Sabrina Medjebeur, essayiste, sur la polémique autour de l'humoriste Merwane Benlazar : «Inviter une personne qui incarne l'idéologie islamiste qui conduit au terrorisme me fait m'interroger sur le rôle du service public».
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00:00Evidemment, la barbe qu'arbore ce monsieur, c'est la barbe de ce qu'on appelle les salafs-salaires,
00:05c'est-à-dire les compagnons du prophète. C'est pour ça qu'elle est finement rasée.
00:08Elle n'est pas finement rasée, là.
00:11Mais par rapport à d'autres, par rapport au hipster, elle est bien moins épaisse, on va dire.
00:19Donc évidemment, et l'Arkham qui nous avait invoqué la sémiologie, l'étude des signes,
00:23là, on est clairement dans la sémiologie du salafiste qui, en plus, a tenu des propos absolument condamnables
00:31et qui doivent, selon moi, tomber sous le coup de la main, mais ce n'est pas le sujet.
00:34Donc il y a évidemment une causalité entre ce qu'il a dit, ce qu'il pense, ce qu'il montre à travers les réseaux sociaux
00:40et la posture qu'il incarne là dans une émission de télévision du service public.
00:45Moi, je m'interroge quand même sur les producteurs, les réalisateurs de cette émission
00:49qui invitent une personnalité de ce type, qui prônent une idéologie,
00:54sachant que nous avons quand même vécu le Bataclan, nous avons quand même vécu Charlie Hebdo
00:59et qu'on veut inviter une personne, encore une fois, qui incarne l'idéologie islamiste qui conduit,
01:04qui est la chaîne de production idéologique qui conduit au terrorisme.
01:07Moi, ça m'interroge réellement sur le rôle du service public.