Selon le baromètre Odoxa/BFM Business/AGIPI/Challenges, 51% des Français sont opposés à l'augmentation des taxes sur les entreprises, alors que 58% sont en faveur d'une réduction des aides sociales.
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00:00La dose d'écho, c'est une première en France dans l'opinion. Et Nicolas Dose n'en est pas revenu.
00:04Le baromètre mensuel Odoxa-JP, BFM Business, publié ce matin, dévoile un changement marquant des Français vis-à-vis des entreprises.
00:11Généralement, où est-ce qu'on va taper pour réduire la dette ? Chez les riches et les entreprises ? Non. Là, ça y est.
00:16Plus de la moitié de l'opinion dit non, il ne faut pas taxer plus les entreprises pour réduire la dette.
00:23Effectivement, je ne m'attendais pas à ça. Il y a une autre réponse assez inhabituelle dans la même enquête.
00:27Comment réduire la dette et comment réduire les déficits ? Pratiquement six sur dix. 58 % des sondés disent qu'il faut réduire les aides sociales.
00:36Alors là, ce ne sont pas non plus les réponses qu'on a l'habitude de voir. Ça va plaire à Laurent Wauquiez.
00:41Il prépare une proposition de loi pour les LR où il veut créer une allocation sociale unique plafonnée à 70 % du SMIC.
00:48Ça veut dire plafonnée à 998 € par mois. C'est géré de fusionner, ce qui est fusionnable, comme le RSA ou les APL.
00:56Et puis après, il y a une réponse là qui, pour le coup, ne change pas. Et j'aurais été très étonné que la réponse soit l'inverse.
01:01Pour réduire la dette et les déficits, taxons les riches. Là, vous avez 76 % des gens qui pensent que c'est un élément de solution.
01:09Ils sont exaucés en 2025. Une nouvelle surtaxe est imposée aux plus riches qui s'ajoute à la précédente surtaxe déjà imposée depuis 2011 aux plus riches.
01:20Je rappelle quand on nous dit qu'on a un problème d'injustice fiscale. Vous avez aujourd'hui 10 % des ménages français qui, à eux seuls, payent 70 % de la recette d'impôt sur le revenu.
01:30Ça veut dire qu'à eux seuls, 4,1 millions de foyers versent 60 milliards d'euros par an de recette d'impôt sur le revenu.
01:39Mais si on revient sur ce basculement de l'opinion sur le fait qu'il ne faut pas taxer plus les entreprises pour réduire la dette.
01:45– C'est marrant parce que ça intervient une semaine après les mots de Bernard Arnault, le patron de LVMH dont tu nous avais parlé, le patron de Michelin aussi.
01:51Ça veut dire qu'il y a des messages qui infusent.
01:53– À force de répéter les trucs, ça finit par infuser, effectivement. Et je me dis que tout ce que je fais depuis des années, je le fais pétape pour rien.
02:01Quand j'explique que c'est uniquement dans les entreprises qu'il y a de l'innovation et de l'investissement, ça serait peut-être vrai.
02:08Et les seuls moteurs d'une économie sont l'investissement et l'innovation, pas la conso.
02:13La conso, c'est l'éléphant derrière, mais ce qui tire vraiment, le jaguar, c'est l'investissement et l'innovation.
02:19C'est là qu'on crée des emplois ? Ça alors, oui.
02:21C'est là qu'on crée de la richesse ? Ben oui.
02:23C'est là qu'il y a du salaire et du pouvoir d'achat ? Eh oui.
02:27Et donc si on taxe la production plus que les autres, et là on a le record, on est sûr qu'on freine sur tous ces points-là, sûr qu'on freine.
02:34Je vous ai toujours dit qu'en économie, vous avez ce qui se voit et ce qui ne se voit pas.
02:37Ce qui ne se voit pas commence par se voir.
02:40C'est plutôt rassurant.
02:42Moi, si j'étais Sophie Binet, je m'inquièterais.
02:44De la CGT. Merci Nicolas.