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00:00François Bayrou, donc on se disait, va passer l'hiver, il va rester, son budget va sans doute être adopté, François,
00:06parce qu'il n'y aura pas de motion de censure qui sera adoptée.
00:09On l'écoute peut-être juste, il était ce matin et il s'est encore exprimé.
00:14Cette étape n'est que le début du travail que nous avons à accomplir.
00:21J'ai utilisé l'image, peut-être un peu forcée, de l'Himalaya,
00:28chaîne de montagne de 2000 kilomètres sur laquelle il y a 8, si je ne me trompe pas, sommets de plus de 8000 mètres.
00:37Et il y a des crevasses, vous avez raison, monsieur le député.
00:41Et donc il y a un immense travail à accomplir pour retrouver le climat de confiance que vous avez indiqué.
00:53Tous les domaines que nous avons identifiés comme en difficulté dans notre pays
00:58seront examinés un par un dès le lendemain de l'adoption du budget.
01:02Voilà, tout va bien, madame la marquise ou pas ?
01:04Non, mais il réussit son coup.
01:05Bon, ok, mais le coup c'est quoi ?
01:07C'est duré, c'est duré.
01:10Il n'y a plus d'obstacles avant un an.
01:12Non, mais j'ai préféré votre formule de tout à l'heure, François Pony.
01:15Je la résumais, vous dites bon, il a cédé X milliards d'IPS
01:19et puis il a donné à manger au RN en disant qu'il y a une subversion migratoire.
01:23Il réussit son coup, il fait du Beyrouth, il fait ce qu'il est capable de faire depuis 40 ans, du Beyrouth.
01:29Il a rêvé de cette situation parce qu'il croit que c'est son heure de gloire qui est arrivée.
01:33Effectivement, ça coûte 6 milliards au budget de l'État
01:36et des termes qui n'ont pas plu à tout le monde pour faire plaisir au Rassemblement national.
01:39Mais il réussit son coup.
01:40Là où Barnier a échoué, lui, il réussit son coup.
01:43Avec le RN qui ne va pas le censurer.
01:44Écoutons juste Jordan Bardella qui était ce matin sur nos antennes.
01:47C'est nous, c'est Europarc.
01:49Son coup à lui, c'est de durer et de regarder...
01:52Nous sommes aujourd'hui au mois de février.
01:55L'année est déjà engagée.
01:57Au mois de décembre, le budget qui avait été présenté par Michel Barnier
02:00était un budget encore plus dangereux pour nos compatriotes,
02:05pour la croissance économique, pour nos entreprises,
02:07puisqu'il prévoyait notamment d'alourdir de 40 milliards d'euros les prélèvements obligatoires.
02:12Et encore une fois, je veux dire, moi je ne suis pas dans la majorité.
02:16Nous avons le premier groupe à l'Assemblée nationale.
02:18Nous sommes le premier parti d'opposition, le premier parti de France.
02:21Nous avons une responsabilité à l'égard des Français.
02:23Mais nous ne sommes pas au pouvoir.
02:24La censure, encore une fois, ce n'est pas un jeu.
02:26La censure, c'est un outil institutionnel.
02:28C'est l'arme nucléaire sur le plan institutionnel
02:30qui doit être utilisée pour protéger le pays.
02:33Donc c'est un choix de responsabilité que vous faites.
02:35Oui, c'est un choix de responsabilité.
02:37Encore une fois, la décision sera définitivement actée demain.
02:40Gauthier Lebrecht, à quoi ils jouent le RN, en fait ?
02:43Ils ont censuré il y a deux mois.
02:45C'est-à-dire que si vous voulez être le parti de la respectabilité,
02:51au moment où le PS fait le choix de se séparer de la France insoumise et de ne pas censurer,
02:57que vous ne voulez pas être associé au chaos,
02:59eh bien vous ne censurez pas.
03:00Et je pense aussi qu'il n'y a pas de volonté là.
03:04Marine Le Pen n'avait pas l'envie de censurer.
03:05Elle avait vraiment envie de censurer Michel Barnier.
03:08Mais vraiment envie.
03:09Encore une fois, j'ai l'espoir de personne.
03:10Mais ça joue, bien sûr que ça joue.
03:12Barnier ne l'a pas considéré.
03:13Parce que Barnier ne l'a pas considéré.
03:14Barnier a mis du temps à l'articuloir.
03:16Au moment où ils se sont vus, ce qu'il lui a dit ne lui a pas plu,
03:21cette manière qu'il avait, a-t-elle raconté,
03:24de tout ramener à lui, de parler énormément de lui.
03:26Oui, ça compte, ça compte.
03:28Elle voulait censurer Michel Barnier.
03:30Elle n'a pas envie de censurer François Bayrou.
03:32Puis, il y a aussi la question de la proportionnelle.
03:34Elle a envie de voir cette proportionnelle voir le jour.
03:37On verra si François Bayrou a le temps de la faire d'ici l'été prochain
03:41où la potentielle nouvelle dissolution est possible.
03:44Donc oui, bien sûr, les personnes jouent dans ces cas-là.
03:46Je pense qu'elle avait vraiment très envie de censurer Michel Barnier.
03:49Et elle n'a pas envie de censurer François Bayrou,
03:50ce qui crée un peu d'incompréhension chez les gens.
03:52Philippe Tanguy, par exemple, qui représente l'ERN
03:56sur les questions budgétaires et qui ne comprenait pas.
03:58Elle a pas envie de censurer François Bayrou.
04:00Là, non, elle n'a pas envie de le faire.
04:01Et c'est elle la patronne et il n'y a personne qui moufte.
04:03Non, c'est vrai que Michel Barnier s'est loupé.
04:07Il s'est planté, il s'est loupé.
04:08Il n'a pas su traiter l'Organisation nationale.
04:10François Bayrou, qui connaît ça depuis quelques dizaines d'années,
04:14a su très bien faire, à la fois officiellement et officieusement,
04:18pour que les choses se passent bien.
04:19D'ailleurs, Tanguy l'a dit hier, on nous a considéré et respecté.
04:24Et la forme est importante.
04:25Sur le fond, on sait très bien qu'ils ne peuvent pas tout lâcher.
04:27La forme est importante.
04:28Donc, c'est-à-dire que François Bayrou s'est laissé un peu de temps.
04:30Après, effectivement, ça coûte cher.
04:33Qu'est-ce qui coûte cher ?
04:34Je dirais 6 milliards, 7 milliards de cadeaux fiscaux.
04:37Bon, ça coûte cher.
04:39Il ne va pas pouvoir faire des grandes réformes parce qu'il n'a pas de majorité,
04:41mais il pourra tenir.
04:42Tenir jusqu'en Louis Dragonel ?
04:44Il a l'enjeu d'Astradamus.
04:46Non, mais ce qu'on voit, c'est que c'est une victoire tactique,
04:48qui n'est pas une victoire stratégique.
04:49Parce que sur le fond, et je rejoins ce que disait Eric Revelle,
04:52économiquement, ce budget n'a pas vraiment de coût.
04:54Enfin, il est très à gauche parce qu'il n'y a aucune mesure
04:58réellement de réduction du budget de l'État sur des aspects structurels,
05:03d'allègement des cotisations sociales pour les entreprises,
05:05d'allègement des charges aussi pour beaucoup de ménages.
05:08Donc, je vois François Bayrou qui se présente un peu comme un chevalier
05:11à l'assaut de l'Himalaya.
05:12Là, il va falloir surtout se passer de grandes formules.
05:16Il va falloir être très concret.
05:17Et maintenant, il y a quand même énormément d'urgence pour lui.
05:20Il va falloir vraiment qu'il les traite.
05:22L'air de rien, il a modifié le centre de gravité quand même à l'Assemblée nationale
05:25parce que le PS, il est l'arbitre des élégances politiques maintenant.
05:29C'est lui qui décidera,
05:31parce qu'elle est fille seule ou même avec l'ORN, ça ne suffirait pas.
05:34Non, mais vous voyez, c'est-à-dire que non seulement il a fait un budget
05:37qui va dans le sens de ce que souhaitait le PS par elle est fille.
05:40Mais en plus, il offre cette possibilité.
05:44Il faudra regarder ce qui va se passer par la suite.
05:47Dissolution ou pas.
05:48Cette nouvelle géographie politique à l'Assemblée nationale, à mon avis,
05:53est passée un peu sous les radars, mais très important.
05:55Il a réussi le décrochage.
05:56Il a réussi le décrochage.
05:57J'ai l'impression qu'il y a écrit Bayrou sauvé par le PS,
06:00mais j'ai l'impression que c'est le PS sauvé par Bayrou aussi.
06:04J'ai l'impression qu'on verra.
06:06Est-ce que le décrochage qu'ils sont en train d'effectuer
06:08va leur permettre de garder leur mairie ?
06:11C'est ça qui se joue.