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Le préfet de Police de Paris, Laurent Nunez, s'est exprimé ce mardi 4 février devant la presse pour faire le point sur l'agression subie par plusieurs policiers à la préfecture de Police de Paris. 3 fonctionnaires de police ont été blessés par un homme qui a tenté de s'emparer de l'arme de l'un d'entre eux. 

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00:00— Voilà, merci de votre présence. Juste quelques mots sur l'affaire qui s'est déroulée devant la préfecture de police, côté rue de la cité, c'est-à-dire côté Notre-Dame,
00:10donc devant l'entrée de la préfecture de police, un peu avant 13 heures. Donc je m'en tiendrai qu'à du factuel, évidemment, puisqu'il y a une enquête judiciaire.
00:19C'est le parquet de Paris qui est saisi, qui a déjà communiqué, d'ailleurs, qui a donné un certain nombre d'éléments.
00:25Donc ce que je peux vous dire, moi, en tant que patron de la préfecture de police, donc patron des effectifs concernés,
00:31ce que je peux vous dire, c'est qu'un peu avant 13 heures, nous avions 3 effectifs qui étaient devant l'entrée de la préfecture de police,
00:42sur la rue de la cité, mais vraiment devant l'entrée, 3 effectifs de la brigade des réseaux ferrés, qui étaient en statique, en mission, en fait.
00:55Et qui ont été attaqués par un individu qui s'est précipité sur un des 3 effectifs pour essayer de lui prendre son arme. Voilà.
01:04Donc il a essayé de lui prendre son arme. Et évidemment, les 3 effectifs en question ont immédiatement réagi.
01:12D'ailleurs, l'individu en question a essayé de prendre l'arme et a donné un coup de poing à un brigadier-chef, donc qui a reçu un coup de poing au visage.
01:20Et puis donc l'individu a été immédiatement interpellé à la fois par les 3 effectifs qui ont été attaqués et puis par des effectifs
01:28qui se trouvaient en sécurisation de la préfecture de police devant l'entrée. Vous imaginez bien que le bâtiment de la préfecture de police
01:33est bien gardé. Et donc d'autres effectifs de police sont intervenus. Et à 5 ou 6 personnes, ils ont interpellé cet individu, l'ont conduit au sol,
01:43puis l'ont maîtrisé et l'ont conduit dans un fourgon de police jusqu'à ce qu'il soit conduit devant un OPJ, comme le veut la procédure.
01:52Dans la manœuvre d'interpellation, nous avons 3 fonctionnaires qui ont été légèrement blessés. Donc le premier, je le disais, c'est un brigadier-chef
02:03qui a reçu un coup au visage. Et puis 2 jeunes gardiens de la paix qui ont eu des blessures heureusement légères aux mains. Pour l'un d'entre eux,
02:13en l'occurrence, c'est un effectif féminin, pour l'une d'entre elles, une blessure aux doigts. Et pour le deuxième, une blessure à la main.
02:19Mais ce sont des blessures assez légères dont on pense – en tout cas, c'est ce que disent les effectifs et l'enquête permettra de le confirmer ou pas –
02:27les blessures ont pu être portées par un morceau de verre. Les effectifs parlaient d'un miroir brisé. Voilà. Il est possible que l'individu, l'assaillant,
02:35ait été en possession d'un morceau de verre. Voilà. Donc il a été interpellé, conduit devant la justice. Et les investigations vont maintenant se poursuivre.
02:45Évidemment, je me suis rendu immédiatement sur la scène où j'ai pu voir les effectifs qui étaient blessés, qui, d'ailleurs, continuaient à exercer leur mission
02:54courageusement. Donc voilà, ils étaient en train de maintenir l'individu interpellé dans le véhicule de police qui s'était porté à leur hauteur.
03:03Et j'ai rencontré l'ensemble des effectifs dont je salue évidemment le courage, la réactivité. Donc quand on voit les images aux caméras, on voit qu'immédiatement,
03:13l'individu, qui de manière assez déterminée voulait s'emparer de l'arme d'un des 3 policiers dont je parlais, fort heureusement, il n'a pas réussi.
03:22Et il a été immédiatement conduit au sol. Voilà. Donc je veux évidemment avoir une pensée pour les fonctionnaires de police, saluer leur courage et leur détermination.
03:31Et cette affaire, qui fort heureusement se termine bien, montre à quel point le métier de policier est dangereux tout le temps, en permanence,
03:41et montre à quel point, évidemment, le préfet de police, le ministre d'État, ministre de l'Intérieur, nous leur apportons évidemment tout notre soutien.
03:50Voilà. C'est un métier difficile. Et cette affaire vient malheureusement le rappeler.
03:55— Des informations encore un peu vagues sur son profil. D'un côté, on entend que le PNAT, le Parquet national antiterroriste, évalue la situation.
04:01D'un autre, on parle d'un profil peut-être atteint psychologiquement. Est-ce que vous en savez un petit peu plus ?
04:05— C'est un peu les deux. C'est un peu les deux. Moi, je serai évidemment très présent. Ce que je peux vous dire, c'est que les effectifs m'ont dit
04:11que l'individu avait crié à plusieurs reprises à la WACBAR. Bon. Donc ce qui justifie peut-être que le PNAT soit en observation.
04:18Moi, j'ai pas d'autres éléments en ma possession, sauf évidemment à faire totalement confiance à mes effectifs.
04:22Et s'ils me disent cela, c'est que c'est vraiment ce qu'a dit l'individu. Et puis deuxièmement, oui, l'identification à laquelle il a pu être procédé
04:29de cet individu. Mais encore une fois, la justice le dira. Laisse à penser effectivement qu'il a pu avoir un parcours qui l'a emmené
04:36à effectuer plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Mais voilà. Moi, je reste toujours prudent là-dessus. Vous savez, quand on dit ça,
04:43on est toujours critiqué. Oui, c'est pas une excuse. C'est pas une façon d'atténuer. Ce qui s'est passé est très grave. Et effectivement,
04:49vous avez raison de dire que les deux éléments qui sont en votre possession me semblent exacts. Je ne sais pas si le PNAT est saisi en observation.
04:55Mais je sais que mes effectifs ont entendu l'individu crier à la WACBAR. Ça, c'est sûr. Et par ailleurs, son identification laisse à penser
05:02qu'il a pu avoir quelques difficultés psychiatriques par le passé. Et puis là, dans le cadre de la procédure, il sera forcément vu par un médecin psychiatre.
05:13Vous savez qu'ici, nous avons une infirmerie psychiatrique de la préfecture de police qui fait un travail remarquable. J'en profite d'ailleurs pour saluer ce travail.
05:19Et voilà. Toute la lumière sera faite aussi de ce point de vue sur cette affaire. Voilà ce que je voulais vous dire en quelques mots, compte tenu des questions
05:26que les uns et les autres vous posez. Je vois que vous êtes nombreux autour de la préfecture de police. Donc il me paraissait important de faire ces clarifications.
05:32Mais encore une fois, la vraie clarification, j'insiste, c'est la justice qui la fera dans le cadre de l'enquête.
05:36— Sur la protection de vos agents aussi. Quelle réponse leur apporter ? Est-ce qu'avec des événements de ce genre, ça peut mener une réflexion
05:45tout autre pour les armes qu'ils ont ou pour se défendre ? — Non. Non. Ça fait longtemps. Vous savez, malheureusement, malheureusement,
05:52ça fait longtemps que nous savons que les policiers... Les policiers, d'ailleurs, et les gendarmes, et les policiers municipaux,
05:58et parfois même des agents de sécurité... On a vu ce qui s'est passé sur la gare d'Austerlitz avec des agents de la SUJ.
06:05Nous savons que les personnes dépositaires de l'autorité publique peuvent être des cibles de violence, parfois d'actes de terrorisme,
06:12parfois de violence. Voilà. Donc nous le savons. Il y a une vigilance permanente de nos effectifs. Et franchement, la réactivité avec laquelle
06:21ils ont réagi sur cette action est vraiment à saluer. En tout cas, moi, leur apporte mon soutien. Je les félicite vraiment.
06:28— Est-ce que vous pouvez nous confirmer qu'il était déjà connu pour des faits similaires ? — Ça n'est pas impossible. Voilà.
06:34Je laisse la justice exprimer. Mais je vois que vous êtes toujours très bien informés. Ça n'est pas impossible, effectivement. Voilà.
06:39Ça n'est pas impossible. Voilà. Merci beaucoup. Merci à vous. — Merci. Merci beaucoup.
06:46— C'était la prise de parole du préfet de police de Paris, M. Laurent Nunes, donc en direct. Vous l'avez suivi sur BFM TV à propos de ce qui s'est passé
06:54en début d'après-midi avec cet homme qui s'en est pris à trois policiers de la préfecture de police de Paris à un bout de verre.
06:59Il les a blessés légèrement. Il a crié à la Ouagbar. C'est ce que vient de nous préciser le préfet Nunes.
07:06Il était 13h30 quand cet homme a agi, Mathias Tesson, aux alentours des 13h30.
07:10— Un peu avant 13h même, manifestement, effectivement, quand cet individu s'est attaqué à trois policiers de la BRF, la brigade des réseaux ferrés,
07:18qui se trouvait effectivement en surveillance juste à côté de la préfecture de police de Paris, cet homme a couru vers ces trois fonctionnaires,
07:26a tenté de subtiliser l'arme de service de l'un de ces trois policiers. Les policiers ont alors essayé de le maîtriser.
07:34Là, visiblement, l'homme a – comment dirais-je – profité de ce moment pour asséner un coup de poing à l'un des policiers.
07:40Les policiers ont ensuite emmené cet homme vers le sol pour tenter de l'interpeller. À nouveau, il essaie de subtiliser l'arme de service
07:48de l'un des fonctionnaires de police. Et en fait, il aura fallu l'intervention de trois autres policiers, cette fois-ci de la préfecture de police de Paris,
07:55effectivement, qui viennent en renfort et qui aident à l'interpellation de cet homme. Il y a eu trois policiers blessés au total.
08:03On en avait connaissance de deux. Le préfet... — Qu'est-ce qu'il avait à la main ? Il avait quoi à la main ?
08:07— Alors, effectivement, c'est l'élément intéressant, j'allais dire, dans cette enquête. Il était porteur effectivement d'un morceau de miroir brisé,
08:15donc en fait du verre. Et il a pu éventuellement s'en servir pour commettre ces blessures. Mais ce point n'est pas encore bien vérifié.
08:24Le préfet de police se pose la question. En tout cas, il était effectivement porteur de cette arme blanche. Trois policiers ont été blessés.
08:33L'un souffre d'une coupure à la main, ce qui pourrait accréditer l'hypothèse, effectivement, qu'il se soit servi de ce morceau de verre.
08:39L'autre d'une fracture à un doigt. Et un troisième policier a également été blessé. Des blessures plutôt légères, fort heureusement.
08:46Cet homme a été placé en garde à vue. Il doit subir visiblement un examen psychiatrique. Selon Laurent Nunez, lors de son passage à l'acte,
08:55eh bien il a bien proféré les mots à la Ouagbar. Il pouvait exister un doute à ce sujet, selon le préfet de police, eh bien, qu'il cite ses propres fonctionnaires.
09:04Il dit donc que s'ils me l'ont dit, je vais croire.
09:06Voilà. Cet homme a bien proféré ses mots. Laurent Nunez qui a aussi insisté visiblement sur le passé psychiatrique de cet homme.
09:14Ce point doit encore être vérifié aussi. Ce sera l'un des enjeux de cette garde à vue qui se déroule en ce moment.
09:20Dans tous les cas, bonsoir Anabella. Vos collègues ont été visés délibérément.
09:25Une fois de plus, oui. Ce qu'on peut constater aujourd'hui, c'est qu'une fois de plus, que ce soit des policiers ou des personnes investies dans une mission de service public,
09:33on est toujours les cibles privilégiées, que ce soit de violence de la part de délinquants ou alors l'enquête nous dira ou pas, le confirmera ou pas, de terroristes.
09:41Mais quand on se promène avec un morceau de verre, tellement l'habitude maintenant d'avoir ces attaques au couteau,
09:49d'un morceau de verre et qu'on s'en prend à des policiers, on a l'impression dans tous les cas d'une action délibérée.
09:55C'est même pire parce qu'à partir du moment où vous tentez, parce que ce qui ressort de la part de mes collègues, c'est qu'ils voulaient vraiment prendre l'arme.
10:02Le but, c'était de prendre l'arme d'un policier. Il est tenté à deux reprises de prendre l'arme d'un policier.
10:07– Il s'est metté à trois pour le maîtriser, ça veut dire qu'il était dans une violence, dans son acte de violence et qu'il voulait absolument en découdre avec les forces de l'ordre.
10:16Donc c'est inquiétant et c'est encore… déjà je veux féliciter pour ma part aussi, comme l'a fait le préfet de police, les collègues pour leur action et leur efficacité.
10:26C'est un secteur qui est ultra sécurisé. La préfecture de police, elle a une histoire aussi.
10:32On a renforcé la sécurité autour, à l'intérieur et on prouve aujourd'hui qu'on a su être très efficace.

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