Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, était l'invité de BFMTV ce lundi 3 février. Il s'est exprimé sur les motions de censure déposées par La France insoumise, à la suite de l'utilisation à deux reprises de l'article 49.3 par le Premier ministre, François Bayrou, pour l'adoption du budget de l'État et d'une partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Son parti se réunira jeudi pour décider s'ils en déposeront une à leur tour.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Vous avez perdu votre pouvoir, qui de nuisance, qui d'obtenir quoi que ce soit,
00:06puisque de toute façon, quelle que soit votre décision, le gouvernement ne tombera pas.
00:09Non, on ne l'a pas perdu parce que vous avez forcément un effet de parallélisme.
00:12C'est-à-dire que si le RN n'est plus écouté, François Bayrou est totalement dans la main des socialistes.
00:17Est-ce que M. Rotaillot peut gouverner en étant dans la main des socialistes sur l'immigration ?
00:21Non, d'ailleurs, j'ai écouté avant sur votre plateau,
00:23ils essaient de faire une motion sur les valeurs qui met directement en cause LR et M. Rotaillot et son action.
00:29Donc on voit bien que ce n'est pas aussi simple que ça, c'est trop facile.
00:32Mais vous n'avez plus autant la main qu'avec M. Barnier,
00:34où il y avait des courriers en tête siglés Matignon qui s'adressaient directement à M. Le Pen.
00:39Là, il n'y en a plus.
00:40Excusez-moi, on ne fait pas de la politique pour avoir un courrier en tête de Matignon.
00:43Ça, ça fait l'actualité, c'est de bonne guerre.
00:44Ça se discute.
00:45Non, mais je comprends que ça fasse les grands titres, que ça vous intéresse.
00:48Ça n'intéresse pas beaucoup les gens, je suis désolé de vous le dire.
00:50Le RN n'a jamais eu autant d'influence.
00:53On a avec nos alliés directs Ciotis 140 députés.
00:55On fait idéologiquement l'appui et le beau temps.
00:58Tous les débats se tiennent sur nos lignes.
01:00Les polémiques qu'il y a, elles sont sur nos concepts.
01:03Je ne pense pas que le RN a été choqué par des mots de M. Bérou.
01:07Il vous appelle ?
01:08Il vous appelle ?
01:09Non, mais par exemple.
01:11Est-ce qu'aujourd'hui, le débat français se porte sur des mesures de gauche, voire d'extrême gauche ?
01:16Non, mais ce n'est pas le sujet.
01:17Le sujet, c'est ce qu'il vous appelle.
01:18Michel Barnier, il y a deux mois, jour pour jour, avait appelé Marine Le Pen
01:22pour dire voilà ce sur quoi je peux céder, voilà ce sur quoi je ne peux pas céder.
01:25C'est au cours de cet échange qu'elle avait fait savoir qu'elle votera la censure.
01:29Est-ce que François Bérou et Marine Le Pen se parlent ?
01:32Ce n'est pas à moi de révéler des échanges.
01:34Tout ce que je peux vous dire, c'est que sur les sujets qui me sont liés,
01:36moi, les sujets économiques et financiers,
01:38j'ai eu constamment des rendez-vous et des échanges avec les ministres et leurs équipes,
01:43y compris les équipes de Matignon dédiées sur ce sujet-là,
01:46ce qui n'était pas du tout le cas avec M. Barnier,
01:48où j'avais eu un vague rendez-vous au tout début de son mandat
01:51et une semaine avant la fin, et que ce n'était pas très florissant.
01:54Là, on a des échanges en permanence, c'est très différent.
01:56Mais une hirondelle ne fait pas le printemps.
01:58Le sujet, c'est politiquement le centre de gravité.
02:00Il est évidemment chez nous, tout le monde nous court après.
02:02M. Bérou nous court après.
02:04Je ne le vois pas courir derrière les déclarations de M. Coquerel.