Jordan Bardella, président du Rassemblement national, présentait ses vœux à la presse ce lundi 27 janvier.
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00:00— Qu'est-ce que vous répondez au ministre de l'Économie aujourd'hui ? Est-ce que vous êtes favorable à ce que des foyers de classe moyenne supérieure
00:06ont revenu plus aisés, puis s'aient mis à contribution pour ces dépenses sociales ? Merci.
00:11— Alors on a bien compris qu'en matière de santé, en matière sociale, il y avait un tabou qui allait demeurer. C'est celui de notre politique d'immigration.
00:17Et avant d'aller demander des efforts à nos compatriotes, moi, je l'appelle à supprimer l'aide médicale d'État, qui octroie aujourd'hui la gratuité des soins
00:28à des étrangers en situation irrégulière qui viennent dans notre pays pour bénéficier de cette palette de soins. Et ce qui me dérange, c'est qu'on va demander
00:39des efforts à nos compatriotes, alors qu'il y a un éléphant au milieu du salon que personne ne voit. C'est celui de notre politique migratoire,
00:46qui représente aujourd'hui un poste de dépense publique et un poste de dépense sociale extrêmement important. Je rappelais que, s'agissant de l'Algérie,
00:57une grande partie des visas qui étaient délivrés étaient des visas pour soins. Et donc je souhaite que la générosité du système social français soit réservée
01:06à nos compatriotes. Et ça peut d'ailleurs faire l'objet, la priorité nationale, d'un point dans le référendum sur l'immigration. Vous savez que nous le réclamons
01:14depuis plusieurs mois. On a bien compris que M. Lombard était socialiste hier et qu'il est encore socialiste aujourd'hui. Moi, je lui rappelle
01:26que si M. Barnier est tombé, c'est précisément parce qu'il présentait un budget à la France qui était un budget socialiste. Et tant qu'on ne fera pas l'effort
01:34d'aller couper dans la mauvaise dépense publique et dans les mauvaises dépenses de l'État, alors on ne règlera pas la question du déficit budgétaire.
01:42— Bonjour. Une question pour PBS Frontline, aux États-Unis. Vous avez parlé à de nombreuses reprises de la nécessité d'une préférence nationale
01:52s'opposant à une préférence étrangère. À qui cela profiterait-il ? Et pourquoi est-ce nécessaire ? Je précise que c'est pour une audience américaine
01:59que je pose la question. — Je souhaite qu'on puisse faire dans le marché commun en France et dans les économies européennes ce qui se fait dans beaucoup
02:08d'États dans le monde, à savoir s'appuyer sur notre marché intérieur pour relancer notre économie et notamment mettre en place une préférence européenne
02:16dans les marchés publics et à défaut une préférence nationale pour faire en sorte que les entreprises qui produisent en France et qui produisent en Europe
02:25puissent être prioritaires dans les marchés publics. Aujourd'hui, les marchés publics européens sont à 80 % ouverts à des entreprises extra-européennes.
02:35C'est 28 % aux États-Unis, 31 % au Japon. Et ces grandes puissances ont compris tout l'intérêt de s'appuyer sur leur marché intérieur.
02:46Je crois que notamment dans les marchés liés à la défense, le premier acte de patriotisme et de soutien à l'économie et aux économies européennes
02:58que pourraient mettre en œuvre les gouvernements serait d'acheter du matériel européen et d'acheter du matériel français. Moi, je prends Donald Trump au mot.
03:06Il invite les Européens à mettre plus d'argent dans leur défense, dont acte. Engageons ces efforts d'investissement avec une contrepartie
03:14qui est celle de favoriser les entreprises européennes. C'est un principe de bon sens. Vous produisez sur le sol français, vous produisez sur le sol européen.
03:23Vous devez avoir un avantage dans les marchés publics. C'est une réforme que nous avons longtemps portée, que j'ai portée moi-même lors des élections européennes,
03:30que Marine Le Pen avait portée lors de la dernière élection présidentielle. Et je crois qu'il y a aujourd'hui une convergence chez beaucoup de députés européens
03:38pour cette mesure. Et donc nous souhaitons qu'elle puisse être portée et mise en œuvre.
03:44— Bonjour. Caroline Mott pour France Télévisions. Vu le contexte de négociations en ce moment entre le gouvernement et les socialistes sur le budget,
03:53vous semblez réduit à un rôle de spectateur. De fait, si un accord est trouvé avec l'EPS, vous perdrez votre influence à l'Assemblée nationale.
04:01Alors comment vous pesez concrètement sur le budget ? Et est-ce que vous vous apprêtez à le censurer ?
04:07— Il faut que vous posiez la question à M. Retailleau et aux députés des Républicains. Est-ce que M. Retailleau, M. Darmanin et une partie des Républicains
04:17souhaitent rester dans un gouvernement qui donne des gages à la gauche et qui donne des gages à des gens qui ont été élus avec le soutien du Nouveau Front populaire,
04:28c'est-à-dire avec le programme économique le plus dépensier de toute l'histoire de la Ve République ? Vous savez, la censure, pour nous,
04:36c'est pas un jouet. Et pour nous, la censure n'est pas une fin. Je crois qu'une coalition qui irait du PS au Républicain viendrait clarifier les choses
04:49et viendrait clarifier la situation pour beaucoup de Français. Donc nous allons continuer à porter nos mesures. Et je suis pas certain que le gouvernement
05:01en sorte grandisse que de donner des gages au Nouveau Front populaire. Vous me direz qu'ils ont fait élire beaucoup de députés du Nouveau Front populaire
05:09face au Rassemblement national. Mais moi, ce qui m'a beaucoup interpellé dans le discours de politique générale et dans les premiers jours du nouveau gouvernement,
05:19c'est que la vie des Français a été totalement absente. On parle beaucoup d'accords politiciens. Il n'y a rien eu sur le pouvoir d'achat.
05:25Il n'y a rien de significatif dans la mauvaise dépense publique et des grandes économies dans les mauvaises dépenses de l'État. Il n'y a rien sur la contribution de la France
05:34au budget de l'Union européenne, rien sur le coût de la décentralisation, rien sur les dizaines d'agences et sur ce qu'on appelle le maquis d'opérateurs publics
05:41qui représentent jusqu'à 80 milliards d'euros, rien sur le prix de l'électricité. Voilà. En tous les cas, la situation ne durera pas très longtemps.
05:49C'est ma conviction. Encore plus si le gouvernement s'octroie les faveurs du Parti socialiste.
05:57— Bonjour. Corentin Le Sueur pour Le Monde. — Bonjour.
05:59— Dans le cadre du projet de budget PLF du gouvernement Barnier, vos députés avaient proposé la suppression de l'abattement fiscal de 10% des pensions de retraite
06:09et son remplacement par un abattement forfaitaire de 1 000 €. Le Rassemblement national est revenu sur cette proposition. Donc deux questions.
06:17Pourquoi être revenu sur cette proposition de suppression de l'abattement fiscal des retraités ? Et deuxième question.
06:23Est-ce un tabou pour votre parti de mettre à contribution à les retraités, même les retraités les plus aisés, dans le cadre de la résorption du déficit public ?
06:34— D'abord, moi, j'aime pas trop ce débat qui consiste à faire peser sur les retraités, en réalité, la responsabilité de la situation économique de la France.
06:43Il y a beaucoup de nos retraités qui vivent dans des situations difficiles, qui ont travaillé toute leur vie pour s'octroyer cette retraite.
06:51Et nous avions indiqué – et c'est d'ailleurs l'une des raisons qui nous avaient poussé à activer le mécanisme de la censure – que nous n'entendions pas
07:00désindexer les pensions de retraite de l'inflation. En revanche, nous avions proposé – vous vous en souvenez – un contre-budget.
07:07Nous avions été raisonnables, puisque sur la soixantaine de mesures sur lesquelles nous avions travaillé, nous avions spécifiquement appuyé auprès du précédent gouvernement
07:14sur une dizaine de mesures qui nous apparaissaient être des mesures raisonnables. Dans les travaux budgétaires, nous avions indiqué que nous étions prêts
07:22à rediscuter – et à discuter, en l'occurrence, de cet abattement fiscal de 10% sur les retraités, mais qu'il était hors de question de revenir
07:33sur l'indexation des pensions de retraite au 1er janvier. Voilà. C'est un choix que nous avions fait. Discuter, possiblement, de cet abattement,
07:43mais certainement pas d'une désindexation des pensions de retraite.
07:47– Est-ce que vous acceptez toujours de rediscuter de l'amplitude des abattements ?
07:56– La question n'est pas à régler. On peut parfaitement en discuter. Mais enfin, si vous voulez, ce qui me dérange, c'est qu'on demande des économies
08:04aux Français, et notamment aux Français qui ont travaillé et qui bénéficient de leur retraite, et qu'on ne fasse pas sur l'autre plan et l'autre versant
08:13des économies substantielles dans la mauvaise dépense publique. Et c'est un peu ce qui me dérange. Et c'est ce qui me gênait, ce qui me dérangeait
08:21dans le budget Barnier. C'est-à-dire qu'on prévoyait 40 milliards d'euros d'impôts supplémentaires sans, dans le même temps, présenter un plan
08:29d'économies substantielles pour améliorer l'efficacité de l'État et réduire un État qui vit au-dessus de ses moyens depuis 50 ans, en réalité.
08:37– Oui, bonjour. Nicolas Massol, de Libération. Alors moi, je reviens du coup sur Trump. Donc comme réponse à Donald Trump, vous proposez de suspendre
08:48le Green Deal. Est-ce que vous comptez éventuellement, lorsque viendront des mesures de guerre commerciale contre l'Europe, appuyer éventuellement
08:57un rapport de force ? Parce que pour l'instant, je n'entends pas dans votre bouche... Enfin, je ne vois pas prendre cette direction-là.
09:05Et donc du coup, ma deuxième question, c'est comment jugez-vous vos partenaires, soit européens, soit sur la scène nationale,
09:14qui sont allés un peu comme faire allégeance à Donald Trump lors de son investiture, et laissant présager que votre camp, en général,
09:24ne serait pas dans un rapport de force avec Donald Trump, mais plus dans une forme d'allégeance ?
09:30– Alors, moi, j'ai beaucoup de respect et d'admiration pour le patriotisme de Donald Trump et pour la volonté de défendre
09:43les intérêts de son pays d'abord et avant tout. Mais je n'ai pas le syndrome du petit frère. Et je considère que le rôle de la France
09:55n'est pas de se positionner à côté ou à l'ombre d'une grande puissance. Nous avons toujours été attachés à l'indépendance de la France,
10:10à son rôle de puissance d'équilibre et à sa position de non-alignée dans les rapports internationaux.
10:17C'est la raison pour laquelle ni Marine Le Pen ni moi avons souhaité être à la cérémonie d'investiture.
10:23Mais en tout cas, il était parfaitement normal que nous y soyons représentés et que nous entamions des discussions et des échanges
10:33avec le parti des Républicains, parce que l'Amérique reste une grande puissance. Et en réalité, l'élection de Trump
10:40nous lance un défi qui est un défi existentiel. Voilà. L'Amérique va défendre ses intérêts. Et moi, je regarde autour de nous
10:50et je vois beaucoup de puissances, beaucoup de pays, beaucoup de grandes puissances qui réussissent dans la mondialisation
10:56faire le choix de défendre leurs intérêts. C'est précisément l'inverse de la naïveté commerciale que pratique l'UE
11:02depuis maintenant plusieurs décennies. Donc l'élection de Trump est une bonne chose pour les Américains. Et je me réjouis
11:08que les Américains aient fait ce choix. Mais c'est à la lumière de ce changement de philosophie en matière commerciale,
11:19une mauvaise nouvelle pour l'Europe. Si nous ne prenons pas conscience que si nous ne défendons pas nos intérêts, alors nous disparaîtrons.
11:25Donc nous souhaitons évidemment des relations d'équilibre. Et vous mentionniez les droits de douane. Il se trouve que pour l'instant,
11:35le déficit commercial, il plaide plutôt en notre faveur, puisqu'il y a un déficit commercial de 156 milliards d'euros, me semble-t-il,
11:43qu'on exporte essentiellement des médicaments, des voitures, entre autres, et qu'en réalité, les principales économies
11:55qui seraient concernées par une politique de rétorsion commerciale de l'administration Trump seraient surtout l'Allemagne
12:01et serait surtout l'Italie. Nous allons être extrêmement vigilants et attentifs à la situation de nos agriculteurs,
12:10et notamment des viticulteurs, qui avaient été pénalisés sous le mandat précédent par un premier rehaussement,
12:18en tout cas une politique commerciale un peu plus dure de la part de Donald Trump par rapport à son prédécesseur.
12:23Mais encore une fois, moi, je défends l'indépendance de la France. Et il est clair que dans ce nouveau monde,
12:33nous sommes des interlocuteurs privilégiés. Parce qu'en réalité, toutes les grandes puissances aujourd'hui font le choix du patriotisme économique,
12:39font le choix de remettre les peuples au cœur de la décision publique, font le choix de maîtriser leurs frontières.
12:45Il se trouve que c'est précisément l'ambition que nous portons pour la France. Et donc dans ce cadre-là, sans développer le syndrome du petit frère,
12:52nous avons vocation à développer des liens, des échanges et des dialogues francs avec toutes les grandes puissances de ce monde.
13:01Et je crois que dans ce nouveau monde, nous sommes effectivement des interlocuteurs privilégiés.
13:07— Juste pour revendiquer, on dit que ça impactera plus l'Allemagne et les États-Unis. Ça veut dire que tant mieux pour eux, tant mieux pour eux.
13:14Et après, à la fin de l'élection présidentielle, à l'échelle de l'euro, on va essayer de tirer les mains au mieux du jeu de tout ce qui nous explique.
13:23— Mais on va faire ce qu'ont fait toutes les nations de par l'histoire et de par le monde. Kissinger disait que l'Amérique n'a pas d'amis ni d'ennemis permanents.
13:34Elle n'a que des intérêts. C'est le visage du monde aujourd'hui. Et donc il faut aborder les années qui viennent sans naïveté et avec un esprit franc,
13:49un esprit de dialogue avec toutes les grandes puissances. Mais vous savez, je pense que dans ce nouveau monde, les faibles disparaissent. Voilà.
14:01Et pour dialoguer avec les grands dirigeants de ce monde, avec les dirigeants patriotes, parfois nationalistes, il faut avoir du caractère. Voilà.
14:16Sinon, eux, vous mangent et vous disparaissez. — Bonjour. Sonia Gobry pour France Info. Vous appelez à convoquer des législatives dès qu'elles seront
14:25constitutionnellement possibles. Et vous affirmez que vous aurez des listes dans toutes les grandes villes de France pour les municipales.
14:32Est-ce que vous êtes prêts ? Avez-vous investi ou préinvesti tous vos candidats ? Et quels sont vos objectifs ? Merci.
14:39— Merci pour votre question. Nous nous préparons en réalité depuis l'été dernier à de potentielles élections législatives anticipées à minima,
14:47parce que ça n'aura échappé à personne que la situation dans laquelle nous sommes n'inspire en rien à la stabilité. Et nous avions d'ailleurs prévu
14:57cette instabilité, puisqu'au second tour des élections législatives... C'est pas tant d'ailleurs la dissolution qui a provoqué l'instabilité
15:04dans laquelle nous sommes. Ce sont les accords de second tour entre Emmanuel Macron, Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon qui ont privé le pays
15:12pendant à minima un an d'un cap clair et d'une stabilité institutionnelle. Rien de stable ne pourra émerger de cette situation.
15:24Et donc par conséquent, nous qui sommes attachés à la stabilité du pays et surtout extrêmement inquiets de voir les urgences quotidiennes
15:32des Français passer à la trappe du débat public et de l'action politique, nous sommes effectivement lucides sur la situation.
15:42Et je crois que seul un retour aux urnes permettra en réalité de dégager un cap clair et de dégager une majorité stable sur le long terme.
15:49Ça paraît être une évidence. Nous nous y préparons donc. La Commission nationale d'investiture se réunit chaque semaine, chaque jour, ces derniers jours.
16:03Et donc nous préinvestissons en tout cas non seulement des candidats aux élections législatives, mais également des candidats aux élections municipales.
16:14Et nous aurons l'occasion de tenir une grande convention municipale qui lancera officiellement la campagne au mois de septembre 2025, donc à la rentrée.
16:25— Bonjour. Sébastien Ligny pour Valeurs actuelles. — Bonjour, M. Ligny.
16:29— Comment jugez-vous les premiers pas de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, que ce soit dans son vocabulaire ou dans ses premières décisions,
16:35notamment face à l'Algérie ? Est-ce que vous croyez en sa sincérité et en sa capacité à obtenir des victoires à la fois sur le volet sécuritaire et migratoire ?
16:44— Je ne juge pas les cœurs et les reins. Je pense que c'est un homme sincère. Pour le coup, ce qu'il dit aujourd'hui, il le disait il y a 10 ans, il le disait il y a 20 ans.
16:54Donc je pense que c'est pas un sujet de sincérité. Mais il est condamné à être le ministre de la parole, parce qu'il n'a pas de majorité et qu'il fait le choix
17:05d'être dans un gouvernement macroniste, de passer de la douce musique aux électeurs du RN, qui, c'est vrai, sur les mots, résonne très bien à mon oreille,
17:14mais qui, en réalité, s'en tient à énormément de communications. Je veux dire la circulaire qui a été passée visant à faire évoluer la circulaire valse
17:25est un durcissement en trompe-l'œil, parce qu'en réalité, on ne remet pas en cause le principe même de régulariser des gens qui violent la loi de la République,
17:34qui violent l'hospitalité du peuple français, en venant de manière illégale sur le sol de la République française. Donc si M. Retailleau a sincèrement et réellement
17:46la volonté d'agir, alors à ce moment-là, il faut supprimer le droit du sol, il faut supprimer les pompes aspirantes qui font que des gens viennent dans notre pays,
17:56et je pense notamment à notre très généreux système de protection sociale, et j'ai cité tout à l'heure l'aide médicale d'État. Il faut peut-être s'inspirer de ce qu'a fait le président Trump avec la Colombie.
18:08Je veux dire, nous, ça fait 30 ans qu'on peine à régler la question de l'Algérie. En quelques heures, Trump a réglé celle de la Colombie par une politique de fermeté diplomatique
18:17qui permet de faire respecter les intérêts américains. Bon, il se trouve que les quelques personnes qu'on a recondues en Algérie sont revenues par le vol retour.
18:25Donc je pense que les effets de communication qui ont vocation à endormir l'électorat du Rassemblement national de la part de M. Retailleau ne duperont personne.
18:36Et de toute manière, il est condamné à la parole à partir du moment où il accepte de cohabiter avec des macronistes et avec des socialistes, puisqu'il y en a au sein du gouvernement,
18:48qui accuse depuis 7 ans tous les records en matière d'immigration légale, illégale et tous les records d'insécurité.
18:56— Dernière question. — Isabelle Quintard pour l'émission Lignes rouges de BFMTV. Un récent baromètre au DEXA vous a placé en tête des sondages
19:06devant Marine Le Pen chez les sympathisants du RN. Comment expliquez-vous cette popularité grandissante ?
19:12— Vous avez pris le sondage qui vous arrange pour la question ? Il faut demander à Marine Le Pen, parce que c'est à elle que je dois cette popularité.
19:29Et je vais vous dire, on accueille et je pense pouvoir parler en nos deux noms cette confiance des Français avec beaucoup d'humilité, beaucoup de pudeur.
19:40Et je crois que c'est surtout des injonctions d'abord à l'unité entre nous et au sein du RN. J'ai eu l'occasion de le dire et de l'écrire.
19:49Il y a une relation évidemment d'une très grande confiance. Et je suis son premier soutien. Elle a toujours été aussi le mien.
20:00Et donc nous travaillons évidemment en bonne intelligence, parce que c'est vrai que le RN est non seulement le parti politique
20:09pour lequel les Français votent le plus mais qui est un parti populaire. Et je pense qu'il y a beaucoup de partis politiques qui envient
20:14la façon dont le RN est accueilli et attendu aujourd'hui dans le pays. Et pour nous, c'est des injonctions à l'humilité, au travail.
20:24Et il n'y a aucun réjouissement dans cette situation. Évidemment, il vaut mieux être apprécié que détesté.
20:35Mais on sait que les temps sont durs pour les Français. Et je pense, en nos deux noms, pouvoir dire que notre plus grande douleur serait peut-être de les décevoir.
20:45Donc nous avançons et nous travaillons main dans la main.