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Lundi 27 janvier 2025, SMART IMPACT reçoit Michael Cohen (co-fondateur et directeur, DOMetVIE) , Michel Gioria (Délégué Général France, France Renouvelable) , Simon Bioteau (Directeur Commercial Marchés Privés, Président, Tunstall Vitaris) et Aurore Falque-Pierrotin (Cofondatrice, Darwin)

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00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13Et voici notre sommaire. L'invité de cette émission, c'est Michel Gioria, délégué général de France Renouvelables,
00:20pour commenter cette information. Pour la première fois, l'énergie solaire supplante le charbon en Europe.
00:27Dans notre débat, on verra comment certaines entreprises s'engagent pour lutter contre l'isolement, notamment des seniors près d'un tiers.
00:34Des Français de plus de 75 ans déclarent n'avoir rarement ou jamais de contact avec leurs proches.
00:41Et puis dans Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, la bonne idée du jour,
00:46elle est signée Darwin Data et ses solutions de mesure de biodiversité et d'accompagnement stratégique des entreprises.
00:54Et voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
00:57Générique
01:03L'invité de Smart Impact, c'est Michel Gioria. Bonjour.
01:06Bonjour.
01:07Bienvenue, vous êtes délégué général de France Renouvelables. On va commenter ensemble cette information qu'on va voir tout de suite.
01:15L'énergie solaire qui dépasse le charbon pour la première fois dans la production d'électricité de l'Union européenne en 2024,
01:21c'est 11 % pour le solaire et 10 % pour le charbon. C'est la conséquence d'une politique de long terme, ça ?
01:33C'est le début des résultats du Green Deal. Le Green Deal qui a été travaillé en 2019 et mis en place à partir de 2019.
01:39Là, en fait, il donne ses fruits. Et il donne ses fruits sur plusieurs segments des renouvelables puisqu'effectivement,
01:44le solaire a produit en 2024 306 TWh au niveau européen, donc 11 % de la production d'électricité.
01:51Devant le charbon qui est à 269 TWh et on observe la même tendance avec l'éolien puisque du côté de l'éolien, on est à 477 TWh.
01:59Et l'ensemble des renouvelables font quasiment 47 % de la production d'électricité européenne.
02:08Donc, est-ce qu'il y a un phénomène de vase communiquant ? C'est-à-dire que quand le solaire ou l'éolien progresse,
02:13ça veut dire que le charbon baisse mais aussi les énergies fossiles, mais en général ?
02:17Exactement. Quand on regarde la structure de la production européenne d'électricité, on voit bien que quand l'hydraulique,
02:22quand le solaire et quand l'éolien se développent, la consommation de gaz et la consommation de charbon diminuent fortement.
02:30Pour vous donner un chiffre qui est assez marquant, entre 2019 et 2024, la réduction de la consommation de gaz et de charbon
02:37associée à la production d'électricité a fait économiser à l'Union européenne 59 milliards d'euros d'importation.
02:44C'est considérable, c'est considérable. Donc, on voit bien qu'effectivement, il y a ce phénomène de vase communiquant.
02:49Donc, si on veut réduire la consommation d'énergie fossile, il faut accélérer le développement, notamment du solaire.
02:54Oui, c'est aussi et peut-être surtout une question de souveraineté.
02:57Alors, c'est évidemment une question de souveraineté puisque le gaz et le charbon sont en partie importés.
03:03Ce qui est assez intéressant de voir, c'est que quand on regarde le charbon, il n'y a plus que deux pays qui représentent
03:08deux tiers de la consommation de charbon pour la production d'électricité. Donc, c'est l'Allemagne d'un côté et la Pologne de l'autre.
03:15Donc, on voit bien que si on arrive à faire un travail avec ces pays-là, on va vraiment réussir.
03:19Et de l'autre côté, dans l'ensemble des pays, la production solaire augmente et c'est marquant en Espagne, aux Pays-Bas, en Grèce et en Hongrie.
03:28Et côté français, on avait un vrai retard, par exemple, sur l'éolien offshore, l'éolien maritime.
03:34On est en train de le rattraper. On en est où ? On était très très loin dans le classement des pays européens.
03:38Tout à fait. On a démarré en même temps que tout le monde au début des années 2010 et on met en place les premiers parcs en ce moment.
03:45Donc, on est en train de rattraper ce retard. Et ce qui est assez marquant...
03:48Il y avait un gros retard par rapport aux Anglais, aux Néerlandais, par exemple.
03:50Anglais, Allemands, Néerlandais. Vraiment, ça, c'était très fort. Les Anglais restent toujours devant. Ils sont très très forts sur l'éolien en mer.
03:57C'est les leaders mondiaux à ce jour avec plus de 12 gigawatts installés. La France en a tout juste deux.
04:02Mais en octobre dernier, on a abouti sur une grande planification et du coup, on devrait être en capacité de rattraper ce retard à l'horizon 2030.
04:10Puisqu'on parle de chiffres et de comparatifs au niveau européen, il y a ce règlement dont on parle quasiment tous les jours dans notre émission,
04:17la CSRD, la Directive européenne sur le bilan extra-financier, qui finalement oblige les entreprises à afficher leur bilan extra-financier,
04:28à se comparer avec d'autres. Donc, c'est très intéressant. Je pense que c'est un outil de transformation majeur.
04:34Sauf qu'en ce moment, il y a une pression assez forte au niveau européen, notamment de l'Allemagne pour ne pas la nommer, pour l'interrompre, le suspendre.
04:42Comment vous réagissez à ça ?
04:44En fait, c'est le constat qu'on a eu pendant les élections européennes. Vous avez vu que pendant les élections européennes au mois de juin,
04:49il y a eu une espèce de Green Deal bashing. Donc, l'ensemble des progrès qui ont été faits sur, par exemple, le développement du véhicule électrique,
04:56les normes de rénovation des bâtiments, le développement des renouvelables, la comptabilité extra-financière, etc.
05:02Tout ça a été attaqué en bloc. Et je pense qu'il faut faire la différence entre les difficultés que connaît aujourd'hui l'économie européenne,
05:10qui sont réelles et qui sont en partie liées à des prix élevés d'électricité et d'énergie.
05:14Et l'Allemagne est en récession pour la deuxième édition.
05:16Donc là, il faut vraiment regarder, poser le diagnostic. Et notamment, on voit bien que là où il y a des renouvelables, les prix baissent.
05:23Le constat est net là-dessus. Donc, il faut qu'on avance là-dessus. Et de l'autre côté, il faut quand même voir que derrière toutes ces mesures-là,
05:30en fait, il y a des mesures de soutien aux industriels européens.
05:33Si on est capable, typiquement sur la mobilité électrique, si on est capable de mettre en place au niveau européen un leasing véhicule électrique
05:40qui dit pour toutes les personnes en dessous d'un certain niveau de revenu, vous avez un véhicule électrique pour 100 euros par mois pendant 3 ans,
05:46vous envoyez un signal à la fois aux personnes en situation de précarité de mobilité qui voient bien la difficulté à investir dans un véhicule électrique.
05:54Et là, vous leur offrez une réponse sociale. C'est extrêmement important.
05:57Et de l'autre côté, vous envoyez un signal clair aux industriels en disant il y a un marché européen du petit véhicule électrique.
06:04Investissez dedans. En fait, si on veut sortir de cette espèce de green deal bashing, j'allais presque dire,
06:11il faut traiter les deux sujets qui sont d'un côté compétitivité de l'industrie et de l'autre côté accompagnement social de la transition énergétique.
06:19– Et il y a peut-être un troisième levier à activer, c'est de regarder quand même ces règlements de près,
06:24parce que dans les critiques des agriculteurs ou dans les critiques de certains chefs d'entreprise sur la CSRD,
06:30ce n'est pas faux que la paperasse, elle est bien là. Je dis ça d'une façon un peu simpliste, mais c'est une réalité.
06:38– Tout à fait. L'enfer est pavé de bonnes intentions, je crois qu'on dit.
06:43Donc ça, c'est un point qui est important. Et pour le coup, je pense que là, il faut être très pragmatique.
06:47Il faut, plutôt que de secouer le cocotier en disant il faut tout arrêter,
06:51sortons 3, 4, 5 propositions de simplification, je sais que c'est un peu un mot valise, pour avancer.
06:57Et quand on fait ça, en fait, on se rend compte que ça marche, on arrive à le faire. Ça, c'est vraiment important.
07:03– Avec l'Europe qui est face à ce choix très important sur ses ambitions environnementales,
07:10au moment où les États-Unis, avec Donald Trump, sont en train d'appuyer très fortement sur le frein.
07:16Vous y voyez quoi ? Vous y voyez une opportunité pour l'Europe ?
07:20Première partie de question, puis j'en ai une autre juste derrière. Je vous laisse la première pour commencer.
07:25– Pour nous, c'est évidemment une opportunité, pour deux raisons.
07:28La première, c'est qu'on voit bien qu'il faut que l'Europe prenne son destin énergétique en main
07:32et globalement son destin stratégique en main.
07:34On a les outils pour le faire, on a les cerveaux pour le faire, on a les fonds financiers pour le faire,
07:39donc allons-y. Il faut y aller. Maintenant, il faut qu'il y ait une vraie volonté politique réelle pour le faire.
07:44Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose qui est vraiment nette,
07:47c'est que l'administration Biden avait fait un effort très très important pour attirer les industriels mondiaux
07:53et notamment les industriels européens sur son territoire.
07:57Si on ralentit, si les États-Unis ralentissent, en fait, il faut que du coup le marché européen soit dynamique
08:03pour que les industriels européens puissent se servir de ce marché pour devenir des leaders.
08:07– Avec la deuxième partie de la question, le prix de l'électricité ou les prix de l'énergie en général.
08:12Ce qui rend le marché américain attractif, au-delà effectivement de l'Inflation Reduction Act
08:17dont vous parliez, cet aspirateur à projets lancé par Joe Biden, c'est le prix de l'électricité.
08:24Et là, les États-Unis restent beaucoup plus compétitifs.
08:27– La bonne nouvelle, c'est qu'en fait, on est en train de rattraper ce différentiel de compétitivité
08:31qui a explosé en 2022 avec la crise énergétique.
08:34Il reste un État où c'est différent, le Texas, qui reste structurellement un État où l'énergie est vraiment très peu chère.
08:42Mais sur le reste du continent nord-américain, les prix convergent,
08:47énergétiques convergent entre les prix européens et les prix américains.
08:51Et en fait, on se rend compte que ce qui manque aujourd'hui…
08:54Typiquement, pour vous donner un exemple, on échange beaucoup les acteurs des data centers.
08:58Ce qui manque aujourd'hui, c'est la rapidité de décision.
09:01On a, en France, beaucoup d'acteurs des data centers qui veulent s'installer sur le territoire national
09:06parce qu'on a un prix d'électricité pas cher.
09:08– Et on a une énergie décarbonée.
09:09– Décarbonée.
09:10Et on leur dit, écoutez, pour être accordé, c'est 2029, 2030, etc.
09:16Non, il faut trouver les moyens d'aller beaucoup plus vite sur ces sujets-là.
09:19Si on arrive à faire ça, on redeviendra très, très, très attractif.
09:23– On a une énergie décarbonée aussi, ou surtout grâce au nucléaire.
09:28Que dit le délégué général de France Renouvelable sur ce mix énergétique ?
09:31Il faut le conserver ?
09:32– Bien sûr qu'il faut le conserver.
09:33Il faut absolument le conserver.
09:34On a la chance, en France, de maîtriser l'ensemble des technologies décarbonées.
09:38Il faut absolument le conserver.
09:39Et en fait, le vrai défi aujourd'hui…
09:41– Mais est-ce qu'on peut se payer les deux ?
09:42C'est-à-dire, est-ce qu'on peut se payer des plans d'investissement massifs
09:44pour des petites centrales nucléaires, nouvelle génération,
09:48et puis continuer de développer l'éolien ou le solaire ?
09:51– On pourra se payer les deux à une condition,
09:53que la consommation d'électricité augmente.
09:56Et donc, quand la consommation d'électricité augmente,
09:59on fait reculer les énergies fossiles dans la mobilité,
10:02dans les bâtiments, dans l'industrie.
10:04Et la priorité actuelle, ça doit être ça.
10:06Il faut que la France, dans le cadre de la PPE,
10:08mette en place un plan d'action d'électrification des usages
10:12pour aller chercher les carburants fossiles dans la mobilité,
10:16les chaudières à gaz et les chaudières au fioul dans le bâtiment,
10:19et le fossile dans les procédés industriels.
10:22Si on arrive à faire ça, on continuera à être une puissance électrique,
10:25puisque la France est une puissance électrique.
10:28Notre production d'électricité est l'équivalent
10:31de la production d'électricité du Royaume-Uni et de l'Espagne cumulée.
10:34Donc la France est une vraie puissance électrique,
10:36il faut le rester, et pour ça, il faut qu'on électrifie à fond.
10:39Est-ce qu'on a perdu 6 mois depuis la dissolution pour prendre ces décisions-là,
10:43ou est-ce que finalement ça avance sans gouvernement stable ?
10:46Alors, ça avance. La bonne nouvelle, c'est qu'en 2024,
10:49on a réussi à avancer sans gouvernement stable.
10:51Ça, c'est un vrai enseignement,
10:53notamment puisque les services de l'État continuent à pousser ces sujets,
10:57et ça, c'est extrêmement important.
10:59Mais c'est vrai que ce qui manque un petit peu, c'est un cap, un récit,
11:03et ça, c'est vrai que la stabilité, elle nous donne ça.
11:05Merci beaucoup, et à très bientôt sur le plateau de Be Smart For Change.
11:09On passe à notre débat, comment lutter contre l'isolement,
11:12ce que peuvent faire les entreprises ?
11:20On n'a jamais été aussi connectés,
11:22pourtant la solitude frappe beaucoup de Français,
11:25notamment parmi les seniors.
11:27On en parle tout de suite avec Simon Biotto.
11:29Bonjour.
11:30Bonjour.
11:31Bienvenue, vous êtes directeur commercial des marchés privés
11:33chez Tunstall Vitaris.
11:35Michaël Cohen, bonjour.
11:36Bonjour.
11:37Bienvenue à vous aussi, cofondateur, directeur du réseau Dom & Vie.
11:40On va présenter vos entreprises en quelques mots.
11:42Tunstall Vitaris.
11:44Nous sommes aujourd'hui le numéro 1 de la télésistance en France.
11:47La télésistance, c'est ce que la plupart des gens connaissent
11:50avec le petit bouton d'appel autour du cou au poignet
11:53qui permet de joindre nos équipes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
11:57Aujourd'hui, on a à peu près 250 000 personnes reliées à nos services.
12:02Donc, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
12:05Ça, c'est pour la France, mais c'est une entreprise européenne, c'est ça ?
12:08Ça, c'est pour la France, effectivement.
12:09Alors, mondiale, puisqu'on est très présent en Europe.
12:12On a notre siège qui est un siège en Angleterre.
12:15Mais on est présent aussi en Amérique du Nord,
12:17en Australie et aussi au Moyen-Orient.
12:20Et Dom & Vie, Michaël Cohen, présentez-nous ce réseau.
12:23Dom & Vie est le spécialiste français de l'adaptation du domicile.
12:26Nous aidons les seniors et les personnes à mobilité réduite
12:28à vivre chez elles le plus longtemps possible
12:31en leur apportant un service clé en main.
12:33Donc, on va travailler sur plusieurs axes,
12:35les transformations de salles de bain, les accès,
12:38vraiment pour que les personnes puissent vivre chez elles en toute sécurité.
12:42Dom & Vie est un réseau de franchise.
12:43On a aujourd'hui 60 agents sur le territoire national.
12:47Et nous oeuvrons en proximité pour aller chez les personnes âgées,
12:51les personnes en situation de handicap,
12:52pour les accompagner à adapter leur logement.
12:55Oui, on va faire le lien entre cette adaptation et l'isolement.
13:00Je disais, on est de plus en plus connecté et pourtant la solitude.
13:03Est-ce que c'est vrai pour tout le monde ?
13:05Est-ce que tout le monde est vraiment connecté ?
13:07Vous voyez ce que je veux dire ?
13:08Tout le monde n'est sûrement pas vraiment connecté.
13:10Et puis, ça dépend de ce qu'on appelle connecté.
13:11Entre être connecté à travers un smartphone
13:13ou avoir un réseau autour de soi qui va faire en sorte d'appeler,
13:19de prendre des nouvelles, etc.
13:20Ce n'est pas la même chose.
13:21Nous, sur les seniors à qui on s'adresse,
13:24on note une grande part de seniors isolés,
13:29que ce soit un réseau de proximité qui n'est pas là,
13:34des enfants qui ne sont pas forcément présents.
13:38Est-ce qu'on peut chiffrer combien de personnes disent être seules
13:43ou se sentent seules parce que c'est aussi un ressenti ?
13:46Au niveau global des chiffres sur cette journée de la solitude,
13:50on dit qu'il y a à peu près 12% des gens qui sont concernés par ça.
13:55Sur les seniors, je pense que c'est malheureusement plus grave que ça.
14:00Je n'ai pas de chiffre directement à vous donner sur la partie des seniors.
14:04Sur les seniors, on avait trouvé ce chiffre,
14:0627% des seniors de plus de 75 ans qui déclarent n'avoir que rarement
14:10ou jamais de contact avec leurs proches.
14:13C'est quelque chose que vous ressentez, vous, Michael Cogni ?
14:15Tout à fait.
14:16On est au quotidien, nous, dans ces familles.
14:18On rentre chez les personnes, donc on le voit vraiment.
14:21Ce chiffre-là peut s'augmenter dans les zones rurales notamment.
14:24Là, on a un senior sur trois qui déclare ne pas avoir
14:27ou très peu de contact avec ses proches ou des aidants, des amis de la famille.
14:33Là, ça rejoint un autre équipement ou d'autres infrastructures.
14:36Quelles sont les infrastructures de mobilité ?
14:39C'est ça, parce que les causes peuvent être nombreuses sur cet isolement
14:41avec la perte d'autonomie, les ERP, les établissements recevant le public
14:45qui ne sont pas forcément accessibles.
14:47Et puis les problèmes de mobilité également qui sont un enjeu important.
14:51Vous l'avez évoqué, Simon Biotto, il y a eu cette journée mondiale des solitudes
14:55qui vient d'être organisée.
14:57Un, qu'est-ce que ça représente ?
14:59Et deux, quelles actions vous avez menées à cette occasion ?
15:03Nous, au quotidien déjà, on travaille puisqu'on est là pour être tout le temps
15:08à l'écoute de nos abonnés.
15:10Au-delà de répondre aux appels qui sont déclenchés,
15:14on a mis en place un certain nombre de dispositifs
15:16qui vont permettre de lutter contre l'isolement
15:19ou en tout cas d'accompagner ces personnes-là.
15:21On a d'une part une cellule psychologique qui est là,
15:24qui est capable d'apporter un accompagnement un peu plus complémentaire
15:27pour les personnes qui sont en souffrance et qui nous le déclarent
15:30ou en tout cas chez qui on a détecté.
15:32Et puis on a aussi une cellule qu'on appelle d'appel de convivialité
15:36où là, on n'attend pas que les abonnés nous appellent
15:39mais on fait des appels sortants pour échanger avec les personnes,
15:44discuter et avoir une discussion qui va pouvoir aller plus loin.
15:51Et ça, vous le faites régulièrement ?
15:53Ce n'est pas seulement à l'occasion de cette journée mondiale des sollicitudes ?
15:55Non, ça, on le fait toute l'année et puis on est une équipe dédiée.
15:59Et puis hier, pour cette journée des sollicitudes,
16:01là, on a intégré tous nos salariés
16:04puisqu'effectivement l'intégralité des salariés ont été conviés à faire des appels sortants
16:09donc aussi bien au service RH que financiers que mes équipes au niveau commercial.
16:15Tout le monde a pris son téléphone et a passé des coups de fil auprès de nos abonnés seniors,
16:20certains pour leur souhaiter une bonne fête, un bon anniversaire
16:23ou juste prendre des nouvelles parce que juste un appel pour prendre des nouvelles, ça suffit des fois.
16:27Question assez générale, on reviendra aux outils que vous proposez, aux solutions que vous proposez
16:33sur le rôle des entreprises pour lutter contre l'isolement. Votre avis là-dessus, Michael Cohen ?
16:37Moi, je pense que déjà, il y a la sensibilisation.
16:39On doit tous être main dans la main pour pouvoir œuvrer vers l'information, la communication.
16:44Donc, ça peut être la mise en place d'événements ensemble, en co-réalisation
16:50et pouvoir apporter des partenariats, de mettre en place des partenariats
16:54parce que quand moi, je me déplace chez des personnes,
16:56je peux identifier des problématiques qui vont au-delà de mon métier
17:00et là, c'est là que je peux notamment appeler mes collègues, mes confrères
17:04qui ont des activités complémentaires à notre activité pour justement entourer la personne âgée.
17:10On peut rentrer dans le détail de ces partenariats d'ailleurs.
17:13C'est avec qui ? Des acteurs locaux de santé ? Des associations ? Comment ça fonctionne ?
17:18Oui, tout à fait. Donc, les associations pour Dom & Vie est vraiment un enjeu très fort.
17:22Donc, on va faire des événements au sein de ces associations
17:25où on invite des bénéficiaires ou des adhérents pour informer tout simplement,
17:29sensibiliser, donner des thématiques sur l'aménagement du domicile
17:33ce qui va derrière avoir un enjeu sur éviter l'isolement des seniors.
17:38Et puis, on va pouvoir aussi faire des conférences.
17:40On fait de nombreux événements dans les quartiers, dans les villes, dans les salons
17:44pour prôner la bonne parole, de dire ne restez pas seul.
17:48Il y a des solutions qui existent et contactez-nous
17:51pour qu'on puisse évaluer les difficultés dans votre logement.
17:54Et cet isolement des personnes âgées, on l'avait particulièrement ressenti
17:58et ça a été au Combien nous louons lors de la grande canicule de 2003.
18:01Est-ce que vous voyez une bascule après cette époque ?
18:04Ça fait longtemps, ça fait plus de 20 ans ?
18:06Oui. Pour ma part, je ne travaille pas encore dans le secteur.
18:09Mais néanmoins, ce qu'on voit effectivement, c'est qu'il y a clairement
18:13aussi bien de la part des pouvoirs publics que du grand public, une attention à ça.
18:19Mais parfois, 20 ans après, on a oublié. Vous voyez ce que je veux dire ?
18:22Non, mais malheureusement, on a souvent la mémoire courte.
18:26Oui, malheureusement. Mais on a aussi malheureusement des événements
18:30qui se reproduisent de plus en plus souvent comme ces canicules.
18:33On a eu aussi malheureusement la crise du Covid qui a encore plus isolé nos seniors.
18:38Donc voilà, on est là pour détecter.
18:41On a aussi, nous, des équipes qui vont au quotidien chez les personnes âgées.
18:46Donc on détecte ces éléments-là et puis on apporte des solutions.
18:49Alors évidemment, en répondant au téléphone, mais on est aussi capable de proposer des solutions techniques
18:53en leur mettant à disposition des tablettes adaptées aux seniors
18:57ou en mettant en place des solutions avec de la visio à travers la télévision.
19:02On essaie de proposer ça aussi un peu pour les accompagner là-dessus.
19:06Alors si on rentre dans le détail, Michael Cohen, des solutions que Domivy propose,
19:10peut-être avec des cas concrets. Et surtout, voilà, imaginons, vous faites quoi ?
19:14Qu'est-ce que ça change en matière d'isolement ?
19:16Parce que je ne fais pas forcément tout de suite le lien à moi.
19:18Oui, adapter plutôt que déménager, déjà, c'est la première chose.
19:21On va rester chez soi et on va pouvoir vivre et continuer les tâches de la vie quotidienne.
19:26Donc principalement dans la salle de bain.
19:28Et quel est le lien justement avec cet isolement ?
19:30C'est de faire sa toilette, de se sentir beau, d'avoir de l'estime de soi.
19:34Ce n'est pas simplement remplacer une baignoire par la douche.
19:36Donc ça, c'est vraiment notre métier d'apporter des solutions techniques, d'équipements
19:41pour favoriser le maintien à domicile.
19:43Mais quand on arrive à mieux faire sa toilette,
19:45derrière, on va inviter ses amis à venir chez soi.
19:48On va sortir de la maison pour aller dans une vie de quartier.
19:51Donc chez Domévie, il y a des solutions sur la salle de bain principalement.
19:56Les accès, aujourd'hui, les personnes qui ont des grandes maisons avec des escaliers, etc.
20:01On va pouvoir y installer des montes-escaliers.
20:03Et comme ça, profiter de l'intégralité de son logement.
20:06Et donc, éviter de déménager.
20:08Il y a des solutions connectées dont vous parlez.
20:13Là aussi, si on rentre un peu dans le détail,
20:15évidemment, on pense tous aux coups durs qui permettent d'alerter.
20:20Mais il y en a d'autres.
20:21Alors effectivement, aujourd'hui, on pense à la télésistance.
20:25Effectivement, c'est je suis tombé, je ne vais pas bien, j'appuie sur le bouton.
20:29Il faut savoir qu'on a quand même plus de 90% des appels que l'on reçoit
20:32qui ne sont pas des appels d'urgence.
20:34C'est-à-dire que ce sont des personnes qui peuvent avoir un coup de mou,
20:38qui ont besoin de parler, d'échanger, etc.
20:40Il y a un lien, pardon de vous interrompre,
20:42il y a un lien entre l'isolement et la santé,
20:44la santé physique et la santé mentale, très clairement.
20:47Bien sûr, on sent les personnes qui nous disent
20:50je vieillis, mais vieillir, ce n'est pas ça qui me gêne,
20:53c'est plus les conséquences du vieillissement.
20:55C'est-à-dire que je vois mes amis, ma famille ou les autres décèdent
20:59et je me sens de plus en plus isolé.
21:01Je n'ai plus personne à aller voir, je n'ai plus personne à appeler.
21:04C'est ces éléments-là.
21:06Et évidemment, même si ça n'influe pas directement sur la santé,
21:09le psychologique va faire en sorte que les personnes vont moins sortir,
21:14être moins actives et ça va dégrader leur santé.
21:18– Je posais la question tout à l'heure de notre connexion
21:21via nos tablettes ou nos téléphones.
21:23Le fait d'être sur un réseau social, est-ce que ça brise l'isolement
21:26ou est-ce que c'est un faux lien social ?
21:29Vous voyez ce que je veux dire ?
21:31– Je ne peux pas répondre à la place de nos seigneurs et la façon de vivre.
21:34– Non, mais vous devez avoir des retours d'expérience quand même.
21:36Mais aujourd'hui, sur la génération de nos abonnés à Télé Assistance,
21:41ce sont des personnes qui ont quand même plus de 80 ans.
21:44Même si Facebook, on sait qu'il est très développé, y compris chez les seigneurs.
21:48– Oui, ça fait 20 ans, donc ils avaient 60 ans, ils ont pu être sur Facebook.
21:51– Donc bon, il n'y en a pas encore forcément énormément qui sont là-dessus.
21:56On voit que ça peut essayer de pousser.
21:59Mais même s'ils peuvent être connectés,
22:03ils vont être beaucoup, entre guillemets, dans l'attente.
22:06C'est-à-dire que ce n'est pas eux qui vont aller publier, communiquer, etc.
22:10En fait, ça les sert de source d'information.
22:13Donc encore une fois, si les proches ne communiquent pas au départ,
22:16aller sur Facebook et ne pas voir l'information,
22:18c'est comme quand on attend un coup de fil et que personne ne vous appelle.
22:21– Est-ce qu'il y a des situations, vous l'avez un peu évoqué,
22:23il nous reste un peu moins d'une minute, mais vraiment des situations d'alerte.
22:26Est-ce que ça vous arrive, vous, vos équipes, d'arriver chez quelqu'un,
22:28de se dire, là, ce n'est pas seulement refaire la salle de bain ?
22:31– Oui, l'offre globale est essentielle,
22:34parce que les gens, déjà, ne savent pas qu'est-ce qui peut exister comme solution.
22:37Ils vivent au quotidien dans certaines habitudes,
22:39donc quand on fait des tâches, habituellement,
22:42on ne voit pas forcément les zones d'inconfort, voire les zones de danger.
22:45Et notre rôle, c'est vraiment d'apporter une évaluation complète du domicile
22:49pour sensibiliser et dire, voilà, ça existe,
22:52on va pouvoir travailler dans la salle de bain.
22:54Donc remplacer votre baignoire par une douche, c'est très bien,
22:56mais si je n'arrive pas à rentrer dans ma salle de bain, c'est une problématique.
23:00Donc on va vraiment prendre le problème
23:02sur toutes les étapes de la circulation des personnes.
23:05– Merci beaucoup, merci à tous les deux, et à bientôt sur Smart Confort Change.
23:09On passe tout de suite à notre rubrique Start-Up.
23:12– Générique –
23:18– Smart Ideas avec Aurore Falck-Perrotin, bonjour.
23:21– Bonjour.
23:22– Bienvenue, vous êtes la co-fondatrice de Darwin,
23:24créée en mars 2024 avec Antoine Vallier et Cyprien Allais.
23:28Et avec quelle idée, racontez-moi ?
23:30– Alors chez Darwin, nous développons une plateforme
23:33qui permet de quantifier les impacts, les dépendances et les risques
23:36des entreprises sur la biodiversité
23:38et de développer des plans d'action pour les réduire.
23:40Et l'idée derrière Darwin,
23:42c'était vraiment d'essayer de dépasser la pensée en silo
23:46qui est dominante sur le marché à l'heure actuelle,
23:48qui consiste à traiter toutes les problématiques environnementales
23:51de l'eau, des sols, de la biodiversité de manière isolée
23:55et pas avec une approche plus holistique.
23:57C'est important d'avoir justement une approche générale.
23:59– Parce qu'en fait, si on reprend un peu un pas de recul
24:02avec ce que c'est que la biodiversité et la nature,
24:04nous on se base sur le référentiel de l'IPBES,
24:07qui est le GIEC de la biodiversité,
24:09qui l'a défini à travers ses cinq pressions
24:11qui sont le changement d'utilisation des salles,
24:13donc toutes les problématiques autour de l'artificialisation,
24:15la fragmentation des habitats,
24:17l'utilisation des ressources naturelles comme l'eau par exemple,
24:19le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives.
24:22Donc en fait, scientifiquement, la biodiversité,
24:25c'est vraiment l'ensemble du vivant
24:27et ça ne fait pas de sens de prendre le climat séparé
24:29de l'effondrement de la biodiversité
24:31parce que c'est les deux faces de la même crise
24:33ou du même vivant en fait.
24:36– Alors comment fonctionne cette plateforme
24:38justement pour donner aux chefs d'entreprise
24:40cette vision générale, holistique comme vous dites ?
24:43– Oui, alors petite nuance,
24:45nous on ne développe pas une plateforme
24:47directement à destination des entreprises,
24:49mais nos clients sont les consultants
24:51qui accompagnent les entreprises au sein de projets
24:55ou de missions liées à la biodiversité
24:57et d'autres plateformes logicielles
24:59qui voudraient intégrer de la donnée
25:01ou un module biodiversité au sein de leur propre offre.
25:03Donc c'est une approche indirecte.
25:05– Alors comment ça marche ?
25:07– Ce qu'on essaie de faire, ou ce qu'on fait,
25:10c'est qu'on prend la donnée des entreprises,
25:12on vient l'enrichir avec plein d'autres bases de données et de modèles
25:16et on essaie de comprendre comment les activités
25:18de cette entreprise viennent se traduire
25:20en quantité de matières ou en inventaire de matières premières
25:23et comment cet inventaire de matières premières
25:25et la production de ces matières premières
25:27viennent contribuer à ces cinq pressions
25:29que j'ai nommées tout à l'heure.
25:31Et donc on vient convertir finalement
25:33les activités de l'entreprise
25:35en mètres cubes d'eau utilisées,
25:37en kilomètres carrés de terre artificialisée,
25:39en kilos de polluants émis et ainsi de suite.
25:41– Ça permet de mesurer son empreinte biodiversité.
25:44Pourquoi c'est important
25:46et est-ce qu'on peut la valoriser ?
25:48– Alors, il y a deux manières de répondre à votre question.
25:52Le premier point c'est que la crise,
25:55l'effondrement de la biodiversité est sévère et urgente.
25:58On parle de la sixième extinction de masse.
26:00Pour vous donner une idée, la cinquième c'était les dinosaures.
26:03Il y a plus d'un million d'espèces qui sont en voie de disparition,
26:06les écosystèmes sont extrêmement fragiles.
26:08Donc c'est une crise qui est moins connue
26:10mais qui est urgente.
26:12Et pour l'entreprise, ça se traduit par deux choses.
26:15Ça se traduit par, un, une pression réglementaire
26:18qui est de plus en plus marquée,
26:20avec notamment l'avènement de directives européennes comme la CSRD.
26:23Et ça se traduit aussi par un autre moteur du marché
26:27qui est l'angle risque et la réalisation croissante
26:30que les risques liés à la nature ont un vrai impact sur les entreprises.
26:34Je pense que des événements comme les feux aux Etats-Unis
26:38ou même les inondations récentes en Espagne
26:40sont des exemples de cette matérialisation croissante du risque nature.
26:45Effectivement. Vous prêchez un commun cul.
26:48Mais la question que je me pose, c'est sur la valorisation.
26:50On peut valoriser sa moindre empreinte de biodiversité ?
26:55À ce stade, la norme, la contrainte réglementaire, encore une fois,
27:01c'est plus une contrainte de devoir le faire plutôt que de le valoriser.
27:05Après, de manière indirecte,
27:07il y a certaines entreprises qui se positionnent comme des pionniers sur ce marché.
27:11Je pense à des entreprises du CAC 40.
27:13Oui, on peut le valoriser.
27:15Grâce à la CSRD notamment, on va pouvoir se comparer.
27:18Des entreprises vont pouvoir se comparer entre elles.
27:20Si leur empreinte de biodiversité est plus faible, elles peuvent le faire.
27:23Exactement. Il y a un angle conformité.
27:25Il y a un angle réputationnel d'image de marque.
27:28Après, il y a un angle aussi, encore une fois, sur la partie risque
27:31qui est qu'une entreprise qui intègre ces éléments au sein de ses stratégies
27:35est capable de venir réduire ses risques aussi
27:37et de venir améliorer ça.
27:39Le temps filtre vite, 30 secondes.
27:41Vous utilisez beaucoup l'intelligence artificielle.
27:43Qu'est-ce que vous faites de plus avec ?
27:45Je ne vous demande pas de m'expliquer comment ça marche, mais qu'est-ce que vous faites de plus ?
27:47Il faut savoir que des consultants à l'heure actuelle
27:49pour faire ce type de mesures sont majoritairement sur Excel.
27:52Notre plateforme permet d'incorporer plus de 250 millions de points de données.
27:59Imaginez ça sur Excel.
28:00Nous, on permet d'aller vraiment beaucoup plus loin dans l'analyse.
28:03On permet d'aller aussi beaucoup plus vite.
28:05On permet aussi de combler des lacunes en termes de données
28:08en utilisant des outils comme de l'inférence statistique
28:10pour derrière venir vraiment pallier
28:12notamment le manque de données sur les chaînes de valeur.
28:14Merci beaucoup, Aurore Falck-Pérotin.
28:16Et bon vent à Darwin.
28:18Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:20Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:23A très vite.
28:24Salut.

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