• il y a 2 mois
L'examen du budget pour 2025 a été interrompu en décembre 2024 suite à la censure du gouvernement Barnier par l'Assemblée nationale. Depuis la nomination de François Bayrou à Matignon et la composition de son gouvernement, le texte peut reprendre son parcours. Ainsi, depuis le 15 janvier 2025, le Sénat reprend les discussions autour du projet de loi de finances là où il s'était arrêté. Le 18 janvier, la Chambre haute a adopté les crédits de la mission "enseignement scolaire", c'est-à-dire le budget de l'Education nationale. Les sénateurs ont rejeté un amendement du gouvernement qui prévoyait de réduire de 52 millions d'euros ce budget. Par ailleurs, la mesure phare de cette mission, c'est-à-dire la suppression de 4000 postes d'enseignants prévue par Michel Barnier, a été annulée par François Bayrou. Elle n'a pas été discutée dans l'hémicycle, mais sera débattue par les parlementaires lors de la commission mixte paritaire. Une autre mesure prévue par le gouvernement de Michel Barnier a été supprimée par le gouvernement Bayrou : l'augmentation du nombre de jours de carence pour les fonctionnaires. Les sénateurs ont entériné ce changement le 18 janvier. Année de Production :

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour un nouveau numéro de 100% Sénat, l'émission
00:00:14qui vous fait vivre les débats de la Haute Assemblée.
00:00:16Le Sénat continue d'examiner le budget 2025 et la semaine dernière, il y a eu un
00:00:21débat agité sur les fonctionnaires.
00:00:23Avec cette question, dans un contexte de déficit public aggravé, faut-il demander un effort
00:00:28financier aux fonctionnaires sur leur arrêt maladie, par exemple en passant de 1 à 3
00:00:33jours de carence ou en diminuant leur indemnisation ?
00:00:36Je vous laisse écouter ce débat.
00:00:37C'est aussi dans cette mission que nous est proposée par voie d'amendement la scandaleuse
00:00:42augmentation à 3 jours du nombre de jours de carence dans la fonction publique.
00:00:46Il semblerait toutefois que cette mesure ne soit plus d'actualité en conséquence des
00:00:51négociations récentes menées avec le gouvernement.
00:00:54Plus largement, ces mesures, conservées ou non, jettent la suspicion sur toute la
00:00:59fonction publique, alimentant et traduisant les fantasmes et les pires clichés des libéraux
00:01:03ou conservateurs.
00:01:04A l'encontre des fonctionnaires et de leur rapport au travail, les écologistes s'opposent
00:01:08avec force à cette vision qui laisse croire que les fonctionnaires se mettent en arrêt
00:01:12maladie par complaisance sans jamais, à une seule seconde, remettre en cause les modes
00:01:15de management et s'interroger sur le bien-être au travail de nos agents.
00:01:18Nos votes se feront au cas par cas et dépendront largement du sort des amendements proposés
00:01:23par le gouvernement et la majorité sénatoriale.
00:01:26Je vous remercie.
00:01:27Je vais avoir un mot sur les jours de carence.
00:01:29Il est vrai, comme l'ont montré les calculs des inspections, que le passage d'un à trois
00:01:34jours pourrait générer 289 millions d'euros d'économies en année pleine.
00:01:38Pour autant, lorsque je suis arrivé à la tête de ce ministère, j'ai voulu consulter
00:01:44l'ensemble de la représentation syndicale et j'ai discuté avec les agents pour comprendre
00:01:49les raisons d'une certaine forme de colère.
00:01:52Cette idée, tous la vivaient comme une mesure stigmatisante et ils estimaient qu'elle n'était
00:01:57pas la meilleure approche de la question de l'absentéisme.
00:01:59Je veux dire avec honnêteté, vous le savez, j'étais moi-même au départ plutôt favorable
00:02:02à cette mesure.
00:02:03Mais après les consultations que j'ai mises en place, je crois que nous avons besoin
00:02:05en ce moment de retrouver un chemin de dialogue social apaisé et serein.
00:02:09C'est ce que nous proposons avec le gouvernement.
00:02:12Mesdames et messieurs les sénateurs, j'ai bien entendu ce que vous nous avez dit.
00:02:15Nous devons poursuivre nos efforts budgétaires, nous devons simplifier la vie des Français
00:02:20et des usagers, nous devons améliorer l'attractivité de la fonction publique.
00:02:24J'appelle en discussion les amendements tendant à insérer des articles additionnels qui
00:02:27sont rattachés pour leur examen au crédit de la mission Transformation et Fonction Publique.
00:02:31C'est bien ça.
00:02:32Après l'article 64, donc un amendement du gouvernement, 1663 rectifié.
00:02:38Merci Monsieur le Président.
00:02:43Je vais profiter de cet amendement pour revenir sur un sujet que j'ai évoqué lors de ma
00:02:48prise de parole à la tribune, puisqu'il est de mon point de vue intrinsèquement lié
00:02:54avec le contenu de cet amendement, c'est le débat sur les jours de carence.
00:02:58Vous le savez, il y a eu une annonce qui a été faite en fin d'année dernière concernant
00:03:06les fameux trois jours de carence.
00:03:08Cela a suscité, au sein des représentations syndicales de notre pays, une certaine forme
00:03:18de vexation, une certaine forme de sentiment d'incompréhension, et dans ce cadre, il
00:03:25ne nous a pas échappé que le 5 décembre dernier, une journée de mobilisation nationale
00:03:30de la fonction publique a battu des records hors réforme des retraites.
00:03:37Je suis content qu'on n'avait pas eu autant de fonctionnaires, d'agents publics dans
00:03:41la rue pour une journée de mobilisation et un taux de grève particulièrement suivi.
00:03:46Je voudrais revenir sur la réalité des chiffres, parce qu'elle est quand même particulièrement
00:03:50importante, et surtout la mise en route de la réforme de manière effective par rapport
00:03:59à la faisabilité de la mesure par nos services, par les services de l'Etat.
00:04:04D'abord, c'est un peu moins de 300 millions d'euros d'économies sur le budget général
00:04:09global, dont un peu moins de 150 millions d'euros sur le budget de l'Etat, parce qu'évidemment,
00:04:14il y a la fonction publique hospitalière et vous avez également la fonction publique
00:04:19des collectivités territoriales.
00:04:21Et cet impact, il est encore plus annuancé pour une bonne et simple raison, c'est que
00:04:29l'adoption tardive de notre PLF, exceptionnelle, je l'espère, je suis pas content d'en avoir
00:04:34un d'ailleurs le plus rapidement possible, combinée à une mise en œuvre tributaire
00:04:38des systèmes informatiques de paix, elle aurait conduit à un gain réel inférieur
00:04:43cette année à 50 millions d'euros pour une bonne et simple raison, c'est qu'avant le
00:04:46mois d'octobre prochain, effectivement, la mesure ne pourra pas être appliquée.
00:04:51Par ailleurs, je dois vous faire rapport des entretiens que je peux avoir avec les organisations
00:04:59syndicales.
00:05:00Le Premier ministre a demandé aux membres du gouvernement de créer les conditions d'un
00:05:04dialogue, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, qui soit respectueux, serein, apaisé, avec
00:05:09les organisations syndicales et notamment celles de la fonction publique, mais également
00:05:14avec la représentation politique du pays.
00:05:17J'entendais tout à l'heure un sédateur dire qu'il fallait écouter, je pense que dans
00:05:23le cadre des propositions faites par le Premier ministre, la réalité a été apportée que
00:05:28ce gouvernement avait l'intention d'être dans une négociation avec l'ensemble des
00:05:32forces politiques qui veulent participer à une solution de stabilité politique pour
00:05:36le pays sur un pacte de responsabilité assumée.
00:05:39C'est ce que je défends aujourd'hui, comme je le défendais lorsque j'étais président
00:05:43de groupe à l'Assemblée nationale suite aux élections législatives du mois de juillet
00:05:47dernier.
00:05:48Après, il y a d'autres études qui peuvent montrer aussi que les arrêts maladie de courte
00:05:51durée, elles sont minoritaires, je tiens quand même à le dire, et que l'effet réel sur
00:05:59l'absentéisme des agents publics reste encore à établir si cette mesure devait être réalisée.
00:06:04Donc moi, j'assume aujourd'hui devant vous d'assumer cette reprise de dialogue avec les
00:06:10organisations syndicales, mais néanmoins, néanmoins, au regard de la situation de nos
00:06:14comptes publics, au regard des engagements que nous devons prendre vis-à-vis des Françaises
00:06:19et des Français d'abord, parce que c'est une question que nous devons nous poser aujourd'hui.
00:06:24Qu'allons-nous laisser ?
00:06:25Allons-nous laisser un pays endetté ?
00:06:28Allons-nous ne pas répondre à nos obligations vis-à-vis de nos partenaires, vis-à-vis
00:06:34des générations futures ?
00:06:35Il est aujourd'hui indispensable d'agir pour diminuer nos dépenses publiques et nos
00:06:40déficits.
00:06:41C'est la raison pour laquelle nous abaissons à 90% le taux de rémunération en cas de
00:06:46congé maladie.
00:06:47Cette mesure qui, je le sais, est difficile, c'est une mesure qui aujourd'hui est néanmoins
00:06:54indispensable au regard de la situation de nos finances publiques.
00:06:58Je plaide depuis toujours pour la réduction de la dépense publique.
00:07:03J'en assume une part au sein de ce ministère et à travers cette mesure, qui combinait
00:07:11à l'abandon de ce que nous avions annoncé, ce que le précédent gouvernement avait annoncé
00:07:16sur le jour de carence, permet d'avoir un équilibre, c'est-à-dire que nous avons engagé
00:07:21un dialogue social visant à discuter des sujets, y compris même structurants, sur
00:07:25les carrières, sur l'attractivité de la fonction publique, sur le logement des fonctionnaires,
00:07:30sur leur protection fonctionnelle.
00:07:31Je sais que c'est un sujet qui intéresse beaucoup également les sénatrices et les
00:07:35sénateurs, mais dans le même temps, nous sommes obligés de faire face à des obligations
00:07:39en matière de réduction de nos dépenses publiques.
00:07:41C'est pour ça que je vous demande d'adopter cet amendement.
00:07:43Avant de demander l'avis de la Commission, je vous informe que nous avons dépassé depuis
00:07:48cinq minutes le temps qui était imparti à l'examen de ces éléments, de cette mission,
00:07:53de ces missions.
00:07:54Donc, je vais vous demander d'être le plus synthétique possible pour les douze derniers
00:07:59amendements.
00:08:00Ceux qui doivent travailler sur le sujet suivant sont d'ores et déjà arrivés.
00:08:05Donc, par respect pour nos collègues et pour éviter de décaler trop tard cette nuit.
00:08:09Merci d'avance.
00:08:11Monsieur le rapporteur.
00:08:12Merci, Monsieur le Président.
00:08:15La mesure portée par le présent amendement apparaît particulièrement pertinente, eu
00:08:20égard à la nécessité de rationaliser la gestion des emplois publics, afin d'assurer
00:08:24une efficience accrue et proportionnelle, avec un taux de 90% qui demeure proche du
00:08:29plein-traitement et surtout aligné sur les conditions d'analysation applicables au secteur
00:08:33privé.
00:08:34Merci.
00:08:35Je mets au voie cet amendement du gouvernement qui est pour, qui s'abstient, l'amendement
00:08:49est adopté.
00:08:50C'est un amendement dont on l'a déjà débattu, puisqu'il s'agit des aides-carences à trois
00:08:55jours.
00:08:56Et au lieu d'un jour, c'est un marronnier.
00:08:59Chaque année, cet amendement arrive en débat au Sénat.
00:09:05Il a été, chaque année, voté par la majorité sénatoriale.
00:09:09Cette année, on pensait que le gouvernement allait suivre cette majorité sénatoriale,
00:09:14jusqu'à il y a trois jours, où il y a eu un changement de pied.
00:09:17Nous maintenons cet amendement, tout simplement, je ne rentrerai pas sur les détails, tout
00:09:23le monde les connaît, et pour nous, ça nous paraît important d'aligner le secteur public
00:09:27sur le secteur privé.
00:09:28Merci.
00:09:29Quel est l'avis du gouvernement sur cet amendement de la Commission ?
00:09:31Merci, Monsieur le Président, je pense qu'on vient d'avoir le débat sur, à la fois, le
00:09:36jour de carence et la réduction de l'indemnisation des jours en arrêt maladie à 90%.
00:09:42Je pense que, d'une certaine manière, le débat a déjà eu lieu et que, là, nous reprenons
00:09:47un texte qui ne correspond pas à ce qui a été voté précédemment, au vu des explications
00:09:51du ministre.
00:09:52Donc, je vous propose, par cohérence, son retrait.
00:09:55En tout cas, nous y sommes défavorables, vu les annonces faites par le Premier ministre
00:09:59et un certain nombre de discussions avec des groupes politiques que je veux ici rappeler
00:10:03et qui nous ont amenés à chercher un compromis.
00:10:04Je veux le dire très simplement.
00:10:06Le budget que nous avons sous les yeux, on l'étudie, et je suis d'accord avec vous, nous
00:10:11tous, dans des conditions de temps extrêmement compressés.
00:10:15Nous ne souhaitons pas travailler ainsi et je crois qu'il faut qu'on reconnaisse que l'agenda
00:10:20et celui qui nous est imposé, il n'a pas été choisi.
00:10:24Le deuxième élément que je veux mettre devant vous, c'est que le budget que nous travaillons
00:10:27est un budget de compromis, un budget de compromis, c'est-à-dire que ce n'est le budget idéal
00:10:32de personne ici.
00:10:33C'est le budget que le gouvernement cherche à mettre sur la table pour que les uns et
00:10:36les autres puissent, le plus possible, retrouver leurs priorités avec, pour tout le monde,
00:10:41je crois, des mesures qui ne sont pas celles que les uns et les autres attendaient.
00:10:46Merci beaucoup.
00:10:47Voilà, monsieur Kozik.
00:10:50Merci, merci.
00:10:51C'est bien la vie des favorables.
00:10:53Rassurez-moi.
00:10:55Ah d'accord.
00:10:56Ok, rassurez-moi parce que là, on peut assister quand même à quelque chose d'assez exceptionnel
00:11:01quand même dans l'hémicycle.
00:11:02C'est-à-dire qu'en fait, là, on va acter les trois jours de carence rémunérés à
00:11:0790%.
00:11:08Je suis désolé.
00:11:09C'est ce qui va sortir quand même du texte du Sénat.
00:11:11Je crois que là, il y a quand même une vraie difficulté.
00:11:17Monsieur le rapporteur, je ne comprends pas.
00:11:20À un moment, je crois qu'il faut aussi être réaliste.
00:11:23Il y a un moment, soit on va sur la baisse de remboursement, soit on va sur les jours
00:11:30de carence.
00:11:31Mais on ne peut pas faire les deux.
00:11:32Moi, je voudrais quand même revenir.
00:11:34Monsieur le rapporteur, vous dites que c'est un marronnier.
00:11:37Oui, je vous le confirme.
00:11:38C'est bien un des marronniers de la droite en France.
00:11:41Cette volonté d'aligner le secteur public sur le secteur privé.
00:11:49Simplement, je voudrais vous citer un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales
00:11:54de l'IGAS qui souligne que deux tiers des salariés du privé aujourd'hui sont protégés
00:12:01contre la perte de revenus qui est induite par le délai de carence par le biais de conventions
00:12:06collectives.
00:12:07Le souhait clairement affiché aujourd'hui, tel que vous le faites, par la droite en général,
00:12:14est d'aligner les conditions du travail des fonctionnaires qui, elles, sont de plus
00:12:18en plus difficiles.
00:12:19Et on le constate dans les communes dans lesquelles nous sommes régulièrement, non pas sur celles
00:12:29de l'ensemble des salariés du privé, mais bien sur celles des salariés des entreprises
00:12:33les moins disantes socialement.
00:12:35Est-ce que c'est cette politique qu'aujourd'hui la droite défend ? J'ai besoin d'avoir des
00:12:40éclaircissements.
00:12:42Madame la Ministre.
00:12:43Merci M. le Président.
00:12:44Je tiens à aller dans votre sens, M. le Sénateur.
00:12:47Il se trouve qu'il y a quelques années, j'étais ministre de la Fonction Publique.
00:12:51Et quand j'étais ministre de la Fonction Publique, nous avions lancé, avec toutes
00:12:54les forces syndicales, et je tiens à le dire les employeurs territoriaux, et la sénatrice
00:12:59Ifolco s'en souvient, un travail très important sur la prévoyance et la protection sociale
00:13:04complémentaire des agents publics.
00:13:06Et je veux ici aller dans votre sens, puisqu'il y a une méconnaissance dans notre pays d'une
00:13:10très grande inégalité entre les agents publics et les salariés du secteur privé, qui tient
00:13:14à la nature de leur protection sociale complémentaire.
00:13:16Vous le dites, les jours de carence dans le secteur privé sont très massivement couverts
00:13:21par des régimes de prévoyance et par des régimes de protection complémentaire qui
00:13:25font que, même si le plafond des anonymités journalières est à 1,8 SMIC et bientôt
00:13:301,4 SMIC, en fait il est compensé.
00:13:32Ce qui n'est pas le cas dans la fonction publique.
00:13:34Alors, vous le savez, il y a eu une très grande réforme, un accord unanime avec les
00:13:38forces syndicales sur la protection sociale complémentaire maladie.
00:13:41Il y a ensuite eu, sous la conduite du ministre Guérini, un accord sur la prévoyance, mais
00:13:47qui ne couvre pas les jours de carence.
00:13:49Et donc, là où M. le Sénateur a raison, M. le rapporteur, c'est que si cet amendement
00:13:53venait à être voté, viendrait se cumuler l'amendement de la fonction publique.
00:13:58C'est que si cet amendement venait à être voté, viendrait se cumuler les jours de
00:14:02carence que vous proposez et la réduction de leur indemnisation à 90%, tel que cela
00:14:07a été voté il y a quelques minutes, puisque si ça a été voté, c'est aujourd'hui en
00:14:10texte.
00:14:11Donc je crois qu'il faut retirer cet amendement, M. le rapporteur, par cohérence avec le
00:14:15compromis que nous sommes en train de construire.
00:14:18Merci beaucoup.
00:14:20M. le rapporteur.
00:14:28Juste deux choses.
00:14:29D'abord, pour répondre à des collègues, l'absence dans le secteur public, c'est
00:14:3414 jours et demi sur l'année et c'est 11,7 dans le secteur privé.
00:14:39Donc il y a cette différence-là.
00:14:41En plus, Mme la ministre, ce que vous dites, je ne suis pas du tout d'accord.
00:14:45On avait un amendement du gouvernement qui existe.
00:14:48On ne faisait peut-être pas partie à ce moment-là, mais il existe.
00:14:51Comme quoi, il y avait cumulé les 90%.
00:14:55Ben oui, mais ne me dites pas que ça fait 90% sur 90 ans.
00:14:59Le gouvernement n'aurait jamais fait une bêtise pareille.
00:15:01Donc l'ancien gouvernement Barnier était nul.
00:15:04Oui, d'après ce que vous dites, j'ai compris, mais je ne suis pas du tout d'accord
00:15:08avec votre explication.
00:15:10Je maintiens donc cet amendement.
00:15:14La parole est à M. Brisson pour l'explication de vote.
00:15:21Que la gauche soit cohérente avec elle-même.
00:15:24C'est habituel et c'est normal et c'est très bien.
00:15:26Vous allez nous permettre, Mme la ministre, d'être cohérent avec nous-mêmes.
00:15:29Après tout, nous avons des convictions.
00:15:31Ça vous échappe peut-être, mais sur cette partie démissique, il y a des convictions
00:15:35et nous avons l'intention de la défendre.
00:15:37Donc nous, nous pensons que c'est utile.
00:15:39Et Mme la ministre, j'observe, la gestuelle à son importance,
00:15:44comme le Premier ministre d'ailleurs récemment,
00:15:47que vous êtes en dialogue permanent avec la partie gauche de cet hémicycle.
00:15:50Avec la partie gauche de cet hémicycle.
00:15:52Mais ça devient une habitude.
00:15:54Ça devient une habitude.
00:15:55Alors, Mme la ministre, il va falloir que vous fassiez un petit peu aussi attention.
00:15:58Pour deux raisons.
00:15:59Parce que d'abord, toutes les concessions que vous faites à la gauche, elles sont un coup.
00:16:02Et ça se traduit aujourd'hui par des coups de rabeau.
00:16:05Alors le mot rabeau, vous ne l'acceptez pas, mais c'est une réalité.
00:16:08Et on l'a vu depuis trois jours, avec des amendements qui ne cessent d'être des coups de rabeau
00:16:13pour répondre aux attentes de la gauche.
00:16:15Ça a permis au Parti socialiste d'échapper à son emprisonnement avec LFI.
00:16:19Mais excusez-nous, le budget de l'État n'est pas là que pour répondre à la libération du Parti socialiste par rapport à LFI.
00:16:25Et puis, permettez-moi de vous dire, j'espère vous avoir réveillé, j'en suis très heureux.
00:16:31Permettez-moi de vous dire, Mme la ministre, qu'il va falloir aussi que vous vous habituez dans cet hémicycle
00:16:36et que vous retournez un peu sur la partie droite.
00:16:38Parce qu'ici, vous aurez des soutiens qui seront peut-être un peu plus constants.
00:16:41Et vous aurez donc intérêt à changer de gestuelle.
00:16:45La parole est à Mme Rossignol pour explication de vote.
00:16:55Mme la ministre, vous avez évoqué un budget de compromis.
00:16:58Et je vais répondre à notre collègue Brisson qu'une partie du compromis avec la droite a déjà été passée,
00:17:03pas dans cet hémicycle, mais dans les discussions qui ont eu lieu précédemment
00:17:07entre vos organisations, vos partis et le gouvernement.
00:17:10Et que si nous avons autant de difficultés aujourd'hui à construire un budget
00:17:14qui soit à la fois qui tienne dans les contraintes budgétaires,
00:17:17qui en même temps répond aux besoins des pays,
00:17:20c'est parce que vous, la droite, les républicains et aussi la droite macroniste,
00:17:25vous avez refusé toute nouvelle recette supplémentaire pour le budget de l'Etat.
00:17:30C'est parce que vous préférez raboter les indemnités journalières des fonctionnaires
00:17:35plutôt que d'aller chercher l'argent là où on devrait aller le chercher,
00:17:39sur les hauts patrimoines et sur les dividendes.
00:17:42Donc ne nous parlez pas des compromis que nous passerions avec le gouvernement
00:17:45et n'interpellez pas Mme la ministre puisque vous avez déjà fait le boulot de votre côté.
00:17:49Ça c'est la première chose.
00:17:50La deuxième chose, Messieurs et Messieurs, je vous invite à ce qu'on aille ensemble
00:17:54la semaine prochaine dans les hôpitaux.
00:17:56Et vous allez expliquer aux infirmières, vous allez expliquer aux personnels soignants
00:18:00que vous considérez que, somme toute, ce sont des gens qui prennent des congés maladie indues,
00:18:05que ce sont des fainéants, qu'ils ne devraient pas être en congé de maladie
00:18:09pour qu'ils en prennent moins.
00:18:10Vous pensez que la meilleure chose que vous ayez à faire, c'est de supprimer leur délai de carence.
00:18:14Allons ensemble expliquer ça aux hôpitaux, allons ensemble expliquer ça aux enseignants
00:18:18et après nous nous demandons ensemble pourquoi nous avons tant de mal à recruter des fonctionnaires dans ce pays.
00:18:22Mais ça vous arrange parce que votre but, c'est de tout passer au privé et de tout financiariser.
00:18:27Donc c'est ça votre politique.
00:18:30Madame Ferré pour l'explication de vote.
00:18:35Merci.
00:18:38Comment vous dire, mon cher collègue,
00:18:40quand nous sommes ici dans l'hémicycle, que nous soignons à gauche ou à droite dans l'hémicycle,
00:18:45il me semble que ce qui nous motive, c'est l'intérêt général de nos concitoyens,
00:18:49qu'ils soient fonctionnaires ou pas.
00:18:51Et ce ne sont pas, comme vous l'avez laissé entendre, des accords, des accords,
00:18:55des petits arrangements entre amis, soi-disant,
00:18:58ou des accords pour le parti socialiste ou pour un tel ou pour un tel.
00:19:03Ce qui nous motive, encore une fois, c'est l'intérêt général de nos concitoyens.
00:19:06Et quand on revient sur la situation des fonctionnaires,
00:19:09je reprends les propos de ma collègue Laurence Rossignol,
00:19:12c'est aussi l'intérêt de celles et ceux qui, jour et nuit,
00:19:16nous accueillent quand cela concerne la fonction publique hospitalière,
00:19:21c'est jour et nuit, en cas de crise dans les collectivités territoriales,
00:19:25c'est toutes ces situations-là qui, aujourd'hui, ne nous semblent pas justes
00:19:30quand il s'agissait d'appliquer un délai de carence de trois jours,
00:19:34et comme vous y revenez à l'instant.
00:19:36Mais je veux revenir aussi sur un amendement, certes, qui a été adopté il y a quelques instants,
00:19:41parce que j'ai suivi, comme vous tous, les débats politiques,
00:19:44et de ces derniers jours, de ces dernières heures,
00:19:47j'avais bien entendu que le Premier ministre renonçait aux trois jours de carence.
00:19:51L'amendement qui a été adopté, que nous n'avons pas voté,
00:19:54qui renonce aux trois jours de carence, mais qui dit, en même temps,
00:19:58que finalement, ces trois jours ne seraient pas appliqués,
00:20:01mais la rémunération de traitement, la rémunération des fonctionnaires,
00:20:06se verrait, comment dire, pénalisée, réduite de 10 %,
00:20:11c'est-à-dire que pendant les trois mois qui concerneraient,
00:20:15cette période de non-application de délai de carence,
00:20:18et ce n'est pas trois mois consécutifs, c'est trois mois filants,
00:20:21les agents percevraient seulement 90 % de leur salaire.
00:20:25Alors, moi, j'ai un peu de mal à comprendre, aussi,
00:20:28une annonce qui est faite, et qui convient bien par nom,
00:20:32et qui correspond, encore une fois, à l'intérêt général de nos concitoyens fonctionnaires,
00:20:36notamment, de supprimer ou de ne pas mettre en œuvre ce délai de carence,
00:20:40mais, en parallèle, dire, finalement, on vous accorde ça,
00:20:43mais on réduira, quand même, de 10 % le salaire de ces fonctionnaires en question.
00:20:49Voilà ce que je voulais dire, et, bien évidemment, nous voterons contre
00:20:52l'amendement proposé par notre collègue.
00:20:55Très bien, madame Hargat, par explication de votre...
00:20:59Oui, nous voterons contre, également, mais je voudrais revenir sur des chiffres,
00:21:02puisqu'ils sont brandis par, présentés par le rapporteur,
00:21:05comme s'ils étaient la vérité.
00:21:07Lorsque vous dites qu'il y a, en moyenne, 14,5 jours d'absence
00:21:11pour raison de santé par agent public, contre 11,7 jours par salarié du privé,
00:21:17ce que vous ne dites pas, monsieur le rapporteur,
00:21:20et comme quoi il faut respecter, si on lit les écrits de l'Inspection générale des finances
00:21:25et de l'IGAS, c'est que ces rapports indiquent également
00:21:30que les écarts de taux d'absence entre le privé et le public
00:21:34s'expliquent à 95 % par les caractéristiques des agents,
00:21:38âge, sexe, état de santé et leurs emplois.
00:21:41Et c'était l'objet de mon intervention générale,
00:21:43c'était de dire qu'aujourd'hui, les conditions de plus en plus difficiles
00:21:46de travail dans le secteur public, pour nos agents publics,
00:21:49épuisent le service public, dégradent les conditions de travail
00:21:52et dégradent la qualité du service public qui est rendu.
00:21:55Et je pense que nos agents publics méritent davantage de recettes,
00:21:59de respect et de reconnaissance de la part du Sénat.
00:22:02D'autre part, on parlait, en effet, sur la baisse du taux de remplacement
00:22:05de 100 à 90 %, après les trois mois, c'est 50 % qu'il touche,
00:22:09ce qui n'est pas le cas du secteur privé. Merci.
00:22:12Très bien, M. Capot-Canelon.
00:22:14Et désolé si votre signal n'était pas...
00:22:17Merci, M. le Président.
00:22:19Oui, quelques mots.
00:22:21C'est vrai, M. le rapporteur l'a rappelé,
00:22:23nous votions cet amendement de manière assez régulière,
00:22:26en ayant quand même à l'esprit que,
00:22:28quand on fait la comparaison avec le privé,
00:22:30il faut avoir en tête que dans le privé, il y a un système assurantiel
00:22:32et qu'il aurait été bon que ce système
00:22:35puisse être mis en place en même temps.
00:22:38Tout à l'heure, M. le ministre Marc Agéli nous a rappelé
00:22:40qu'il avait un souci de moderniser la fonction publique,
00:22:43de limiter l'évolution de la masse salariale,
00:22:46mais de le faire dans un cadre négocié
00:22:48et dans le cadre du dialogue social.
00:22:50On peut comprendre cette démarche-là, qui me paraît productive.
00:22:53Nous avons voté un autre dispositif,
00:22:55qui est la prise en charge à 90 % des arrêts maladies,
00:22:57qui est un dispositif qui, effectivement,
00:23:00remplit une partie de l'objectif que nous avions jusque-là.
00:23:03Et nous avons pris acte aussi d'un certain nombre de discussions
00:23:06qui ont eu lieu dans l'autre assemblée, c'est vrai,
00:23:08mais qui n'ont rien de choquante.
00:23:10Et il y avait une recherche de stabilité,
00:23:12une recherche aussi de non-censure,
00:23:14et enfin, une volonté d'engager une discussion
00:23:17pour que la discussion budgétaire, si possible,
00:23:20se traduise par un budget.
00:23:22Nous voulons une stabilité, nous voulons un budget,
00:23:24et nous voulons moderniser la fonction publique
00:23:26dans le cadre du dialogue social,
00:23:28pour aller au bout dans l'objectif qui est le nôtre.
00:23:30Voilà, donc dans ce cadre-là,
00:23:32je veux dire que la grande majorité du groupe Union centriste
00:23:34ne votera pas, cette fois, cet amendement-là,
00:23:38parce que nous avons cet ensemble d'éléments en tête.
00:23:41Merci.
00:23:43Très bien. Mme Corbière Lamazeau.
00:23:45Merci, M. le Président.
00:23:47Je ne vais pas revenir sur les arguments
00:23:49qui ont été défendus par mes collègues,
00:23:51j'y souscris complètement,
00:23:53mais je tenais encore à vous signaler,
00:23:55pour ceux qui ne l'ont pas en tête encore,
00:23:57c'est que dans la fonction publique,
00:23:59quelle qu'elle soit territoriale, nationale ou hospitalière,
00:24:05la fonction publique est aussi une fonction publique
00:24:08qui se féminise depuis ces dernières années,
00:24:12on va dire ces dernières décennies.
00:24:14Donc, toucher à la rémunération des fonctionnaires,
00:24:17attaquer leur droit à être malade,
00:24:20c'est aussi s'en prendre à l'égalité salariale,
00:24:23c'est aussi attaquer de plein fouet
00:24:25le pouvoir d'achat des femmes.
00:24:27Et oui, c'est la vérité.
00:24:29Très bien.
00:24:31Je vais mettre aux voix
00:24:33cet amendement de la Commission
00:24:36avec un avis défavorable du gouvernement,
00:24:39qui est pour,
00:24:49qui est contre,
00:24:55l'amendement n'est pas adopté.
00:25:00Nous passons au 1684 rectifié,
00:25:03qui n'est pas défendu.
00:25:05Le 386, non plus.
00:25:08Le 1735, il a été retiré.
00:25:13Et nous allons procéder au vote des crédits de la mission.
00:25:16Je n'ai été saisi d'aucune demande d'explication de vote
00:25:18avant l'expiration du délai limite.
00:25:20Je vous rappelle que la Commission des finances
00:25:22est favorable à l'adoption des crédits de cette mission.
00:25:24Je mets aux voix les crédits de la mission,
00:25:27qui est pour,
00:25:30qui est contre,
00:25:32qui s'abstient.
00:25:34Les crédits sont adoptés.
00:25:36Le Sénat a donc voté pour une baisse
00:25:38de l'indemnisation des fonctionnaires
00:25:40en cas d'arrêt maladie de moins de 3 mois.
00:25:42En revanche, une majorité de sénateurs
00:25:44s'est opposée à l'extension
00:25:46de 1 à 3 jours de carence
00:25:48pour les arrêts maladie des fonctionnaires.
00:25:50Autre moment important
00:25:52dans cet examen du budget 2025 au Sénat,
00:25:54le budget de l'éducation,
00:25:56qui est porté par la nouvelle ministre de l'éducation nationale,
00:25:58l'ancienne première ministre Elisabeth Borne.
00:26:00On le rappelle,
00:26:02le gouvernement de François Bayrou
00:26:04a accepté de renoncer à la suppression
00:26:06de 4000 postes d'enseignants.
00:26:08Je vous laisse écouter les débats.
00:26:10Alors vous le craignez à juste titre.
00:26:12Les cartes scolaires de la rentrée 2025
00:26:16s'annonçaient particulièrement difficiles
00:26:18du fait de la réduction
00:26:20de 2000 professeurs.
00:26:22Un large consensus s'est élevé,
00:26:24en particulier
00:26:26dans votre Chambre,
00:26:28pour revoir cette mesure.
00:26:30Le gouvernement l'a entendu
00:26:32en faisant le choix fort
00:26:34de considérer que la baisse démographique
00:26:36devait être un levier d'action
00:26:38pour réduire les inégalités
00:26:40entre les élèves
00:26:42et les territoires
00:26:44et porter différentes politiques éducatives
00:26:46prioritaires.
00:26:48Peut-être, pour les évoquer rapidement,
00:26:50naturellement,
00:26:52revenir sur cette suppression
00:26:54de 4000 postes d'enseignants,
00:26:56cela va nous permettre
00:26:58tout d'abord de faciliter l'élaboration
00:27:00des cartes scolaires. Et pour être élu
00:27:02d'un territoire rural,
00:27:04je sais à quel point
00:27:06c'est l'objet d'inquiétude
00:27:08tous les ans de voir
00:27:10des fermetures de classes annoncées
00:27:12en plus tardivement.
00:27:14Je le dis au passage, je veillerai
00:27:16particulièrement à ce que
00:27:18la mesure que j'avais annoncée en tant que Premier ministre,
00:27:20à savoir donner
00:27:22de la visibilité sur plusieurs années,
00:27:24avoir cette discussion
00:27:26à trois ans, soit mise en œuvre.
00:27:28Nous allons également
00:27:30pouvoir renforcer les brigades
00:27:32de remplacement, et là encore,
00:27:34c'est très important dans nos écoles
00:27:36de pouvoir disposer des moyens
00:27:38suffisants en cas d'absence d'un
00:27:40professeur. Nous allons
00:27:42également pouvoir continuer
00:27:44à élever le niveau des élèves,
00:27:46notamment avec la poursuite
00:27:48d'un soutien aux
00:27:50élèves fragiles en 4e
00:27:52et en 3e, tout en permettant
00:27:54aux bons élèves de continuer
00:27:56à progresser. Nous allons
00:27:58pouvoir améliorer le
00:28:00déploiement de l'école inclusive,
00:28:02avec notamment la mise en place
00:28:04des pôles d'appui à la scolarité,
00:28:06vous le savez, qui associe
00:28:08autour d'un professeur
00:28:10des personnels médicaux sociaux,
00:28:12et puis en déployant de nouveaux
00:28:14dispositifs ULIS.
00:28:16Et puis nous veillerons naturellement également
00:28:18à améliorer
00:28:20la sécurité et le climat scolaire
00:28:22avec des nouveaux
00:28:24postes de CPE et
00:28:26d'assistants d'éducation.
00:28:28Mais vous le savez, pour atteindre
00:28:30l'objectif de 5,4%
00:28:32de déficit public
00:28:34en 2025,
00:28:36l'État doit continuer
00:28:38à faire des efforts budgétaires.
00:28:40C'est l'obligation qui nous incombe
00:28:42trouver des marges de manœuvre
00:28:44pour financer nos politiques prioritaires
00:28:46et, notamment, je viens d'en
00:28:48citer quelques-unes.
00:28:50Cet amendement présenté par le gouvernement
00:28:52traduit ce nouvel effort
00:28:54et il tient compte
00:28:56de l'effet des services votés sur
00:28:58la mission enseignement scolaire.
00:29:00L'effort portera sur la réduction
00:29:02de la réserve de précaution des dépenses
00:29:04de fonctionnement du ministère
00:29:06et conduira, comme en 2024,
00:29:08à solliciter les trésoreries
00:29:10disponibles, souvent
00:29:12importantes, de nos établissements
00:29:14et opérateurs. Je vous remercie.
00:29:16Merci. Quel est l'avis de la Commission
00:29:18sur cet amendement du gouvernement ?
00:29:20Merci,
00:29:22Monsieur le Président. Alors, l'avis de la Commission,
00:29:24c'est bien compliqué de vous le donner
00:29:26puisqu'elle n'a pas pu se réunir.
00:29:28Je parle sous l'autorité du Président
00:29:30parce qu'effectivement, nous vivons
00:29:32des temps étonnants,
00:29:34à savoir que le Turborabo
00:29:36est sorti
00:29:38et que le Gripsud Bercy
00:29:40rédige nuitamment
00:29:42des amendements.
00:29:44Alors, nous ne sommes pas la seule
00:29:46mission à subir,
00:29:48entre guillemets, le coudrabo,
00:29:50mais c'est vrai qu'on n'a pas pu
00:29:52en discuter. Voilà.
00:29:54Alors, pour être très clair, très franc,
00:29:56moi, je vais donner un avis de sagesse.
00:29:58Je serai
00:30:00très malhonnête
00:30:02de donner l'avis de la Commission
00:30:04parce qu'elle ne s'est pas réunie.
00:30:06À titre personnel,
00:30:08je vais le voter.
00:30:10Je serai favorable à cet amendement.
00:30:12Mais je tiens quand même
00:30:14à souligner
00:30:16le manque de cohérence, le manque de cartésianisme
00:30:18qui anime,
00:30:20non pas la ministre,
00:30:22mais le gouvernement.
00:30:24Parce que, d'un côté,
00:30:26on nous annonce, effectivement,
00:30:28la suppression de la fameuse
00:30:30mesure de 4000
00:30:32postes d'enseignants en moins,
00:30:34et de l'autre, allez, on reprend
00:30:3652 millions et demi.
00:30:38Quelle est la cohérence ?
00:30:40Honnêtement, je ne la trouve pas.
00:30:42Et je suis persuadé que
00:30:44madame la ministre, même si elle est heureuse
00:30:46de pouvoir avoir, finalement, un vivier de professeur
00:30:48plus important, ça a dû
00:30:50la surprendre un tout petit peu.
00:30:52Et puis, dernière chose,
00:30:54quand même, nous avions,
00:30:56dans cet hémicycle,
00:30:58réussi à trouver
00:31:00un consensus, puisque, à l'unanimité,
00:31:02nous avions rejeté la proposition
00:31:04initiale du gouvernement
00:31:06de moins 4000, pour se baser
00:31:08sur un moins 2000 qui était financé,
00:31:10qui ne coûtait rien au budget,
00:31:12puisqu'on le reprenait, ça coûtait 75 millions d'euros,
00:31:14on le reprenait sur le fameux pacte,
00:31:16ou plutôt les augmentations
00:31:18qu'on mettait sur le pacte,
00:31:20qui ne me semblaient pas, et qui n'avaient pas semblé
00:31:22à tout le monde si utile
00:31:24que cela.
00:31:26Je pense que j'ai déjà été assez long pour donner
00:31:28la position de la commission, entre guillemets.
00:31:30Vous êtes assez grand pour
00:31:32voter en votre âme et conscience.
00:31:34Très bien. La parole est à
00:31:36madame Meunier, pour l'explication du vote.
00:31:38Merci, monsieur le Président.
00:31:40Donc, aujourd'hui, nous découvrons
00:31:42un nouveau coût de rabot,
00:31:4452 millions sur la mission d'enseignement.
00:31:46J'ajoute
00:31:48que celui-ci
00:31:50se rajoute déjà aux
00:31:52170 millions que nous
00:31:54avions déjà votés avant la censure.
00:31:56Donc, c'est au total
00:31:58222 millions d'euros qui ont
00:32:00disparu pour notre école depuis
00:32:02le début de l'examen de ce projet de loi de finances.
00:32:04C'est une façon
00:32:06de procéder que nous constatons
00:32:08depuis la reprise de nos travaux.
00:32:10C'est vraiment inacceptable, et c'est un manque
00:32:12de considération vis-à-vis de la représentation
00:32:14nationale. C'est d'autant
00:32:16plus choquant que nous nous sommes
00:32:18toujours pas assurés, vous nous le dites,
00:32:20mais nous nous sommes pas assurés à cette heure
00:32:22que les 4 000 postes seront bel et bien rétablis.
00:32:24C'est vrai que le projet de loi de finances
00:32:26avec l'amendement PACO dit
00:32:28seulement suppression de 2 000, mais sur le reste,
00:32:30rien, parce que pas de dépôt d'amendement
00:32:32ou de seconde délibération sur
00:32:34ce sujet. Redites-nous
00:32:36bien, vous nous parlez de la réserve
00:32:38de précaution,
00:32:40mais en 2024, vous en avez
00:32:42parlé, c'était 683
00:32:44millions qui ont été ponctionnés sur le budget
00:32:46d'éducation nationale par décret,
00:32:48et il nous a été répondu à l'époque
00:32:50que ces économies n'auraient pas
00:32:52d'impact réel qu'en principalement
00:32:54prélevé sur la réserve de précaution.
00:32:56J'en suis très inquiète de ça, parce que
00:32:58concrètement, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:33:00C'est aussi bien les personnels
00:33:02que les élèves qui en ont fait les frais, par
00:33:04baisse de l'enveloppe consacrée
00:33:06aux heures supplémentaires ponctuelles,
00:33:08amputation des frais de déplacement
00:33:10pénalisant les psychologues de l'éducation
00:33:12nationale, et Dieu sait si nos élèves
00:33:14depuis le Covid en ont besoin. Madame la
00:33:16ministre, je sais que vous partagez ce point
00:33:18de vue. Inspecteurs ou encore les enseignants
00:33:20spécialisés ou remplaçants contraignent
00:33:22d'avancer des frais, voire de ne plus
00:33:24se déplacer, et non-reconduction
00:33:26du contrat d'enseignant non titulaire
00:33:28est par voie de conséquence des
00:33:30défauts de remplacement. Donc nous ne
00:33:32pouvons pas voter cet amendement.
00:33:34Madame Brossel,
00:33:36pour l'explication de vote.
00:33:38Merci
00:33:40Monsieur le Président. Alors,
00:33:42on aurait pu espérer,
00:33:44et soyons honnêtes, on aurait pu
00:33:46imaginer que pour le budget
00:33:48de l'éducation,
00:33:50pour le premier budget de la
00:33:52nation, et un sujet qui
00:33:54nous rassemble, qui doit être
00:33:56défendu, et sur lequel en effet
00:33:58il y a des sujets
00:34:00extrêmement majeurs, on aurait pu
00:34:02espérer que le fameux
00:34:04amendement du gouvernement qui arrive deux
00:34:06heures avant l'examen du budget au Sénat
00:34:08pour baisser les crédits
00:34:10n'existe pas.
00:34:12Dont actent, comme l'ensemble
00:34:14des ministres que nous voyons depuis
00:34:16la fin de la déclaration de politique
00:34:18générale, il y a donc une baisse des crédits.
00:34:20C'est
00:34:22inacceptable sur le fond,
00:34:24et je crois qu'avec humour,
00:34:26le rapporteur l'a dit tout à l'heure,
00:34:28je ne peux que souscrire à ses propos,
00:34:30je vous le dis, c'est inacceptable
00:34:32sur la forme.
00:34:34Cet amendement, il propose par exemple
00:34:36de baisser de 18 millions
00:34:38d'euros le chapitre vide l'élève.
00:34:40Mais moi je vous le demande,
00:34:42on va les baisser sur quoi ces 18 millions
00:34:44d'euros ? Sur la scolarisation des enfants
00:34:46de moins de 3 ans dans les quartiers populaires ?
00:34:48Sur les fonds sociaux ?
00:34:50Sur les fonds pour l'inclusion
00:34:52des enfants en situation de handicap ?
00:34:54On va baisser les fonds alloués à la formation
00:34:56des AESH ? Parce que c'est ça que ça finance
00:34:58normalement. On va baisser les fonds
00:35:00sur l'internat ? Alors je le redis,
00:35:02comme j'ai déjà eu malheureusement l'occasion
00:35:04de le dire plusieurs fois depuis que nous
00:35:06avons recommencé nos travaux, ce qui est
00:35:08en train d'être fait par le gouvernement est
00:35:10inacceptable sur la forme et
00:35:12par ailleurs, c'est inacceptable sur le fond.
00:35:14La dernière fois que le gouvernement,
00:35:16enfin le précédent, vous remarquez c'est baroque,
00:35:18on a changé de ministre dans l'examen du même
00:35:20budget. Bon, la dernière fois que
00:35:22le précédent gouvernement a joué avec le budget
00:35:24de l'éducation nationale, il y a des
00:35:26contrats actuels dont les contrats
00:35:28ont été interrompus au milieu du
00:35:30mois de novembre et qu'il ne pouvait plus aller
00:35:32intervenir devant les élèves dans
00:35:34les classes, il a fallu qu'il y ait
00:35:36en urgence une autorisation donnée
00:35:38au recteur pour réembaucher les personnels
00:35:40pour qu'il ne soit devant les élèves. Ne jouez
00:35:42pas avec le budget de l'éducation nationale,
00:35:44ne jouez pas avec nos enseignants.
00:35:46Madame Corbière d'Aminzot.
00:35:51Merci Monsieur le Président, Madame la Ministre,
00:35:53mes chers collègues, alors que
00:35:55l'intersyndical a lancé une
00:35:57alerte sociale sur le projet de loi de finance
00:35:59de votre prédécesseuse en octobre
00:36:01dernier, qui ne l'a absolument pas prise en compte,
00:36:03les enseignants n'ont eu d'autre choix
00:36:05que de faire une grève, très suivie
00:36:07en décembre dernier. Hier, vous
00:36:09engagez, Madame la Ministre, à créer
00:36:11324 postes dans le second degré
00:36:13et à réduire au nombre
00:36:15de 470 le nombre de postes supprimés
00:36:17dans le premier degré. Vous appelez alors
00:36:19de vos voeux que de telles annonces
00:36:21facilitera le dialogue
00:36:23entre vos ministres, votre
00:36:25ministère et les élus. Aujourd'hui,
00:36:27vous vous présentez devant nous, en sapant
00:36:29de 52 millions d'euros
00:36:31supplémentaires, la mission d'enseignement scolaire
00:36:33par un amendement déposé quelques heures avant
00:36:35notre débat. La méthode employée,
00:36:37comme cela a été dit, est tout
00:36:39simplement insupportable et irrespectueuse.
00:36:41Pour nous, parlementaires,
00:36:43bien sûr, mais aussi,
00:36:45et je dirais même surtout, pour nos concitoyens
00:36:47à qui vous disiez, encore hier,
00:36:49que le budget de l'éducation nationale serait
00:36:51sanctuarisé. Cette
00:36:53sape à l'encontre de l'enseignement
00:36:55est importante
00:36:57et moi, je note
00:36:59que seulement 5 millions
00:37:01concernent l'école privée et le reste
00:37:03concerne l'école publique.
00:37:05Une fois de plus, c'est l'enseignement scolaire
00:37:07public qui paiera le plus lourd tribut
00:37:09de ce coup drabeau qui pèse sur
00:37:11leurs épaules à hauteur de 91%.
00:37:13L'enseignement public
00:37:15ne peut diversifier ses recettes, et vous le savez,
00:37:17contrairement à l'enseignement privé.
00:37:19Le privé peut tenter
00:37:21de trouver des ressources complémentaires
00:37:23pour tenter, tant bien que mal, de garantir
00:37:25la qualité de l'enseignement. Ce n'est pas le cas
00:37:27dans le public. Les changements multiples
00:37:29de ministres de l'éducation nationale
00:37:31cachent mal la continuité constante
00:37:33des logiques utilitaristes
00:37:35et libérales qui vous animent.
00:37:37Ces logiques qui créent délibérément
00:37:39les conditions de l'attractivité
00:37:41de l'école privée
00:37:43tout en saignant l'école publique.
00:37:45La parole est à monsieur Max Brisson
00:37:47pour l'explication de votre...
00:37:53Pourquoi
00:37:55nous avions besoin à l'éducation nationale
00:37:57d'une ancienne première ministre
00:37:59et d'une ministre d'Etat ?
00:38:01Parce que, madame la ministre des Etats,
00:38:03vous nous avez annoncé, dans votre
00:38:05intervention préliminaire,
00:38:07des choses très, très positives,
00:38:09mais qui camouflaient, en fait, une réduction du budget
00:38:11de 52
00:38:13millions d'euros. Donc, il y faut
00:38:15tout le talent, en effet, d'un ministre.
00:38:17Le calendrier est assez intéressant.
00:38:19Le calendrier est intéressant
00:38:21parce qu'on a beaucoup parlé,
00:38:23avant la censure, des 4 000 postes.
00:38:25Et on ne vous a pas beaucoup parlé
00:38:27de la baisse de 52
00:38:29millions d'euros sur le budget d'éducation nationale.
00:38:31Moi, à votre place, je me dirais
00:38:33tiens, tiens, nous nous sommes faits
00:38:35avoir.
00:38:37Donc, il y a là un calendrier
00:38:39qui est un petit peu surprenant.
00:38:41Je voudrais revenir, madame la ministre
00:38:43des Etats, sur certains de vos
00:38:45affirmations
00:38:47et des propos que vous avez tenus
00:38:49en préliminaire de nos débats.
00:38:51Vous avez fait une très belle annonce
00:38:53qui est enfin la pluriannualité de la carte
00:38:55scolaire, parce qu'on éviterait, en effet,
00:38:57une crise de nerfs systématique
00:38:59si on n'entrait enfin dans cette pluriannualité.
00:39:01Et je vous en remercie.
00:39:03Vous avez fait des annonces intéressantes aussi
00:39:05sur l'école inclusive, et je crois qu'on aura besoin
00:39:07de beaucoup travailler à l'école inclusive.
00:39:09En revanche, dans vos propos
00:39:11à la presse, il y a quelque chose
00:39:13qui me gêne davantage.
00:39:15Vous revenez beaucoup trop, me semble-t-il.
00:39:17Nous aurons l'occasion de reparler sur
00:39:19le choc des savoirs
00:39:21de votre prédécesseur.
00:39:23Je regrette, en particulier,
00:39:25annoncer que le brevet
00:39:27des collèges ne déterminera plus
00:39:29le passage au lycée.
00:39:31Quel curieux pays, où finalement
00:39:33on pose des diagnostics
00:39:35par les évaluations.
00:39:37Et comme des médecins
00:39:39qui poseraient des diagnostics sans jamais
00:39:41délivrer d'ordonnance. Parce que c'est bien cela.
00:39:43On évalue, on observe
00:39:45que cela ne fonctionne pas,
00:39:47on observe qu'il y a des risques de décrochage,
00:39:49mais on ne prend aucune mesure
00:39:51pour aider ces élèves qui sont en difficulté.
00:39:53Si un élève n'a pas le brevet des collèges,
00:39:55il aura de grandes difficultés en lycée.
00:39:57C'était une bonne décision de cambrier la taille,
00:39:59et c'est bien dommage que vous ayez décidé
00:40:01de la retirer.
00:40:03Merci, chers collègues. La parole est au Président, Laurent Laffont.
00:40:05Merci, Monsieur le Président.
00:40:09Moi, je ne reviendrai pas sur la méthode,
00:40:11parce qu'on peut le dire à chaque mission,
00:40:13qu'est-ce qu'il y a d'anormal, finalement,
00:40:15dans la situation, si ce n'est de voter
00:40:17le budget de l'éducation nationale un 18 janvier.
00:40:19C'est ça qui est le coeur du problème.
00:40:21Finalement,
00:40:23on est là pour parler du budget.
00:40:25Qu'y a-t-il de nouveau par rapport
00:40:27à la première discussion que nous avions eue
00:40:29avant la motion de censure,
00:40:31et surtout avant les fêtes de fin d'année.
00:40:33Il y a deux choses.
00:40:35Il y a l'amendement présenté
00:40:37par la ministre à l'instant,
00:40:3952 millions,
00:40:41et puis il y a aussi quand même
00:40:43le fait qu'on ne supprimera pas
00:40:454 000 postes, voire 2 000 postes,
00:40:47mais qu'on n'en supprimera aucun.
00:40:49Je pense que si on veut
00:40:51parler objectivement
00:40:53du budget,
00:40:55en tout cas de sa nouvelle version,
00:40:57il faut bien sûr parler des 52 millions,
00:40:59mais il faut aussi parler de la mesure
00:41:01qui a été annoncée, à savoir
00:41:03qu'il n'y a pas de suppression de postes.
00:41:05Il m'a semblé, mais peut-être que vous nous direz
00:41:07le contraire, que c'était un point que vous souteniez.
00:41:09Je n'ai pas entendu dans les interventions
00:41:11respectives, il y a quelques minutes,
00:41:13mais il me semblait que nos collègues
00:41:15socialistes et communistes
00:41:17étaient plutôt pour ne pas supprimer
00:41:19les 2 000 postes, écologiques,
00:41:21pardon.
00:41:23Après, sur les 52 millions,
00:41:25évidemment, on peut discuter, je voudrais juste
00:41:27appeler un peu de modération
00:41:2952 millions par rapport
00:41:31au budget de l'éducation nationale,
00:41:33qui est à plus de 63 milliards.
00:41:35On n'est pas
00:41:37dans l'épaisseur
00:41:39du crayon,
00:41:41on est à moins que ça.
00:41:43On peut
00:41:45crier, on peut s'exprimer
00:41:47fortement pour dire que la méthode est
00:41:49scandaleuse, etc.
00:41:51Mais relativisons un petit peu
00:41:53par rapport à la fois au budget
00:41:55d'éducation nationale et aussi aux enjeux
00:41:57éducatifs auxquels nous avons à faire face.
00:41:59La parole est à madame
00:42:01Rossignol pour l'explication de votre...
00:42:09Merci.
00:42:11Madame la ministre, peut-être
00:42:13vous allez pouvoir m'aider et m'éclairer.
00:42:15Merci.
00:42:17Je ne sais
00:42:19toujours pas sur quels crédits
00:42:21du ministère de l'éducation nationale
00:42:23sont financés
00:42:25les cours d'éducation à la vie relationnelle
00:42:27et sexuelle. Donc, peut-être
00:42:29je vais totalement me tromper,
00:42:31mais j'ai mis l'hypothèse qu'ils pourraient être
00:42:33financés par ceux-ci, c'est-à-dire
00:42:35les crédits qui concernent, par exemple, la vie des élèves.
00:42:37Mais on ne sait pas.
00:42:39En fait, j'ai interrogé, j'ai passé
00:42:41quelques trois SMS en même temps, j'ai posé la question
00:42:43sur quels crédits sont financés
00:42:45les associations,
00:42:47les intervenants qui viennent dans les établissements
00:42:49scolaires,
00:42:51par convention,
00:42:53à réaliser,
00:42:55à effectuer des cours d'éducation à la vie relationnelle
00:42:57et sexuelle. Est-ce que...
00:42:59Je sais par ailleurs que vous êtes
00:43:01vous-même engagé à ce que ces cours
00:43:03soient bien tenus, que les
00:43:05engagements législatifs soient bien
00:43:07réalisés, respectés.
00:43:09Comment pouvez-vous nous assurer
00:43:11qu'avec une baisse
00:43:13de crédit telle que vous la demandez
00:43:15là, vous allez pouvoir
00:43:17abonder les établissements
00:43:19scolaires pour qu'ils aient les moyens
00:43:21nécessaires à ces cours ?
00:43:23Alors, c'est pas vous.
00:43:25C'est pas l'Éducation nationale qui paye ?
00:43:27Si, voilà. Bien sûr, c'est vous.
00:43:29Sur quel crédit dans votre budget ?
00:43:31Madame la ministre
00:43:33va vous répondre, ainsi qu'à
00:43:35l'ensemble des...
00:43:37De Marco peut-être avant, dans ce cas, madame la ministre.
00:43:39Comme ça, vous aurez le panel
00:43:41de toutes les interventions.
00:43:43Madame la ministre, vous êtes
00:43:45depuis un an la 5e ministre
00:43:47Éducation nationale, donc nous avons eu
00:43:49beaucoup d'annonces,
00:43:51des annonces
00:43:53qui sont... Par exemple, je prends celle de
00:43:55Gabriel Attal, qui était ministre d'Éducation
00:43:57nationale, qui disait que l'Éducation
00:43:59nationale, pour lui, c'était la mère des batailles.
00:44:01Je pense que vous avez exactement
00:44:03le même sentiment et la même envie.
00:44:05Toujours est-il que, moi, aujourd'hui,
00:44:07j'espérais vraiment,
00:44:09vu qu'il n'y avait plus les 4 000
00:44:11postes de supprimés, que c'était
00:44:13un engagement qu'avait pris le nouveau
00:44:15Premier ministre, que nous allions avoir
00:44:17un budget augmenté. Ce n'est pas
00:44:19le cas. Quand on vous interroge,
00:44:21c'est les 52 millions qui sont
00:44:23retirés du budget de l'Éducation nationale,
00:44:25même si certains considèrent que c'est très peu
00:44:27par rapport au budget, je souhaiterais avoir des
00:44:29précisions, à savoir, et madame
00:44:31Brossel vous l'a interrogé là-dessus,
00:44:33comme ça concerne la vie de l'élève,
00:44:35qu'est-ce qui, justement,
00:44:37sera retiré de la vie de l'élève ?
00:44:39Et l'enseignement scolaire
00:44:41du deuxième degré, également,
00:44:43des précisions seraient peut-être nécessaires
00:44:45pour pouvoir affûter
00:44:47notre vote, qui,
00:44:49en ce qui nous concerne, sera négatif.
00:44:53Madame la ministre, vous avez la parole.
00:44:57Merci. Peut-être que je voudrais rassurer
00:44:59le sénateur Bresson. Vous savez,
00:45:01ces mesures pour relever
00:45:03le niveau des élèves
00:45:05dans nos écoles,
00:45:07dans nos collèges, dans nos lycées,
00:45:09elles ont été annoncées par
00:45:11Gabriel Attal, alors ministre
00:45:13de l'Éducation nationale, quand j'étais
00:45:15Premier ministre.
00:45:17Je rappelle ce point.
00:45:19Je rappelle ce point.
00:45:21Et, par définition,
00:45:23donc, si ces mesures ont été annoncées
00:45:25quand j'étais Premier ministre,
00:45:27c'est que je soutiens, évidemment,
00:45:29je porte, comme je pense
00:45:31nous tous ici,
00:45:33la préoccupation sur le niveau de nos élèves.
00:45:35Et je suis déterminé
00:45:37à agir pour relever
00:45:39le niveau de nos élèves,
00:45:41à la fois, et je l'ai évoqué, en mettant
00:45:43des moyens pour accompagner
00:45:45les élèves qui ont des difficultés,
00:45:47et, par ailleurs, en permettant
00:45:49aux bons élèves de continuer
00:45:51à progresser, pour avoir
00:45:53aussi d'excellents élèves.
00:45:55Donc, je peux vous rassurer sur ce point.
00:45:57Alors, s'agissant du brevet des collèges,
00:45:59ce n'est pas qu'il ne sera plus, c'est qu'il n'a jamais été.
00:46:01Je pense que c'est un diplôme
00:46:03qui doit dater de décennies.
00:46:05On ne va pas refaire l'histoire du brevet
00:46:07des collèges, mais, donc,
00:46:09c'est un diplôme qui n'a jamais été,
00:46:11effectivement, une condition de passage
00:46:13en seconde. Par contre,
00:46:15effectivement, quand un conseil de classe a décidé
00:46:17d'autoriser un passage en seconde,
00:46:19mais que l'élève rate son diplôme,
00:46:21il faut qu'on comprenne pourquoi
00:46:23et qu'on s'assure qu'il aborde
00:46:25la suite de son parcours scolaire
00:46:27dans les bonnes conditions,
00:46:29que ce soit avec des prépas secondes,
00:46:31comme elles sont en train de se mettre en place
00:46:33à titre expérimental, ou que ce soit
00:46:35par d'autres dispositifs de soutien
00:46:37pour que l'élève puisse
00:46:39aborder dans de bonnes conditions
00:46:41son parcours au lycée.
00:46:43Peut-être, pour répondre à Mme
00:46:45la sénatrice Rossignol, vous savez,
00:46:47là encore, en tant que Premier ministre,
00:46:49j'avais demandé au Conseil supérieur
00:46:51des programmes d'élaborer
00:46:53un programme sur l'enseignement
00:46:55à la vie affective,
00:46:57relationnelle et à la sexualité.
00:46:59Et donc, c'est un programme
00:47:01qui a vocation
00:47:03à être mis en œuvre par
00:47:05les personnels de l'éducation nationale.
00:47:07Et, dès que ce programme
00:47:09sera validé, et j'espère que
00:47:11ce sera le cas prochainement,
00:47:13même si, naturellement, je redis
00:47:15que je suis à disposition de ceux
00:47:17qui souhaiteraient évoquer le contenu
00:47:19de ce programme, nous formerons
00:47:21nos professeurs,
00:47:23nous formerons les personnels de l'éducation nationale
00:47:25pour qu'il soit à même
00:47:27de mettre en œuvre, de déployer
00:47:29ce programme dès la prochaine rentrée.
00:47:31Et peut-être,
00:47:33sur les réductions
00:47:35qui sont portées sur le programme
00:47:37lié à la vie de l'élève,
00:47:39c'est en fait un programme
00:47:41qui alimente à la fois
00:47:43les recrutements en AED dans nos établissements,
00:47:45les fonds sociaux,
00:47:47les crédits éducatifs.
00:47:49Moi, je regrette que
00:47:51ces fonds ne soient pas suffisamment
00:47:53mobilisés, mais je fais le constat
00:47:55qu'en 2024, il y avait
00:47:57un an de trésorerie. Donc, je pense
00:47:59que nous avons les marges de manœuvre
00:48:01pour mieux accompagner
00:48:03les élèves, notamment
00:48:05évidemment au niveau de nos
00:48:07établissements, et
00:48:09en évitant de
00:48:11réabonder des trésoreries qui sont déjà
00:48:13importantes aujourd'hui. Mais,
00:48:15je crois que le sujet clé, c'est
00:48:17de s'assurer que
00:48:19tous les élèves, tous les parents
00:48:21dont les enfants ont besoin
00:48:23de ces fonds sociaux puissent y accéder,
00:48:25et malheureusement, ça n'est manifestement
00:48:27pas le cas. Je vous remercie.
00:48:29Monsieur le Président, vous avez demandé la parole.
00:48:31Oui, pour m'inscrire.
00:48:33Madame la Ministre, bonjour d'abord.
00:48:35Excusez-moi.
00:48:37Pour m'inscrire un peu dans ce débat.
00:48:39Mais je vais le faire non pas
00:48:41comme mes collègues l'ont fait sur le
00:48:43plan, comment dire,
00:48:45de l'éducation nationale,
00:48:47mais je vais le faire sur un plan technique financier.
00:48:49D'abord,
00:48:51tous les gouvernements,
00:48:53depuis qu'il y a des difficultés financières
00:48:55dans ce pays, nous disent
00:48:57on ne fera pas de coup de rabot aveugle.
00:48:59C'est la phrase
00:49:01type classique.
00:49:03Vous-même d'ailleurs, madame la Première Ministre,
00:49:05quand vous étiez Première Ministre, vous n'avez pas manqué
00:49:07de le dire, comme les autres
00:49:09d'ailleurs, et là,
00:49:11on est sur un coup de rabot
00:49:13aveugle.
00:49:15Premier constat. Deuxième constat.
00:49:17Je dis
00:49:19qu'il est aveugle parce que, tout simplement,
00:49:21on dit la même chose partout.
00:49:23On couvre 10 mois au lieu de 12
00:49:25à cause de... Voilà.
00:49:27C'est en ça que c'est aveugle.
00:49:29Et donc, moi,
00:49:31ce qui me surprend, si vous voulez,
00:49:33il y a des choses qu'on peut entendre,
00:49:35on ne les apprécie pas, on ne les apprécie jamais.
00:49:37Mais on peut entendre quelquefois qu'il y ait
00:49:39des sujets sur lesquels il y a
00:49:41de la trésorerie excédentaire, des opérateurs,
00:49:43etc. Bon, on dit OK.
00:49:45Pas brillantissime, mais
00:49:47on comprend le truc.
00:49:49Là, vous avez un budget,
00:49:51vous, de plus de 60
00:49:53milliards d'euros.
00:49:55On vient vous enlever
00:49:5750 millions
00:49:59et faire un débat autour de ça.
00:50:01C'est-à-dire que
00:50:03pour 50 millions,
00:50:05vous êtes en train, politiquement, vous le savez,
00:50:07de perdre l'avantage que vous avez
00:50:09mis dans votre démarrage en disant
00:50:114 000 emplois, etc.
00:50:13Vous perdez tout sur rien.
00:50:15Et pour 50 millions,
00:50:17moi, je crois que je ne veux pas partager
00:50:19l'avis du rapporteur, m'excusons,
00:50:21qui l'a dit très gentiment, d'ailleurs,
00:50:23qui n'a pas une conviction sur le fait
00:50:25de le voter. Moi, je crois
00:50:27que, sincèrement, il faut refuser ce type de
00:50:29couloir à mots. Enfin, c'est ridicule.
00:50:31Techniquement, c'est ridicule.
00:50:33Pour vous, ce n'est pas très bon. On va vous aider,
00:50:35madame la ministre. Il faut refuser, évidemment,
00:50:37cet amendement.
00:50:39Madame Laverde,
00:50:41pour l'explication du vote.
00:50:43Oui, merci,
00:50:45monsieur le Président. Effectivement, si on s'en tenait
00:50:47à la copie du budget de l'éducation telle qu'elle
00:50:49était avant la censure,
00:50:51on n'avait pas besoin de ces 50 millions d'économies
00:50:53supplémentaires, puisque par l'amendement
00:50:55qui avait été voté par le Sénat,
00:50:57qui prévoyait de réduire uniquement
00:50:59le nombre d'enseignants de 2 000,
00:51:01on a, finalement, 150 millions
00:51:03de coûts supplémentaires que vous venez
00:51:05de vous remettre en reportant
00:51:07la rentrée à 4 000 postes.
00:51:09Sachant que c'est 150 millions
00:51:11uniquement sur l'année 2025, mais quand on va passer
00:51:13en année pleine sur les années 2026 et suivante,
00:51:15qu'est-ce que vous allez faire de ces postes
00:51:17que vous avez créés, alors même que, malheureusement,
00:51:19la démographie va
00:51:21en se détériorant d'année en année ?
00:51:25Le nombre d'élèves... Mais oui, le nombre moyen...
00:51:27Si nos résultats au test PISA
00:51:29s'amélioraient, mais ce n'est pas le cas,
00:51:31donc il va peut-être falloir aussi questionner tout ça.
00:51:33Donc là, aujourd'hui, vous venez nous demander
00:51:35à la dernière minute de faire 50 millions,
00:51:37alors que dans notre copie, il n'y en avait absolument
00:51:39pas besoin, donc vous pouvez comprendre qu'on a quand même
00:51:41des difficultés. On n'est pas du tout contre
00:51:43la modération de la dépense publique,
00:51:45c'est juste que pour nous, il n'y en a pas besoin, en fait.
00:51:47Puisque dans notre vision du PLF et celle
00:51:49qu'on a adoptée, il y a
00:51:51150 millions de plus, finalement,
00:51:53que votre copie à vous.
00:51:55Très bien.
00:51:57Après ces longs échanges,
00:51:59je vais mettre aux voix cet amendement
00:52:01du gouvernement, le 2186,
00:52:03qui est pour,
00:52:15qui est contre,
00:52:17qui s'abstient.
00:52:19Cet amendement n'est pas
00:52:21adopté. Trois amendements, ensuite, qui font l'objet
00:52:23d'une discussion commune.
00:52:25Le 228, madame De Marco.
00:52:27Oui, merci,
00:52:29monsieur le président. Cet amendement propose
00:52:31de recruter 2 000 AESH
00:52:33supplémentaires afin d'assurer
00:52:35pleinement les droits des élèves en situation de
00:52:37handicap. Ce recrutement
00:52:39de 2 000 AESH proposé
00:52:41dans le projet de loi de finances pour 2025
00:52:43va dans le bon sens. Cette mesure
00:52:45est néanmoins insuffisante pour couvrir
00:52:47l'ensemble des besoins. Pour rappel,
00:52:49436 000 élèves
00:52:51sont aujourd'hui en situation de handicap,
00:52:53un chiffre en constante augmentation
00:52:55depuis le début des années 2000.
00:52:57Or, selon les données du ministère de l'Education
00:52:59nationale, seulement 56 %
00:53:01des élèves en situation de handicap
00:53:03étaient accompagnés en 2022.
00:53:05De plus, certains
00:53:07AESH accompagnent jusqu'à 5 élèves
00:53:09à la fois. Aussi, il est
00:53:11nécessaire et essentiel d'accélérer le processus
00:53:13de recrutement. Nous souhaitons
00:53:15toutefois rappeler que le recrutement d'AESH
00:53:17doit s'accompagner d'autres
00:53:19mesures absolument indispensables,
00:53:21comme la revalorisation des salaires,
00:53:23la titularisation et une
00:53:25formation adaptée.
00:53:27Très bien. Le 206 rectifié.
00:53:29M. Massé.
00:53:31Oui, M. le Président, Mme la Ministre.
00:53:33À mon demande, mon collègue Ahmed
00:53:35Jawed et en complément de ce qui
00:53:37vient d'être dit, effectivement, cette thématique
00:53:39représente en réel un jeu relatif
00:53:41au travail digne de ceux qui travaillent
00:53:43aux côtés de nos enfants.
00:53:45Les AESH souffrent d'un rythme de travail
00:53:47éreintant. Ils sont souvent forcés
00:53:49de cumuler le suivi de plusieurs élèves et ne
00:53:51peuvent donc prendre le temps nécessaire
00:53:53aux besoins de chaque élève.
00:53:55Tout cela avec, en plus de ça,
00:53:57un salaire bien trop faible.
00:53:59Très bien. Mme Corbière Namazot
00:54:01pour le 559.
00:54:05Oui, M. le Président, Mme la Ministre.
00:54:07Mes chers collègues, la rentrée
00:54:092024 a été marquée, comme les années
00:54:11précédentes, par les dysfonctionnements en ce qui concerne
00:54:13la scolarisation des élèves en situation de handicap.
00:54:15Les ministères portent
00:54:17l'entière responsabilité des tensions
00:54:19engendrées dans les écoles et les établissements scolaires.
00:54:21Avec plus de 490 000
00:54:23élèves en situation de handicap scolarisés
00:54:25en milieu ordinaire, la moitié
00:54:27ne bénéficie déjà pas de l'accompagnement
00:54:29auquel ils et elles ont droit.
00:54:31Le choix de réduire de 4 000
00:54:33à 3 000 le nombre
00:54:35d'emplois d'AESH créés à la rentrée
00:54:37est lourd de conséquences. En effet,
00:54:39le recrutement d'AESH supplémentaire
00:54:41est nettement inférieur à ce qu'il a été les années
00:54:43précédentes et ne permet pas
00:54:45un accompagnement de qualité
00:54:47des élèves en situation de handicap.
00:54:49Donc, compte tenu
00:54:51de l'augmentation importante de l'heure
00:54:53effective, il est proposé,
00:54:55dans cet amendement, d'augmenter
00:54:57le nombre d'AESH.
00:54:59Très bien. Merci. Quel est l'avis
00:55:01de la Commission sur chacun de ces trois amendements
00:55:03en discussion commune ?
00:55:05Alors, nos amis écologistes veulent augmenter
00:55:07le nombre
00:55:09d'AESH de 2 000,
00:55:11nos amis
00:55:13radicaux de 5 000 et nos amis
00:55:15communistes, pour une fois, ils sont moins dix ans,
00:55:17c'est 1 000. Dans le
00:55:19projet de loi de finances, il y a une augmentation
00:55:21de 2 000, AESH.
00:55:23C'est 4,5 milliards
00:55:25le budget consacré à l'école inclusive.
00:55:27Le nombre d'AESH, depuis
00:55:292017, il a été multiplié par 4.
00:55:31Il va atteindre
00:55:33135 000. Alors, on peut toujours faire
00:55:35mieux, c'est vrai, mais il me
00:55:37semble objectivement que
00:55:39c'est un mauvais
00:55:41procès que de dire que le
00:55:43gouvernement, sur ce dossier-là,
00:55:45ne fait pas assez d'efforts. Plus de 1 000,
00:55:47c'est déjà très bien. Et donc, je vous demande,
00:55:49chers collègues, de retirer
00:55:51vos amendements.
00:55:53Très bien. Madame la Ministre, sur ces
00:55:55trois amendements en discussion commune.
00:55:57Oui, merci, M. le Président.
00:55:59Moi, je
00:56:01m'associe tout à fait à ce qui a été dit
00:56:03par M. le rapporteur. Évidemment,
00:56:05nous sommes tous très attentifs
00:56:07à poursuivre le déploiement de l'école inclusive.
00:56:09C'est un enjeu absolument
00:56:11majeur. Et je le disais,
00:56:13les moyens, madame la sénatrice,
00:56:15qui vont pouvoir être dégagés,
00:56:17doivent notamment nous
00:56:19permettre aussi de créer
00:56:21des pôles d'accompagnement
00:56:25à la scolarité
00:56:27pour soutenir
00:56:29le travail des AESH,
00:56:31tout comme ils doivent nous permettre
00:56:33d'améliorer le niveau en
00:56:35quatrième et en troisième,
00:56:37tout comme ils doivent nous permettre de
00:56:39renforcer les brigades de remplacement.
00:56:41Donc, oui, il faut bien
00:56:43évidemment continuer à avancer
00:56:45sur l'école inclusive. Mais,
00:56:47M. le rapporteur l'a très bien dit,
00:56:492000 postes sont déjà prévus
00:56:51qui nous permettent d'accompagner le fil
00:56:53des prescriptions
00:56:55d'AESH par les MDPH.
00:56:57Et par ailleurs, vous savez qu'il y a
00:56:59un enjeu majeur sur lequel moi, je me suis
00:57:01engagée à ouvrir
00:57:03la discussion dans le cadre de l'agenda
00:57:05social de mon
00:57:07ministère, qui concerne l'attractivité
00:57:09de ce
00:57:11métier d'AESH. On a
00:57:13beaucoup travaillé déjà sur la revalorisation,
00:57:15sur la cédéisation
00:57:17de ces AESH, mais il faut être
00:57:19en situation de leur proposer un véritable
00:57:21parcours de carrière.
00:57:23Et je pense que c'est là l'enjeu.
00:57:25Donc, je suis moi aussi défavorable
00:57:27à aller au-delà des 2000
00:57:29créations de postes qui nous permettent de répondre
00:57:31aux besoins.
00:57:33M. Brisson, pour
00:57:35l'éducation de l'At.
00:57:37Madame la ministre des Etats,
00:57:39lorsque vous étiez première ministre
00:57:41et que M. Attal était ministre de l'éducation nationale,
00:57:43nous avions eu un débat sur
00:57:45le fait que le ministère devait piloter
00:57:47davantage toute la politique de l'école
00:57:49inclusive et qu'il était très
00:57:51soumis aux
00:57:53prescriptions des MDPH
00:57:55et qu'il y avait la nécessité,
00:57:57au-delà du nombre de postes,
00:57:59nous sommes en train
00:58:01cette année de commémorer le 20e anniversaire
00:58:03de la loi de 2005.
00:58:05Je pense qu'il faut tout remettre à plat,
00:58:07que des efforts quantitatifs ont été faits,
00:58:09que malgré tout et malgré
00:58:11ces efforts, la précarité
00:58:13dans laquelle vivent les AESH
00:58:15n'a pas été levée,
00:58:17que les salaires qui reçoivent
00:58:19ces AESH, que leurs emplois du temps,
00:58:21ne sont pas dignes d'une vraie politique
00:58:23de l'école inclusive et que dans les classes,
00:58:25il y a des vrais tables de difficultés pour les professeurs
00:58:27à vivre cette école inclusive.
00:58:29Donc, je pense que ce 20e anniversaire
00:58:31et avec un ministère
00:58:33qui va peut-être essayer de piloter
00:58:35davantage, mérite
00:58:37un vrai débat et certainement des propositions
00:58:39le plus rapidement possible. Cela n'avait
00:58:41pas été possible parce que le véhicule législatif,
00:58:43le budget, n'avait pas
00:58:45été le bon et donc
00:58:47cet article avait finalement
00:58:49été supprimé, mais
00:58:51le débat est devant et je pense qu'il faut
00:58:53le reprendre à travers un autre
00:58:55véhicule législatif.
00:58:57Mme Achimane pour l'explication de votre...
00:58:59Oui, merci M. le Président.
00:59:01Je voudrais dire que je ne voterai pas
00:59:03ces 3 séries d'amendements
00:59:05qui d'ailleurs ne s'accordent pas
00:59:07entre eux, en prenant en compte
00:59:09l'effort que fait le gouvernement
00:59:11à créer un certain nombre de postes
00:59:13d'AESH, 2000 si
00:59:15j'ai bien compris,
00:59:17pour cette rentrée.
00:59:19Néanmoins, je voudrais appeler l'attention de Mme la ministre
00:59:21sur le fait qu'on ne va pas au bout
00:59:23des moyens nécessaires avec ces
00:59:252000 postes et je pense que vous en êtes tout à fait
00:59:27conscientes. Je veux dire aussi que
00:59:29nous avons voté au Sénat l'an dernier à l'initiative
00:59:31de notre collègue Cédric Vial
00:59:33des moyens supplémentaires
00:59:35pour l'accompagnement
00:59:37des enfants en situation de handicap, notamment
00:59:39sur la pause méridienne. J'avais eu l'occasion
00:59:41de dire que le péris scolaire
00:59:43était aussi important parce que c'était compliqué
00:59:45de dire à un enfant, tu auras
00:59:47un AESH sur la pause méridienne,
00:59:49mais après 4h30, tu n'as pas droit
00:59:51au péris scolaire et tu n'as pas droit
00:59:53aux autres activités, donc tu rentres à la maison
00:59:55et ça veut dire quoi pour les mamans
00:59:57d'interrompre leur activité professionnelle
00:59:59pour venir garder leur enfant ?
01:00:01Je pense qu'il y a un problème de rupture
01:00:03d'égalité des chances entre les enfants
01:00:05sur le temps péris scolaire notamment
01:00:07donc je pense qu'il y a encore des efforts à faire.
01:00:09Néanmoins, nous sommes en période
01:00:11de sérieux budgétaire. Vous parlez
01:00:13des passes qui vont peut-être apporter des solutions
01:00:15donc voyons
01:00:17ce qui va se passer avec ces passes
01:00:19et je voudrais dire aussi qu'il faudra
01:00:21néanmoins
01:00:23moderniser les modalités
01:00:25de traitement par les MDPH
01:00:27et surtout finir avec
01:00:29les accompagnants en situation de
01:00:31handicap mutualisé
01:00:33parce qu'en vérité, un
01:00:35accompagnant pour 5 enfants, ce n'est pas possible.
01:00:37Donc on y va progressivement
01:00:39mais nous comptons sur vous pour continuer
01:00:41les efforts, madame la ministre.
01:00:43Très bien, madame Mounir. Moi, je voudrais dire
01:00:45avant tout que c'est des enfants, des élèves,
01:00:47des enfants qui sont
01:00:49en situation de handicap et pour qui
01:00:51ce que nous allons voter aujourd'hui
01:00:53a un impact majeur pour qu'ils puissent
01:00:55être en milieu ordinaire
01:00:57la plupart du temps dans les écoles.
01:00:59Donc oui, c'est important
01:01:01de voter les amendements de nos collègues.
01:01:03La création
01:01:05de 2 000 postes AESH était déjà
01:01:07actée sur le budget précédent.
01:01:09Il faut savoir qu'aujourd'hui, il n'existe pour l'heure
01:01:11aucune solution de remplacement pour les AESH.
01:01:13Moi, j'ai une situation où un enfant
01:01:15est atteint de troubles autistiques, le maire m'a
01:01:17saisi depuis plus de 3 mois
01:01:19et cet élève est dans une classe en milieu
01:01:21ordinaire sans
01:01:23accompagnant d'élèves en situation
01:01:25d'AESH.
01:01:27Faites un point sur les PIAL,
01:01:29parce que ça a été délétère. Parlez avec les AESH.
01:01:31Ils vous diront combien ils sont
01:01:33écartelés entre des élèves
01:01:35qui ont des handicaps différents,
01:01:37des solutions à portée différentes
01:01:39qui sont parfois obligés de faire des kilomètres,
01:01:41tout ça avec un salaire qui est
01:01:43en dessous du seuil de pauvreté.
01:01:45Alors, avant de passer au pass,
01:01:47faites donc une évaluation
01:01:49sur, en effet, l'expérimentation des passes,
01:01:51mais aussi sur les PIAL avant de
01:01:53généraliser quoi que ce soit.
01:01:55Torbjörn Amazo.
01:01:59Oui, alors
01:02:01ces amendements,
01:02:03il faut que nous les
01:02:05votions. Pourquoi il faut que nous les votions ?
01:02:07Parce que d'un côté,
01:02:09nous avons des collègues qui entendent l'effort
01:02:11du gouvernement. Nous, de ce côté-là
01:02:13de l'hémicycle, nous entendons
01:02:15le besoin du terrain. Nous entendons
01:02:17que l'école est dans l'obligation
01:02:19d'accueillir aujourd'hui,
01:02:21et dans l'obligation d'accueillir les élèves.
01:02:23Qu'il y ait ou pas
01:02:25le dispositif d'accueil,
01:02:27qu'il y ait ou pas l'accompagnement
01:02:29spécifique pour ces élèves à besoin
01:02:31spécifique. Donc, et nous entendons
01:02:33la détresse des professionnels,
01:02:35nous entendons la solitude des
01:02:37enseignants qui sont démunis
01:02:39et qui sont dans des situations où chaque jour
01:02:41ils doivent accueillir des élèves
01:02:43en difficulté, des élèves
01:02:45à part, qui doivent inclure
01:02:47dans leurs enseignements, qu'ils doivent
01:02:49accompagner dans les apprentissages.
01:02:51Ils doivent également rassurer
01:02:53les familles, assurer une continuité
01:02:55de services publics, alors que
01:02:57rien n'est fait pour les aider dans leurs missions.
01:03:01Très bien. Alors, M.Laméni,
01:03:03puis M.Bassé.
01:03:07Oui, merci,
01:03:09M. le Président, Mme
01:03:11la ministre, chers collègues,
01:03:13je dirais
01:03:15l'examen de cette mission
01:03:17qui est, en termes,
01:03:19le président de la Commission des Finances
01:03:21l'a rappelé,
01:03:23en masse financière, 63 milliards
01:03:25d'euros,
01:03:27budget le plus important
01:03:29sur le budget de l'État.
01:03:31Et c'est vrai, c'est un amendement
01:03:33qui mérite aussi
01:03:35beaucoup d'attention, parce que la situation
01:03:37des AESH, bon, là, le coût,
01:03:39133 millions
01:03:41d'euros, encore, il y a du moins
01:03:43et du plus.
01:03:45Puisque le solde, c'est zéro. On reprend
01:03:47133 millions, la proposition
01:03:49de l'amendement des collègues,
01:03:51on reprend
01:03:53133 millions sur un autre
01:03:59section budgétaire.
01:04:01Bon, c'est vrai que
01:04:03les AESH ont
01:04:05un rôle réellement considérable
01:04:07à jouer.
01:04:09On peut le comprendre.
01:04:11Madame Schliemann
01:04:13l'a rappelé, c'est vrai, il y a
01:04:15quelques temps, il y avait notre collègue
01:04:17Cédric Vial, qui avait, justement,
01:04:19il y avait unanimité, je crois, sur ce texte,
01:04:21sur une proposition de loi, je le dis
01:04:23en liaison avec les collègues
01:04:25de la Commission, et aussi
01:04:27Affaires sociales et Commission éducation et culture,
01:04:29le président-là, faut justement rappeler
01:04:31aussi, tout à l'heure, au niveau
01:04:33de la Commission éducation et culture,
01:04:35les AESH ont vraiment un rôle
01:04:37très important à jouer. Et puis de l'autre côté,
01:04:39il y a aussi
01:04:41les associations qui jouent
01:04:43un rôle aussi, il y a les collectivités
01:04:45territoriales, alors il y a l'État,
01:04:47le budget de l'État, les enseignants,
01:04:49qu'il faut soutenir aussi,
01:04:51puis de l'autre côté, l'engagement financier au niveau
01:04:53des collectivités territoriales
01:04:55qui accompagnent également.
01:04:57Donc c'est vrai, on est confronté réellement
01:04:59à un dilemme, moi je peux comprendre,
01:05:01je comprends
01:05:03cet amendement réellement, donc
01:05:05quelles solutions adapter, et il faudrait
01:05:07trouver la meilleure des solutions.
01:05:09On est un peu en difficulté, je vous remercie.
01:05:11Merci, monsieur Macé.
01:05:13Monsieur le Président, madame la
01:05:15ministre, donc
01:05:17dire la nécessité
01:05:19du besoin
01:05:21d'investir humainement et financièrement
01:05:23pour nos enfants
01:05:25et pour le personnel accompagnant.
01:05:27Mais comme le RDSE
01:05:29est toujours un groupe
01:05:31qui cherche
01:05:33un certain
01:05:35compromis, en tout cas, ou dans le cadre
01:05:37de l'intérêt général, une solution,
01:05:39c'est pourquoi je retirerai mon amendement
01:05:41au profit du premier.
01:05:43Et comme ça, tout le monde sera d'accord.
01:05:47Très bien.
01:05:49S'il n'y a pas d'autres demandes de parole, je vais mettre
01:05:51aux voix les deux amendements.
01:05:53On va démarrer par le premier, le 228
01:05:55de madame De Marco, avec deux avis
01:05:57défavorables, qui est pour
01:06:01et qui est
01:06:03contre.
01:06:05L'amendement n'est pas adopté.
01:06:07Nous passerons au 559.
01:06:09Encore deux avis défavorables. Même vote ?
01:06:11Très bien.
01:06:13L'amendement n'est pas adopté.
01:06:15Nous passerons au 560, madame Corbière
01:06:17Lamazeau.
01:06:23Cet amendement porte toujours
01:06:25sur la question des AESH et notamment
01:06:27sur les conditions
01:06:29d'exercice de travail
01:06:31de ce métier.
01:06:33On le sait, ça a été dit,
01:06:35les statuts sont abscons.
01:06:37En effet, il leur est demandé
01:06:39des missions souvent inacceptables, ponctuées
01:06:41de déplacement quotidien entre plusieurs établissements
01:06:43dans le cadre de temps partiel,
01:06:45de temps partiel plus
01:06:47subi que choisi, pour
01:06:49une rémunération mensuelle indigne.
01:06:51Les AESH ne disposent
01:06:53d'aucune certitude quant au renouvellement
01:06:55de leurs contrats. Ça a été
01:06:57dit. Au sein de l'éducation nationale,
01:06:59c'est le métier de la précarité.
01:07:01Si récemment
01:07:03a été ouverte la possibilité
01:07:05de recruter les AESH en CDI
01:07:07au bout d'un CDD
01:07:09de trois ans, cette profession continue pourtant d'être
01:07:11frappée d'une précarité qui se traduit
01:07:13par de multiples facettes.
01:07:15En passant par donc un niveau de rémunération
01:07:17même pas au-dessus du
01:07:19seuil de pauvreté, l'absence quasi-totale
01:07:21de formation qui embrasse
01:07:23celui-ci
01:07:25d'un manque
01:07:27de perspective de carrière.
01:07:29Bref, le montant
01:07:31des primes rep et rep plus que l'État a consenti
01:07:33après une décision du Conseil d'État sont
01:07:35en plus d'être systématiquement
01:07:37inférieurs de 36% au montant
01:07:39allié aux autres catégories, calculées
01:07:41au prorata de la quotité travaillée,
01:07:43alors même que les AESH
01:07:45travaillent majoritairement en temps
01:07:47partiel. Donc, la mise
01:07:49en place aussi des pôles inclusifs
01:07:51d'accompagnement localisé, les
01:07:53meupial répond à une logique de
01:07:55mutualisation des moyens entre les établissements
01:07:57et ne tient pas compte des
01:07:59promesses pour une
01:08:01meilleure prise en charge des élèves.
01:08:03L'ensemble de ces mesures n'ont été que de 20 tentatives
01:08:05à remédier à la précarité des AESH
01:08:07et nous proposons
01:08:09donc la création d'un corps
01:08:11de fonctionnaires de catégorie B
01:08:13pour les AESH.
01:08:15L'école inclusive
01:08:17n'est pas une option de l'école de la République.
01:08:19L'école inclusive
01:08:21c'est un des nouveaux visages,
01:08:23une des nouvelles facettes de l'école de la République.
01:08:26Donc il est important de l'intégrer aussi
01:08:29dans le corps des métiers,
01:08:32dans les métiers de l'école publique.
01:08:35Très bien. Quel est l'avis de la Commission sur cet amendement ?
01:08:38M. Larrat.
01:08:39Alors, cet amendement,
01:08:42mais aussi les différentes réflexions qui ont pu être émises,
01:08:45je pense à celles de Max Brisson, de Marie-Do, à Schliemann,
01:08:48de Marie-Pierre Monnier, de façon un petit peu plus opaque
01:08:50de notre ami Marc Lamény,
01:08:53insistent sur le fait que, oui,
01:08:55le métier d'AESH
01:08:59est devenu aujourd'hui le second de l'éducation nationale.
01:09:03135 000 personnes.
01:09:05C'est un métier devenu essentiel à partir du moment
01:09:08où nous souhaitons inclure
01:09:11tous les enfants en situation de handicap.
01:09:13Or, ces handicaps peuvent être très variés.
01:09:17Et l'inclusion des enfants,
01:09:19présentant notamment ce qu'on appelle
01:09:21des enfants hautement perturbateurs,
01:09:24c'est là qu'il y a un énorme problème
01:09:26pour pouvoir gérer l'inclusion de ces enfants.
01:09:31Est-ce qu'actuellement, le système est optimal ?
01:09:35Non. 60 heures de formation
01:09:39initiale, entre guillemets, pour les AESH,
01:09:42c'est insuffisant.
01:09:43Le fait qu'il y ait des AESH référents,
01:09:45c'est une bonne chose, mais c'est insuffisant.
01:09:48Il faut faire beaucoup mieux. Et en fait,
01:09:50Max Brisson a ouvert la voie.
01:09:52Plus qu'un débat, plus qu'un débat,
01:09:54il faut probablement aller vers une nouvelle loi
01:09:58sur l'inclusion.
01:10:00Et le faire, cette fois-ci, sans aucun tabou,
01:10:03et aller jusqu'au bout de la problématique,
01:10:06à savoir, l'inclusion de certains élèves
01:10:08pose vraiment d'énormes problèmes.
01:10:11Et le fait d'avoir refusé
01:10:15d'étendre le nombre de structures spécialisées,
01:10:19des ITEP, des IME,
01:10:22on n'a pas mis assez d'argent là-dedans.
01:10:24Et donc, mettre les enfants qui étaient,
01:10:26qui dépendaient de l'éducation spécialisée,
01:10:29dans l'école traditionnelle, c'est très compliqué.
01:10:31Alors, pour autant,
01:10:34il me semble que la création d'un corps
01:10:37n'est pas la solution.
01:10:38Il faut aller plus loin, il faut ouvrir une vraie loi là-dessus,
01:10:41enfin, une nouvelle législation, aller plus loin.
01:10:43Et donc, je vous demande de retirer votre amendement,
01:10:47même si vous soulevez un problème qui est réel.
01:10:49Et la dernière des choses, c'est qu'il y a eu un progrès.
01:10:52On est passé du CDD pour tous à des CDI,
01:10:56quasiment pour tous, pas encore, mais on y va.
01:10:59Et puis, il y a eu aussi des mesures de revalorisation salariale,
01:11:02c'est à peu près 60 millions d'euros,
01:11:04dans le PLF 2025 pour les AESH.
01:11:08C'est pas parfait, mais c'est un petit mieux.
01:11:10Merci, madame la ministre.
01:11:11La vie du gouvernement sur cet amendement.
01:11:15Oui, merci, M. le Président.
01:11:16Moi, je voudrais dire que je partage pleinement
01:11:18ce qui a été dit sur la nécessité d'avoir une approche globale
01:11:22de cette question de l'école inclusive,
01:11:25qui passe par, effectivement,
01:11:28répondre aux prescriptions des MDPH
01:11:30et peut-être revenir, effectivement,
01:11:32sur la disposition qui a été votée,
01:11:34puis censurer sur la répartition des rôles
01:11:38entre les uns et les autres,
01:11:39qui passe aussi par des réponses adaptées
01:11:42à la situation de chaque jeune.
01:11:45Et c'est bien le rôle des pôles d'appui à la scolarité
01:11:48d'avoir des personnels médico-sociaux
01:11:50au sein des établissements qui puissent examiner
01:11:53la bonne réponse que l'on peut apporter à un jeune,
01:11:56qui passe par la poursuite du déploiement
01:11:58des dispositifs ULIS,
01:12:00qui passe par la création de places en IME.
01:12:02Et je peux vous assurer qu'avec ma collègue Charlotte Lecoq,
01:12:05c'est vraiment un chantier qu'on souhaite ouvrir
01:12:08et, naturellement, ouvrir avec vous,
01:12:10puisque je crois que nous sommes tous très attentifs
01:12:15à la capacité que nous avons à accueillir chaque enfant,
01:12:18chaque élève dans des bonnes conditions.
01:12:21Pour revenir sur l'amendement proprement dit,
01:12:24vous savez, madame la sénatrice,
01:12:25le chantier de la déprécarisation des personnels AESH,
01:12:29oui, nous ne sommes pas au bout,
01:12:30mais nous avons avancé, comme le rappelait M. le rapporteur.
01:12:33Nous avons revalorisé les rémunérations des AESH
01:12:38de 13 % entre 2023 et 2024.
01:12:41Nous avons créé une grille de progression
01:12:43et nous avons permis de cédéiser 2 AESH sur 3.
01:12:48Et le budget dédié à l'inclusion scolaire,
01:12:50je pense qu'il faut qu'on l'ait tous en tête,
01:12:52il a plus que doublé depuis 2017.
01:12:55Il s'élève à 4,6 milliards dans le PLF 2025.
01:13:00Certes, il reste encore beaucoup à faire
01:13:03pour reconnaître l'engagement de nos AESH,
01:13:07mais, madame la sénatrice, vous ne l'ignorez sans doute pas,
01:13:11pour créer un corps de fonctionnaire,
01:13:13cela supposerait que les missions des AESH
01:13:17soient, en règle générale, exercées à temps...
01:13:21Enfin, que ce soit des temps pleins et non pas des temps partiels.
01:13:24Alors, nous progressons également sur ce sujet
01:13:27et la loi qui a été votée à l'initiative
01:13:30de monsieur le sénateur Cédric Vial
01:13:32a permis d'élargir le temps d'intervention
01:13:37de nos AESH.
01:13:38Mais en tout cas, je peux vous assurer
01:13:39que nous avançons sur ce plan,
01:13:41que nous sommes déterminés à mettre...
01:13:43Enfin, que je suis déterminé à mettre ce sujet
01:13:46à l'agenda social du ministère,
01:13:47mais la voie de la création d'un corps
01:13:49n'apparaît pas aujourd'hui la bonne voie.
01:13:51Donc, je vous propose le retrait de votre amendement,
01:13:53sinon, ce sera un avis défavorable.
01:13:58Il est maintenu.
01:14:00Donc, je vais mettre aux voix cet amendement
01:14:02et que je demande de retrait et avis défavorables
01:14:04à la fois de la commission du gouvernement,
01:14:06qui est pour,
01:14:11qui est contre, qui s'abstient.
01:14:14L'amendement n'est pas adopté.
01:14:15M. le président, on vous a demandé à prendre la parole.
01:14:19Oui. Alors, pour un point, évidemment, de forme,
01:14:25je vous rappelle qu'on est sur une reprise de mission,
01:14:28c'est-à-dire qu'on a déjà...
01:14:29Normalement, on aurait dû déjà finir la mission.
01:14:33Il y a une reprise de mission.
01:14:35Très bien.
01:14:36Ca se fait ce soir.
01:14:38Simplement, on avait imaginé
01:14:41que 25 amendements à l'heure était un rythme raisonnable.
01:14:45Je vous le prie.
01:14:46Alors, on doit être à 5 à l'heure aujourd'hui.
01:14:48Là, à l'instant où on se parle.
01:14:50Donc, 5 à l'heure.
01:14:53Eh bien, comment dire ? Ca ne va pas.
01:14:56Alors, ça ne va pas pour une raison simple,
01:14:59c'est qu'à la limite...
01:15:01La qualité des débats, tout ça, je comprends tout.
01:15:04Il n'y a pas de sujet, et je partage.
01:15:06Mais ça veut dire quoi ?
01:15:09Ca veut dire que les missions suivantes
01:15:11vont finir à 5h du mat.
01:15:14Bon. Donc, il faut admettre
01:15:17qu'on s'auto-oblige
01:15:20à présenter les amendements en moins d'une minute.
01:15:24Si on fait une intervention, en moins d'une minute.
01:15:27Et déjà, avec un peu de chance, on va améliorer le rythme.
01:15:31Mais surtout, ayez conscience
01:15:32que quand vous quitterez cet hémicycle
01:15:34et que d'autres collègues viendront pour d'autres missions,
01:15:37vous allez les mettre dans la panade.
01:15:39Voilà. Je dis ça avec mon petit vocabulaire du Sud.
01:15:43Donc, faisons attention et essayons de nous réguler.
01:15:47Merci. Ca vaut aussi pour Mme la ministre dans ses réponses.
01:15:52Merci, M. le Président.
01:15:55Nous arrivons donc à l'amendement 434.
01:15:58Mme Monnier.
01:16:00Donc, mon amendement porte sur la création de dispositifs Ulysse.
01:16:05L'an dernier, seuls 85 % des notifications
01:16:08pour une scolarisation en classe Ulysse étaient couvertes.
01:16:11Cette année, ce chiffre est seulement de 83 %
01:16:14sur les données du ministère.
01:16:16Pour que la situation change et que 100 % des élèves
01:16:18en situation de handicap nécessitant une scolarisation en Ulysse
01:16:21aient réellement une place,
01:16:22il manque 1 088 dispositifs en France.
01:16:26Les chiffres du ministère estiment que nous n'arriverons pas
01:16:29à cette couverture totale de notifications
01:16:32avant minimum 2031.
01:16:35Afin d'accélérer le rythme de couverture à 100 % dès 2025
01:16:38et partant d'une base d'un enseignant et d'un ESH par dispositif,
01:16:42la création de 1 088 dispositifs Ulysse
01:16:45est estimée à un coût de 44 millions d'euros.
01:16:48Cela permettrait d'atteindre une scolarisation en Ulysse
01:16:51de 100 % des élèves bénéficiant d'une notification MDPH
01:16:55par cet amendement.
01:16:58Merci. Quel est l'avis de la commission ?
01:17:00Monsieur Rapporteur.
01:17:01Ce sera une demande de retrait,
01:17:02même si je comprends tout à fait le sens de votre demande.
01:17:06Il faut quand même savoir que depuis 2017,
01:17:08le nombre de classes Ulysse,
01:17:09ce sont des unités localisées pour l'inclusion scolaire,
01:17:12il a augmenté de 2 000.
01:17:142 000 depuis 2017.
01:17:16Donc il y a quand même eu des efforts importants de fait,
01:17:18mais on peut faire mieux.
01:17:21Et notamment, il y a quelque chose qui n'est pas du tout évoqué,
01:17:23ce sont les SECPA.
01:17:24On augmente le nombre d'Ulysse,
01:17:26on baisse le nombre de SECPA.
01:17:28Les Ulysse, elles interviennent dès l'école primaire,
01:17:31contrairement aux SECPA que l'on trouve qu'à partir du collège.
01:17:34Or, les SECPA rendent un...
01:17:37Vraiment, elles sont particulièrement utiles
01:17:38pour certains jeunes.
01:17:40Et moi, je regrette que les dispositifs de SECPA
01:17:42soient non pas abandonnés,
01:17:45mais minorés de plus en plus.
01:17:48Voilà. Et donc, je vous demande de retirer dessus
01:17:50votre amendement, même s'il pose une vraie question.
01:17:53On a fait bien, mais il faut faire mieux.
01:17:56Mme la ministre.
01:17:59Merci, M. le Président.
01:18:01Donc je vais essayer de répondre en style télégraphie
01:18:03comme nous l'invite M. le Président Reynal.
01:18:05Non, peut-être vous dire qu'évidemment,
01:18:07c'est très important de continuer
01:18:09à augmenter le nombre de dispositifs Ulysse.
01:18:12300 sont prévus dans le PLF 2025.
01:18:16On doit pouvoir aller plus loin
01:18:18grâce précisément à la non-suppression des 4 000 postes.
01:18:22Et donc dans les 2 000 postes supplémentaires
01:18:24par rapport à ce qui avait été voté dans votre assemblée,
01:18:27ça permettra notamment de créer des places supplémentaires,
01:18:30mais le rythme que vous proposez n'est pas soutenable
01:18:32pour pouvoir recruter des personnels...
01:18:36recruter et former des personnels adaptés.
01:18:38Donc là aussi, je vous propose le retrait,
01:18:40sinon avis défavorable.
01:18:43Il est maintenu, donc je le mets au voir.
01:18:47Donc cet amendement qui a reçu 2 avis défavorables,
01:18:50qui est pour...
01:18:52Qui est contre cet amendement, qui s'abstient.
01:18:57Cet amendement n'est pas adopté.
01:18:59Nous passons au 435, madame Mogné.
01:19:01Oui, monsieur le président, madame la ministre des Etats.
01:19:03Donc là, c'est la formation des AESH.
01:19:09Pour 2024, ces crédits étaient déjà faibles.
01:19:12Le gouvernement divise leur montant par 2 pour 2025.
01:19:16Les AESH pour exercer ne se voit dispenser une formation
01:19:19que de 60 heures sur 5 mois.
01:19:21C'est très peu au regard des responsabilités multiples
01:19:24que doivent assumer ces personnels,
01:19:26compte tenu des profils et des besoins extrêmement divers
01:19:29des élèves en situation de handicap.
01:19:31De surcroît, cette formation débute le plus souvent
01:19:34plusieurs mois après la prise de fonction,
01:19:38et les AESH en sont réduits à s'auto-former sur le tas.
01:19:41En outre, les AESH sont tous demandeurs
01:19:44d'une meilleure formation continue,
01:19:46quasi inexistante,
01:19:48certains en étant même réduits à financer eux-mêmes
01:19:51leur formation.
01:19:52Ce genre de fonction auprès des enfants et des jeunes
01:19:55à besoin particulier ne peut s'improviser,
01:19:58et il faut vraiment qu'ils aient une formation adéquate
01:20:00pour répondre aux besoins des enfants.
01:20:03Quel est l'avis de la Commission sur cet amendement ?
01:20:06C'est un avis de retrait, même si l'actuelle formation
01:20:09des AESH est insatisfaisante, demande de retrait quand même,
01:20:13mais je voudrais insister sur le fait que les enseignants eux-mêmes
01:20:17sollicitent des formations en matière d'accueil
01:20:20des enfants en situation de handicap
01:20:22et que c'est très rarement mis en place.
01:20:25Et il y a une chose à faire à ce niveau-là.
01:20:27Merci. Madame la ministre, l'avis du gouvernement.
01:20:31Oui, à mon avis, il y a 60 heures qui sont prévues
01:20:35de formation des AESH.
01:20:36Je pense que là où on peut progresser,
01:20:38c'est sans doute, comme dit M. le rapporteur,
01:20:39sur la formation des enseignants
01:20:41et sur le fait que les formations interviennent peut-être trop tard
01:20:45et qu'elles devraient pouvoir se mettre en place
01:20:47et ma prédécesseure avait porté ce point
01:20:49avant la rentrée scolaire pour que les AESH arrivent
01:20:52avec les compétences nécessaires au moment de la rentrée.
01:20:56Mais donc on ne manque pas de crédit.
01:20:57Il faut qu'on s'organise mieux pour former à temps les AESH.
01:21:01Donc là aussi, demande de retrait, sinon avis défavorable.
01:21:04Madame la députée, il est retiré ?
01:21:06Il est maintenu, donc je mets au voir.
01:21:08Qui est pour ?
01:21:11Qui est contre ?
01:21:13Qui s'abstient ?
01:21:15L'amendement 435 n'est pas adopté.
01:21:17Nous passons au 578 qui n'est pas défendu.
01:21:20Donc ensuite au 129 rectifié, bis par M. Brisson.
01:21:25Merci, M. le Président.
01:21:26C'est un amendement que je présente chaque année.
01:21:28Je vais essayer de le faire rapidement,
01:21:30mais il me semble que malgré tout, c'est un amendement d'appel.
01:21:35Je veux donner 2, 3 précisions.
01:21:36Moi, je rêve que l'Education nationale
01:21:39aère un peu sa gestion des ressources humaines.
01:21:42Je constate qu'il y a des établissements
01:21:44où l'on nomme les professeurs les moins bien formés,
01:21:48les plus jeunes d'entre eux,
01:21:50au moment où ils s'intègrent dans leur vie
01:21:52et ils vont dans les établissements les plus difficiles,
01:21:54ceux qui, au contraire,
01:21:56auraient besoin des professeurs les plus chevronnés,
01:21:59les mieux formés, ceux qui sont à la maturité de leur carrière.
01:22:03Donc je pense que des contrats de mission
01:22:06qui sont différents des postes à profil,
01:22:07parce qu'ils seraient limités dans le temps,
01:22:09permettraient d'avoir des professeurs volontaires
01:22:12là où il y a des besoins éducatifs particuliers,
01:22:14bien sûr dans les établissements de quartier, de boutique de la ville,
01:22:17mais aussi dans les établissements de grande ruralité,
01:22:20où nous avons besoin de stabilité.
01:22:22C'est-à-dire que nous avons besoin de professeurs
01:22:24qui restent sur un temps donné
01:22:27avec un projet pédagogique adapté à l'établissement
01:22:30et avec une éducation nationale qui, à la fin du contrat,
01:22:34ait la reconnaissance du fait que ces professeurs
01:22:36aient servi la République dans les quartiers
01:22:39où la République a besoin d'une école performante
01:22:41et qu'il y ait donc, à ce moment-là,
01:22:43au-delà du salaire pendant la durée du contrat,
01:22:45une reconnaissance pour réintégrer le droit commun des mutations
01:22:49et bénéficier d'une mutation qui corresponde à leurs attentes.
01:22:52On aurait des volontaires et il est possible à ce moment-là
01:22:54qu'avec ces contrats de mission,
01:22:56on puisse avoir dans ces établissements
01:22:57des professeurs qui s'iront volontairement
01:22:59avec beaucoup moins de turnover
01:23:01par rapport à ce qui se passe dans ces établissements difficiles.
01:23:04Merci. Quel est l'avis de la Commission sur cet amendement ?
01:23:08Je vais demander l'avis du gouvernement
01:23:09parce qu'il y a beaucoup de choses intéressantes
01:23:11dans l'idée de Max Brisson.
01:23:14Et même si on est un tout petit peu à côté
01:23:17des postes qu'on trouve en zone d'éducation prioritaire plus,
01:23:22c'est un tout petit peu quand même la même philosophie,
01:23:24à savoir qu'on va attirer des professeurs
01:23:26via une rémunération supérieure.
01:23:30Oui, ça va au-delà, c'est un peu différent, c'est vrai.
01:23:32Mais ce que l'on constate aujourd'hui,
01:23:33c'est que dans les zones d'éducation prioritaire plus,
01:23:35quand il y a un poste à pourvoir,
01:23:37mais le nombre de demandes de candidatures est démentiel.
01:23:41Donc ça marcherait, ça marcherait.
01:23:44Sauf que l'amendement, il me semble intéressant,
01:23:48mais coûteux, 180 millions d'euros,
01:23:50il faut en être conscient, 180 millions d'euros.
01:23:53Et puis surtout, il est un tout petit peu imprécis.
01:23:55C'est-à-dire, alors, est-ce que ce serait quelque chose
01:23:58à partir de profils nationaux ?
01:23:59Est-ce que ce serait au niveau rectoral ?
01:24:02Ce serait à la main du DAZEN ?
01:24:04Bon, mais il y a une piste à creuser.
01:24:06C'est incontestable. Avis du gouvernement.
01:24:09Madame la ministre, votre avis est sollicité.
01:24:13Merci, M. le Président.
01:24:15Moi, je comprends, M. le sénateur Brisson,
01:24:16qu'au travers de cet amendement, vous souhaitez poser la question
01:24:19de l'attractivité du métier d'enseignant
01:24:22et notamment des difficultés grandissantes
01:24:24pour les affectés dans des secteurs les plus difficiles.
01:24:28Alors peut-être vous dire que c'est un débat qu'il faut qu'on ait.
01:24:31Je pense que c'est un débat lourd et important qu'il faut qu'on ait.
01:24:35Il y a une réflexion qui est engagée par mes services
01:24:38sur une refonte du système de mobilité et d'affectation
01:24:41qui doit naturellement être concertée
01:24:43avec les organisations syndicales
01:24:44et qui a vocation à se mettre en place
01:24:47à partir de la rentrée 2026.
01:24:49Par ailleurs, moi, je souhaite continuer à développer
01:24:51des ouvertures de postes à profil
01:24:54qui correspondent à l'esprit de ce que vous proposez.
01:24:56Mais je pense qu'on a globalement à travailler
01:24:59et à reprendre les concertations qui avaient été engagées
01:25:02sur la formation de nos enseignants.
01:25:05Et je vous propose qu'on puisse avoir ce débat très large.
01:25:08Donc je vous propose le retrait de votre amendement
01:25:11qui me semblait être là pour précisément engager ce débat
01:25:17qu'on aura l'occasion de reprendre. Je vous remercie.
01:25:20M. Risson.
01:25:21Merci, Mme la ministre. Je vais bien sûr retirer cet amendement.
01:25:23C'était un amendement d'appel.
01:25:24J'espère que l'année prochaine,
01:25:26les choses auront suffisamment avancé
01:25:28pour que je n'ai pas besoin de le représenter.
01:25:31Voilà l'amendement 227, madame De Marco.
01:25:35Merci, M. le président.
01:25:36La garantie individuelle pouvoir d'achat GIPA,
01:25:39créée en 2008,
01:25:41permet d'offrir une rémunération supplémentaire minimale
01:25:44aux fonctionnaires dont l'évolution du traitement brut indiciaire
01:25:48sur les 4 dernières années
01:25:49est inférieure à l'évolution de l'indice des prix à la consommation.
01:25:52Loin d'être à la hauteur face à la perte du pouvoir d'achat
01:25:55et des fonctionnaires d'éducation nationale,
01:25:57elle constitue cependant un socle minimal de rémunération
01:26:00qui est vital pour le nombre d'agents de la fonction publique.
01:26:03Ainsi, cet amendement propose de revenir sur cette suppression
01:26:06en accordant des crédits nécessaires au maintien de la GIPA
01:26:10tout en tenant compte de l'inflation.
01:26:13Et quel est l'avis de la Commission sur cet amendement ?
01:26:16Je vous permets, sous le regard du maître des horloges,
01:26:19un tout petit peu d'ironie.
01:26:21Qui a dit...
01:26:23Si les gouvernements précédents
01:26:25avaient amélioré les salaires des enseignants,
01:26:27nous n'en serions pas là ?
01:26:29François Bayrou.
01:26:31C'est quand même calamiteux, ce type de...
01:26:33Parce qu'il y a eu...
01:26:34Si, il y a eu amélioration.
01:26:38De 2021 à 2025, c'est 13 milliards et demi.
01:26:41Bon, c'est insuffisant.
01:26:43C'est très insuffisant.
01:26:44Les enseignants français sont parmi les moins bien payés d'Europe.
01:26:48Enfin, bon, j'espère que le Premier ministre reverra quand même sa copie.
01:26:51Toujours est-il que c'est une demande de retrait
01:26:54pour des raisons budgétaires évidentes,
01:26:55mais sur le fond, vous avez raison, il faut faire des efforts.
01:26:57Et il faudra en faire pour attirer des jeunes vers le métier.
01:27:02Très bien, madame la ministre.
01:27:06Non, on peut peut-être dire que là,
01:27:08on parle de la garantie individuelle de pouvoir d'achat,
01:27:11la JIPA, qui est en fait un dispositif
01:27:13qui relève d'une approche interministérielle
01:27:15avec un choix qui a été fait de ne pas l'intégrer,
01:27:18a priori, dans le budget 2025,
01:27:20là encore, de façon interministérielle.
01:27:24Je note qu'en période de faible inflation,
01:27:26évidemment, ça n'était pas le cas
01:27:28dans les niveaux d'inflation qu'on a connus ces dernières années,
01:27:31mais en période de faible inflation,
01:27:32finalement, les progressions du fait de l'ancienneté
01:27:35et des promotions évitent qu'on ait trop de personnels
01:27:40de l'éducation nationale
01:27:42qui se retrouvent concernés par cette garantie.
01:27:44Mais donc c'est une mesure interministérielle.
01:27:46Je vous propose le retrait, sinon avis défavorable.
01:27:49Et retirer, madame De Marco ?
01:27:52Très bien. Donc nous allons passer au vote
01:27:55avec deux avis défavorables sur cet amendement
01:27:59qui est pour,
01:28:01qui est contre,
01:28:03qui s'abstient.
01:28:04L'amendement 227 n'est pas adopté.
01:28:07Voilà pour ce débat au Sénat sur le budget de l'éducation nationale.
01:28:10On le rappelle, le gouvernement de François Bayrou
01:28:12a accepté de renoncer à la suppression de 4 000 postes d'enseignants
01:28:16qui avaient été prévus par le précédent gouvernement de Michel Barnier.
01:28:19Mais en revanche, le gouvernement actuel
01:28:21a présenté à la dernière minute durant le débat au Sénat
01:28:25un amendement pour réaliser une économie,
01:28:27un coup drabeau de 52 millions d'euros sur ce budget de l'éducation.
01:28:31Mais une majorité de sénateurs a voté contre.
01:28:33Voilà, c'est la fin de cette émission.
01:28:34Merci de l'avoir suivie.
01:28:36Alors si vous voulez ne rien rater de ce débat du budget 2025 au Sénat,
01:28:40je vous conseille de lire les articles
01:28:41de notre site internet publicsénat.fr.
01:28:44Je vous souhaite une très bonne journée sur Public Sénat.
01:28:55Sous-titrage Société Radio-Canada

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