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La mère d'Amandine, accusée d'avoir affamé et causé la mort de cette adolescente de 13 ans, a reconnu mardi 21 janvier pour la première fois les faits lors du deuxième jour du procès devant les assises de l'Hérault. Les frères et sœurs sont attendus à la barre ce mercredi. 

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Transcription
00:00Martine Brousse, je repose ma question. Dans cette affaire, dans la mort d'Amandine, qu'est-ce qui est le plus emblématique pour vous ?
00:09Qu'est-ce qu'il fait dans cette affaire que vous avez souhaitée, vous la voix de l'enfant, vous portez partie civile ?
00:15D'abord, la mort tragique de cet enfant, 13 ans, 12-13 ans, mourir de négligence, de faim, de violence,
00:27aujourd'hui, dans notre société, qui dit protéger ses enfants, comment pouvons-nous accepter qu'une enfant, Amandine, décède ?
00:38Donc, ce n'est pas de l'ordre de la fatalité. Il y a eu des dysfonctionnements. Il y a eu d'abord les parents, la mère qui vient de reconnaître les faits.
00:50Elle est responsabilité, certes, mais il y a aussi d'autres responsabilités, car nous savons que lorsque les parents sont défaillants, nous avons des services.
01:00Nous avons des moyens de protéger aujourd'hui des enfants, de signaler. Il faut absolument qu'on remobilise l'opinion publique.
01:09Mais aujourd'hui, nous n'avons même pas de ministère. Nous attendons la nomination d'un haut commissariat, alors qu'il a été annoncé depuis fin décembre.
01:17Qu'est-ce que nous attendons pour protéger nos enfants ?
01:20Justement, Martine Brousse, vous évoquez la responsabilité collective de la société dans ce qui s'est passé.
01:24Celle de l'école, celle de l'aide sociale à l'enfant, c'est une chose, mais notre responsabilité à nous de citoyens.
01:30Quand on entend un enfant qui pleure trop la nuit dans une copropriété, quand on voit une adolescente qui manifestement est en train de dépérir,
01:38qu'est-ce que nous, on doit faire ? Comment on doit agir ?
01:41Je crois qu'il est important de rappeler à tous vos téléspectateurs qu'il y a un numéro vert, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui est le 119.
01:57Nous sommes responsables et nous pouvons être poursuivis si les partis civils, les avocats arrivent à apporter des éléments de preuve
02:07comme quoi vous auriez dû informer. Nous devons assistance à enfants en danger. Le 119 est là.
02:14Et si vous avez peur d'appeler le 119, il y a le commissariat de police. Donc vous pouvez appeler le commissariat de police.
02:21Il y a les services sociaux à la mairie. Je pense que nous n'avons pas le droit de ne rien faire lorsque nous soupçonnons.
02:28Même si nous soupçonnons des violences, nous devons signaler. Ce n'est pas pour autant que nous faisons de la délation.
02:36Nous voulons protéger un enfant. Nous avons un doute. Il faut que le doute profite à l'enfant.

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