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La mère d'Amandine, morte de faim à 13 ans, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de vingt ans de sûreté pour "actes de torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort". Le beau-père de la jeune fille a pour sa part été condamné à vingt années de prison.

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Transcription
00:00L'information vient de tomber, Sandrine Pissarra, la mère d'Amandine, est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité
00:05avec 20 ans de période de sûreté. Le beau-père d'Amandine, lui, écope de 20 ans de prison.
00:10La perpétuité, c'était évidemment la peine maximale encourue. Ce midi, l'avocat général avait eu des mots très forts pour la mère d'Amandine
00:18qu'il décrivait comme le bourreau de sa fille qui avait plongé les jurés depuis presque une semaine dans un monde indicible,
00:24un monde de violences inimaginables. Il avait détaillé debout tous les sévices qu'avait subi Amandine depuis qu'elle était toute petite,
00:32ses coups de pied, ses coups de poing, ses coups de balai, ses violences inhumaines. Et puis, il avait aussi décrit cette forme de torture
00:38à laquelle l'adolescente était soumise, nue, enfermée dans un kajibi pendant des semaines, privée de nourriture.
00:45On voit ça dans des dictatures, avait décrit le magistrat. C'est donc la perpétuité qui est prononcée ce soir.
00:51Et de ce procès, on retiendra finalement un son et une image. Le son, c'est cet enregistrement.
00:56La perpétuité avec 20 ans de sûreté. Et pour Jean-Michel Croce, je crois que les réquisitions sont dépassées parce qu'il n'a pas tout dit.
01:04Maintenant, on a une vérité judiciaire. On a un verdict. Et j'espère que toutes ces victimes vont pouvoir se reconstruire et honorer la mémoire d'Amandine.
01:14— Mais je crois qu'il faudra que, au-delà de la responsabilité qui a été décidée, la responsabilité individuelle, il faudra maintenant que la société se pose des questions
01:22sur le fonctionnement de l'institution et la protection d'enfants. Parce que c'est une réalité. Ça n'enlève rien, la responsabilité des auteurs.
01:31Mais il y a beaucoup de choses qui ont dysfonctionné. — Il y a un verdict, mais il n'y a pas d'explication. Il y a 2 fois oui, mais rien derrière.
01:38C'est peut-être la déception, aussi. — Non, parce qu'on peut pas expliquer la barbarie. Elle est inexplicable. La torture, la barbarie, c'est inexplicable.
01:46C'est pas humain. On peut expliquer ce qui est humain. On peut pas expliquer ce qui est inavouable. Comment voulez-vous reconnaître des faits de cette nature ?
01:57Même si cette femme a dit « Je reconnais les faits », elle pouvait pas les expliquer. C'était pas possible. C'est peut-être ça, d'ailleurs, qui lui donne un peu d'humanité.
02:04C'est impossible. Comment expliquer... Comment ouvrir le livre des horreurs ? On peut pas. Voilà. J'espère qu'on va en rester là. J'espère qu'il y aura pas appel et que tout le monde pourra se reconstruire.
02:17— Vous avez échangé avec votre client. Il dit quoi ? C'est le père d'Amandine. — Alors mon client, il était là pour honorer la mémoire de sa fille. La justice est passée.
02:29Et maintenant, il va garder le silence pour honorer sa fille et lui rendre hommage. Je crois que c'est son devoir, maintenant. Voilà.
02:37— Est-ce que... Juste pour faire une question, papa, sur la réaction du père. Voilà. Comment... Dans quel état d'esprit est-il ?
02:45— Il a pris le verdict... C'est la justice des hommes qui a rendu un verdict. Ce verdict est à la hauteur de la gravité des faits.

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