Charlie Dalin et Yoann Richomme, les deux premiers du Vendée Globe 2025-2025 étaient ce lundi les invités de L'Équipe de choc. Outre sa course, ce dernier a évoqué ses attentes et ses envies pour la prochaine édition.
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00:00mais aussi beaucoup beaucoup d'émotions. On est ravis de t'accueillir Johan, Johan Richombe, donc dauphin de Charlie Dalin qui arrivera dans quelques instants pour ce Vendée Globe.
00:09On est également en compagnie de Corinne Boulou qui a suivi cette magnifique aventure pour la chaîne L'Équipe, tu étais sur place.
00:16Juste Johan, là quand tu revois ces images à chaud comme ça, toi tu as pu digérer l'événement, qu'est-ce que tu ressens ?
00:26Un peu de distance en fait, c'est bizarre.
00:30T'as l'impression que c'est pas toi ?
00:31Ouais, j'ai pas l'impression que le Vendée il s'est passé si tu veux, c'est allé tellement vite et tout.
00:36Alors on en parlait, en fait la fatigue fait qu'on n'enregistre pas tout, ça ne veut pas dire qu'on ne s'en souvient pas, c'est-à-dire qu'il faut creuser pour retrouver ces souvenirs-là.
00:47Et après énormément de fierté, c'est trop cool, c'est des aventures tellement géniales à vivre que d'en arriver là, d'avoir réussi à amener ce bateau à la deuxième position du Vendée, d'être heureux, d'être parmi vous aujourd'hui.
01:00Même si tu es deuxième, tu bats quand même le record.
01:02Exactement, qui était un petit objectif, qui a eu d'apparté puisque on s'en fiche du record en fait, le but du jeu c'est de passer la ligne avant les autres.
01:10Le compétiteur.
01:11Non mais il y a un petit bonus au record, moi c'était mon fil conducteur pendant le Vendée d'avoir un rapport à ce record et quand on était en retard au début je t'ai deg, pour la doubler après ça allait un peu mieux et je n'aurais jamais imaginé lui coller neuf ou dix jours du coup.
01:29Tu parles de distance et tu évoques la fatigue, est-ce que quand même malgré tout, là tu es un peu plus reposé même si tu es pris dans le tourbillon médiatique après ce Vendée Globe, est-ce que tu savoures quand même ? Là tu arrives à savourer ?
01:44Oui je pense carrément, c'est plaisant depuis l'arrivée, on est un peu le héros de l'événement, avec Charlie on partage la lumière en tout cas et puis à l'arrivée, pour tout te dire j'avais plein d'amis, de famille, de gens qui étaient venus, sans parler des sponsors, du public, c'est un moment génial.
02:07Après on a fêté l'arrivée de Seb Simon qui était troisième, on a été trimballer à Paris, on fait tous les plateaux, on rencontre des gens qui ont la banane, ils sont super contents de nous voir, franchement c'est un kiff énorme.
02:18Puisqu'on parle de Charlie Dalin, il est actuellement sur le mototaxi, il arrive, alors attention quand même, il faut être prudent sur la route mais attention, tu avais une question Julien ?
02:26Oui pour toi Johan, comment tu gères le sommeil ? On sait que pendant cette dixième édition ça a été parfois compliqué, c'était des petites siestes entre 40 minutes, parfois quelques heures mais vraiment très peu, aujourd'hui tu arrives à dormir correctement, t'es totalement récupéré ?
02:41Alors totalement récupéré, je ne crois pas, je suis assez en forme mais je me méfie, tant que je ne me suis pas posé et que ce n'est pas retombé, je ne suis pas trop sûr de mon niveau de forme, à mon avis je ne vais pas prendre le volant et faire 5 heures de bagnole pour rentrer en Bretagne, là ça c'est la bêtise, par contre dans le train ça sera plus facile.
03:05Donc c'est vrai qu'on fait des petites siestes fractionnées, d'ailleurs on n'arrive pas trop à savoir combien de temps on dort en réalité, alors Charlie il avait une petite comptabilité, sauf que si tu oublies de cliquer ça compte mal mais bon ça c'est son histoire, en tout cas moi je ne sais pas combien de temps je dors, je dirais 3 à 5 heures dans la plupart des nuits, forcément ça va de 0 à plutôt 8 heures au max, je ne pense pas beaucoup plus, et là on a eu des jours quand même assez denses, là c'était ma première grasse maths,
03:33j'avais pas de réveil et tout, je me suis dit 7h30, j'étais super content, j'ai regardé là je me suis dit non mais tu rigoles,
03:44Généralement ça c'est les parents d'enfants en bas âge qui te disent 7h30, Corine t'as vécu évidemment ces moments, l'arrivée de Charlie, de Yohann, toi t'avais forcément un peu moins de distance, même si la fatigue pour les envoyés spéciaux est sous coté, tiens à le dire d'ailleurs la direction de l'équipe, bravo encore, plus sérieusement toi comment t'as vécu l'arrivée de Yohann ?
04:10Bien, mais non c'était encore une fois magique, il y avait des couleurs incroyables, le public avait répondu présent alors qu'il faisait un froid glacial le matin, non mais c'est vrai que c'est important et ça les Sables d'Olonne pour ça, d'ailleurs ils l'appellent ce chenal les Champs Elysées des Sables d'Olonne, ce qui veut tout dire pour eux mais c'est vrai que c'est un moment unique et je trouve que pour des marins qui viennent de boucler un tour du monde c'est pas rien,
04:37encore plus en 64 jours je dirais, ben voilà ils ont un hommage unique qu'on leur rend à ce moment là et je trouve ça formidable, alors il y a aussi un bel hommage par exemple à l'arrivée de la Route du Rhum, toi tu connais ça Yohann puisque tu l'avais gagné en classe 40 il y a deux ans, mais franchement aux Sables d'Olonne et puis tous ils vont avoir leur hommage à l'arrivée, le public sera là du premier au dernier.
05:06Il y a un respect global du public pour tous les navigateurs.
05:09Et puis tous ces moments là, l'arrivée sur la ligne après dans le chenal, l'arrivée au ponton où nous on veut voir leur premier regard, alors pas leur premier mot parce qu'ils ont eu le temps de parler à leur équipe, de parler à l'organisation, mais quand même il y a des questions qui peuvent encore les surprendre, puis après le passage sur la Seine, vous avez vu comment Yohann il s'exprime devant le public,
05:34il y a toute cette rage, ce soulagement en fait d'être arrivé et puis à bon port en deuxième position, chapeau pour le bisou qu'il était même si c'est un marin extrêmement expérimenté, mais quand même, moi j'avoue que toutes ces images là je les ai en tête, la conférence de presse, les moments d'après où on s'est vu pour une interview pour l'équipe, pour la chaîne d'équipe, voilà tout ça, ça fait partie de ce moment après l'arrivée, mais il s'en est tellement passé avant qu'on ne connaît pas tout.
06:03Et Yohann, justement quand on passe autant de temps seul, comment on gère ce retour avec autant de personnes autour, est-ce qu'on est abasourdi parce que là on est envahi par une marée humaine, comment on vit ce rapport ?
06:19Plutôt pas mal, j'ai un peu de mal avec la solitude, ça me correspondrait pas du tout.
06:35Au moins aujourd'hui les moyens de communication sont tels qu'ils sont peut-être un petit peu moins sols que lors des premières éditions.
06:42Complètement, c'est même pas comparable, les choses ont changé à peu près à tous les niveaux d'ailleurs, mais aujourd'hui on est très connecté avec la famille, j'ai pas l'impression de devoir me réadapter, d'apprendre des choses qui se sont passées sans moi.
06:56C'est intéressant ce que tu dis parce que t'es quand même à l'autre bout.
06:58J'adore les deux, en fait on est très différents avec Charlie d'ailleurs si tu veux.
07:00Ça se voit un tout petit peu dans la personnalité.
07:02On vit pas les choses de la même façon, lui il se disait dans sa bulle, il lisait même pas les nouvelles, moi je pense que je lisais le journal trois fois par jour.
07:17Les nouvelles étaient pas dingos, c'était pas génial pendant deux mois.
07:21Tu lisais Le Monde ?
07:23Le Monde je fais beaucoup parce que je suis abonné, et puis un peu l'équipe pour le sport, j'en avais fait d'autres.
07:29Je me suis même regardé un match de rugby, parce qu'on avait Starlink.
07:33Au début j'avais Starlink, après j'ai cassé l'antenne.
07:35Et on avait quand même une bonne connexion, mais aujourd'hui c'est en train de révolutionner notre façon de fonctionner.
07:42Et donc j'ai pas cette déconnexion, je retourne à terre.
07:47J'avais traité mes mails, j'avais répondu, j'ai pas besoin de ça.
07:51En fait je m'ennuie très rapidement, si tu veux.
07:53Donc j'ai pas besoin d'avoir cette concentration permanente, ultime, extrême.
07:58Donc en fait je me déconcentre rapidement vers d'autres choses, sans perdre le fil, parce que sinon ça serait néfaste.
08:05Je suis plutôt à faire trois, quatre trucs en même temps, et à me dire arrête, mange, fais de l'ordi, répare un truc, mais fais pas les trois en même temps s'il te plaît, arrête.
08:16Moi j'ai une question, à partir du moment où tu passes, on voit que quand vous passez le Cap Horn, c'est pas une deuxième course qui commence, mais on a cette impression là.
08:25Est-ce qu'à ce moment là, tu t'imagines déjà battre le record et partir plein fer comme ça sur le retour ?
08:32Parce que j'ai eu cette impression sur quasiment tous les premiers, et même tous les marins qui passent cet endroit là.
08:38C'est un endroit qui est mythique, où une seconde partie de la course commence, et c'est pas un deuxième objectif, mais pas loin.
08:44Oui carrément, en fait c'est un peu libératoire, clairement t'es sorti des mers du Sud, même si par définition c'est pas tout à fait vrai, ça continue le temps de remonter un peu.
08:53Mais bon, t'en as fini des mers du Sud, t'es sorti des vagues grosses, parce que c'est un peu ça dans le Sud, t'as toujours une mer assez énorme, et d'ailleurs on a passé le Cap Horn, on le voit sur les images en ce moment, bon timing, merci Lara.
09:06Attends, on a une émission au produit ?
09:08Ouais, gros moyen. Et derrière, tu le vois, c'est tout plat là-bas. Et ben c'est de l'autre côté de l'Amérique du Sud, ça a complètement cassé la mer, y'a plus de vagues, et on est parti pleine balle de l'autre côté.
09:18D'ailleurs lui, il a plutôt eu un problème, moi je me suis éloigné de lui, je lui ai mis 120, 130 milles je crois, je me suis barré, et j'étais bien à donf parce que je me disais, ça se trouve c'est un bon break.
09:27La réalité c'est qu'il m'a rattrapé un peu plus haut au niveau de Rio de Janeiro, mais c'est un autre moment de la course qui va commencer c'est sûr.
09:37Johan, à ce moment-là, tu dis je pensais lui avoir mis un bon écart, dans ta tête, tu te disais c'est fait ?
09:43Non, non, pas c'est fait. Peut-être.
09:47Ca peut le faire ?
09:48Ca peut le faire, exactement. En gros il avait un potentiel de bateau, un design de bateau plus adapté à la remontée, donc je m'attendais à me faire reprendre, voire doubler.
09:57Tu peux expliquer peut-être pour ceux qui connaissent un peu moins, pourquoi son bateau était plus adapté à la remontée, en prenant des termes pas trop spécifiques ?
10:07Tu le vois sur ces images là qui sont diffusées, où en fait l'étrave, donc l'avant du bateau, est dans l'eau, et fend l'eau, et nous on a travaillé cet aspect-là,
10:15et en travaillant cette pénétration dans l'eau et le passage dans la mer, on a designé le bateau plus pour certaines conditions, donc le gros temps, la mer, les mers du sud globalement,
10:27et lui a gardé plus de puissance, un bateau plus ventru, du coup ça freine plus dans les vagues parce que ça vient buter, par contre il a plus de puissance pour démarrer,
10:38donc dans le vent plutôt moyen, le vent de la remontée de l'Atlantique. Donc en fait on avait quasiment les deux designs les plus opposés dans les bateaux neufs,
10:47pour des conditions optimisées, pour des conditions très différentes, en gros les mers du sud n'ont pas été assez dures, il n'y a pas eu assez de tempête pour que moi je tire mon épingle du jeu,
10:59surtout dans la tempête où lui il me colle 500 000, bon voilà je fais un choix différent, j'arrive à revenir, je pense que je reviens grâce en partie à mon design de bateau,
11:08je pense que tu ne pouvais pas faire ça avec n'importe quel bateau, par contre il n'y en a pas eu d'autre derrière pour que je lui en remette un peu de distance,
11:14il m'aurait fallu peut-être 200 000, 300 000, 400 000 d'avance au Cap Horn pour espérer tenir cet avantage jusqu'à l'arrivée.
11:22– Tu t'es jamais imaginé gagner cette édition du Vendée Globe ?
11:25– Si, dans la remontée quand j'ai 120 000, 130 000 d'avance oui, après il y avait quelques aléas météo devant nous, je voyais bien que ça allait être compliqué,
11:34bon la façon dont ça s'est passé c'est assez frustrant globalement, parce que je passe de 120 000 d'avance, donc 200 km,
11:41ils me les bouffent en une journée, ils me passent à côté, ils me passent à 10 bornes en gros,
11:45et ils passent crème et ils m'en recollent une centaine.
11:47– Là tu sais que c'est fini à ce moment-là ?
11:49– Bon, là ce n'est pas le design du bateau.
11:51– Mais là à ce moment-là c'est pas fini ?
11:53– Ah ouais, là c'est mauvais, là c'est pas bon, le scénario peut se retourner mais là ça devient difficile.
11:59– Après le matériel peut être éprouvé après trois quarts de tour du monde, on le voit là en ce moment sur les concurrents encore en mer,
12:07il y a pas mal d'avaries là.
12:09– Il y a Sam Goodchild qui vient de détruire sa grande voile, qui espérait se battre pour la quatrième place, là c'est lâché.
12:15– Toi tu as perdu une voile ?
12:17– Elle m'a coûté deux heures, elle ne m'a pas coûté trop de temps heureusement,
12:19mais oui les bateaux sont fatigués, donc tu ne peux pas savoir, après tu ne souhaites jamais ça à personne en fait,
12:23tu ne dis pas j'attends qu'ils cassent quoi.
12:25– Non ce sont des aléas.
12:27– Est-ce que tu as des regrets justement par rapport à la stratégie, par rapport aux conditions météo,
12:31parce que les choix et la direction que tu as pris, est-ce que tu aurais pu faire mieux,
12:35vu que tu as un design de bateau fait pour les mers du sud et pas forcément là où tu étais, là où tu as rattrapé ?
12:41– Par rapport au design du bateau, non je ne crois pas.
12:44Alors il y a eu cette grosse tempête dans l'Indien là, au niveau des Kerguelen,
12:48où eux sont passés en gros dans le cœur de la tempête,
12:51ont pris un risque assez énorme si jamais le scénario ne s'était pas déroulé comme il s'est déroulé au final.
12:59Du coup moi j'ai bifurqué au nord, je me suis mis à l'abri, ça m'a coûté énormément de distance,
13:03donc c'est sûr que si je les avais suivis, puisque j'étais en tête à ce moment-là,
13:07le scénario aurait peut-être été différent, mais j'essaie de ne pas classer ça dans les regrets,
13:12parce qu'en fait c'est des décisions qui sont complètement réfléchies.
13:16Je prends tous les éléments, j'ai mes connaissances du moment,
13:19il faut savoir que moi je ne suis jamais allé dans les mers du sud, si tu veux.
13:21Donc j'arrive dans les mers du sud, au début c'est tranquille,
13:24après on a cette tempête qui se pointe et je dois prendre ma première grosse décision,
13:27qui est peut-être une décision historique en fait dans l'histoire même du Vendée Globe,
13:32si tu veux, moi je n'en ai jamais fait une dans le sud,
13:34alors en plus c'est un mythe quoi, justifié ou pas toujours justifié.
13:38– Il y a trop impressionné quand on y est allé.
13:40– Non mais on a des grosses tempêtes chez nous aussi, tu vois,
13:42ce qui va arriver là, Sam justement et Jérémy,
13:45ils se prennent, il était à 55 nœuds de vent, 9 mètres de mer,
13:49de toute façon c'est notre limite de navigation,
13:51après tu rentres dans une limite de survie,
13:54c'est-à-dire qu'au-delà de ça, tu ne mets pas un bateau, tu ne mets pas un humain globalement,
13:59tu essaies en tout cas, donc voilà, écoute, c'est comme ça, des remords.
14:04Bien sûr, personne ne rend une copie parfaite,
14:07puisque en fait nous on ne travaille qu'avec des prévisions météo,
14:09donc si aujourd'hui on refaisait le calcul avec la météo réelle,
14:12ce qui n'est pas facile à faire, ça nous livrerait peut-être d'autres solutions.
14:16– Non mais tu ne regrettes pas tes choix.
14:18– Et peut-être qu'on battrait de deux jours le record et tout ça,
14:20mais non, j'essaie de ne pas fonctionner comme ça.
14:22Tu ne m'empêches pas d'analyser tout ça à fond, pour savoir où était…
14:28– C'est toujours différent dans 4 ans.
14:30– Les défauts, voilà, pour si on redessine un bateau, l'améliorer.
14:33– Voilà, moi, attends, j'ai une vraie question là.
14:35– Mais si Pierre, pas de souci.
14:37– C'était les questions, c'était les questions.
14:39– Charlie, le lendemain, il disait qu'il était focus dans 4 ans,
14:44toi t'es comment là ? Tu penses déjà dans 4 ans ou pas ?
14:47– Un poil, en fait, si tu veux, le projet, il prend tellement de temps à mettre en place,
14:52et le bateau, il prend du temps à être étudié, dessiné et construit.
14:56Donc, en gros, là, nous, on avait organisé le projet avant le Vendée Globe,
15:01pour avoir déjà le créneau de construction, l'architecte, pour pouvoir lancer.
15:05Donc là, nous, on est prêts à lancer des études pour un bateau pour le Vendée Globe 2028.
15:10Et tu vois, en fait, si je te fais juste un petit déroulé pour donner,
15:14là, si on dessine un bateau, c'est pour septembre, il rentre en construction en septembre,
15:18il y en a pour 15 mois de construction, voire plus,
15:20et après, tu as 2 ans d'optimisation, de mise au point et tout ça.
15:23Donc, la décision, les bonnes décisions de 2028, elles se prennent maintenant.
15:27– Et donc, tu es déjà sur ces choix-là ?
15:29– Oui, alors moi, c'est spécial, parce que c'est l'écurie des sponsors,
15:33et moi, je fais tout pour que le projet continue.
15:35Donc, si demain, ils appuient sur le bouton vert, en mode, on y va,
15:38eh bien, tout est en place pour y aller, que ce soit avec moi ou que ce soit avec un autre.
15:41– Eh bien, c'est mieux si c'est toi.
15:42– Oui, oui, pour terminer mon argumentaire, si tu veux, c'est mieux que ça, oui.
15:50Les signaux sont plutôt positifs, mais j'attends juste de me poser
15:53et de décider ça pour les bonnes raisons et pas pour les mauvaises raisons.
15:56– On va accueillir Charlie Dalin.
15:58– Bravo Charlie.
16:00– Yoann est arrivé avant cette fois, Charlie.
16:04Bonjour Charlie, ça va ?
16:07– Bonjour.
16:08– Donc, je me décale.
16:10Tiens, je vais juste te décaler Charlie, on fait ça en direct.
16:13– Allez, à la bonne fois.
16:14– Hop là, exactement.
16:16– Yoann était en train de nous dire qu'il attendait les feux verts pour 2028
16:20et ils étaient dans les choix, donc, pour le bateau, exactement.
16:23– D'accord.
16:24Donc, qu'est-ce que tu as choisi Yoann, raconte-nous.
16:27– Alors ?
16:28– On ne va pas tout livrer, on attend un peu de stratégie.
16:32Donc, on a remontré, Charlie, puisque tu étais sur le moto-taxi pour nous rejoindre,
16:37on a remontré votre course, ton arrivée et celle de Yoann
16:41et on parlait avec Yoann de ce retour à la réalité.
16:45Juste Yoann, puisque tu parlais des regrets et des choix,
16:49quand tu arrives comme ça, deuxième, est-ce que tout de suite,
16:52puisque tu es un compétiteur, est-ce que tu as un peu de frustration
16:56ou tu es dans le côté la délivrance, tu savoures ?
16:59Honnêtement, hein ?
17:00– Ouais, non, délivrance et je savoure, franchement.
17:03– Tu ne penses pas à l'aspect compétition quand tu arrives là ?
17:05– Non, parce que même, enfin, deuxième, c'était clairement dans nos objectifs,
17:11c'est des régates tellement compliquées, ça se joue sur tellement des détails,
17:14on a des copains qui ont arrêté le Vendée Globe pour des tout petits détails,
17:19donc, c'est-à-dire qu'on est globalement passé entre les mains
17:22et du filet technique, parce qu'on a bien préparé notre histoire,
17:24parce qu'on s'est bien débrouillé, parce qu'on n'a pas fait de bêtises,
17:27mais, voilà, c'est une satisfaction d'en arriver là,
17:30il y en a tellement qui aimeraient bien être à notre place.
17:32– Ouais, que tu profites.
17:33– Ouais, exactement, et puis après, on verra.
17:35– On verra.