Des violences urbaines, ayant entraîné des dégradations sur des bâtiments publics, ont éclaté dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 janvier à Mâcon. Du côté de Besançon, trois commerces ont été mitraillés depuis le 11 janvier. La maire de la commune évoque des "systèmes mafieux" et demande des moyens supplémentaires pour la police, malgré l'arrivée de CRS en renfort.
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00:00Qu'est-ce qu'il se passe dans ces villes de France, vous qui êtes commissaire de police Frédéric Loos, qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce que vous pouvez lui dire à ce maire ?
00:08Je peux dire à ce maire, enfin je connais assez bien ces situations que j'ai vécues très directement comme directeur de la sécurité publique du Val-d'Oise, commissaire central de Nice,
00:18en tirant des sonnettes d'alarme et qui n'ont rien donné. Malheureusement, ces territoires sont gangrénés par la drogue, mais sont gangrénés également par l'impunité.
00:28Parce qu'en dehors du trafic de drogue, les violences urbaines récurrentes le 31 décembre, les violences urbaines le jour de la fête nationale qui est le 14 juillet, le 13 juillet, c'est de partout.
00:40Maintenant, faire la fête, c'est effectivement de brûler. Enfin là, c'est autre chose. Là, c'est un bras de fer.
00:45Oui, mais lors des émeutes urbaines qu'on avait eues en juin-juillet 2023, rappelez-vous, c'est des centaines de communes qui avaient été concernées,
00:53avec un coût estimé à près d'un milliard, 800 millions d'euros. Et il faut savoir que tous les week-ends, tous les quinze jours en France, de façon moins violente, moins importante,
01:04mais quand même, on a des véhicules qui brûlent dans des cités. Donc ça veut dire qu'on a laissé faire, on a abandonné le terrain.
01:11Je pense aux propriétaires de ces véhicules. Je pense à ceux qui ont besoin de leurs voitures pour aller travailler, qui sont quand même les premières victimes.
01:19Les policiers, nous, on les a en face. Le lendemain, le jour d'après, c'est catastrophique. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Ils veulent de la répression.
01:26Ils veulent que les parents, lorsque ce sont des mineurs, soient responsabilisés.
01:30C'est ce que veut faire le préfet du Bas-Rhin, vous vous en souvenez, après la nuit de Strasbourg.
01:35Effectivement, pouvoir taper, en quelque sorte, du côté des parents pour réprimer les enfants.