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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Elisabeth Lévy, bonjour.
00:05Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:07Le gouvernement, donc, a renoncé à subordonner le passage en seconde à la réussite au brevet.
00:14Eh bien oui, passe ton brevet d'abord, c'était un micro pas dans la bonne direction,
00:19c'était dans le choc des savoirs de Gabriel Attal,
00:22il prévoyait donc que seuls les élèves reçus au brevet passeraient en seconde.
00:27Ça semble assez logique, d'ailleurs, même si ce n'est pas vrai depuis très longtemps.
00:32D'abord, parce qu'on se demande à quoi sert un examen s'il n'a aucune conséquence.
00:36Demandez donc à votre ado de le préparer et vous verrez.
00:40Et deuxièmement, on connaît, je reviens dessus toujours,
00:43mais le niveau dramatique des élèves français est largement lié, on le sait,
00:48à l'absence de sélection et de contrôle des connaissances.
00:51Et ça devrait préoccuper tout le monde.
00:53Donc, Mme Jeuneté avait renvoyé déjà l'application de cette mesure à 2027,
00:59et Elisabeth Borne recule et enrobe cette reculade de belle démagogie.
01:04Je fais confiance aux profs, aux professeurs et aux conseils des classes,
01:08c'est eux qui décident du passage en seconde,
01:11et elle promet bien sûr de nouvelles usines à gaz pour soutenir les élèves
01:16qui justement auraient un problème.
01:19Alors le résultat, en fait, c'est qu'on pourra toujours,
01:22comme c'est le cas depuis très longtemps, arriver en terminale
01:25et même obtenir le bac sans maîtriser un français basique,
01:28ou une histoire basique, ou des maths basiques.
01:31Vous voyez ce que je veux dire.
01:33Quant à construire des centrales nucléaires ou les intelligences artificielles de demain,
01:39j'ai un léger doute.
01:41Ça devrait vraiment être l'obsession de tous, la mer des batailles,
01:47parce que sauf révolution scolaire, sauf révolution éducative,
01:51la France de demain sera hors cours, sans parler au plan individuel,
01:55de tous ces jeunes gâchés qui n'ont plus le moyen de penser leur vie et le monde,
01:59et des plus brillants, bien sûr, qui partent à l'étranger,
02:03soucieux de trouver un environnement plus stimulant.
02:06Alors en réalité, tout le monde sait ce qu'il faut faire,
02:08restaurer l'exigence, la méritocratie, la sélection,
02:11mettre au centre du système les savoirs et non pas l'ego narcissique des élèves.
02:17Ego narcissique, c'est redondant, pardon.
02:19— Alors pourquoi cette reculade et comment l'expliquer ?
02:23Comment l'expliquez-vous, Elisabeth ?
02:25— Eh bien, d'une façon générale, lâcheté, courte vue, bien pensance,
02:28vous connaissez le tableau.
02:30Alors dans le cas précis du brevet, il y a peut-être des considérations budgétaires,
02:34parce que le redoublement coûte très cher,
02:36on ne peut pas faire des économies sur des tas d'agences inutiles,
02:40mais par contre ça, on doit compter.
02:43Évidemment, elle a aussi cédé au syndicat,
02:45le syndicat sont en pilote automatique.
02:47Dès qu'on propose quelque chose qui est un tout petit peu exigeant,
02:51eh bien ils dénoncent le tri social,
02:54ce qui veut dire que dans leur esprit, les pauvres sont mauvais par principe.
02:58Et bien sûr, derrière tout ça, il y a l'idéologie égalitaire,
03:02la gauche éducative qui peuple la rue de Grenelle,
03:05là où il y a le ministère, déteste les examens, les notes, la compétition.
03:10Et pour ne pas froisser les mauvais élèves, finalement,
03:13ceux qui ont des difficultés, on décourage les bons.
03:16Tout ça au nom de l'égalité, bien sûr.
03:18Vous connaissez aussi le résultat, 40 ans de mesures inégalitaires,
03:22donc ça a fait dramatiquement baisser le niveau,
03:25et en plus, ça a entraîné plus d'inégalités.
03:28Et à entendre du matin au soir que s'ils ne sont responsables de rien,
03:32que les cartables sont trop lourds, les horaires trop chargés,
03:34les profs trop méchants,
03:35à leur dire qu'ils ont tous le droit de faire de longues études,
03:38on a surtout désappris aux jeunes français le goût de l'effort,
03:42et comme ça fait des décennies, ça se voit évidemment.
03:46Aujourd'hui, chez les adultes, demandez un chèque d'entreprise.
03:49Alors la gauche invoque en permanence, vous savez,
03:52c'est le grand truc des écolos notamment,
03:55les générations futures, mais en réalité,
03:57elle commet le pire crime contre elle, c'est logique.
04:00Nous sommes dans une société d'individus narcissiques
04:03qui fait de moins en moins d'enfants, on ne voit pas pourquoi.
04:06Elle se soucierait de les élever par la connaissance.
04:09– Alors, Chloé Morin, Éric Revelle,
04:11vous êtes d'accord ou pas d'accord avec cette chronique d'Elisabeth ?
04:15– Moi sur le fond, je n'ai rien à ajouter,
04:18mais je pense quand même aux profs, parce qu'à chaque fois,
04:22et là Dieu sait qu'en ce moment, il y a un turnover important
04:25à la direction du ministère de l'Éducation nationale,
04:27à chaque fois, en fait, on leur met en place des trucs
04:30qui sont balayés d'un revers de main par le suivant ou par la suivante,
04:35et puis j'attire l'attention quand même sur une chose,
04:37c'est que Gabriel Attal, qui a sauté de ministère en ministère,
04:40en faisant beaucoup de communication,
04:42en fait, on n'attend jamais de savoir quel est le résultat
04:46de ce qu'il a annoncé avec Tambour et Trompette,
04:48puisqu'il a filé à l'anglais sur un autre poste.
04:52Donc, en réalité, là, ce qu'il avait mis en place,
04:55moi je trouve ça très judicieux, très judicieux.
04:58– Je n'aime pas beaucoup Gabriel Attal, mais pardon,
05:00là, on lui a ordonné l'ordre de quitter le ministère de l'Éducation nationale.
05:05– Oui, quand il est devenu Premier ministre,
05:07il avait demandé à rester ministre de l'Éducation nationale.
05:09– Oui, enfin bon, il a fait la même chose au budget,
05:13il a fait la même chose au budget.
05:15Non, mais ce que je veux dire quand même, c'est que...
05:17– Il aurait refusé, écoutez, franchement,
05:20il a fait des coups plus pordables à Emmanuel Macron
05:23que de refuser Matignon, donc...
05:25– Il n'a pas refusé Matignon.
05:27Quand Emmanuel Macron lui a proposé Matignon,
05:30il a demandé à Emmanuel Macron de rester aussi ministre de l'Éducation nationale.
05:35– Ah oui ? – Oui, oui, oui.
05:37– Mais voyons ! – Mais bien sûr.
05:39– Attendez, pardon, et après, il a fait des pieds et des mains
05:42pour que ce soit une Attaliste qui arrive rue de Grenelle
05:46alors qu'elle n'y connaissait strictement rien,
05:48qui est, à mon avis, le signe que Gabriel Attal
05:50se fiche de l'éducation comme du tiers éducateur.
05:53La seule chose qui l'intéresse, c'est Gabriel Attal.
05:55– Oui, ça, c'est un peu du procès d'attention, ça.
05:58– Je ne trouve pas, il a fait deux choses,
06:00la baïa et un truc qui s'appelle le choc des savoirs,
06:03si vous voulez, qui est de la com'.
06:05– C'est comme vous venez de défendre le choc des savoirs.
06:08– Non mais je défends l'idée.
06:10Mais c'est rester de la com'.
06:12Mais en fait, il ne faut pas faire un truc comme ça.
06:15Il faut tout casser et tout recommencer.
06:18Pour l'école, il n'y a pas d'autre solution.
06:20– Alors ? – Ce qui est fascinant, en fait,
06:22en matière d'éducation nationale,
06:24mais c'est dans le prolongement de ce que disait Éric,
06:26c'est qu'en fait, on ne prend jamais le temps
06:28d'évaluer ce que les uns et les autres font.
06:30Donc on ne sait pas ce qui marche.
06:32Et donc vous avez la gauche qui vous dit
06:34« Ah mais non, si les résultats se dégradent,
06:37c'est parce que la droite a appliqué sa politique. »
06:39La droite qui vous dit « Si les résultats se dégradent,
06:41c'est parce que la gauche a appliqué sa politique. »
06:43Et franchement, moi je ne suis pas une spécialiste
06:45de l'éducation nationale, j'y comprends plus rien.
06:47– C'est la même politique.
06:48– Dans tous les cas, les très bons élèves
06:50resteront très bons élèves et les autres, on les abandonne.
06:53– Non mais il ne resteront pas très bons élèves
06:56dans l'éducation nationale, c'est ça le problème.
07:00Le bateau coule, enfin, 20% des adultes français
07:05ne savent pas maîtriser un texte correct.
07:07– Le bateau coule pour beaucoup, mais l'élite restera l'élite,
07:10Elisabeth.
07:11– Mais bien sûr, mais ce que je vous dis,
07:13je vous parle du bateau de l'éducation nationale.
07:15L'élite est de moins en moins…
07:17– Ce sont les plus modestes qui en souffrent.
07:18– Bien sûr, mais l'élite est de moins en moins
07:22dans l'éducation nationale.
07:24– Enfin, l'élite de gauche, Jean-Jacques,
07:26met souvent à bas bruit ses enfants dans l'école privée.
07:29– Mais c'est ce que je dis.
07:31– Si vous voulez, officiellement, politiquement,
07:33ils défendent l'éducation nationale, etc.
07:37Mais en réalité, pour leur bien personnel,
07:40ils passent au travers des mailles du filet,
07:43il faut le dire quand même, c'est vrai.
07:46– Maintenant que le bateau coule, c'est une évidence,
07:48mais qui a envie…
07:49– Cette idée d'égalitarisme est insupportable.
07:52– Mais surtout qu'Elisabeth avait raison de le rappeler,
07:55ça s'est accru, c'est-à-dire qu'au nom de l'éducation nationale,
07:58on vous expliquait depuis des décennies,
08:00et c'est normal que l'éducation nationale
08:02réduise la fracture inégalitaire en France,
08:05elle n'a saucé que de se creuser.
08:07– Avec le mesure égalitaire, avec des mesures qui disent
08:10pas une tête ne dépasse, surtout qu'il ne faut pas
08:13que les bons soient trop bons,
08:15enfin on a découragé les bons élèves de ce pays.
08:18– 8h21.