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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Bien, Élisabeth Lévy et Françoise de Gaulle sont avec nous.
00:06Élisabeth, je me tourne vers vous. Le 11 novembre, c'était hier, doit-il cesser d'être férié ?
00:12Cela fait débat en France. Chacun prend position.
00:15D'ailleurs, Aurore Berger, que je reçois, avait déposé une proposition de loi pour rendre l'11 novembre un jour pour arrêter...
00:25— Non férié. — Non férié, oui, oui.
00:27— C'est ce qu'on dit. Alors ça fait débat, effectivement. Mais ce qui ne fait pas débat, c'est qu'il faut trouver des économies
00:33et produire plus de richesses et qu'on ait aussi l'un des pays qui travaille le moins en Europe.
00:40Donc la plupart des gens, à part quelques amis de Françoise de Gaulle, sont d'accord sur le fait qu'il faudrait qu'on travaille plus.
00:48Pardon, Françoise. C'était une taquinerie. — J'ai compris.
00:51— Mais moi, je pense qu'il faut qu'on travaille plus.
00:54Bon. Alors si on veut revenir sur les 35 heures ou retarder l'âge de la retraite, c'est les meutes.
00:58Mais travailler un jour de plus ou avoir un jour de vacances en moins, finalement, c'est pas idiot, parce que c'est plus indolore.
01:05Vous voyez, on vous enlève un jour. Ça se voit, moi. Alors il y a deux pistes, en réalité.
01:09C'est la suppression comme ça d'un jour férié qui serait en fait une aide directe à la production,
01:15puisque dans le fond, vous allez travailler un jour de plus pour votre entreprise.
01:19Donc produire un jour de plus, ça fait à peu près 0,3% plus de production.
01:23Et on peut aussi transformer en journée de solidarité un jour férié.
01:28Alors ça veut dire que cette journée est travaillée et non payée aux salariés.
01:32Elle est payée à l'État. En gros, c'est quoi ?
01:34Eh ben c'est un impôt supplémentaire pour les seuls salariés,
01:38parce qu'on peut pas faire travailler les chômeurs un jour de plus.
01:41Alors reste à savoir, dans les deux cas, reste à savoir quels jours on sacrifie.
01:44Alors les cathos ont déjà sacrifié la Pentecôte.
01:47Il est vrai qu'il faut bien le dire, quand je demande autour de moi,
01:50il y en a pas beaucoup qui connaissent vraiment sa signification.
01:53Mais bon...
01:53Le lundi de Pentecôte.
01:54Oui, le lundi de Pentecôte.
01:55C'est les langues de feu.
01:57Comment ?
01:57C'est les langues de feu.
01:58C'est les langues de feu, oui. Mais bon, on fera ce débat plus tard, François.
02:02Alors l'idée qui est sortie notamment, mais il y en a eu d'autres effectivement,
02:06du chapeau de Jean-François Copé hier, c'est qu'il faut supprimer le 11 novembre.
02:11Voilà ce qu'il a tweeté.
02:12On n'a pas besoin d'un jour férié pour commémorer le 11 novembre.
02:15Ou alors, cela voudrait dire qu'on a le 11 novembre,
02:1865 millions de Français au pied des morts, uniment aux morts.
02:21Et ça, ça se saurait.
02:22C'est un argument, pardon, pour Jean-François Copé un peu inept,
02:25parce qu'à ce moment-là, on n'a qu'à supprimer le 25 décembre,
02:28puisqu'il n'y a pratiquement personne qui va à la messe le 25 décembre.
02:32Et d'ailleurs, Michel Barnier a opposé à Jean-François Copé une fin de non-recevoir.
02:38Alors hier, Philippe Guibert a lancé une idée que je trouve finalement assez pragmatique.
02:43C'est le 15 août.
02:45Parce que le 15 août, énormément de gens sont en vacances.
02:48Et pour ceux qui ne le sont pas, on peut quand même aller à la messe mariale en travaillant.
02:52— Oui, mais si les gens sont en vacances, ils ne travaillent pas. Donc ça sert à quoi ?
02:55— Parce que ça veut dire que c'est compter sur leur congé payé.
02:58Donc vous avez quand même, si aussi ça n'est pas un jour férié,
03:01vous avez toujours cette fameuse journée en plus.
03:03— Alors, le 15 août ou le 11 novembre, vous nous dites. Mais pourquoi pas le 11 novembre ? Franchement.
03:08— Eh bien, je vais vous dire pourquoi pas.
03:10Exactement pour les raisons qui sont invoquées pour supprimer le 11 novembre.
03:14Alors c'est quoi, ces raisons ? C'est loin.
03:16Le monde a changé. Alors oui, un jour, pour nos lointains descendants,
03:20eh bien la Grande Guerre, ce sera ce qu'est pour nous la guerre de 30 ans,
03:24abstraite, lointaine et assez désincarnée. C'est vrai.
03:27On ne pleure pas tellement les morts de la guerre.
03:29— Guerre stupide. Les millions de morts pour rien.
03:31— Comment ? — Guerre stupide.
03:32— Oui, vous avez raison. — Les millions de morts pour rien.
03:34— Vous avez raison. Mais il faut bien être honnête. On n'en parle pas tous les jours.
03:38Mais nous, nous vivons encore dans le monde que 14-18 nous allégait.
03:41La France ne sait jamais. En réalité, il y a beaucoup de gens,
03:44beaucoup d'historiens qui le pensent. Elle ne s'est jamais complètement remise
03:47de ce qu'on a appelé à juste titre « la saignée ».
03:49Alors l'autre raison invoquée, on l'invoquera aussi d'ailleurs pour la Seconde Guerre mondiale,
03:54c'est que tous les poilus sont morts. Eh bien c'est précisément
03:57parce qu'il n'y a plus de témoins vivants qu'il faut commémorer avec ferveur.
04:01Pendant la Grande Guerre, 900 jeunes Français sont morts chaque jour.
04:06Chaque jour dans une boucherie, comme vous le savez.
04:09Et chaque jour, cette victoire, c'est ce qui explique que cette victoire,
04:16eh bien c'est une victoire sans joie en réalité.
04:19Ce n'est pas un jour de triomphe et de gaieté.
04:23Cette guerre, elle est inscrite dans tous les villages, dans toutes les familles de France.
04:27Or justement, il n'y a plus de survivants pour aller en parler dans les écoles.
04:31Il n'y a plus de survivants pour aller sur les plateaux de télévision.
04:34C'est mort, en réalité, non plus que nous pour les défendre.
04:38Alors les oublier, ce serait les trahir et nous trahir.
04:41– Bien, vous êtes d'accord ou pas ?
04:43– Absolument, ça m'a mis la chair de poule parce que c'est exactement,
04:47je suis très touché par ce qu'a dit Élisabeth, qu'il n'y a pas un village de France
04:51de 200 habitants, de 300 habitants, un bourg où il n'y a pas un monument mort.
04:58C'est une génération entière qui a été sacrifiée.
05:01C'est la désillusion. Hier, je regardais un documentaire sur France Télévisions.
05:05Merci Élisabeth d'avoir fait cet hommage.
05:08Je pense que oui, bien sûr, il faut regarder le 11 novembre,
05:11avec ce jeune soldat qui part la fleur au fusil, hyper heureux,
05:14et puis qui découvre la tranchée et qui raconte dans les lettres...
05:17– Mais au Sterlitz aussi, on a découvert les horreurs,
05:20des victoires françaises, il y en a eu d'autres.
05:23– Écoutez, vous ne pouvez pas, non mais, Jean-Jacques, il n'y a rien qui est comparable.
05:26Écoutez, il y a deux choses qui ne sont pas comparables.
05:28– Je suis d'accord, rien n'est comparable.
05:29– Il n'y a rien qui est comparable avec la Grande Guerre,
05:30il n'y a rien qui est comparable avec la Shoah, l'élimination industrielle d'un peuple.
05:33Donc, une fois qu'on a dit ça, si vous voulez,
05:35Shoah d'un côté pour Seconde Guerre mondiale,
05:38et 14-18, rien n'est comparable à cette boucherie, on ne touche pas au 11 novembre.
05:43– Mais on peut très bien commémorer, on peut très bien enseigner aux enfants la Grande Guerre.
05:47– Non, parce que ça change tout.
05:49– Non, Jean-Jacques, écoutez, un jour férié...
05:51– Écoutez-moi, ça change tout, vous avez les drapeaux bleu-blanc-rouge sur les bus le 11 novembre,
05:56vous avez tout un pays...
05:58– On peut les mettre, oui, les drapeaux bleu-blanc-rouge...
06:00– Jean-Jacques, il y a quand même, ce jour-là, on emmène des gamins dans des écoles,
06:05on les emmène voir sur les monuments aux morts, il y a des cérémonies,
06:09les maires font des cérémonies, les maires font des cérémonies...
06:12– Mais c'est un jour férié, on n'emmène rien du tout, c'est un jour férié.
06:15– Écoutez, moi j'en ai vu plein des fois, il y a toujours dans les villes, dans les petites villes,
06:20je vous assure, et je voudrais insister sur un argument,
06:23c'est celui de la proximité, celui, si vous voulez,
06:27c'est quand même le 20ème siècle, c'est pas encore, c'est pas l'Antiquité pour nous,
06:33ça nous a légué beaucoup, beaucoup de choses,
06:36et pas d'ailleurs, c'est un traumatisme français, la Grande Guerre,
06:40donc je crois que vraiment, on ne peut pas...
06:43– Ça nous a légué Hitler, en 30 ans.
06:46– Personne n'a proposé de supprimer le 8 mai, je vous rappelle.
06:49– Non, c'est vrai, c'est vrai.
06:51– Non, mais ça nous a légué, bien sûr que la victoire porte en elle les causes de la défaite de 1940,
06:58parce que quand Élisabeth dit, beaucoup d'historiens disent,
07:01on ne s'est pas remis de la saignée, et on ne s'est pas non plus remis de la défaite de la purgée.
07:07– Il ne s'agit pas d'effacer cette guerre atroce.
07:09– Non, mais ce n'est pas pareil, si vous ne consacrez pas un jour chômé,
07:12ce n'est pas pareil, Jean-Jacques, je vous assure.
07:14– Il y a une certaine solennité, vous voyez, les gens peuvent regarder à la télé
07:19l'affaire Édouard Niall, le triomphe, c'est quand même, je trouve, il y a le 11 novembre.
07:26– Vous êtes un peu une voyouse, ce n'est pas parce que vous m'avez au sentiment,
07:30sur le 11 novembre, que je ne vais pas vous rappeler que la France,
07:33parce que le Royaume des Feignasses, parce que c'était quand même ça votre édito,
07:37la France, Royaume des Feignasses, je voudrais vous rappeler que la France est le pays qui est dans la moyenne,
07:42il y a des pays comme l'Italie qui ont beaucoup plus de jours fériés,
07:45et encore une fois, sur le nombre d'heures travaillées par semaine, etc.,
07:48nous ne sommes pas les mauvais élèves de ce pays.
07:51– Vous serez parmi les plus mauvais, tout va bien, tout va bien.
07:54– J'ai pas dit que tout allait bien, mais j'ai dit que le petit discours sur les Feignasses,
07:57vous m'avez eu au sentiment, Élisabeth Lévy.
07:59– Bon, d'accord, mais on travaille trop, c'est vrai, on passe aux 32 heures.
08:04– Oui, mais moi je suis pour la semaine de 4 jours.
08:06– Oui, oui, passons aux 32 heures.
08:08– Pour libérer du temps de travail, pour libérer des…
08:10– Et partout à l'heure 13 à 40 ans.
08:12– Oui, ça a bien marché les 35 heures.
08:14– Non, en tout cas, les 32 heures…
08:16– On va pas recommencer ces anneries quand même.
08:18– Si, si, moi je pense qu'il faut aller de plus en plus vers une réduction du temps de travail.
08:21– Et Jean-Marc, aidez-moi.
08:22– La Nouvelle-Zélande, pays ultra-libéral, la Nouvelle-Zélande, écoutez…
08:26– Je ne suis pas d'accord avec Françoise, vous le savez.
08:28– D'accord, pays ultra-libéral qui est en train de tester les 4 jours,
08:32c'est pas simplement les 5 jours en 4 jours, c'est vraiment la semaine de 32 heures,
08:36et bien ça libère aussi du diamètre…
08:38– La Nouvelle-Zélande n'est pas la France, ça c'est pas…
08:40– Je l'ai bien compris, mais c'est un régime libéral,
08:42j'en ai tardi que ça ne vous a pas échappé, que c'est pas égoïste.
08:44– Je serais curieuse de savoir ce que les gens font de ces 3 jours, et de ces journées en plus.
08:48– Les écrans…
08:50– Les écrans, les distros…
08:52– Alors là, ça c'est incroyable, votre lieu…
08:54– Pourquoi ? – Non, non, ils peuvent aller au musée…
08:56– Vous avez vu l'enquête ?
08:58– Ils peuvent faire de l'association…
09:00– Mais vous rigolez ou quoi ?
09:02Est-ce que vous avez vu l'enquête que j'ai évoquée tout à l'heure à 7h40 ?
09:04– Oui, je l'ai entendue, j'étais avec vous la dame.
09:06– Vous parlez des enfants, je vous parle des adultes.
09:08– Je vous parle des enfants, des adolescents.
09:10Mais les adultes restent avec les enfants, les ados.
09:12Les adultes sortent moins…
09:14– Jean-Jacques, soyez assez aimable pour qu'on n'annonce pas…
09:16Vous êtes un mec trop sérieux pour ne pas annoncer des trucs aux doigts mouillés.
09:18Je pense qu'on peut faire du temps libéré.
09:20Un pays ne crée pas de la valeur uniquement avec les richesses qu'elle produit, c'est tout.
09:24– Mais vous passez aux doigts mouillés quand vous nous expliquez que les gens vont au musée,
09:28et qu'ils lisent et qu'ils ont faim.
09:30– Parce qu'on a des retours sur l'expérience.
09:32On a des retours sur l'expérience de la Nouvelle Zélande.
09:40On a l'Allemagne qui est en train de tester ça.
09:42Donc soyez sérieux, l'Allemagne.
09:44Vous n'allez pas remettre en cause l'Allemagne.
09:46– Il est 8h23.
09:48– Pardon, pardon.
09:50– J'adore m'engueuler avec vous, vous faire semblant.