Le comédien joue au Théâtre de L'atelier à Paris deux créations de Jean-Luc Lagarce : "Juste la fin du monde" ( à partir du 15 janvier) et "Il ne m'est jamais rien arrivé" ( à partir du 23 janvier).
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 17 janvier 2025.
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00:009h42 sur RTL, nous sommes ensemble jusqu'à 10h et c'est le comédien Vincent De Dienne qui nous a rejoint, bonjour !
00:08Bonjour, bonjour, bonjour, comment ça va ?
00:10Vous démarrez fort l'année, Vincent De Dienne, parce que vous n'êtes pas avec une pièce au théâtre, mais deux pièces, juste la fin du monde et il ne met jamais rien d'arrivé, mais qu'est-ce qui vous arrive ?
00:21Qu'est-ce qui vous prend ?
00:22Deux pièces, c'est quand même gros !
00:23Au théâtre de l'Atelier, à Paris.
00:24Oui, ça déjà c'est au même endroit.
00:26Je suis quand même pas complètement...
00:29Oui voilà, déjà c'est ça. Non mais parce que les deux marchent bien ensemble.
00:33Donc il y a la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, que j'ai le rêve de jouer depuis très longtemps.
00:39Et quand je l'ai relue avant d'accepter de dire oui, je me suis dit, oh là là, ce qui serait génial, c'est de mettre cette pièce en parallèle avec le journal intime de ce même auteur, Jean-Luc Lagarce,
00:48qui a tenu son journal pendant plus de 20 ans, vraiment de manière très assidue, quasiment tous les jours.
00:54Il a tout commenté, la vie politique, sociale, sexuelle, familiale, théâtrale.
01:00Et je me suis dit, je pense que les deux marcheraient bien.
01:03Ça c'est l'autre pièce, il ne met jamais rien d'arrivé.
01:05Exactement, mais les deux marchent bien en écho.
01:07Pourquoi vous l'aimez tellement Jean-Luc Lagarce ? Je crois que vous aviez 8 ans quand il a disparu.
01:12C'est un auteur contemporain qui est mort en 1995.
01:14Qu'est-ce qui fait que... Moi j'avoue, je ne le connais pas.
01:18Vous avez entendu parler du film peut-être de Dolan, il a été un peu popularisé quand Dolan a adapté la pièce au cinéma avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et compagnie.
01:27C'est un auteur, moi j'ai fait des études de théâtre un peu classique, un peu académique.
01:33J'étais dans une grande école de théâtre, tout ça, l'équivalent du conservatoire mais à Saint-Etienne.
01:38Et c'est un auteur culte quand même, c'est un auteur en général qu'on aborde dans un cursus scolaire, enfin scolaire, théâtral.
01:46C'est l'auteur contemporain le plus classique finalement, c'est le plus joué à l'étranger, il a été énormément monté.
01:53En fait, il est devenu culte après sa mort, il n'a eu aucun succès de son vivant.
01:57Et quand il est mort du sida en 1995, après la jeune génération et puis toutes les compagnies théâtrales, les acteurs, les metteurs en scène s'en sont emparés,
02:05ont découvert que le texte était tellement vibrant qu'il n'a plus cessé d'être joué.
02:10Qu'est-ce qui vous plaît, vous, chez lui ?
02:12Moi ce qui me plaît c'est la langue d'abord, parce que la langue elle est très particulière et très bizarre.
02:15C'est très bizarre, ce n'est pas du tout quotidien, c'est une langue où les gens parlent toujours en se corrigeant.
02:21C'est-à-dire que c'est une langue qui essaye de devenir de plus en plus précise, de plus en plus vraie au fur et à mesure qu'elle se dit.
02:26C'est un peu ce que tout le monde fait.
02:28Un exemple, un extrait ?
02:29Par exemple, les personnages chez Jean-Luc Lagarce peuvent dire, c'est une idée auquel... à laquelle, une idée à laquelle.
02:36C'est-à-dire qu'ils se trompent et puis ils se reprennent et puis ils essayent de corriger et de devenir de plus en plus émouvants au fur et à mesure qu'ils parlent.
02:47Et puis l'histoire est magnifique, c'est l'histoire d'un jeune homme qui va mourir, qui on imagine est atteint du sida.
02:55Ça c'est juste la fin du monde ?
02:56Ça c'est juste la fin du monde.
02:57C'est Louis le jeune homme ?
02:58Oui, le jeune homme s'appelle Louis.
02:59Et il revient dans sa famille en province pour annoncer qu'il va disparaître, qu'il va mourir et puis en fait il ne dit rien.
03:05Et en revanche tout le monde lui parle.
03:06Vous n'avez pas peur de vous mélanger les textes sérieusement quand on joue deux pièces ?
03:09Il n'y a pas des... le soir vous êtes fatigué, vous vous dites attends c'est laquelle ce soir ?
03:12Non, déjà je suis plus jeune qu'Annie Duperré.
03:15Oui.
03:17Ça c'est grâce à lui.
03:19Je ne sais pas pourquoi j'ai cherché un exemple.
03:21Elle arrive justement.
03:22Et pas à Paris.
03:23Je veux dire, je suis encore jeune, je vous emmerde quand même Thomas.
03:27Je suis encore capable d'apprendre des textes.
03:31Vous tenez vous un journal intime ?
03:33Je le faisais oui, je le faisais vraiment à l'adolescence.
03:37Comme j'étais très laid et très célibataire, que personne ne voulait me rouler des pelles sous l'abribus au collège ni au lycée.
03:44J'ai couché pendant des kilomètres et des kilomètres de pages dans mon journal, ma solitude et tout ça.
03:49Et vous l'avez encore ce journal intime ou pas ?
03:50Oui, vous voulez que je vous le fasse ?
03:52Non mais ça pourrait être un spectacle.
03:53Pourquoi pas ?
03:54Cela dit, mon premier spectacle, mon premier one man show, j'avais quand même puisé dedans.
03:58Je m'en étais un peu servi pour écrire des blagues.
04:02Vous avez retrouvé la petite clé ?
04:03Oui, c'est ça, la petite clé d'idole.
04:06Et vous parliez de Ségolène Royal parce qu'il parait que vous étiez un petit peu amoureux de Ségolène Royal ?
04:09Ah bon ? Parce que quand j'ai vu qu'elle était là, j'étais un peu content, c'est vrai.
04:14Faites-nous un petit extrait.
04:17De Jean-Luc Agarce ?
04:18Ou de mon amour pour Ségolène Royal ?
04:21Non mais c'est con que ça ne soit pas à l'antenne, parce que juste avant que vous preniez l'antenne, il y avait Cyril Lignac et Ségolène Royal qui parlaient de gratins de pommes de terre.
04:28C'était assez marrant.
04:29On va en parler juste après.
04:32Vincent Deuzienne, vous n'êtes pas seulement comédien, vous avez aussi un talent d'animateur, notamment le maillon faible qui avait cartonné...
04:38J'ai déjà une fois.
04:39Oui, une fois. Vous regrettez du coup, une fois ?
04:41De l'avoir fait ?
04:42Non, pas de l'avoir fait et qu'il n'y en ait pas d'autres.
04:44Non, c'est bien une fois, mais ce n'est pas mon métier animateur.
04:47Ah bon ? Non.
04:48Non mais vous voulez...
04:49Non mais ça prend beaucoup de temps, c'est un vrai métier quoi, non ?
04:52Bien sûr que c'est un vrai métier, mais vous ne voudriez pas à nouveau...
04:56Non mais non, parce que ça m'a pris beaucoup de temps.
04:59Non mais j'aime bien faire des trucs un peu...
05:01One shot quoi.
05:02Comme ça, one shot, c'est bien.
05:04Après, c'est moins bien quand ça devient régulier.
05:07Il paraît que vous savez dire le maillon faible dans toutes les langues, c'est vrai ou c'est une légende ça ?
05:11Ça ne m'a pas aidé à rouler des pelles ni à coucher avec qui que ce soit par exemple.
05:14C'est vrai ?
05:15Comment dire en japonais par exemple le maillon faible ?
05:17Ah non, en japonais, vous allez me chercher une langue qui n'existe pas.
05:20En italien, en anglais ?
05:22En italien, c'est...
05:26En anglais, c'est...
05:29En néerlandais, c'est...
05:32Non, vous inventez.
05:33C'est vrai, redites-le, redites-le.
05:37Il a dit la même chose, je ne sais pas si c'est vrai, mais il a dit la même chose.
05:42Juste avant de repasser au maillon faible, si on doit prendre un billet pour une des pièces,
05:46d'abord, est-ce qu'il y a un sens ? Il faut commencer par une et enchaîner par l'autre ?
05:50A mon avis, c'est bien de faire...
05:52Le journal, le journal intime, le spectacle s'appelle « Il ne met jamais rien à arriver »,
05:56ça dure une heure, et je pense que c'est bien de commencer par...
05:59Moi, la soirée idéale, à mon avis, c'est qu'on commence par le journal à 19h,
06:03on va manger un petit bout sur la place de l'atelier,
06:05c'est quand même le quartier le plus charmant de Paris, à Montmartre,
06:08il y a des endroits, il y a un corse délicieux et un couscous magnifique sur la place,
06:12et on enchaîne après avec...
06:14Ah, parce que vous les jouez le même soir ?
06:16Oui.
06:17Mais vous servez le couscous ?
06:19Je vais me laisser passer une semaine ou deux...
06:22Premier service, deuxième service...
06:24On apprend à faire des bonnes galettes de pommes de terre à la série Lignac,
06:27je les ferai entre les deux spectacles.
06:28La différence, c'est qu'il y en a une où vous êtes seul en scène,
06:31« Il ne met jamais rien à arriver », et juste à la fin du monde, vous êtes entouré.
06:34Vous préférez être seul ou accompagné ?
06:36Non, mais en fait, j'aime les deux, je ne peux pas choisir.
06:38Franchement, je serais incapable de choisir.
06:39Seul, j'adore, j'adore la relation tout seul,
06:42j'adore faire rire les gens, j'adore, quand on est dans une salle, rire,
06:45j'adore écrire des blagues et les dire sur scène,
06:47j'adore cette relation, mais ça peut faire devenir zinzin,
06:52ça peut faire devenir un peu égoïste, égocentrique, mégalo,
06:56et la troupe, le théâtre, les partenaires, ça empêche quand même de devenir fou.
06:59Vincent Denienne, il est l'heure de jouer au Maillon Faible.
07:05Vincent, dans la cuisine antillaise,
07:08quel mélange d'épices porte un nom qui évoque un policier de série télé ?
07:13Le Colombo !
07:14Bravo !
07:15Bonne réponse.
07:16Je vais dire le rougail, parce qu'il n'y a pas un inspecteur rougail.
07:18Ça devrait être.
07:19Vas-y, vas-y, parce que...
07:20Compléter la morale de la fable, le loup et l'agneau,
07:23la raison du plus fort est toujours...
07:25La meilleure.
07:26C'est vraiment une question pour animateurs, ça, quand on fait des spécials,
07:28c'est des questions plus faciles.
07:29C'est le grand concours.
07:31Exact !
07:32Non, je dis correct.
07:33Correct, correct.
07:34Réviser sa Boccolini.
07:35Au XVIIIe siècle, quelle reine de France a perdu la tête pendant la Révolution ?
07:39Marie-Antoinette.
07:40Quel musicien, attention, c'est plus dur,
07:43quel musicien a composé le célèbre Boléro de Ravel ?
07:46Mozart.
07:47Ça doit être Zaz.
07:49Correct !
07:53Citez-nous les cinq derniers premiers ministres,
07:56et vous avez le droit à un joker, c'est une royale,
07:58par ordre d'apparition puis de disparition.
08:01Les cinq derniers premiers ministres ?
08:03Les cinq derniers...
08:04À rebours, là ?
08:05On peut faire à rebours, ouais, voilà.
08:07Donc là, en ce moment, c'est François Bayrou.
08:09Avant, c'était...
08:10Putain, ça y est, tu vois, j'ai déjà...
08:12C'était Gabriel Attal.
08:13Non !
08:14Oh, il est resté une après-midi !
08:18Monsieur Larnier, Gabriel Attal, Elisabeth Borne,
08:21et Pierre Bérégovoy.
08:23Non !
08:26Et Jean Castex.
08:29Allez voir Vincent Dediel, en tout cas, au Théâtre de l'Atelier à Paris,
08:32donc juste la fin du monde.