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L'acteur et réalisateur incarne le rôle principal dans "Ad vitam", film de Rodolphe Lauga en ligne à partir du 10 janvier sur Netflix.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 08 janvier 2025.

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00:00L'invité du 9-10.
00:02Et notre invité ce matin c'est Guillaume Quenez, bonjour et bienvenue sur RTL.
00:07On est ravis de vous avoir ici en studio pour ce film Ad Vitam qui sort vendredi sur Netflix.
00:13Film dans lequel vous incarnez un ancien membre du GIGN rattrapé par son passé qui va se retrouver au coeur d'une affaire d'Etat.
00:22Ce film, vous en êtes l'acteur principal mais vous êtes aussi producteur, scénariste.
00:27Ça fait longtemps que vous l'aviez en tête ?
00:29Oui, je l'avais en tête depuis quelques années. J'avais fait la rencontre d'un homme qui s'appelle Thibault Lévesque
00:34et qui était donc membre au GIGN. Et quand je l'avais rencontré, c'était après l'affaire Kwashi, il était blessé à l'épaule.
00:40Et il m'avait entraîné pour un film où j'avais besoin de faire du maniement d'armes.
00:45Et je l'ai retrouvé deux ans après sur un autre tournage.
00:49Et là j'apprends qu'il n'est plus au groupe.
00:52Et il venait donner les armes comme ça sur le plateau et je voyais qu'il n'avait plus du tout la petite lumière dans l'œil en fait.
00:58Il apprend son histoire et je me rends compte que c'est des hommes qui travaillent pendant 15-20 ans au groupe,
01:04qui font deux à trois missions par jour avec des choses vraiment dures.
01:08Ils sont confrontés à des preneurs d'otages, à des forcenés, à des situations graves où ils voient des choses atroces.
01:15Et ils sont dans un rythme très haletant comme ça, toute leur vie dans l'adrénaline.
01:18Et du jour au lendemain, tout s'arrête.
01:21Et en fait, ils se retrouvent un peu à 45 ans, dépourvus.
01:26Et je me suis dit que c'est intéressant de faire un film sur ce qui se passe après.
01:30C'est l'histoire d'un homme où on va remonter dans son passé,
01:33on va faire un flashback et on va se rendre compte de qui il est, de ce qu'il a vécu,
01:37et pourquoi ces hommes armés viennent enlever sa femme,
01:40ces hommes cagoulés, enceintes.
01:43Ils viennent le chercher à un moment où ils n'attendaient que ça, d'avoir un peu d'adrénaline.
01:48Il y a l'adrénaline, il y a l'action et le film n'en manque pas vraiment.
01:51On est scotché, ce qu'on disait avec Amandine juste avant que vous arriviez, du début à la fin.
01:54Mais il y a aussi les rapports humains, la force des liens affectifs entre tous ces hommes et ces femmes,
02:00des femmes aussi ogigènes aujourd'hui.
02:02C'est ce qui m'a vraiment frappé quand j'ai eu la chance d'être totalement accueilli par Général Réti.
02:08Le mot fait grand sens.
02:10Complètement, et j'ai passé beaucoup de temps avec eux,
02:12pendant l'écriture, pendant la préparation, pendant mon entraînement avec eux,
02:16où j'ai été invité chez eux à dîner, avec leurs enfants, avec leurs femmes.
02:20On voit notamment ces cérémonies au moment de l'entrée dans le groupe officiel.
02:26À chaque fois, ils sont là avec leur famille.
02:28Tout est vrai.
02:29Les épouses des « vieux » qui sont là depuis un certain temps accueillent celles des nouveaux.
02:35C'est incroyable.
02:36Avec Rodolphe Lega, on a vraiment voulu reconstituer exactement ce qui se passe.
02:41Cette fraternité, cet esprit de famille.
02:44J'ai même rencontré des femmes au sein du groupe, dans des fêtes de brevets,
02:49qui viennent me voir en me disant « j'ai perdu mon mari l'année dernière lors de l'affaire ».
02:54Elles me racontent.
02:55Elles me disent « j'habite toujours là, le groupe s'occupe de nous, nous aide avec les enfants. »
03:00Il y a un vrai soutien.
03:02Tout ce qu'on montre dans le film, les endroits dans lesquels ils vivent, sont les vrais endroits.
03:07On a eu la chance de tourner partout, et dans la caserne, et dans les bâtiments.
03:12C'est un film qui est presque un documentaire, finalement.
03:14En tout cas, tout est vrai.
03:17L'histoire en elle-même, non.
03:19L'histoire en elle-même, non.
03:21C'est vrai que ces hommes sont des hommes qui rentrent tous les soirs chez eux, avec leur famille.
03:26C'est un point très important pour eux, ces familles.
03:29Les encres et les gardes ne font pas d'eux des têtes brûlées qui font n'importe quoi.
03:35Ce ne sont pas des têtes brûlées, mais des corps qui sont bien corsetés.
03:38C'est un rôle très physique, et ça se voit.
03:40Vous vous êtes beaucoup préparé physiquement.
03:42J'imagine que vous avez fait de la muscu.
03:43Ça n'a pas du tout échappé à Mandine.
03:45Elle vous a dit « Oh là là ! »
03:47C'est pour les petits mouchoirs.
03:49Oui, j'ai travaillé.
03:51J'ai travaillé avec un coach.
03:53Je lui ai fait de la pub.
03:54Il s'appelle Denis Zhukov.
03:55Il est efficace.
03:56Vous pouvez aller voir sur son Instagram.
03:59Il est formidable.
04:00Mais c'est vous qui faites toutes les cascades.
04:02On vous voit sur les toits de Paris, etc.
04:04C'est vrai ?
04:05Il y en a une que je n'ai pas eu le droit de faire.
04:08C'est le cascadeur qui m'a strictement interdit de la faire.
04:11Sinon, j'ai tout fait.
04:12Quand on vous voit sur le Sacré-Cœur, en rappel.
04:15Oui, j'ai tout fait.
04:16Je crois que vous avez le vertige, non ?
04:18Avant le film, j'avais un vertige monumental.
04:21Je ne pouvais pas me pencher au premier étage.
04:23La prépa avec eux a été vraiment incroyable.
04:25C'est là qu'on voit comment ils ont une capacité à débrancher le cerveau
04:30pour être capable de passer à l'action et faire des choses.
04:33Ils m'ont appris ça, à dépasser cette peur.
04:36Vous n'avez plus le vertige maintenant ?
04:37C'est fou, en fait.
04:38C'est dingue !
04:39En préparation, je suis arrivé dans les décors avec Ronald Flogat.
04:43Je ne pouvais pas m'avancer sur le toit.
04:44J'étais à quatre pattes.
04:45Je leur demandais de s'écarter du vide tellement j'avais peur, même pour eux.
04:49Parce que quand on a le vertige, on a le vertige aussi pour les autres.
04:51Et là, pendant le tournage, j'étais debout au bord du vide.
04:54Je regardais partout.
04:55Je n'arrêtais pas de dire « mais c'est fou, c'est fou ».
04:59Il paraît que sur le tournage, vous vous surnommez « Guigui Cruz ».
05:02C'est vrai ou pas ?
05:03Oui, Guigui Cruz.
05:05Assimilation à Tom Cruise, vous en êtes là ?
05:07Je suis loin quand même de faire les cascades de Tom Cruise.
05:12Il y a un petit côté bébel aussi dans ce qu'on vous voit sur les toits de Paris.
05:16J'ai pris beaucoup, beaucoup de plaisir.
05:17Et c'est vrai que c'est un peu les discussions que j'avais eues avec Jean-Paul Belmondo à l'époque.
05:23C'est votre idole.
05:24Oui, c'est mon idole.
05:25Et puis c'est vrai que pendant des années, il savait ce que je faisais comme sport à extrême.
05:33Il m'a dit « mais pourquoi tu ne fais pas ça dans les films ? C'est génial ».
05:36Moi, je faisais ça.
05:38Je motivais les auteurs à raconter ça.
05:41Vous pensiez à lui pendant le tournage ou pas ?
05:43Oui, beaucoup.
05:44C'est vrai que les scènes du toit, ce n'est pas de vouloir voler ou imiter.
05:50Parce que c'est inimitable.
05:52Surtout que lui, quand il le faisait, il n'y avait pas les conditions de sécurité qu'on a nous.
05:57Il y a un petit côté peur sur la ville quand même.
05:58Bien sûr.
05:59Mais forcément, je pensais à lui.
06:01C'est plutôt de manière sans prétention de vouloir lui rendre hommage, évidemment.
06:10Il vous avait donné des conseils quand vous nous dites, quand il a su les sports que je pratiquais.
06:13Il disait à certains à l'écran.
06:16Vous avez vraiment donné des conseils ?
06:18Oui.
06:19Déjà de nous amuser.
06:21Je n'étais pas le seul.
06:22On avait toute une petite bande avec Jean Dujardin, Gilles Lelouch.
06:25On allait déjeuner souvent avec lui.
06:28C'était magnifique.
06:30Il y avait toujours ce truc d'amusement.
06:35C'est ce qui se dégageait de lui tout le temps.
06:36C'est ce côté où on sentait qu'il s'amusait dans ce qu'il faisait.
06:40Avec toujours l'œil qui pétillait.
06:42Nous aussi, on va s'amuser avec Bébel.
06:44Petit quiz Bébel.
06:45On va voir si vous connaissez vos classiques Belmondo en musique.
06:48Attention, ça va aller vite.
06:49Le premier, c'est quoi ?
06:50Le Professionnel.
06:52Il n'était pas très dur, ça.
06:53Ce n'est pas Royal Canin ?
06:56Royal Gazan, vous sortez.
06:59Très émouvant, d'ailleurs, lors de son enterrement dans la cour.
07:02Quand ils ont commencé à jouer en direct, c'était difficile de retenir son émotion.
07:06Les New Morricone, évidemment.
07:07Le suivant.
07:09Peur sur la ville.
07:10Minos.
07:11Minos.
07:15C'est fou comme une musique.
07:16Oui.
07:18Et immédiatement, on la reconnaît.
07:20Le troisième extrait.
07:22L'As des As.
07:24Vous êtes imbattable.
07:25Il met moins d'une seconde.
07:27Allez, un petit dernier pour la route.
07:32Ah, ça c'est...
07:33Si, si, vous l'avez.
07:34Si, si, je l'ai.
07:36C'est soit...
07:39C'est le...
07:40Oui, oui, oui.
07:41Avec un M.
07:42Oui, oui.
07:43Le...
07:44Le marginal.
07:45Le marginal.
07:46J'allais dire le morfale.
07:47Non, il y en a un que c'était le morfale.
07:49C'est quoi votre film préféré de Jean-Paul Belmondo ?
07:53C'est difficile.
07:54C'est dur, oui.
07:55C'est difficile.
07:59Mais non, mais il y a tellement des classiques.
08:01Parce que il y a...
08:02C'est difficile.
08:03Vous savez quoi ?
08:04En fait, je vais vous dire un truc très particulier.
08:06Enfin, c'est bizarre parce que j'aime tous les films de Jean-Paul Belmondo.
08:09Mais il y en a un dans lequel il m'émeut le plus.
08:12C'est un itinéraire d'enfance.
08:13Ah, oui.
08:14Moi, c'est mon film préféré.
08:15L'important, c'est de dire bonjour.
08:16Oui, exactement.
08:17Évidemment.
08:18Il est extraordinaire.
08:19Vous n'allez jamais avoir l'air surpris.
08:20On va revenir à Ad Vitam qui sera diffusée à partir de vendredi sur Netflix.
08:24Vous avez beaucoup de talent, y compris celui de chanter.
08:28Oh là !
08:40C'était pour Rock'n Roll.
08:41Il y a du karaoké dans le film.
08:42Non, il y a du karaoké dans le film, mais vous ne chantez pas d'ailleurs.
08:45Non.
08:46C'était pour le générique de fin de Rock'n Roll du film que j'ai réalisé.
08:53On avait voulu faire un morceau un peu rock.
08:56Vous gardez des liens avec ceux du GIGN qui vous ont formé, conseillé.
09:02Oui, j'ai gardé des liens.
09:04Je suis devenu très pote avec certains d'entre eux d'ailleurs.
09:07J'ai eu énormément de stress et d'émotions quand j'ai montré le film au groupe.
09:15Ils en ont pensé quoi ?
09:16On avait une projection privée pour tous les membres du groupe et leur famille.
09:19Inutile de vous dire que c'était la salle de cinéma la plus safe de France ces jours-là.
09:24C'était très émouvant parce que pendant le tournage, il y en a certains qui étaient assez réfractaires au film.
09:30Il y en a certains qui ne voyaient pas ça d'un bon oeil.
09:33Ils se demandaient pourquoi on voit des caméras là au milieu.
09:36En plus, on tournait vraiment au milieu d'eux tout le temps.
09:38Il y en a certains que ça agaçait, ce que je peux comprendre.
09:41Du coup, il a fallu que je monte un peu au créneau et que j'aille leur parler.
09:47Que je leur explique le film que je faisais et que ce n'était pas contre eux.
09:50Ils avaient peur d'un truc un peu bidon.

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