Ce dimanche, une surveillante à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, est prise en otage par un détenu armé. Bien que sauvée, elle est profondément choquée et s'interroge sur son avenir professionnel. La situation met en lumière le manque de moyens et de personnel dans les prisons.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Elle a vu la mort et elle s'est vue mourir.
00:02Dimanche, l'épouse d'Ahmed, surveillante à la prison de Saint-Quentin-Falavier,
00:06est prise en otage par un détenu.
00:08L'homme la menace avec une arme blanche.
00:10Elle est finalement sauvée par deux autres détenus et deux de ses collègues.
00:14Blessée, très choquée, elle se voit prescrire cinq jours d'interruption de travail.
00:20Elle est vraiment abattue.
00:21Vraiment abattue, elle se pose même la question
00:24de si elle s'en remettra un jour et si elle pourra reprendre son poste un jour.
00:28Parce que dans de telles conditions,
00:31c'est juste pas possible de se dire on va au travail
00:36et qu'à cause malheureusement d'un manque d'effectifs,
00:39d'un manque de moyens techniques,
00:40on peut y laisser la vie et ne jamais rentrer chez soi.
00:43Car ce jour-là, la jeune femme surveille seule 83 détenus.
00:46L'homme qui l'a prise en otage est pourtant bien connu de l'administration pénitentiaire.
00:51Il a déjà agressé une autre surveillante deux mois plus tôt.
00:54On a une prison où vous avez un tiers des surveillants qui ne sont pas là.
00:58Cette affaire-là, elle est symptomatique du manque de moyens humains financiers.
01:02Elle est symptomatique des dérives que ça crée.
01:04Dans un communiqué, ce syndicat de surveillants pénitentiaires
01:07estime que la sécurité des personnels n'est plus garantie à la prison de Saint-Quentin-Falavier.