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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et on voulait faire le point d'Europe 1 Soir sur cette déclaration de politique générale,
00:08et plutôt que d'avoir le point de vue d'un seul homme ou d'une seule femme ou d'une seule tendance politique,
00:14et bien nous avons voulu prendre ces trois couloirs de nage,
00:18comme je les appelle souvent, vous en avez l'habitude,
00:21le Bloc Central, le RN et le Nouveau Front Populaire.
00:24Je salue Mélanie Vogel, bonsoir.
00:26Vous êtes sénatrice des écologistes des Français et établieurs de France,
00:30bonsoir Andréa Cotarac, porte-parole du RN, bonsoir Martin Garagnon,
00:34porte-parole de Ensemble pour la République et non plus Renaissance.
00:40Je salue à mes côtés Jules Thorez, bonsoir Jules, journaliste politique au Journal du Dimanche.
00:45Question ouverte, tout simplement, vos premières impressions, Mélanie Vogel, sur ce discours.
00:51Alors vous n'avez pas eu le droit à l'épisode de Je cherche mes fiches,
00:53parce que vous étiez au Sénat et c'est Madame Borne qui a lu le texte de François Bayrou.
00:59Non, ça manquait quand même cruellement de souffle,
01:03et puis ça manquait surtout d'engagement.
01:06On en parlera j'imagine au cours de l'émission,
01:08mais j'ai fait partie des personnes qui ont participé aux discussions
01:13qui ont eu lieu avant cette déclaration de politique générale
01:16pour essayer de voir si on pouvait faire réentendre la raison au gouvernement
01:21et s'ils pouvaient s'engager sur un certain nombre de mesures indispensables pour nous
01:27comme la réforme des retraites, comme les 7 milliards pour l'écologie...
01:31Les retraites c'est ouvert si les partenaires sociaux se trouvent une nouvelle version.
01:37On en reparlera j'imagine, les retraites c'est...
01:40De toute manière, là, jusqu'à juillet, de fait, comme il n'y a pas de prochaines...
01:45Vous vouliez une suspension.
01:46Alors, nous ce que nous disions, c'est...
01:49Il faut reconnaître que démocratiquement,
01:52même pour les gens qui sont d'accord avec la réforme des retraites,
01:56je pense que tout le monde peut s'accorder sur le fait que démocratiquement ça ne s'est pas bien passé.
02:00Il n'y a pas eu de vote au Parlement, il n'y a pas eu d'accord des partenaires sociaux,
02:03il y a eu 2 millions de personnes dans la rue,
02:05et il y a eu un 49-3 à la fin.
02:07Donc, démocratiquement on a un gros problème.
02:09Est-ce qu'on peut se mettre d'accord pour dire
02:12qu'on remet la démocratie au cœur de ce qui est quelque chose d'essentiel dans une société ?
02:17Ça n'a pas été fait en tout cas.
02:18Pour l'instant ça s'applique comme ça jusqu'à ce qu'on trouve une meilleure solution.
02:21Donc on la suspend et on discute.
02:22Bref, vous me posez la question de savoir ce que vous en avez pensé.
02:26Ça manque de souffle.
02:27Et ça manque de mesures.
02:29Franchement, quand on fait la liste, si vous regardez la liste des choses qui ont été annoncées,
02:33il n'y a pas grand-chose, c'était beaucoup de mots et très peu d'engagement.
02:37Andréa Cotarac pour le RN.
02:40Moi, si vous voulez, j'ai vu un décalage entre un long discours sur la forme...
02:44C'est toujours long, les DPV.
02:46Oui, enfin bon, on peut avoir un discours dynamique avec des mesures fortes
02:50parce que la situation l'exige tout simplement.
02:53C'est ce décalage-là que j'ai vu.
02:55Entre un homme qui finalement nous a proposé,
02:57alors j'ai relevé un petit peu ce qu'il a dit,
02:59mais il nous a proposé la possibilité de discuter sur les sujets qui préoccupent les Français.
03:04Il nous a proposé, je cite,
03:06l'organisation d'un conclave sur les retraites.
03:08Il nous a proposé une discussion sur la proportionnale.
03:11Il nous a proposé une grande consultation sur le temps scolaire.
03:14Il nous a proposé des négociations sur la Nouvelle-Calédonie,
03:17des comités interministériels sur l'immigration et une concertation sur le travail.
03:21Avouez quand même que c'est bien de pointer les sujets que le RN a pointés
03:25sur l'immigration, sur Mayotte, sur le pouvoir d'achat, sur les retraites...
03:29Sur les retraites, vous êtes d'accord avec Mélène Ivogel sur ce point,
03:32c'est-à-dire que ce ne sont pas forcément les sujets qu'on attendait.
03:35Je pense que 95% des actifs de ce pays sont d'accord,
03:39parce que 95% des gens qui bossent,
03:41principalement qui votent pour l'Assemblée nationale,
03:43les actifs, le RN est quand même premier chez les ouvriers, les salariés,
03:47les employés, les forces productives de ce pays,
03:49mais il n'empêche, je crois qu'il y a une grande majorité des Français
03:52qui sont contre cette réforme des retraites, mais pas que.
03:54Sécurité, immigration, proportionnelle, Mayotte, l'Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie,
03:58on attend un peu plus que de simples discussions.
04:00Martin Garagnon, j'ai presque envie de dire la parole est à la défense,
04:03mais est-ce vraiment sûr, d'ailleurs, que vous allez prendre la défense de François Bayrou ?
04:08Tout d'abord, un discours de politique générale, ce n'est pas une liste de course,
04:11c'est-à-dire qu'on n'en attend pas, non,
04:13c'est une succession de mesurettes à la marge.
04:15Ce qu'on attend d'un discours de politique générale,
04:17c'est un esprit, c'est un dessin, c'est une voix.
04:19François Bayrou a eu un discours de vérité sur deux points.
04:22Le premier, c'est de poser un constat de la fracture de la classe politique à l'heure actuelle.
04:26Lorsque vous êtes majoritaire...
04:28Est-ce qu'on avait vraiment besoin de François Bayrou pour voir que la classe politique était...
04:32Oui, mais pour certains parlementaires, la situation n'est toujours pas véritablement comprise.
04:35C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle, il faut toujours le rappeler quand même,
04:37les Français ont fait le choix en juillet dernier de cette composition de l'Assemblée
04:41en ne donnant la majorité à personne.
04:43Donc ça impose une responsabilité de chacun, qui est celle de discuter.
04:46Donc déjà, il faut saluer l'esprit de responsabilité de ceux qui, jusqu'à présent,
04:49étaient dans une opposition a priori et qui se sont dit
04:51« Tiens, en fait, effectivement, on n'y arrivera pas seul,
04:53donc il va falloir qu'on se pose autour d'une table et qu'on discute ».
04:55Je souligne qu'effectivement, quasi la totalité des partis politiques
04:58qui ont été conviés aux discussions se sont rendus...
05:03Il faut souligner ce qui n'était pas le cas déjà à l'époque de Michel Barnier.
05:07Donc c'est déjà une évolution.
05:09Deuxièmement, discours de vérité sur un point aussi.
05:11C'est-à-dire que François Bayrou a rappelé le cadre, le contexte
05:14dans lequel ces discussions doivent s'inscrire.
05:16Moi, je veux bien qu'on reparle de tous les sujets, y compris évidemment des retraites,
05:20parce que ça a un impact à double titre qui est important.
05:22Mais le contexte, il est que nous sommes dans une situation
05:26de compte public extrêmement dégradé.
05:28Nous avons un sujet sur la dette, et François Bayrou a d'ailleurs
05:31entamé son discours de politique générale sur un sujet qu'il maîtrise très bien
05:34puisque c'était un des précurseurs dans l'alerte qu'il a donnée
05:37dès les années 2000 sur la question de la dette en France,
05:40qui à l'époque était à un niveau qui était de l'ordre de 1000 milliards.
05:43Donc on était très très loin, on était autour de 60% du PIB.
05:46Là, on est autour de 115% du PIB à l'heure actuelle.
05:49Donc il était précurseur, il a parfaitement conscience de cet enjeu qu'est la dette.
05:52La dette, c'est un lien direct avec les retraites puisque lorsque vous prenez des chiffres,
05:55on ne va pas assommer...
05:56Pour vous, ce discours de politique générale, il est parfait ?
05:59Non, je ne dis pas qu'il est parfait. Il n'y a pas de discours de politique générale parfait.
06:02Et il est d'autant moins parfait que, malheureusement,
06:05il ne peut pas trancher à lui seul les questions qu'il soulève.
06:09Il va falloir effectivement discuter.
06:11Moi ce que je note, c'est qu'il y a eu quand même des grandes avancées
06:13dans la capacité de chacun à discuter.
06:15Maintenant, il va falloir qu'on trouve des voies d'évolution.
06:17Ce qui a été proposé sur les retraites en est une qui semble plutôt satisfaisante.
06:21Nous, on n'a jamais dit que le projet de réforme des retraites de 2023 était parfait.
06:25D'ailleurs, dès le début, on a acté que sur la question de la pénibilité...
06:28Il était parfait, mais il était adopté par 49.3.
06:30Et d'ailleurs, je noterais juste, de la part de votre amitié sénatrice,
06:34que lorsque vous dites qu'il y a un problème démocratique,
06:37il faut faire attention quand même à ces propos-là,
06:39surtout venant d'une parlementaire.
06:41Il y a eu un respect des institutions.
06:43Le 49.3, c'est un article constitutionnel.
06:45Il se trouve que le 49.3 aurait pu prêter à une censure
06:48qui n'a pas été votée par le parlementaire.
06:50Moi, je veux dire que vous disiez problème démocratique.
06:53Ce n'est pas une réalité institutionnelle.
06:56Vous pouvez considérer que c'est normal,
06:58mais on est le seul pays en Europe à avoir une disposition comme le 49.3,
07:02qui, de mon point de vue, est une disposition qui pose problème.
07:05On est le seul pays aussi à pouvoir se censurer pour proposer de solutions de rechange.
07:08Ce n'est pas une censure.
07:09Ce que vous dites est faux.
07:13C'est une situation que j'avais prévue.
07:15Mais il est 19h26, on va marquer une pause,
07:17et vous allez rentrer dans le détail juste après le rappel des titres de l'actualité.
07:21A tout de suite sur Europe 1.
07:26Déclarations et commentaires post-DPG,
07:29déclaration de politique générale de François Bayrou avec Martin Garagnon pour
07:33Ensemble pour la République, Mélanie Vogel pour les écologistes
07:37et Andréa Cotarac pour le Rassemblement National.
07:41Les insoumis, les écologistes et le parti communiste
07:44ont dit qu'ils allaient voter de toute façon la censure, Mélanie Vogel.
07:48Absolument.
07:49De toute façon, étant donné ce qu'a raconté François Bayrou
07:53lors de sa déclaration de politique générale,
07:55je rappelle que nous étions allés, pas de bon cœur,
07:58mais de bonne foi, à ces négociations,
08:01en attendant des résultats.
08:03Y compris avec les insoumis ?
08:05Les insoumis n'ont pas souhaité participer.
08:07Ils n'ont pas souhaité venir.
08:08Oui, d'accord, mais c'est moi qui suis...
08:10C'est vous qui êtes insoumise.
08:12Non, c'est moi qui vous réponds.
08:13Moi, on dit, nous avons participé, en ce qui concerne les écologistes,
08:17pas de bon cœur, parce que nous considérions que François Bayrou
08:20n'aurait pas dû être nommé Premier ministre.
08:22Mais de bonne foi, pour l'intérêt des Françaises et des Français,
08:25à ces discussions, à la recherche de mesures satisfaisantes
08:31pour l'intérêt général, qui nous permettraient de trouver une voie,
08:35malheureusement, à la suite d'une semaine...
08:37Et vous n'avez pas été satisfait.
08:38Et nous n'avons pas été satisfaits à la suite d'une semaine de discussion.
08:41Et je crois que les socialistes non plus, puisque...
08:46On verra ce que dit M. Faure tout à l'heure.
08:49Oui, on verra ce que dit M. Faure ce matin.
08:52En tout cas, moi, j'ai écouté ce qu'ont dit François et Bayrou.
08:56J'ai écouté ce qu'a pensé avoir obtenu Olivier Faure.
09:01Et je vois qu'il y a un grand espace entre les deux.
09:05Puisque, alors que les socialistes espéraient avoir obtenu
09:09un certain nombre d'engagements sur l'hôpital, sur l'école, etc.
09:12Eh bien, François Bayrou n'a pas fait mention de ces projets-là
09:17dans sa déclaration de politique générale.
09:19Ce qui ne peut pas être sans conséquence sur l'analyse des socialistes
09:24sur la notion de censure.
09:26Oui, là, ce qu'on voit, ça va être la pression que met Jean-Luc Mélenchon
09:30sur ses amis du Nouveau Front Popular.
09:32On voit que dès ce soir, il monte très fort sur Olivier Faure
09:35pour qu'il fasse retomber la pression.
09:37Mais on voit bien qu'encore une fois, ça va être le Rassemblement National
09:40qui va décider si oui ou non la censure sera votée.
09:43A priori, et je parle sous le contrôle d'Andréa Cotarac,
09:45le Rassemblement National jeudi ne votera pas cette censure
09:48puisqu'ils ont, pour l'instant, obtenu un certain nombre de gages
09:51sur la Banque de la Démocratie, la proportionnelle.
09:54François Bayrou n'a rien annoncé de très clair ce soir.
09:57En revanche, il a fait du François Bayrou.
09:59C'est-à-dire qu'il n'a pas froissé grand monde, y compris ses alliés du PS.
10:03Il fallait écouter Boris Vallaud en parlant ensuite à l'Assemblée Nationale.
10:07Il n'était pas catégorique, sans doute aussi,
10:10parce qu'il laisse la primauté de l'annonce à Olivier Faure.
10:13Mais on voit bien que François Bayrou veut rester le plus longtemps possible.
10:16Il donne des gages à droite et à gauche et au sein du Rassemblement National.
10:23Donc sans doute qu'il va rester, que la motion de censure ne passera pas jeudi.
10:27Le renvoqué a dit que les LR ne censuraient pas.
10:30Il sera d'ailleurs l'invité de Sonia Mabrouk demain matin sur Europe 1 et sur CNews à 8h10.
10:34Pourquoi ne pas censurer Andréa Cotarac,
10:36alors qu'on a entendu tout à l'heure Jean-Philippe Tanguy dire
10:39qu'il faut couper court avec le macronisme ?
10:42Tout à fait. Il faut couper court avec le macronisme.
10:44Ce n'est pas une surprise.
10:46Mais en attendant, c'est le même bateau.
10:48Nous, si vous voulez, on ne censure pas pour rien.
10:50Et dans ce discours, il n'y avait pas grand-chose.
10:52Il a effectivement pointé des sujets du RN.
10:54Il faut le dire. La sécurité, le pouvoir d'achat, l'immigration notamment.
10:58Et on verra bien ce qu'il y a là-dedans.
11:01Maintenant, c'est une vaste comédie ce qu'on entend
11:04des pressions de Jean-Luc Mélenchon sur Olivier Faure,
11:07qui est considéré comme un social-traître ou je ne sais quoi.
11:09Mais pardon, il n'y a pas trois blocs, il y a deux blocs.
11:11Il y a le RN et le Parti Unique.
11:14Ils sont en train de conspuer...
11:16C'est l'UMPS ?
11:17Non, mais c'est pire que ça.
11:19Madame Borne, dont vous parliez tout à l'heure, a été réélue grâce à la FI.
11:23M. Darmanin, qui est conspué par la FI, a été réélue grâce à la FI.
11:26Et même vous, vous discutez à l'instant de M. Wauquiez,
11:29qui ne voulait pas censurer.
11:31M. Wauquiez, dans son fièvre de Haute-Loire, a été réélue grâce à EELV.
11:35J'ajoute un tout dernier point.
11:37C'est que ce Parti Unique a aussi été mis en lumière par M. Bayrou lui-même.
11:41Il a expliqué que sur le déficit, par exemple,
11:43effectivement, le PS, les écologistes, l'UMP, LR et Macron
11:49avaient tous une responsabilité dans la situation chaotique budgétaire du pays,
11:54à l'exception du RN, il faut quand même le préciser.
11:56Mélanie Vogel, réponse ?
11:58D'abord, je veux vous dire que moi, je suis très fière de faire partie
12:02d'un parti qui n'a jamais hésité sur le front républicain
12:06et que chaque fois que dans ma vie, j'aurais le choix
12:09entre un candidat, quel qu'il soit, et l'extrême droite,
12:12je choisirais toujours l'autre candidat en face,
12:15l'autre candidat en face, quel qu'il soit.
12:17C'est une question démocratique, y compris Raphaël Arnault.
12:21Je n'aurai jamais aucune hésitation à battre l'extrême droite.
12:24Et la deuxième chose, c'est que, pardonnez-moi,
12:27mais je dis nous allons voter la motion de censure
12:30et pas vous, d'après ce que vous venez de dire.
12:33Donc s'il y a un parti unique, je ne comprends pas bien
12:36pourquoi ce dernier serait constitué de la Macronie et de nous,
12:39alors que vous allez, vous, être un soutien du gouvernement, comme je dis.
12:42Vous avez fait réélire tous les membres du gouvernement, Mme Vogel.
12:44Contre ou contre vous, avec fierté.
12:47On était à la radio, donc je n'ai pas envie d'interrompre tout le temps,
12:50mais je prends mon temps en patience par rapport à ça.
12:54Mais ce qu'on entend est quand même un peu déplorable,
12:57parce qu'on entend une fois de plus,
12:59on nous refait le match des législatives,
13:01on nous refait l'histoire, on est très très loin des sujets
13:03qui préoccupent les Français.
13:05Non mais on peut se faire un choix,
13:07moi je suis prêt à avoir ce débat-là cent fois,
13:10on peut refaire l'histoire des législatives cent fois,
13:12on peut refaire l'histoire de la dissolution cent fois,
13:14moi j'ai aucun problème avec ça.
13:15En attendant, on n'avance pas.
13:16La réalité du pays, elle est la composition actuelle de l'Assemblée Nationale.
13:20Donc je veux bien qu'on nous réexplique le match,
13:22et qu'en fait on refait le match des perdants magnifiques,
13:26parce que c'est toujours la même musique qui est sortie,
13:29à la fois du Parti Rassemblement National et de la France Insoumise.
13:32Je ne vais pas mettre le Front Populaire dans son ensemble,
13:34dans cette voie-là.
13:35Vous dites qu'on n'avance pas,
13:37mais est-ce que ce n'est pas une marche forcée que vous imposez aux autres partis ?
13:41Mais attendez, une marche forcée ?
13:44Il y a eu une dissolution,
13:46il y a trois blocs qui sont incompatibles les uns avec les autres,
13:50c'est lui les lots entre les trois,
13:52et vous dites qu'il faut quand même faire quelque chose.
13:55Mais ce n'est pas moi qui le dis en fait,
13:56c'est les Français, c'est la règle de nos institutions.
13:58Il va bien falloir à un moment donné que l'on vote un budget,
14:00on a eu la chance d'avoir une loi spéciale
14:02qui a permis de ne pas mettre la France au bord du dépôt du bilan.
14:04Ce n'est pas la chance, c'est prévu.
14:06Mais c'est prévu, oui.
14:07La loi spéciale, elle ne suffit pas.
14:09D'ailleurs, on a vu aujourd'hui encore,
14:10il y a eu une proposition sur la prolongation des tickets restaurant pour refaire les courses,
14:13ça n'était pas possible avec la loi spéciale.
14:15Donc il va falloir qu'on vote un budget.
14:16Ce budget, il va nécessiter quand même d'avoir un accord qui passe par-delà.
14:20Donc on va faire de la gestion des affaires courantes jusqu'à la prochaine dissolution ?
14:23Non, je pense qu'on peut bien aller bien là-delà.
14:25Moi, si vous voulez, mon pari que l'histoire retiendra,
14:28mais ça, c'est une vision sur l'avenir,
14:30ce que l'histoire retiendra de cette dissolution,
14:32c'est que c'est la pierre angulaire fondatrice, peut-être, et je le souhaite,
14:36d'une culture du compromis en France que nous n'avons pas.
14:39Ce que les autres pays européens ont,
14:41le verdict des Français, c'était de nous obliger
14:44à pouvoir se mettre autour d'une table pour discuter de sujets
14:47sur lesquels, fondamentalement, nous ne sommes pas d'accord.
14:49Et simplement, si vous me permettez un dernier point,
14:50puisqu'on était parti sur le sujet de Jean-Luc Mélenchon
14:52qui brutalise, comme à son habitude, ses partenaires de gauche,
14:54c'est leur responsabilité.
14:56Personne n'était parti sur ce sujet.
14:58Prenez les déclarations de Mélenchon tous les jours.
15:01Tous les jours, ce ne sont que des invectives,
15:03des injures vis-à-vis de ses partenaires du Nouveau Front Populaire.
15:06Ce n'est pas mon sujet.
15:07Mais ça, c'est une vraie question.
15:08Mélanie Vaugel, est-ce que vous avez l'impression d'être,
15:10je reprends vos mots, Martin Garagnon,
15:12brutalisé par Jean-Luc Mélenchon ?
15:14Et quelle est l'ambiance au sein du Nouveau Front Populaire, j'allais dire ?
15:18Non, moi, je ne suis pas du tout brutalisé par Jean-Luc Mélenchon.
15:21Il ne m'a jamais brutalisé.
15:22Non, mais il a des déclarations.
15:24Non, mais oui, Jean-Luc Mélenchon a un désaccord stratégique
15:27avec le fait que nous soyons allés discuter
15:30pour essayer de trouver des solutions.
15:31Est-ce que ce n'est pas suffisant, justement ?
15:33Non, mais c'est des accords stratégiques.
15:35Ils sont légitimes, je les respecte.
15:37Oui, mais il y a une façon de le dire.
15:38Vous le voyez bien dans les tweets.
15:39Oui, je suis d'accord.
15:40Ça vous passe au cul ?
15:41Quand ce matin, Thomas Porte, il parle d'une temps-parole du PS
15:44en disant qu'elle collabore, je suis désolé.
15:46Oui, je suis d'accord, moi je n'en vois pas.
15:48Et tout à l'heure encore, il a dit
15:49on va prendre les vœux de tous ceux qui ne voteront pas la censure
15:52Vous, sénatrice écologiste,
15:55ce n'est pas une manière de faire.
15:57Ce n'est pas une manière de s'adresser à ses partenaires politiques.
15:59Ah, mais moi je ne trouve pas que ce soit une bonne manière
16:02en général de communiquer dans le débat public.
16:04Je n'ai pas de soucis avec dire ça.
16:06En revanche, je pense que notre sujet là, important,
16:10ce n'est pas les tweets de Jean-Luc Mélenchon, pardonnez-moi.
16:12Vous disiez tout à l'heure que les Français demandaient
16:16ce qu'on trouve des compromis.
16:17D'accord, c'est vrai.
16:19Et pour faire ça, il faut qu'il y ait à un moment donné
16:23ce qu'on appelle le bloc central, le socle commun,
16:27bref, on ne sait pas comment on les appellera dans 6 mois.
16:30On peut dire ça du NFP aussi, c'est un socle commun un peu mouvant.
16:35Regardez, on va voir ce que va dire Olivier Faure,
16:37d'un coup il n'y aura peut-être plus de NFP, on ne sait rien.
16:40Donc, vous avez quand même une équation
16:45qui n'est finalement pas compliquée à résoudre,
16:48même si ça paraît compliqué pour vous.
16:51Vous avez une seule manière de pouvoir gouverner,
16:54là actuellement, même si je pense que vous ne devriez pas gouverner,
16:57mais bon, dans une démocratie normale, ce ne serait pas le cas.
17:00Vous avez une seule solution
17:02de ne pas être les otages du RN.
17:05Cette seule solution, c'est de faire de réelles avancées,
17:08de réels compromis, de réelles concessions
17:11envers les autres, c'est-à-dire le Nouveau Front Populaire.
17:16Mais c'est pas le sujet, en fait.
17:18Mais si, c'est le sujet, parce que c'est la seule manière
17:21de ne pas dépendre d'autres.
17:22On verra si c'est le sujet ou pas, et je donnerai la parole à Andréa Cotarac
17:25dans un instant, parce qu'elle procède deux rendez-vous
17:28par jour sur Europe 1.
17:29D'abord, l'heure des pros, 9h, 9h30, codiffusion CNews.
17:32Ensuite, 11h, 13h, pour vous donner la parole,
17:34et vous pouvez l'appeler au 01 80 20 39 21.
17:37On vous rappelle, bien sûr, à tout de suite sur Europe 1.
17:40Europe 1 soir.
17:4119h, 21h, Pierre de Villeneuve.
17:43Martin Garagnon, EPR, Mélanie Vogel, les écologistes.
17:47Andréa Cotarac pour le Rassemblement National.
17:50On apprend à l'instant que le gouvernement travaille
17:52sur une taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines
17:55qui pourrait figurer dans le projet de budget 2025.
17:58C'est une annonce de François Bayrou dans sa réponse au parlementaire
18:01puisque la session, même si la déclaration de politique générale est finie,
18:04continue à répondre aux différents partis.
18:07Andréa Cotarac, vous voulez revenir sur ce qui a été dit juste avant la pause ?
18:12Oui, parce que M. Bayrou, et je pense que dans l'ensemble des Français,
18:16on parle d'oxygène démocratique.
18:18Il a parlé des gilets jaunes.
18:19On se souvient, dans le cas des déléances des gilets jaunes,
18:21il y avait notamment le référendum des initiatives citoyennes.
18:23Et quand j'entends qu'on dit qu'il ne faut pas refaire le match des législatives,
18:27qu'il ne faut plus voir les législatives, pardon,
18:29le gouvernement change, c'est bien,
18:31mais l'Assemblée Nationale, elle reste.
18:33Et l'Assemblée Nationale, c'est l'expression de la nation
18:37sur les enjeux et sur les points qui vont arriver.
18:40Quand l'Assemblée Nationale ne s'entend pas entre eux,
18:43entre les différents membres de la représentation populaire, on fait quoi ?
18:46J'entends bien, mais nous, au Rassemblement,
18:48on est certainement le parti le moins sectaire.
18:50Parce qu'on est le groupe qui a voté à la fois des textes de la majorité,
18:53à la fois des textes du NFP.
18:54L'inverse n'est jamais vrai.
18:56Ceci étant dit, nous, on a toujours dit,
18:58et c'était le cas avec M. Barnier,
18:59qu'on était prêt à discuter, sur certaines lignes rouges,
19:01pour rendre 12 milliards de pouvoir d'achat aux Français,
19:03pour agir sur l'AME et l'immigration, et le reste.
19:06On va voir ce qu'il va faire.
19:08Sur le déremboursement des médicaments ?
19:10Sur le déremboursement des médicaments, tout à fait.
19:12D'ailleurs, ça a été salué, bien évidemment,
19:14pour ne pas faire payer à nouveau les Français qui souffrent,
19:16et qui n'arrivent même pas à se faire soigner,
19:18puisque 1 sur 3 refuse de se faire soigner pour des raisons financières.
19:21Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il ne faut jamais perdre de vue
19:23les élections législatives du mois de juillet dernier.
19:26Et si l'Assemblée Nationale a censuré M. Barnier la dernière fois,
19:30c'est parce qu'il avait proposé 40 milliards de taxes et d'impôts aux Français.
19:34Ce dont nous nous opposions.
19:36C'est parce qu'il n'avait pas assez agi sur l'immigration, notamment l'AME.
19:39Il avait simplement donné 200 millions sur un budget de 1,2 milliard.
19:42Il n'avait pas assez réduit les dépenses de l'État,
19:46notamment les comités Théodule et le reste,
19:48qui étaient des propositions pourtant d'Emmanuel Macron dès 2019.
19:50C'est aussi parce qu'il avait traité trop tard, selon Marine Le Pen,
19:52le Rassemblement National.
19:53Et que ce n'était pas sérieux.
19:54Nos lignes rouges, on les avait en juillet, en août, en septembre, en octobre, en novembre,
19:57mais il décide l'avant-veille de venir discuter avec nous.
20:00Tout ça n'était pas sérieux, j'espère,
20:01et c'est pour ça que je lance ici les réflexions que le Rassemblement National a eues.
20:05On salue le fait que M. Bayrou pointe des sujets du Rassemblement National
20:09et souhaite discuter maintenant.
20:11Qu'est-ce qu'il y aura dedans ? Je ne sais pas.
20:12Discuter, c'est bien.
20:13Maintenant, je pense qu'il faut agir,
20:14parce qu'il y a urgence,
20:15notamment à Mayotte,
20:16vis-à-vis de la submersion migratoire.
20:17Est-ce que vous entendez, Martin Garagnon ?
20:19Est-ce que vous entendez les doléances du Rassemblement National ?
20:21On entend l'expression de toutes les doléances.
20:24La question, c'est, sont-elles légitimes ou pas ?
20:27Moi, ce qui m'inquiète, une fois de plus, c'est d'avoir...
20:2911 millions de voix, c'est légitime.
20:32Je partage mon opinion, comme chacun a le droit de le faire,
20:34et à l'Assemblée, c'est ce que les parlementaires font au quotidien.
20:37J'ai le droit de m'exprimer, ni plus ni moins que les autres responsables politiques.
20:40Votre formulation était un peu...
20:42Moi, je considère qu'effectivement, il y a des expressions de doléances,
20:44pour reprendre votre expression,
20:45qui sont moins légitimes que d'autres.
20:48Pour moi, le sujet, il n'est pas, une fois de plus,
20:49de réfléchir en fonction des caractéristiques politiques personnelles
20:52des uns ou des autres.
20:53C'est le cas ?
20:54On a bien compris que M. Mélenchon, notamment,
20:56puisqu'on parlait de lui tout à l'heure,
20:57lui, son objectif, il est un peu omniprésent.
21:03Bizarrement, c'est le seul qui n'est pas député,
21:05mais c'est celui dont on parle le plus.
21:07Donc, il se trouve que Jean-Luc Mélenchon, par Manuel Bompard,
21:10a écrit, il y a quelques jours, à l'ensemble des maires de France,
21:12pour préparer une présentielle anticipée.
21:13On ne l'invente pas, c'est Olivier Faure qui en a parlé.
21:16Donc, c'est une réalité, c'est une actualité politique
21:19qu'il faut aussi prononcer.
21:20En cas de censure, 58% des Français veulent la démission d'Emmanuel Macron.
21:23C'est un sondage CSA pour Europe 1, c'est News LVD.
21:26Oui, oui, d'accord.
21:28Vous dites ça, c'est 58% des Français.
21:31Je les entends, je comprends aussi pourquoi ils peuvent avoir cette expression-là.
21:35Moi, ce que je note, c'est que dans une démocratie avec des institutions,
21:37on ne vient pas par sondage, on a des élections.
21:40Pour les présentielles, c'est tous les 5 ans,
21:42Emmanuel Macron est élu par deux fois à une large majorité.
21:45Il propose lui-même des référendums sur des sujets importants.
21:49On ne se trompe jamais en faisant le choix de la démocratie.
21:51C'est pour ça que la dissolution importante, c'est une bonne chose.
21:53Quand il y a un sondage, on ne peut pas dire qu'on sonde les Français sur tel ou tel...
21:56Si vous voulez, le NFP va nous expliquer que les Français sont contre la réforme des traites,
22:00donc il faut l'abroger.
22:01Mais dans le même temps, une immense majorité de Français sont contre,
22:04sont pour une régulation massive de l'immigration.
22:06Donc là, le NFP ne va pas être d'accord.
22:08Chacun va prendre le sondage qu'il arrange.
22:10Moi, je veux bien, si on parle des sondages, à ce moment-là,
22:12on prend tous les sondages et on gouverne avec tous les sondages.
22:14Pas uniquement ceux qui nous arrangent.
22:15C'est ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale.
22:17Oui, mais justement, c'est bien celui-là.
22:19Là où je disais que l'expression de doléances me paraissait, pour certaines, moins légitime que d'autres,
22:23c'est qu'il faut aussi qu'on prenne un peu de hauteur.
22:25Il faut aussi qu'on ait un discours de vérité vis-à-vis des Français.
22:27La situation économique et budgétaire de notre pays, elle est problématique.
22:31La question de la réforme des retraites dans un écosystème,
22:34parce qu'on n'est pas le petit village de Gaulois irréductible en France
22:37où on peut se tirer entre nous ce qu'on va décider de faire ou pas pour la suite.
22:40L'enjeu, il est la pérennité de notre modèle social pour les générations à venir.
22:45Si, à l'heure actuelle, on décide de revenir en arrière sur une réforme des retraites,
22:48alors que l'ensemble de nos partenaires européens a augmenté l'âge du départ à la retraite,
22:53y compris dans des pays gouvernés par la gauche,
22:55que ce soit en Espagne ou ailleurs en Europe,
22:57on va dans le sens inverse de l'histoire.
22:59Nous sommes le pays où on travaille le moins en Europe
23:01et nous sommes le pays qui redistribuons le plus.
23:03Prenez l'âge de départ à la retraite en Europe,
23:05on est le pays le plus en-dessous et on est le pays qui redistribue le plus.
23:09Il va falloir se poser la question de la pérennité.
23:12On a un modèle social qui est hérité des 30 glorieuses.
23:15Les 30 glorieuses, ça fait 50 ans que c'est terminé,
23:17on n'a toujours pas compris cela.
23:18Il va falloir qu'on se réveille aussi et qu'on accepte de voir les choses en face
23:21plutôt que de faire du démagogie.
23:23Mélanie Vaugel, il faut répondre à Martin Garagnon.
23:26Non, mais c'est faux.
23:28C'est factuel, madame.
23:30L'âge du départ à la retraite, il est factuel.
23:32Vous le prenez en Europe, c'est factuel.
23:34Non, parce qu'en fait, vous savez très bien
23:36que tous les systèmes de retraite sont extrêmement compliqués,
23:40voire impossibles à comparer parce qu'il y a des...
23:42Il y a des systèmes par points, il y a des systèmes par capitalisation.
23:45Il y a un âge de départ, des systèmes qui sont...
23:47Mais la dynamique, c'est qu'ils ont tous fait des réformes
23:49pour augmenter leur travail.
23:51C'est la dynamique.
23:52D'ouverture des droits avec un nombre d'années où on doit avoir cotisé.
23:54En Espagne, vous prenez cet exemple,
23:56mais en Espagne, il y a un âge plus élevé
23:58mais un nombre d'années plus faible,
24:00la possibilité de partir avant.
24:02En Allemagne, il y a un âge soi-disant plus élevé
24:04avec je ne sais combien d'exceptions de personnes
24:06qui peuvent partir dès 60.
24:08Donc en fait, vous comparez des choux et des carottes.
24:10Mais c'est le cas aussi en France, Madame.
24:12Oui, non mais donc, ce que vous dites factuellement,
24:14n'est pas vrai.
24:15Oui, mais il y a un problème aujourd'hui de dette,
24:17il y a un problème de...
24:18Oui, alors, justement.
24:19Le sujet, c'est ce truc naturel.
24:20Justement.
24:21Le manque de capitaux.
24:22Justement, et je pense que c'est ça, absolument.
24:24Vous avez raison, et c'est, je pense, au fond,
24:26le cœur un peu politique,
24:28intéressant du sujet
24:30qui est posé au fond à la nation aujourd'hui.
24:33On s'est beaucoup posé la question de savoir
24:35est-ce qu'on avait les moyens
24:37de notre modèle social,
24:39de notre système des retraites,
24:40de notre assurance maladie, etc.
24:41On avait encore les moyens en 2025.
24:42Non, voilà, c'est ça.
24:43Et ça revient en permanence.
24:44Ah ben, on aime beaucoup le modèle français,
24:47mais vous comprenez, on n'a plus les moyens.
24:48On entend souvent des politiques nous dire ça.
24:50Et moi, j'ai envie de rappeler
24:52que les moyens de l'État
24:54pour financer sa protection sociale,
24:56c'est celui qu'il se donne.
24:58C'est pas autre chose.
24:59Et on a choisi, ce sont des choix politiques,
25:01depuis 2017,
25:03de perdre des moyens.
25:05On a fait des allègements de cotisations sociales
25:07auprès des entreprises.
25:09Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
25:11Eh bien, on rétablit un niveau de recette.
25:13Ce qu'il y avait avant 2017 ?
25:15Oui, un niveau de recette publique
25:17pour pouvoir financer notre modèle social.
25:19C'est une piste ?
25:20C'est une piste, parce que sinon,
25:21ce qu'elle t'entraîne à faire...
25:22C'est la hausse de la fiscalité, donc.
25:23Hausse d'une certaine fiscalité ?
25:25Qui impose déjà le plus.
25:26Des plus riches ?
25:27Non, la France...
25:30Les plus riches et les entreprises.
25:32C'est ce que fait François Bayot,
25:33puisque je viens de le dire.
25:34Il annonce une taxe anti-optimisation
25:36pour les hauts patrimoines.
25:38Ce qui, d'ailleurs, me pose un problème
25:39sur la terminologie.
25:40Et le patrimoine, parce que la France
25:42impose très très peu son patrimoine.
25:43Et en fait, c'est des choix de société.
25:45Est-ce que vous voulez prendre
25:47aux hauts patrimoines et aux grandes entreprises
25:49pour financer la protection sociale,
25:51ou est-ce que vous voulez faire
25:52ce que fait la Macronie depuis longtemps,
25:54baisser les recettes publiques,
25:56en disant, ça va ruisseler,
25:58ça va être formidable,
25:59et les entreprises vont créer des emplois, etc.
26:01Et après dire, nos poches sont vides, les amis,
26:03on ne peut pas financer la protection sociale.
26:05Vous êtes dans la caricature.
26:06Bah non, pas tellement.
26:08Si vous voulez qu'on fasse...
26:09Je te reste pour conclure,
26:10parce qu'il nous reste 40 secondes.
26:11Non, non, mais au-delà de ces débats
26:13picroquelins sur les retraites,
26:14je pense que de toute façon,
26:15on ne changera rien.
26:16C'est pas picroquelin.
26:17Si, pardonnez-moi, mais de toute façon,
26:18avec une Assemblée nationale comme ça,
26:19on ne changera rien.
26:20Moi, je peux vous dire que ce soir,
26:21à mon avis, il y en a deux
26:22qui sont très déçus
26:23et qui n'ont pas beaucoup d'avancées.
26:24C'est Gérald Darmanin et Bruno Roteuilhau,
26:26car le Premier ministre François Bayrou
26:28a été très, très vague
26:29sur les questions de justice,
26:30sur les questions d'immigration,
26:31sur les sujets de sécurité.
26:32Il fallait une heure et demie de plus.
26:33Il fallait sans doute une heure et demie de plus
26:35pour revenir sur ces sujets-là
26:36qui, tout de même, importent les Français
26:38et pour le coup,
26:39il pourrait y avoir une majorité
26:40à l'Assemblée nationale.
26:41Donc, je pense que ces deux ministres-là
26:42sont très déçus ce soir.
26:43Merci beaucoup, Gilles Torres,
26:44et un grand merci à vous trois,
26:46Mélanie Vogel, Martin Garagnon
26:48et Andréa Cotarac,
26:49pour avoir été, j'allais dire,
26:51tout à fait respectueux de nos auditeurs,
26:53parce qu'évidemment,
26:54quand on s'engueule,
26:55après, on ne comprend plus rien.

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