• hier
Avec Patrice Magneron, président IDNF (Initiatives pour la Défense de la souveraineté française), Saïd Mohammed Tourqui, juriste, Ibrahim Bacar, vice-président du Conseil général de Mayotte

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états

##LE_FACE_A_FACE-2025-01-13##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Ah, ça ne dira rien aux moins de 40 ans, Eddy Constantine, Eddy Constantine ébâillé et rêvé d'ormir.
00:08Il dit, il dit, moi je ne fais rien, je ne travaille pas, je n'occupe aucun emploi.
00:16Et il est certain, et on le dit beaucoup, c'est qu'il y a un mouvement, il y a une tendance en France,
00:23ça a été relevé par tous les sociologues, sondologues et autres de notre chère et douce hexagone,
00:31c'est que beaucoup n'ont plus envie de travailler.
00:34Vraiment, bon, allez, gagnez un peu de fric, allons-y, le plus facile, le plus fort,
00:43et puis avec ça on ira voyager, et puis dans six mois on verra,
00:47et surtout, surtout, il faut se mettre au chômage, parce qu'il faut quand même toucher un peu d'argent,
00:52on n'en est pas tous le RSA, alors vous allez me dire, mais pourquoi vous me parlez de ça ?
00:56Parce que je suis tombé sur les réseaux sociaux, avec le conseil de quelqu'un qui se présente,
01:02ancienne chef des ressources humaines, je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
01:07je ne sais pas si c'est une plaisanterie ou pas, mais honnêtement elle donne des conseils très précis,
01:14et vous allez voir ça en dix longs sur, aujourd'hui, un certain miroir de la France, écoutez.
01:21Trois conseils pour te faire licencier de manière très efficace.
01:24Oui, ça peut paraître bizarre qu'une RH te donne des conseils pour te faire licencier,
01:27mais le problème de la rupture conventionnelle, c'est qu'elle est quasiment jamais acceptée,
01:31et sans ça, tu n'as pas de droit au chômage.
01:33Tu peux toujours tenter de négocier un licenciement,
01:35mais il y a peu de risques que ton entreprise puisse prendre justement le risque de te licencier de manière abusive.
01:41Premier conseil, ne respecte pas le temps de travail indiqué dans ton contrat de travail.
01:45Arrive en retard, tous les matins.
01:47Tu prends des pauses de deux heures, deux heures et demie, tu traînes,
01:51tu descends tout le temps prendre des pauses à la machine à café, des pauses club si tu fumes.
01:55Non, évite ce truc-là.
01:56Accumule les absences injustifiées.
01:58Tu prends tes jours et puis tu ne justifies tout simplement pas.
02:02Pas d'arrêt maladie, rien du tout.
02:04Deuxième conseil, fais preuve d'insuffisance professionnelle.
02:07Sois nul dans ce qu'on te demande.
02:09Travaille lentement, ne sois jamais aux attendus, ne remplis plus tes objectifs.
02:14Et troisième conseil, arrête d'être professionnel.
02:17Sois le ou la relou par excellence.
02:20Sois ultra négatif.
02:22Quand ton manager te dit de faire quelque chose, fais complètement l'inverse.
02:25Crée des petites embrues comme ça dans ton équipe.
02:27C'est horrible, je me sens coupable de dire ça.
02:29Oui, un tip qui marche très bien, moque-toi de ton manager devant le reste de ton équipe.
02:33Tu es sûr que ça va revenir aux oreilles de ton manager.
02:36Voilà, tu fais ça sur quelques mois et tu verras un jour que tu vas recevoir une convocation
02:41pour un entretien préalable au licenciement.
02:43Et là, tu sauras que tu as atteint ton objectif.
02:45Félicitations, tu vas avoir droit au chômage.
02:46Bon, évidemment, cette vidéo est un petit peu humoristique.
02:51Voilà, cette vidéo est un petit peu humoristique.
02:54Alors, j'espère qu'un mot de Manu.
02:58Vous avez bien entendu ce qu'il faut faire, Julien, pour se faire licencier et toucher le chômage.
03:05Alors, je vais vous dire, évidemment, c'est marrant, c'est humoristique, c'est drôle.
03:09Enfin, c'est drôle si on veut.
03:10Ne réexécute pas ton manager, accumule les absences, travaille.
03:14Alors, tout ça, on peut se dire, mais oui, mais enfin, c'est ridicule.
03:18Ce n'est pas tellement ridicule, parce qu'on sait aujourd'hui, pour avoir interrogé beaucoup
03:23de gens, qu'il y a des gens qui se disent au fond, moi, ce qui m'intéresse, je vais
03:27prendre un boulot et puis après, je vais me mettre au chômage.
03:29Évidemment, c'est assez lamentable et ça rendit long sur un sentiment de démission
03:36qui s'est emparé d'un certain nombre de gens.
03:38Mais le fait que ça existe et le fait que ça a un succès fou sur les réseaux sociaux
03:43prouve quand même quelque chose.
03:45Il y a un miroir qui réfléchit, mais qui ne réfléchit pas très, très bien, il faut le dire.
03:57Alors, Mayotte, Mayotte, effectivement, on en parle et on en parle beaucoup et à juste
04:01titre, à divers étages, dans les divers domaines.
04:07Mayotte, département de Mayotte, une collectivité territoriale unique d'outre-mer, on ne va
04:13pas rappeler l'histoire, mais enfin, il y avait donc une île située dans l'archipel
04:17des Comores, on ne va pas rappeler que en 1848, l'île intègre la République française,
04:22protectera sur le reste de l'archipel des Comores en 1886, en 1974, sur l'ensemble
04:28de l'archipel des Comores, la France organise un référendum pour que les populations de
04:32l'archipel décident d'une éventuelle indépendance.
04:35Mais les Mahorais, ne votant qu'à 36,118% pour l'indépendance, l'État français décide
04:42finalement de considérer le résultat île par île.
04:44Second référendum en 1976, Mayotte largement décide de demeurer française, au contraire
04:51des trois îles qui formeront, elles, la République des Comores.
04:552009, Mayotte, je le rappelle parce que c'est important d'opposer, Mayotte devient département
05:01et région d'Outre-mer, un drôme à assembler des libérants cluniques.
05:04Et voilà, on en est là, et on en est là avec tout ce qui se passe avec l'immigration
05:10volant des Comores, avec effectivement le statut de Mayotte, avec les oppositions un
05:16peu partout.
05:17Patrice Manuron, bonjour, vous êtes président de l'initiative pour la défense de la souveraineté
05:24française, et vous, vous avez une position, parce qu'aujourd'hui, en fait, personne
05:29n'en parle ouvertement, mais nous avons aussi aujourd'hui, nous avons reçu des auditeurs
05:34qui disent, mais enfin Mayotte, mais pourquoi on garde Mayotte ? Regardez, tous les politiques
05:41y vont, de Marine Le Pen à Gérard Darmanin, la violence, on la connaît, la surpopulation
05:48effectivement parce que beaucoup de Comoriens viennent, et au nom du droit de solde, deviennent
05:52français en s'installant à Mayotte, qui est déjà d'ailleurs extrêmement en surpopulation.
05:59Donc certains disent, mais écoutez, Mayotte, pourquoi on garde ça ? Qu'est-ce que c'est ?
06:03Qu'est-ce que ça nous apporte ? On dépense énormément d'argent là-dessus, et pourquoi
06:07faire ? Et vous, vous dites, attention, je rappelle, vous dites, attention, Mayotte,
06:12c'est quand même beaucoup plus important que Mayotte par rapport à l'espace et à
06:16la population.
06:17Expliquez-nous.
06:18Complètement.
06:19Merci d'abord pour cette invitation.
06:21Au-delà, bien sûr, de la tristesse, de la désolation consécutive au passage du cyclone,
06:29et puis de tous les malheurs humains que cela a entraîné, moi, il y a une question qui
06:35vraiment me taraude, depuis un petit bout de temps déjà, mais surtout, bien sûr,
06:39depuis le passage du cyclone, c'est est-ce que, tout compte fait, la France métropolitaine
06:44a bien pris la mesure de tous les enjeux de son espace maritime ? On répète, c'est
06:48vrai, de temps en temps, que la France dispose du premier, voire du deuxième, ou l'inverse
06:54plutôt, du deuxième, voire du premier espace maritime mondial, avec à peu près, je crois,
06:5910 millions de kilomètres carrés, c'est une réalité, mais qu'est-ce qu'on en fait ? C'est
07:04souvent abordé...
07:05Alors, qu'est-ce qu'on en fait, justement ? Pratiquement, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on
07:09en fait ?
07:10Je serais tenté de dire pas grand-chose, regardez, quand on parle de la Guyane, on
07:13parle de la Guyane, ça rejoint un peu le biais qui précède notre intervention, là,
07:19sur le chômage, mais c'est en gros, oh là là, ils foutent rien, c'est des feignants,
07:22je grossis le trait, mais enfin bon, c'est quand même ce qui ressort, ce qui ressort
07:26d'ailleurs d'une façon générale dans les îles, donc en définitive, c'est une population
07:29qu'on laisse de côté, et qu'on entretient, voilà.
07:34Alors donc, pour le quidam métropolitain, c'est-à-dire, qu'est-ce qu'on s'embête
07:38avec ces gens-là ? Ce sont des profiteurs.
07:41Alors, je vais peut-être en choquer quelques-uns, mais sur les aides sociales, Mayotte, je
07:48serais tenté de dire, touche moins, en tout cas par habitant, que le français métropolitain.
07:52Je crois que c'est évalué à peu près à 265 euros par habitant.
07:56Le niveau de vie n'est pas le même, le poids à la vache n'est pas le même.
07:59C'est vrai, c'est vrai, mais quand on prend par contre la structure des revenus, cette
08:04remarque serait pertinente si, par exemple, on avait un montant d'aides sociales sur l'ensemble
08:09des revenus que touchent les français métropolitains, mettons, de 10% et à Mayotte, de 20%.
08:15Mais ce n'est pas le cas.
08:16En proportion de l'ensemble des revenus d'activité, c'est moins.
08:20Pareil pour les retraites.
08:21Donc en fait, et ça s'explique, il y a une explication à ça, mais si vous voulez, ils
08:25ne sont pas aussi profiteurs que ça, quand même, il faut recréder un peu les choses.
08:30Non, simplement, la place de la France dans le monde, qui est une place importante, elle
08:35a tendance aujourd'hui à être grignotée par un ensemble d'États qui ne veulent pas
08:40que du bien.
08:41Et c'est le moins que l'on puisse dire.
08:42Si on regarde l'Afrique, si on regarde ailleurs.
08:44Oui, pour parler vulgairement, on se fait quand même dégager d'un peu partout.
08:48Et c'est bien dommage parce qu'on a des vrais atouts.
08:51On a un atout culturel, on a l'atout de la langue et puis là, c'est un atout positionnant
08:59géopolitique qui est quand même très intéressant, y compris à Mayotte, puisque Mayotte, c'est
09:05le canal du Bozambique.
09:06Le canal du Bozambique, c'est à peu près 30% du commerce pétrolifère international
09:11qui passe là-bas.
09:12Donc, ce n'est quand même pas rien.
09:13Et puis, ce sont des ressources à exploiter au niveau local.
09:15Alors bon, c'est en train d'être détracté tout ça, mais on prend, je pense, du retard
09:21et surtout, on risque de se faire chipper entre guillemets le magot par les Chinois,
09:27les Américains, les Sud-Africains, etc.
09:30Donc, dire que cette région ne représente rien pour nous, ce n'est pas vrai.
09:33Économiquement, ça peut représenter quelque chose.
09:35Ensuite, militairement, ça peut représenter quelque chose.
09:39C'est-à-dire que...
09:40C'est-à-dire que ça veut dire quoi précisément ? En quoi militairement, ça peut représenter
09:44quelque chose ?
09:45Il se trouve que Mayotte dispose d'un espace naturel assez unique au monde, puisque c'est
09:51un des lagons, si ce n'est le lagon le plus profond, et on pourrait tout à fait y installer
09:55une base navale, une base sous-marine.
09:57Qui n'existe pas pour le moment.
09:59Qui n'existe pas et qui serait d'autant plus pertinente de l'installer à cet endroit-là
10:02que, pour la raison que je viens d'évoquer sur le commerce international, maritime international,
10:08on pourrait être amené à défendre, en tout cas, les côtes, à défendre ces navires.
10:12Voilà.
10:13Donc, il y a économique, militaire, puis après, on peut développer l'île en elle-même.
10:20Des choses ont été faites par la France, mais il ne faut pas tout jeter.
10:27Oui, c'est-à-dire que, suite au référendum que vous avez évoqué en 1986, il y a eu
10:35un ensemble de dispositions qui ont été prises pour justement développer l'île.
10:39Mais si on devait, de façon très rapide, reprendre un petit peu l'histoire, là où
10:47la situation s'est vraiment intériorée, c'est à partir de 2001, c'est-à-dire à
10:49partir du moment où elle a obtenu son statut de département région.
10:52Il semble que là, en l'absence de tout contrôle de nos frontières, on ait laissé passer
10:58une immigration qui a en vrai deux effets.
11:02Forcément, une surpopulation au niveau de l'île, puisque par rapport aux Comores, la
11:06densité de la population de Mayotte est deux fois plus forte à Mayotte que dans les Comores.
11:14On est à peu près à 800 bitons au kilomètre carré.
11:16On a en gros une population, qui est très difficile d'estimer parce qu'il y a quand
11:20même beaucoup d'immigration illégale, mais on est en gros entre 250 000 et 300 000 habitants.
11:26C'est beaucoup.
11:27Et les infrastructures, c'est certainement là que le Babelès, elles n'ont pas suivi.
11:34On a un hôpital pour 300 000 habitants.
11:36Donc vous imaginez ce que ça a pu donner au moment du passage du cyclone ? Ils ont été
11:42complètement débordés, ils n'ont pas le personnel médical adéquat et donc j'imagine
11:48qu'ils n'ont pas eu de statistiques assez aisément.
11:49C'est bizarre, on a quand même des statistiques qui sont très floues sur le nombre de victimes
11:55réelles de ce cyclone, mais ils ont complètement été débordés.
12:01Sur l'éducation, c'est la même chose, vous avez à peu près un tiers de la population
12:05qui a moins de 20 ans, c'est-à-dire que 100 000 Maorais qui ont moins de 20 ans qui sont
12:10dans les lycées, collèges, là aussi bien évidemment en sous-effectif.
12:14Et on assiste à un truc qui est assez étonnant et c'est pour ça qu'on ne peut pas considérer
12:18que ça ne nous touche pas, c'est qu'on a une immigration illégale qui nous vient des
12:23Comores, ça s'estimait je crois à peu près à 30 000, ce qui est énorme, mais de l'autre
12:28côté on a une sortie de la population de Mayotte qui va où ? En France métropolitaine,
12:35qui arrive à Marseille et qui se répartit d'ailleurs je crois entre Marseille et Paris.
12:39Donc en fait il y a un solde positif et d'où l'augmentation de la population, mais aujourd'hui
12:44Mayotte c'est un peu un tour de vase communiquant entre les Comores et puis la France métropolitaine.
12:50On va continuer de parler de Mayotte, des problèmes de Mayotte et des enjeux pour la
12:55France.
12:56Tout de suite après cette petite pause, on en parle avec Patrice Manuron, à tout de
12:59suite.
13:00Et n'hésitez pas à réagir au 0 826 300 300, à tout de suite.
13:10Et beaucoup plus que moi, Mayotte qui est un département dans tous ses états, département
13:13stratégique pour la France, entre Afrique Asie et Moyen-Orient, c'est une route essentielle
13:18du commerce mondial.
13:19Vous l'avez dit Patrice Manuron, dans le canal du Mozambique et dans le sol indien transite
13:2380% du pétrole qui est consommé dans le monde en provenance des pays du Golfe, 80%,
13:29ce n'est pas rien.
13:30Alors effectivement on parle de Comores, on va parler de Mayotte, on va parler de ce
13:36projet de loi urgence pour Mayotte qui a été présenté il y a quelques jours, le
13:40mercredi 8 janvier en Conseil des ministres, donc pour essayer de pallier le drame de ce
13:49qui s'est passé.
13:50Donc il faut reconstruire, mais justement je voudrais vous faire réagir Patrice Manuron,
13:56sans fermeté migratoire, nous reconstruirons Mayotte sur du sable, ont alerté Bruno Retailleau,
14:02Emmanuel Valls et Sébastien Lecornu, les trois ministres dans une tribune publiée
14:06dans le Figaro.
14:07Nous reconstruirons Mayotte sur du sable, et Gérald Darmanin ajoute, il faut revenir
14:13sur le droit du sol à Mayotte et en Guyane, ce n'est pas possible de continuer à avoir
14:17plus de 60 à 70% de parents non français qui donnent naissance à Mayotte.
14:22Quand même ce problème là, il reste quand même, il est là, il est extrêmement fort,
14:28c'est une plaie en principe d'après ce qu'ils disent, d'ailleurs Marine Le Pen, je rappelle,
14:34au second tour de la présidentielle de 2022 à Mayotte, Marine Le Pen avait recolté 59,1%
14:41des suffrages.
14:42C'est intéressant, alors comment résoudre cette situation, si on peut la résoudre ?
14:49C'est effectivement le point noir numéro un de Mayotte, c'est effectivement cette immigration
14:55illégale qui vient complètement perturber les équilibres.
14:58Puisque, encore une fois, il n'y a pas d'infrastructure adaptée pour accueillir autant de personnes.
15:03Est-ce que la loi urgence va répondre effectivement aux problèmes posés par Mayotte ?
15:08C'est avant tout une loi qui est là pour définir de nouvelles aides consécutives au passage du cyclone.
15:14Est-ce qu'il s'agira d'un rattrapage par rapport à ce qui aurait dû être versé les années d'avant ?
15:22Non, ça me fait un peu penser à la loi de programmation militaire.
15:25Vous voyez, on vote des fonds et puis on n'en voit jamais la couleur.
15:31J'ai un petit peu peur de ça, d'autant plus que peut-être qu'on pourrait certainement
15:36résoudre cette situation si on lui donnait un autre statut que celui de département et région.
15:40C'est-à-dire ?
15:41Pourquoi pas créer une quatrième région maritime avec des pouvoirs qui seraient renforcés
15:44au niveau local ?
15:45Surtout qu'en fait, le problème, il est bien là, il est sur le contrôle et sur le pouvoir
15:53qu'on va attribuer au préfet local.
15:55Aujourd'hui, il n'y a pas de préfet maritime, on va dire.
15:58Il n'existe pas ?
16:00Non, donc ça manque.
16:03Ensuite, il va falloir développer les infrastructures portuaires et avoir des outils.
16:10Les outils, en l'occurrence, ce seraient des frégates pour pouvoir contrôler les frontières.
16:13Et puis aussi, même si on est d'accord que les Comores ont leur propre souveraineté,
16:18il va falloir quand même se mettre autour de la table avec les Comores
16:21et négocier tous ces flux, négocier cette situation.
16:28On sait bien qu'aujourd'hui, le président Azali des Comores, qui, je le rappelle, est quand même souverain.
16:33Lui, il veut récupérer Mayotte et forcément...
16:36Ah oui, lui, il veut récupérer Mayotte.
16:38C'est son Taïwan à lui.
16:40C'est son Taïwan à lui, voilà.
16:42Oui, alors sauf que... Oui, oui, tout à fait.
16:45Mais comme il connaît lui-même des difficultés,
16:47la population comorienne connaît des difficultés sur les trois îles comoriennes,
16:54ça explique aussi l'afflux massif d'immigration.
16:59C'est-à-dire que si ça se passait mieux chez lui, forcément il y aurait moins de monde chez nous.
17:05Sauf que le statut d'être français, c'est quand même il y a quelques avantages.
17:09C'est le moins que l'on puisse dire.
17:12Alors, en niveau de vie moyen, je crois, les Comores, on doit tourner autour de 260 euros.
17:21C'est 7 fois moins quand même que la France métropolitaine.
17:23Mais les Comores, c'est autour de 160.
17:26Donc, le taux de pauvreté est encore plus fort.
17:28Vous voulez dire Mayotte, c'est 260 euros et les Comores, ce serait 160.
17:31C'est ça.
17:32Le taux de pauvreté est encore plus fort.
17:35Alors justement, est-ce que tout cela, parce que vous parliez de la nécessité pour la France,
17:43mais c'est très paradoxal en fait.
17:46On voit bien ce que vous souhaitez, vous êtes souverainiste et c'est tout à fait cohérent
17:50que vous parliez de cela et vous n'êtes pas le seul.
17:53Mais comment il se fait qu'actuellement on voit ça, et on voit ça sur Mayotte
17:58parce que c'est un comprimé chauffé à blanc de ce qui se passe,
18:02et on voit ce qui se passe en Afrique, ailleurs, je ne parle même pas de l'Algérie,
18:07d'aujourd'hui, vous avez vu par exemple le vice-président sénégal,
18:12il a dit qu'ils vont dépatiser à Dakar et ailleurs des places au nom de Français.
18:19Ce qui aurait été impensable, ne serait-ce qu'il y a encore 15-20 ans, c'est sûr.
18:22Mais c'est ça.
18:23C'est hallucinant, j'ai lu ça hier.
18:25Au Sénégal, on a dépatisé un certain nombre de places avec des personnalités françaises.
18:32Comment arriver à vivre ce paradoxe ?
18:37Notre autorité s'est affaiblie.
18:39Elle s'est affaiblie au fil du temps.
18:41Pour moi, le discours de Dakar, de Nicolas Sarkozy,
18:46a été le premier point d'affaiblissement de notre autorité,
18:51en l'occurrence c'était en Afrique.
18:53Rappelez ce que c'était quand même pour nous.
18:55Dans ce discours, il avait eu une position quand même un peu humiliante
19:00pour les chefs d'état africains en expliquant que l'homme africain
19:03n'était pas assez rentré dans l'histoire.
19:05Il y a des terminologies qui, à mon avis, ne se disent pas
19:09quand on veut entretenir une relation diplomatique sur le long terme.
19:14Malheureusement, François Hollande pas trop, mais Emmanuel Macron a emboîté le pas.
19:20On a accumulé quand même les bourdes diplomatiques.
19:23Et aujourd'hui, la vision que ces pays-là ont de nous,
19:26c'est d'un pays affaibli, j'allais dire corrompu,
19:31qui a perdu le sens des valeurs.
19:34Et ça, ils ne le reconnaissent pas.
19:36Ils ont besoin, ce sont quand même des cultures,
19:39qui ont besoin d'avoir en face d'eux du répondant.
19:42Or, on ne leur donne pas ce répondant.
19:44Donc, ils disent, puisque vous êtes trop mou, on va aller voir ailleurs.
19:47C'est très exactement ce qui se passe.
19:49C'est ça. C'est-à-dire qu'il y a une espèce de...
19:52Oui, c'est ça, je dirais d'Indien-Givaro,
19:55de robotisation chez nous.
19:59C'est d'ailleurs étonnant, parce que ça se passe assez...
20:04Moi, ce qui me frappe, c'est la vitesse avec laquelle ça se passe.
20:07Alors, ça fait quelques années, d'accord,
20:10mais on ne voyait pas arriver à ce stade.
20:13Ça s'est accéléré avec la présidence de Macron, c'est étonnant.
20:18Ça a été très, très vite.
20:20Après, il y a des phénomènes exogènes, comme le wokisme,
20:23toutes ces choses-là qui ont contribué, en plus, à nous rendre coupables.
20:28On a culpabilisé.
20:29Ça fait quand même un petit bout de temps qu'on culpabilise en permanence.
20:31On nous demande de culpabiliser en permanence.
20:33Donc, c'est de la repentance.
20:34On va dire, vous prenez le cas de l'Algérie.
20:36L'Algérie, c'est pareil, tout compte fait.
20:38S'ils avaient un homme fort en face,
20:40certainement qu'ils agiraient différemment.
20:42Mais là, dès qu'ils demandent, on accède.
20:45On accède à tout, y compris les choses les plus invraisemblables.
20:49– On le voit aujourd'hui, ce qui se passe aujourd'hui.
20:52Et plus on obtempère, et plus on cède, et plus ça va croissant.
21:00– Exactement.
21:01– Et pour revenir, justement, à cette position de la France,
21:05est-ce qu'aujourd'hui, par rapport à ce que vous disiez,
21:08par rapport à la position de Mayotte stratégique, la Guyane et autres,
21:12est-ce qu'on a encore, franchement Patrice Magnon,
21:15est-ce qu'on a encore les moyens de contrecarrer ?
21:18Parce qu'on voit les appétits de la Chine, de l'Australie, de la Russie et autres.
21:23Évidemment, la nature ayant horreur du vide,
21:26s'il s'agit d'occuper le terrain, il va occuper le terrain.
21:30– Ils le feront à notre place, ça c'est sûr.
21:32Moi, je pense qu'il ne faut certainement pas se retrancher
21:35derrière notre niveau d'endettement par rapport au PIB.
21:38Ce serait inutile aussi.
21:40On est endetté, d'accord, mais un État comme la France ne fait pas faillite.
21:43On est présent partout dans le monde, sur toutes les mers du globe,
21:46on est présent en Arctique, en Antarctique, on est vraiment présent partout.
21:49On a cette spécificité-là. – Encore aujourd'hui.
21:51– Encore aujourd'hui, et on a cette spécificité-là en Europe notamment.
21:54Donc on a vraiment un jeu à faire valoir.
21:56Donc ça, nous expliquer que sous prétexte qu'on serait trop endetté,
22:01on n'arriverait pas à créer les infrastructures,
22:04à investir suffisamment dans notre espace maritime, j'y crois pas du tout.
22:08Ma position d'ailleurs, c'est que le vrai danger,
22:11ce n'est pas tant le ratio de dette publique sur le PIB,
22:14qui tourne autour de 20-20% en France, mais plutôt des dettes privées.
22:19On a quand même une spécificité française, on a quand même un ratio de 260%.
22:23Parce que vous vous rendez compte ? – Sur la dette privée.
22:26– La dette privée par rapport au PIB.
22:28– Qu'est-ce que vous appelez la dette privée ?
22:30– Chez les ménages, les entreprises.
22:32Donc les entreprises, c'est quand même problématique,
22:34et on l'a vu l'année dernière.
22:36Je crois qu'il y a eu à peu près un petit peu moins de 70 000 défaillances d'entreprises.
22:40Donc beaucoup sont liées à la phase Covid,
22:44où ces entreprises ont souscrit à des plans garantis par l'État,
22:48et malheureusement n'ont pas été en mesure de les rembourser.
22:50Donc elles se sont retrouvées défaillantes.
22:52Mais ce sont les ménages aussi qui sont, pour beaucoup, en situation de sur-endettement.
22:57Et puis ce sont des collectivités locales.
22:59Donc là, il y a un vrai sujet, quand même.
23:01L'État, bon oui, l'État a un endettement,
23:03mais c'était encore d'autant moins problématique
23:07quand on était capable de battre aux monnaies nous-mêmes,
23:09ce qui n'est plus le cas,
23:11et quand nous étions propriétaires de notre dette.
23:13Or aujourd'hui, à sauf erreur, je crois que c'est 60%,
23:17c'est vrai que notre dette appartient à autour de 60% à l'étranger.
23:23Donc là, il y a un vrai sujet.
23:25Vous prenez le cas du Japon.
23:26Le Japon a un pourcentage de dette par rapport au PIB qui est très important,
23:30beaucoup plus important que le nôtre,
23:31mais la dette appartient aux Japonais.
23:32Donc ils sont quand même plus autonomes.
23:34— On va continuer à en parler de la dette française,
23:36de la liberté, de l'autonomie et de Mayotte.
23:40Après ceci.
23:41André Bercoff.
23:42— Et nous sommes toujours avec Patrice Manuron,
23:44président d'Initiative pour la défense de la souveraineté française,
23:47et nous accueillons Ibrahim Bakar,
23:50qui a été vice-président du conseil général de Mayotte
23:54et qui fait partie, qui est président de l'association des anciens élus de Mayotte.
23:59Alors justement, Ibrahim Bakar,
24:01vous parlez un peu de ce territoire, de ce qui se passe,
24:06qui est non seulement évidemment les cyclones,
24:10non seulement la violence, la sécurité,
24:13mais on parlait aussi de l'immigration,
24:15de tout ce qui s'est passé depuis déjà quelques décennies.
24:19Et à votre avis, alors on discute,
24:22et je disais à Patrice Manuron
24:24que certains disent aujourd'hui en France,
24:28mais qui disent, oui mais enfin Mayotte, pourquoi ?
24:31Écoutez, après tout, pourquoi on continue à s'en occuper ?
24:35On est là, il n'y a que des problèmes,
24:39les Comores, on n'arrive pas à régler ce problème des Comores et de l'immigration,
24:44donc faut-il se séparer de Mayotte ou pas ?
24:47Certains disent, je parle encore une fois minoritaire,
24:50et vous par rapport à ce qui s'est passé,
24:53aujourd'hui on est en 2025, début 2025,
24:56Ibrahim Bakar, qu'est-ce que vous nous dites
24:59par rapport à ce qui se passe ?
25:01– D'abord…
25:03– Apprechez-vous du micro, excusez-moi,
25:05non, non, non, touchez pas,
25:07c'est juste rapprocher le micro à la main, voilà, c'est très bien.
25:11– D'abord merci André, si tu me le permets,
25:15donc de se tutoyer, et merci Patrice
25:19de m'avoir permis de m'exprimer au nom de Mayotte,
25:24c'est pas tous les jours que Mayotte se trouve à Paris,
25:28dans sa grandeur, dans sa…
25:33c'est un petit paradis de l'océan Indien.
25:38– Paradis, paradis, c'est vite dit.
25:40– Paradis, elle le restera toujours.
25:43– Ah bah écoutez, on l'espère.
25:45– Parce que Mayotte est belle,
25:48et là je pense que c'est du mal pour faire du bien.
25:54Nous avons les cyclones,
25:56mais auparavant nous avions l'immigration de l'Afrique,
26:02on va pas…
26:03– Bon, il n'y a pas que les Comores.
26:04– De l'Afrique entière, dans tous ces États,
26:07sur un petit caillou de 374 km²,
26:11vous comprendrez qu'aucun département français
26:14n'accepterait de recevoir dans son territoire
26:20autant de personnes qui viennent et qui ne s'arrêtent pas.
26:24Parce que là on parle, mais c'est des vagues,
26:26c'est des vagues de personnes qui nous arrivent,
26:28alors que même la population de Mayotte
26:31a à peine quelque chose à manger.
26:34Donc voilà, mon appel aujourd'hui,
26:38c'est d'abord de remercier toute la nation française
26:43qui nous a… on l'a sentie dans le cœur,
26:47qu'on est soutenus, on n'est pas seuls
26:50dans cette grande baie fermée de Mayotte.
26:55La première chose, c'est qu'on a une île,
27:00une île où Mayotte, nos aïeux,
27:05et ceux qui nous ont procédés,
27:07nous disaient nous voulons rester français pour être libres.
27:10Et la notion d'argent telle qu'on l'a aujourd'hui n'existait pas.
27:16Donc c'était au fond de le cœur…
27:18– C'était vraiment rester français pour être libres.
27:20– Pour être libres, mais on n'est plus libres.
27:22On n'est plus libres sur cette île,
27:25donc moi je suis ici pour le faire savoir.
27:28– Alors pourquoi très précisément,
27:30c'est l'immigration, c'est autre chose,
27:32pourquoi on n'est plus libres sur cette île ?
27:34– Parce que la France a fait de Mayotte
27:38une zone quand même plus prospère,
27:41et où la vie est supérieure,
27:43dix fois supérieure à ce qu'il se passe dans la zone.
27:47– Par rapport aux Comores par exemple.
27:49– Par rapport aux Comores, par rapport à toute cette zone,
27:51par rapport aux Comores, donc tous les enfants,
27:53d'abord on a, si je prends l'exemple de l'hôpital et de l'école,
27:58tous les enfants de la zone sont en Mayotte.
28:01Vous comprendrez que…
28:03– Tous les enfants de la zone, pas seulement.
28:05– De la zone, mais principalement des Comores,
28:07d'Arjouan, de Moélie, tout le monde est en Mayotte.
28:13Donc on ne peut pas soigner tout le monde.
28:16– Alors justement Ibrahim Bakar,
28:18ça on le sait et vous faites bien de le rappeler,
28:20qu'est-ce qu'on peut faire ?
28:22Vous concrètement, aujourd'hui, on est en 2025,
28:25on en parlait avec Patrice Manuron,
28:27concrètement qu'est-ce que vous entendez de votre pays la France ?
28:32Vous êtes fait partie de la France, qu'est-ce que vous entendez ?
28:34Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qu'on doit faire à votre avis ?
28:37– La première chose, c'est que demander au gouvernement
28:41que se succède et des présidents de nous respecter.
28:45Le respect de Mayotte en tant qu'entête française,
28:49et donc on a droit à un certain nombre de choses,
28:53et on a des devoirs aussi que nous…
28:56– Voilà, il y a les droits et les devoirs, absolument.
28:59– Nous avons assumé, si je peux me permettre de le dire,
29:02à l'heure où je vous parle, Mayotte a assumé toute sa part de responsabilité,
29:07elle ne demande qu'à être plus intégrée,
29:10pour qu'il n'y ait plus cette description de Mayotte gérée à part.
29:14– D'accord, pardon, la question que je vous pose,
29:17vous venez de dire avec les Comores,
29:19avec ces vagues d'arrivées permanentes, etc.,
29:24comment on arrête ?
29:26– Les solutions sont nombreuses, mais on n'est pas écouté.
29:30On a plusieurs solutions.
29:33– Mais dites-nous concrètement, parce que tout le monde en parle,
29:36mais on ne voit pas ce qui se fait.
29:38– D'abord, imposer que ces pays-là gardent leurs ressortissants chez eux.
29:45Mais on a l'impression que les ventes sont ouvertes,
29:48et les gens rentrent comme ils sortent,
29:51et c'est la France qui paye.
29:54Et la France paye très cher.
29:57On les envoie, on envoie quelqu'un le matin,
29:59et à midi il est déjà en Mayotte.
30:01Et parce qu'on n'a aucune barrière.
30:03Darmanin nous avait parlé d'une barrière métallique.
30:07On attend toujours, on attend toujours.
30:11– Aujourd'hui il n'y a aucune barrière, il n'y a rien.
30:13– Il y a quelques bateaux qui empêchaient une partie d'arriver à Mars.
30:18Le cyclone Chino a tout cassé.
30:22Et là, à l'heure où on parle,
30:25rien n'empêche les croissants, comme on dit chez nous,
30:29de débarquer en Mayotte.
30:31– Les croissants, les ressortissants des commerces, on l'appelle.
30:33– Rien, rien, pas un bateau.
30:35– Vous voulez dire c'est open bar, c'est maison ouverte, pas de problème.
30:38– Pas de bateau, pas d'avion, tout est cassé par le cyclone.
30:45Le cyclone n'est peu qu'on a mis à disposition en Mayotte
30:48pour réguler une partie des problèmes et disparaître.
30:53On me dit là, absolument, tous les jours,
30:55il y a une vingtaine, une trentaine, des gens rentrent.
30:58Alors les solutions ne sont pas certainement dans les mains des Mahorais,
31:02parce que les Mahorais, dans un temps, ce n'est pas ce qu'on souhaite,
31:06parce qu'on est déjà un civilisé, on est le monde de marché,
31:10on ne va pas sortir les gens par les manchettes
31:13comme on nous attaque actuellement.
31:15– Vous ne voulez pas sortir les manchettes, vous voulez faire partir.
31:18– Mais on a eu des périodes où, ce qu'on appelle les femmes de Mayotte,
31:24ce qu'on appelle les châtieuses.
31:26– Les châtieuses.
31:27– Les châtieuses de Mayotte.
31:29– Les châtieuses.
31:30– C'était la bataille des femmes.
31:32Mayotte, c'est une île de femmes.
31:36C'est la femme qui dirige les choses,
31:40même s'il n'est pas au pouvoir, mais on châtouillait.
31:44Les anciens responsables politiques, quand ils venaient à Mayotte,
31:48on les emmerdait, on les châtouillait,
31:50parce que la loi nous demandait de ne pas laisser de traces de violence
31:55dans les corps des jeunes.
31:57– Écoutez, juste un mot, avant la pause,
31:59et puis je redonne la parole à Patrice Magnon,
32:01on les châtouillait comment ?
32:03– Mais c'est ce qu'on appelle les gliglis.
32:06On les prenait en sandwich par 5-6 femmes.
32:12Écoutez, on rigolait, ils commençaient à rigoler tout doucement,
32:17mais à la fin, on peut être étouffé par ça.
32:22– Eh bien mesdames, pour vous défendre, châtouillez.
32:26Mayotte a inventé un système d'autodéfense qui est intéressant.
32:31On va tout de suite continuer à parler de Mayotte,
32:34avec Ibrahim Akkar et Patrice Magnon, à tout de suite.
32:37– Et n'oubliez pas de réagir en appelant le 0 826 300 300,
32:40à tout de suite après la pause.
32:42Et avant de reprendre André, vous avez un appel de Chantal, de Bastien.
32:45– Bonjour Chantal.
32:47– Bonjour André, bonjour à votre invité,
32:49bonne et heureuse année à toutes et tous.
32:51– Et bonne année à vous, merci.
32:53– La santé surtout, et une grosse pensée pour nos compatriotes maoris.
32:58– Alors écoutez, je pense que c'est quand même dramatique
33:02quand on a un président de la République qui dit que la Guyane est une île,
33:06que notre premier ministre dit qu'il ne peut pas quitter le territoire national,
33:10en parlant de Mayotte.
33:13Bon, enfin, moi je pense qu'on a laissé toutes ces populations
33:16en très grande souffrance, alors qu'on dépense de l'argent à gogo,
33:21notre argent quand même.
33:23– Comment vous trouvez qu'il ne faut pas aider la Chine ?
33:25145 millions, la Chine, un pays en sous-développement.
33:29– Les premiers dans l'économie mondiale.
33:33Donc je crois qu'il est temps, il faut quand même savoir
33:37qu'on parle beaucoup de Mayotte aujourd'hui,
33:40mais bon, avant ça, ils n'ont pas d'eau potable, comme la Réunion d'ailleurs.
33:44On ne parle jamais de Saint-Martin, de Saint-Barthélémy.
33:49– Pour Saint-Barthélémy, ça se passe pas mal.
33:53– Oui, Saint-Martin, un peu moins, je peux vous le dire, j'ai des contacts là-bas.
33:57– Mais oui, mais Chantal, vous, vous dites, il faut faire quoi ?
34:01– Alors déjà, dans toutes ces îles, Christian, comment il s'appelle ?
34:06Estrosi, que je ne prends pas forcément dans mon cœur,
34:08mais sous le gouvernement de Sarkozy, avait déjà dit à l'époque
34:11qu'il fallait enlever le droit du sol à Mayotte.
34:14Donc ça fait quand même presque 20 ans.
34:17– Oui, c'est intéressant, on est très rapide.
34:21– À un moment donné, je pense qu'il faut protéger cette population.
34:25Qui ont choisi d'être français ? Ce qui n'est pas le cas de tous.
34:28Eux, ils l'ont choisi en 1976.
34:31Et maintenant, il y a quelques français, heureusement minoritaires,
34:34qui disent, bon, qu'est-ce qu'on s'emmerde avec Mayotte ?
34:36Les Comores, on leur donne 150 millions d'euros, je crois,
34:41ou 150 000 euros, je ne sais même plus, pour qu'ils gardent l'euro sur 600.
34:46– 150 millions.
34:48– On donne aux Comores 150 millions pour qu'ils viennent voyager à Mayotte, c'est ça ?
34:52– Pour ne pas qu'ils gardent l'euro sur 600.
34:55Les 150 millions, on ferait mieux de les mettre à Mayotte,
34:58de mettre une barrière avec des navettes qui les renvoient chez eux,
35:01point bas, et qu'on enlève le droit du sol.
35:04Et vous verrez que déjà, ça va vite diminuer l'immigration.
35:08Et là, on ne fait rien, on ne fait rien, on les a abandonnés.
35:13Voilà, là, tout le monde en parle.
35:15Pour l'État normal, un hôpital pour 300 000 habitants.
35:18Mais qu'est-ce que c'est ? Mais on est pire que l'Afrique, justement.
35:22Et on va donner des légendes au monde.
35:24Alors, moi, qui viens du Nil aussi, je comprends.
35:27– La Corse, je rappelle, la Corse.
35:29– Voilà, où il n'y a même pas un CHU, pareil.
35:32Où, dans les années 60, on nous a laissé un peu pareil,
35:35il a fallu qu'on arrive à de l'extrémité.
35:37Enfin bref, arrêtons.
35:39Donc, on est français quand ça les arrange.
35:42– Merci Chantal, merci de votre réaction.
35:45Patrice Magnon, au fond, vous voyez déjà, on a entendu Ibrahim Makkar.
35:49Et là, on entend une réaction de l'étrice qui dit, bon, mais ça va comme ça.
35:53– Oui, ben oui, je peux comprendre l'exaspération de tous nos compatriotes.
35:58Que ce soit en France métropolitaine ou dans les îles, en Outre-mer.
36:03C'est normal, mais ça rejoint la discussion qu'on avait tout à l'heure
36:06sur le fait qu'on a des autorités qui, aujourd'hui,
36:10n'ont pas de vision stratégique à long terme.
36:13Elles raisonnent plutôt à 5 ans, c'est-à-dire sur la base d'un mandat électoral.
36:18– C'est ça, ils pensent à leur réélection.
36:21– Oui, c'est leur métier, donc ils font attention.
36:24Mais je ne pense pas que ce soit comme ça qu'on puisse diriger un pays.
36:28Et puis, d'une façon générale, il y a un affaiblissement de nos valeurs morales.
36:32Qu'on le veuille ou non, la politique française à l'étranger,
36:39est aujourd'hui très mal perçue par les autres chefs d'État, par les autres pays.
36:44Et ils sentent bien, en tout cas pour certains,
36:46ils sentent bien qu'ils peuvent se payer sur la bête.
36:49Et c'est ce qu'ils font.
36:50– Et c'est ce qu'ils font, absolument.
36:52Alors Ibrahim Bakar, pour vous, parce que nous arrivons, hélas, en fin d'émission,
36:58vous m'avez dit que faut-il faire, on en a un peu parlé,
37:03mais quel est le sentiment des Mahorais aujourd'hui ?
37:06Comment ils se sentent, les Mahorais, aujourd'hui ?
37:08– Les Mahorais, globalement, se sentent abandonnés.
37:12Globalement, ils se sentent abandonnés parce que l'école ne marche pas.
37:17C'est la première des choses.
37:19Parce que moi, je me souviens, quand je suis arrivé au Conseil général en 88,
37:24on parlait de trois choses.
37:25On parlait de l'éducation des enfants, et on l'a plus.
37:30Mansour l'avait dit une fois, ça devient les gardes d'enfants.
37:36Les gardes d'enfants, nos écoles à Mayotte, ne peuvent plus supporter cette masse.
37:43– Oui, c'est ça, c'est toujours pareil.
37:45– Alors que l'excellence, aujourd'hui, tout parent cherche à éduquer son enfant.
37:50Nous, on ne nous donne pas cette chance-là, ni aux enfants, ni aux parents.
37:55On n'a pas la possibilité de se soigner correctement.
37:58Et ça, c'est la deuxième chose qu'on a parlé depuis 88.
38:04Notre hôpital est devenu une passoire
38:09où on te donne deux comprimés d'affalgan,
38:14et il faut aller prier à la maison.
38:19Donc ça, c'est pour vous donner que c'est par là.
38:24Donc on n'a rien, rien, depuis le départ de Chirac,
38:31qui nous a fait, je tiens le rat de hommage,
38:34qui nous a fait une belle convention en 86,
38:37où il a voulu sortir Mayotte de l'état de pays complètement sous-développé,
38:44vers un état moderne.
38:47Donc on a commencé à avoir les vraies écoles avec cette convention-là,
38:52on a eu l'hôpital avec cette convention-là,
38:54on a eu l'eau avec cette convention-là,
38:57on a eu les lumières sous ces conditions-là.
38:59Mais au début, quand il y a eu Hollande, je le dis,
39:04il n'y a plus rien, plus rien.
39:08– Tout s'est arrêté, vous voulez dire ?
39:09– Tout s'est arrêté brutalement, et on n'a eu que des promesses,
39:13et aujourd'hui on s'interroge sur si la parole du Président de la République,
39:20si la parole d'un Premier ministre vaut quelque chose là-bas.
39:24Mais bon, nous on est déjà encore, je le dis tout à l'heure,
39:28nous sommes des gens de conviction,
39:31ce n'est pas parce qu'on ne nous sert pas le plat de riz,
39:36ou on cueille la banane que nous, notre plat principal,
39:42qu'on va tourner le dos à la France.
39:44On est encore plus déterminés que jamais,
39:50donc on verra, ceux qui ne veulent pas faire leur job,
39:53pour qu'on soit bien, ça se verra, le temps jugera,
39:57mais en tout cas ce ne sera pas Mayotte qui jouera la dernière.
40:01– Oui, en tout cas nous verrons, et surtout, surtout, surtout,
40:05et Patrice Magneron vous l'avez dit,
40:07c'est-à-dire où effectivement Mayotte fait partie de la France,
40:09et on s'en occupe comme il faudrait s'en occuper,
40:12où elle ne fait pas partie, et il faut savoir ce qu'on veut faire.
40:16On revient à ça toujours.
40:17– Pour moi il n'y a pas de choix, Mayotte fait partie de la France,
40:21et donc de cet espace maritime qu'il nous faut tout simplement mieux gérer.
40:26– C'est peut-être l'occasion, alors c'est triste de dire ça,
40:29parce que bien évidemment il y a eu beaucoup de malheurs humains
40:33suite au passage du cyclone,
40:35mais c'est peut-être l'occasion de se servir de cette situation-là à Mayotte
40:41pour rebâtir, bâtir quelque chose de vraiment engageant, intéressant.
40:47– Qu'un bien sorte du mal.
40:48– Voilà, exactement, sur les 30, 40, 50 années qui viennent,
40:52il y a la possibilité.
40:54En 2023 il y a eu trois crises quand même successives,
40:56à Mayotte il y a eu la crise de l'eau,
40:58il y a eu une résurgence de la délinquance et de l'insécurité,
41:02qui aujourd'hui est exacerbée parce qu'il n'y a plus les habitations,
41:08tout est parti en l'air,
41:10et puis la troisième c'était l'ose et Wambushu,
41:15ce qu'avait voulu l'opération Wambushu.
41:18– Oui Wambushu, pour rapatrier effectivement un certain nombre de…
41:22– C'est bien, mais c'est, je pense, du cosmétique,
41:25il faut construire des routes, il faut construire des hôpitaux,
41:27il faut construire l'éducation là-bas, donc c'est des lycées supplémentaires.
41:31– Tout ça demande des financements, ils vont vous dire qu'on n'a plus d'argent,
41:34c'est ce qu'ils vous disent maintenant,
41:36nos presses qui nous gouvernent, où on va trouver l'argent ?
41:40– Encore une fois, un pays ne fait pas faillite,
41:42et la dette publique telle qu'elle existe aujourd'hui
41:44n'est pas rédhibitoire pour justement engager des investissements.
41:48On ne parle pas de dépenses de fonctionnement,
41:50on parle de dépenses d'investissement et d'une vision à 50 ans,
41:53et on a besoin de ça.
41:55– Et bien voilà, vision à 50 ans, non dépense de fonctionnement,
41:58ça demande des politiques, et n'oublie jamais ce que disait Winston Churchill,
42:02la différence entre un politicien et un homme d'État,
42:05c'est que l'homme d'État pense aux futures générations,
42:07et le politicien ne pense qu'à sa réélection.
42:10That is the question.

Recommandations