Category
🗞
NewsTranscription
00:007h44, vous avez la parole ce matin. Zoom sur l'épidémie de grippe.
00:04Appelez-nous si vous l'avez attrapée, mais aussi pour nous dire comment vous vous êtes protégés.
00:08Des maux de tête, des frissons, la toux parfois, la température qui monte.
00:11Vous êtes de plus en plus nombreux à ressentir des symptômes de grippe,
00:15de plus en plus nombreux dans les cabinets médicaux et aux urgences aussi.
00:18Plus de 2000 passages aux urgences de Grenoble la semaine dernière pour symptômes grippales.
00:22Pour en parler ce matin, Loïc Mollet, bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Merci d'être en studio avec nous ce matin.
00:27Je suis le directeur en ISER de l'ARS, l'Agence régionale de santé.
00:30Je vous propose d'abord d'écouter un témoignage très court de deux patientes rencontrées par Nourane Mahmoudi
00:35dans un cabinet de Saint-Martin d'Air.
00:37Des patientes séchées par la virulence de la grippe cette année.
00:40Ça dure depuis une bonne semaine.
00:42Il y a quelques jours, je ne pouvais pas parler.
00:45J'avais énormément de quinte de toux, de choses comme ça.
00:48En fait, j'ai commencé à tousser.
00:50C'était handicapant.
00:51Je n'ai pas pu faire grand-chose.
00:53Et début janvier, j'étais couchée.
00:55J'étais vraiment pas bien.
00:56Je n'ai jamais eu cette grippe.
00:58Je n'ai jamais eu cette forme de grippe très forte, visiblement.
01:01Est-ce que vous confirmez, M. Mollet, que la grippe cette année est particulièrement forte ?
01:05Et comment on l'explique ?
01:06En effet, la grippe est forte.
01:08Elle touche beaucoup de monde.
01:10Quand on regarde les indicateurs de suivi, vous évoquiez tout à l'heure le nombre de passages aux urgences.
01:14Santé publique France, qui est chargée de cette mission,
01:16montre bien que, aussi bien dans les consultations à SOS médecins que dans les passages aux urgences,
01:20la grippe touche beaucoup de monde.
01:23En effet, les trois types de grippe circulent actuellement.
01:27Oui, les trois variants.
01:28Voilà, les trois variants.
01:29Et en effet, c'est un des facteurs explicatifs de la virulence, de la circulation de la grippe à ce jour.
01:37Effectivement, Santé publique France alerte sur un niveau extrêmement élevé, je cite, d'hospitalisation liée à la grippe.
01:44C'est le cas aussi en Isère ?
01:45C'est le cas en effet en Isère.
01:47Alors, le nombre d'hospitalisations est important.
01:50Le nombre de passages aux urgences n'a jamais été aussi élevé depuis 2010,
01:54notamment pour les plus de 65 ans.
01:56Donc, nous avons un virus qui touche beaucoup.
01:58Même pendant le Covid, vous voulez dire que ça n'a pas été aussi élevé ?
02:00Pour la grippe, depuis 2010, le nombre de personnes de plus de 65 ans qui passent aux urgences
02:07n'a jamais été aussi élevé depuis 2010, selon les chiffres de Santé publique France.
02:12Donc, nous avons un virus qui touche beaucoup de monde, qui touche beaucoup les personnes âgées,
02:15avec derrière, de nombreuses hospitalisations en effet.
02:18On va voir effectivement comment ça se prépare et ça se gère à l'hôpital,
02:21parce que c'est l'un des enjeux effectivement.
02:23Un détour d'abord par le standard de France Blizère et par un cabinet médical,
02:27puisqu'on est en ligne avec une médecin.
02:29Le docteur Gaël Lunardi, qui est avec nous, médecin généraliste à Halvar.
02:32Bonjour docteur !
02:33Bonjour !
02:34Comment ça se passe alors chez vous, dans votre cabinet médical à Halvar ?
02:38Docteur Lunardi, est-ce que vous constatez aussi beaucoup de patients pour la grippe en ce moment ?
02:42Alors oui, je dirais qu'effectivement la quasi-totalité des actes qu'on va faire en urgence
02:47pour des soins non programmés, ça va concerner des symptômes grippaux, des virus de l'hiver.
02:54Il y a aussi des gastro-entérites, mais effectivement pas mal de symptômes grippaux.
02:58Et c'est des personnes de quel âge qui viennent vous voir ? Des patients de quel âge qui sont atteints ?
03:02Alors on a des enfants, on a des adultes, on voit aussi des personnes âgées,
03:08mais comme elles sont vaccinées, elles ont tendance à faire des formes un petit peu moins graves que celles qu'on voit.
03:12Je rappelle que moi je ne vois que ceux qui viennent me voir ou que je vais voir en visite.
03:15Je ne prétends pas voir tout le monde.
03:17Effectivement, c'est votre regard à vous de Delvar.
03:20Et les symptômes, ils sont aussi très forts cette année, vous trouvez ?
03:23Oui, quand même. Effectivement, c'est peut-être plus intense, notamment au niveau de la toux, de la fièvre qui va durer,
03:29des gros maux de tête, des choses comme ça.
03:32Bon, ça reste quand même de l'ordre de quelque chose qu'on arrive à gérer,
03:37mais c'est vrai que les patients sont quand même gênés.
03:38Et puis après la grippe, il va persister une grosse, grosse fatigue longtemps.
03:42Ah oui, effectivement, c'est ce qu'on a aussi dans les témoignages avec une forte fatigue.
03:46Merci beaucoup, en tout cas, pour ce témoignage, docteur Lunardi.
03:49Merci d'avoir été en ligne avec nous ce matin. Belle journée.
03:53Je vous en prie, au revoir.
03:54Notre invité ce matin, Loïc Mollet, directeur en Isère de l'Agence régionale de santé.
04:00On entendait ces témoignages, effectivement, dans un cabinet médical.
04:04Est-ce qu'il faut remettre le masque ?
04:06Alors, dans les mesures qui sont préconisées aujourd'hui face à la circulation du virus,
04:12en effet, il y a les mesures barrières qu'on a connues pendant le Covid.
04:15Donc c'est le port du masque, c'est aérer, c'est se laver les mains régulièrement,
04:18c'est, dans certains cas, repousser certaines visites vers des personnes qui sont fragiles.
04:24En effet, c'est une des mesures barrières qui sont à remettre en œuvre dans le contexte actuel.
04:30Vous disiez, parmi les facteurs explicatifs, il y a effectivement le fait qu'il y ait plusieurs variants qui coexistent,
04:35trois variants qui coexistent en ce moment.
04:37Est-ce que aussi l'ampleur de l'épidémie est liée à un relâchement des gestes barrières ?
04:44Alors, les gestes barrières, ils sont à mettre en œuvre dans un contexte particulier.
04:48Dans ce contexte actuel, en effet, il serait judicieux de pouvoir remettre un certain nombre de gestes barrières ?
04:53On va voir au standard ce que ça évoque, en tout cas aux gens.
04:58On est en ligne avec Serge, qui est à Grenoble. Bonjour Serge !
05:02Bonjour Mathieu !
05:03Alors Serge, dites-nous, comment vous vous protégez de cette épidémie ?
05:07Moi, je me suis toujours fait vacciner contre la grippe.
05:12Et oui, c'est quelque chose que vous faites tous les ans ?
05:15Oui, depuis que j'ai eu 55 ans, c'est pas sur plus.
05:22Et donc ?
05:23Ça fait déjà quelques années.
05:26Je me suis toujours fait vacciner contre la grippe et je n'ai jamais attrapé la grippe.
05:30Par contre, j'attrape tout ce qui est viral.
05:33Oui, d'autres virus.
05:35Il n'y a pas longtemps, j'ai pris la bronchite.
05:38Est-ce que vous doublez ça aussi ? Vous faites bien attention à vous laver les mains ?
05:43Les gestes barrières, on en parlait ?
05:45Le masque, maintenant, comme je vais souvent à la clinique mutualiste, il faut mettre le masque.
05:49Ah, donc vous avez pris l'habitude ?
05:51Oui, il faut toujours porter le masque.
05:53Eh bien écoutez Serge, merci beaucoup d'être venu nous raconter cette bonne habitude que vous avez prise.
05:59Belle journée à vous Serge, à bientôt !
06:01C'est pareil, le Covid...
06:03Oui, bien sûr Serge, on garde les gestes barrières, on n'oublie rien.
06:06Et on a aussi d'autres témoignages sur notre page Facebook.
06:08Oui, et parmi les gestes barrières qu'on n'a pas cités, on a Nadine qui nous dit par exemple
06:12moi je ne fais la bise à absolument personne, même pour la bonne année, etc.
06:17On évite les bises en ce mois de janvier.
06:20Notre invitée à qui est-ce ?
06:22Et puis sur la question de la vaccination, on a Joss qui nous a dit
06:26moi je me fais vacciner d'habitude contre la grippe chaque hiver,
06:29là j'ai pas eu le temps, j'ai eu la grippe avant de pouvoir me faire vacciner.
06:33Voilà, 7h51, vous pouvez nous appeler à 0476 46 45 45.
06:38Comment est-ce que vous vous protégez de la grippe ? Est-ce que vous l'avez eue ?
06:40Venez nous le raconter.
06:41Notre invité Loïc Mollet, directeur de l'agence régionale de santé en Isère.
06:45On parlait de la vaccination contre la grippe dans un instant.
06:48Est-ce qu'elle fonctionne bien cette année parce qu'il y a trois variants qui coexistent ?
06:52Et est-ce que c'est encore le temps de se vacciner aujourd'hui ?
06:55Alors oui, il est encore temps de se vacciner aujourd'hui.
06:58Et le vaccin fonctionne bien.
07:00Et après pour se faire vacciner...
07:01Même s'il y a les trois variants qui coexistent ?
07:03Même s'il y a les trois variants qui coexistent,
07:05les premiers résultats montrent que le vaccin fonctionne bien.
07:08Et après derrière, toujours pareil,
07:10les professionnels de santé qui peuvent vacciner,
07:13que ce soit les médecins, les sages-femmes, les infirmiers, les pharmaciens,
07:16sont encore disponibles pour que tout un chacun puisse se faire vacciner.
07:20C'est encore temps de le faire.
07:21Parlons de l'hôpital, des urgences.
07:23On en a parlé un petit peu au début, effectivement.
07:25Plus de 2 000 passages aux urgences de Grenoble la semaine dernière.
07:28Il y a des plans qui ont été mis en oeuvre,
07:31notamment le plan blanc à Bourg-en-Jalieu à Vienne,
07:34plan de mobilisation interne au CHU de Grenoble.
07:37Est-ce que, selon vous, le système peut tenir aujourd'hui avec cette épidémie ?
07:41Tous les professionnels sont investis pour que le système tienne.
07:46Il y a en effet des mesures internes aux établissements,
07:49de faire appel à des heures supplémentaires à l'intérim
07:52pour réouvrir des capacités.
07:54De supprimer des congés aussi ?
07:56De supprimer des congés dans certains cas,
07:58voire même de déprogrammer certaines opérations
08:00pour que les patients qui sont là puissent être pris dans de bonnes conditions.
08:03Et puis il y a des concertations très régulières entre les établissements de santé
08:07pour orienter les patients là où il y a des disponibilités.
08:11Et puis aussi des concertations entre les établissements de santé
08:14et les autres acteurs du monde de la santé.
08:16Aussi bien des acteurs qui soutiennent les personnes à domicile
08:19pour qu'elles puissent rentrer chez elles après une hospitalisation
08:22que dans les EHPAD, que dans d'autres établissements
08:26pour que tous les professionnels puissent être bien mobilisés pour faire face.
08:31Et en dernier recours, et je crois que c'est important,
08:33aussi tous les professionnels de ville,
08:35que ce soit les médecins, les infirmiers,
08:37pour que quand les personnes sont à domicile,
08:39ces professionnels puissent être bien mobilisés.
08:41Comme la médecin qu'on avait tout à l'heure d'Albin.
08:43C'est tout un système qui est sollicité.
08:49Cette épidémie a donc un impact important sur le système de santé, vous le constatez ?
08:54Elle a un impact important en effet sur le système de santé.
08:56Le déprogrammer des opérations, ce n'est pas négligeable non plus.
08:58C'est important en Isère ?
09:00Non, les déprogrammations à ce stade sont très très rares.
09:03Mais c'est un moyen qui est à disposition des établissements de santé
09:07pour accueillir dans de bonnes conditions les personnes qui souffrent de la grippe.
09:10Parce qu'on peut encore mourir de la grippe aujourd'hui en 2025 ?
09:14Oui, la grippe aujourd'hui occasionne en France métropolitaine
09:19autour de 10 000 décès par an.
09:22Suivant les années, entre 9 000 et 15 000 décès par an.
09:27Suivant les derniers chiffres que nous avons.
09:29Et donc l'enjeu vraiment c'est que les mesures barrières à la vaccination
09:32permettent de ne pas aller vers les chiffres les plus hauts en termes de décès annuel.
09:36Le message est passé.
09:38Merci beaucoup d'être venu nous en parler ce matin Loïc Mollet,
09:40directeur en Isère de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé.
09:43Merci et belle journée.
09:45Merci beaucoup.
09:46Rappelons qu'il est très facile de se faire vacciner en l'occurrence.
09:48Parce que votre pharmacien peut le faire.
09:50C'est pas très compliqué d'accéder à ce vaccin.