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Transcription
00:00La période Tebboune a été déjà compliquée, mais jamais effectivement au point où nous en sommes aujourd'hui.
00:06Nous sommes dans une dégradation à la fois durable et très forte de la relation franco-algérienne.
00:13Et le point de bascule, ça a été non pas la visite du président Macron, mais la lettre du 30 juillet 2024,
00:23dans laquelle le président de la République reconnaissait la marocanité du Sahara occidental.
00:29C'est cela qui a été le point de départ. C'est ce moment-là qu'Alger a choisi pour rappeler son ambassadeur à Alger.
00:38Il n'y a plus d'ambassadeur d'Algérie à Paris depuis le 30 juillet. Et ensuite, il y a eu une séquence assez longue
00:44avec le voyage du président de la République à Rabat, l'attribution du prix Goncourt à Kamel Daoud qui a été vu à Alger
00:53comme, là encore, un élément d'un complot anti-algérien. Et puis après, la séquence actuelle que nous vivons aujourd'hui,
01:01l'arrestation de Boalem Sansal.
01:04Alors, dans le langage diplomatique dont vous êtes maître, M. Adrien Court, on parle de conflit, on parle de dissension, on parle de crise.
01:12Quel mot emploie-t-on ?
01:14On est dans une crise profonde, effectivement violente, même avec l'Algérie. Et assez durable, puisqu'encore une fois,
01:24depuis six mois, depuis le 30 juillet exactement, les relations sont quasiment gelées. Et on voit surtout que chaque semaine,
01:32il y a un élément nouveau, malheureusement. Il y a une escalade. Vous avez entendu le discours du président Tebboune il y a dix jours,
01:40un discours d'une rare violence à l'égard de la France. Vous avez entendu ensuite les réponses de M. Barrault, ministre des Affaires étrangères,
01:48tentant de minimiser un peu les choses. La réponse de M. Retailleau, la réponse du président de la République lundi, donc il y a cinq jours,
01:57devant les ambassadeurs, où il parlait du déshonneur de l'Algérie. Donc vous voyez, il y a une sorte d'escalade.

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