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Le 7 janvier 2015, une tragédie a eu lieu à la rédaction de "Charlie Hebdo", lorsque les frères Kouachi ont tué douze personnes. Cet acte violent a marqué un tournant dans la perception du dessin pour de nombreux artistes. La dessinatrice Coco évoque la nécessité de se consacrer à son art "corps et âme" pour surmonter ce choc, tout en continuant à honorer la mémoire de ses collègues disparus. Pour elle, chez Charlie, il est fondamental de faire vivre l'héritage de Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Wolinski et des autres, et de continuer à exprimer des idées à travers le dessin.

## Un traumatisme douloureux pour la profession

L'attaque des frères Kouachi a non seulement profondément blessé le pays, mais elle a également marqué la sphère professionnelle des dessinateurs de presse. Cambon, un dessinateur avec une carrière de trois décennies, partage son chagrin d'avoir perdu des mentors et amis à ce moment-là. Pour Antoine Angé, connu sous le nom de Kokopello, cette journée a révélé l'idée que le simple fait de dessiner pouvait être dangereux.

## La liberté d'expression mise à mal

L'attentat visait à faire taire les dessinateurs et a incité le public à prendre conscience du pouvoir du dessin comme forme d'expression. Cependant, après dix ans, les blessures demeurent vives. Olivier Ménégol observe que les terroristes ont "gagné", en notant que les dessinateurs ne s'expriment plus avec la même liberté qu'avant, et évoque la nécessité de faire des œuvres plus consensuelles en raison d'une menace omniprésente.

## Autocensure et responsabilité

Monsieur Kak souligne que l'attentat a eu un impact sur la manière dont les dessinateurs abordent des thèmes complexes, en particulier la religion. Plusieurs artistes réfléchissent à la perception de leur travail, ressentant une part de responsabilité quant aux interprétations possibles. Damien Glez partage cette anxiété, déclarant que la peur d'une mauvaise interprétation peut entraver leur créativité.

## L’impact des réseaux sociaux

Le climat actuel est compliqué par la montée de la haine sur les réseaux sociaux, ce qui pousse de nombreux dessinateurs à s'auto-censurer. Kak, également président de Cartooning for Peace, met en lumière les défis de cette intimidation croissante qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur la carrière des artistes.

## La complexité des dessins interculturels

Damien Glez évoque son expérience liée à une caricature du roi du Maroc qui a eu des conséquences juridiques pour un jeune homme au Maroc. Les dessinateurs doivent naviguer dans un monde où leurs œuvres peuvent avoir des implications globales, soulignant ainsi l'importance de la sensibilité et de la responsabilité dans leur travail. Patrick Chappatte partage une expérience similaire, se retrouvant au cœur d'une controverse diplomatique après avoir publié une illustration sur les inégalités entre l'Inde et la Chine.

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Transcription
00:00Le 7 janvier 2015, une tragédie a eu lieu à la rédaction de Charlie Hebdo.
00:04Lorsque les frères Kouachi ont tué douze personnes,
00:07cet acte violent a marqué un tournant dans la perception du dessin pour de nombreux artistes.
00:12La dessinatrice Coco évoque la nécessité de se consacrer à son art-corps et à eux pour surmonter ce choc,
00:18tout en continuant à honorer la mémoire de ses collègues disparus.
00:22Pour elle, chez Charlie, il est fondamental de faire vivre l'héritage de Kabu Charbotinho,
00:27honorer Wielinski et des autres et de continuer à exprimer des idées à travers le dessin.
00:32L'attaque des frères Kouachi a non seulement profondément blessé le pays,
00:35mais elle a également marqué la sphère professionnelle des dessinateurs de presse.
00:39Kangon, un dessinateur avec une carrière de trois décennies,
00:42partage son chagrin d'avoir perdu des mentors et amis à ce moment-là,
00:46pour Antoine Anger, connu sous le nom de Coco Palo.
00:49Cette journée a révélé l'idée que le simple fait de dessiner pouvait être dangereux.
00:53L'attentat visait à faire taire les dessinateurs et à inciter le public à prendre conscience du
00:58pouvoir du dessin comme forme d'expression.
01:00Cependant, après des centaines de blessures demeurent vives,
01:03Olivier Menegol observe que les terroristes ont gagné.
01:06En notant que les dessinateurs ne s'expriment plus avec la même liberté qu'avant
01:11et évoquent la nécessité de faire des œuvres plus consensuelles en raison d'une menace omniprésente,
01:16M. Kak souligne que l'attentat a eu un impact sur la manière dont les dessinateurs abordent
01:21des thèmes complexes, en particulier la religion.
01:24Plusieurs artistes réfléchissent à la perception de leur travail.
01:27Ressentant une part de responsabilité quant aux interprétations possibles,
01:31Damien Gley partage cette anxiété,
01:33déclarant que la peur d'une mauvaise interprétation peut entraver leur créativité.
01:37Le climat actuel est compliqué par la montée de la haine sur les réseaux sociaux,
01:41ce qui pousse de nombreux dessinateurs à s'autocensurer.
01:44Kak, également président de Catooning for Peace,
01:47met en lumière les défis de cette intimidation croissante qui peut avoir des conséquences.
01:51Dévastatrice sur la carrière des artistes,
01:54Damien Gley évoque son expérience liée à une caricature du roi du Maroc qui a eu des conséquences.
02:00Juridique pour un jeune homme au Maroc,
02:02les dessinateurs doivent naviguer dans un monde où leurs œuvres peuvent avoir des implications.
02:06Global, soulignant ainsi l'importance de la sensibilité et de la responsabilité dans leur travail,
02:11Patrick Chappat partage une expérience similaire.
02:14Se retrouvant au cœur d'une controverse diplomatique après avoir publié une illustration sur les
02:19inégalités entre l'Inde et la Chine,
02:21les dessinateurs doivent composer avec des pressions variées.
02:24Allant de la censure des gouvernements aux réactions fougueuses sur les réseaux sociaux,
02:28leurs créations ne sont plus uniquement victimes de menaces physiques,
02:32mais aussi de jugements moralisateurs qui pensent restreindre la liberté d'expression.
02:36Parallèlement à ces luttes, la crise actuelle de la presse affecte leur métier.
02:40Les dessinateurs comme Kaak et Menegol se plaignent de la réduction des buts et des rédactions et de
02:45la faible visibilité de leur travail.
02:47Un constat préoccupant indique même que le lectorat devient de plus en plus difficile à atteindre.
02:52Alors que les jeunes générations semblent perdre le contact avec les codes de la caricature,
02:57à l'aube de nouvelles menaces et d'une évolution politique mondiale incertaine.
03:01Les dessinateurs continuent de s'inquiéter de leur avenir professionnel.
03:04Les répercussions continuent de les hanter alors qu'ils se demandent comment garantir un espace.
03:09Pour la satire et la liberté d'expression, grâce à des défis croissants.

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