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Des agriculteurs de la Coordination rurale ont tenté ce lundi de se rassembler, sans succès, à Paris. 

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Transcription
00:00Vous étiez ce matin au contact des agriculteurs du côté d'Orvaux dans les Seines,
00:04c'était un des points de rassemblement puisque la coordination rurale avait pour ambition de protester dans Paris.
00:09Qu'est-ce que ça a donné ?
00:10Oui, nous les avons suivis, les agriculteurs qui étaient présents deux pieds fermes ce matin.
00:14On est arrivés à 6h35 avec Dorine Jarnias au point de blocage organisé par la coordination rurale
00:20et les agriculteurs s'apprêtaient à franchir les barrages des gendarmes.
00:24Ils nous ont bloqués sur un national.
00:27Ils ont des ordres.
00:28Si on leur a dit de mettre les plots puis d'arrêter le véhicule,
00:31on ne leur demande pas de réfléchir, on leur demande d'obéir.
00:34Je te laisse, je suis avec les journalistes, à tout à l'heure.
00:36Je ne sais pas de quoi ils ont peur.
00:37On n'a jamais dit qu'on allait casser quelque chose, on n'est pas des black blocs.
00:40On demande seulement d'avoir un rendez-vous pour supprimer la surtransposition,
00:45c'est-à-dire ne pas avoir des normes franco-françaises contre les agriculteurs.
00:49On est vraiment dans le dur.
00:52Il y en a qui sont dans le dur, il y en a qui sont cet après-midi dans la galette.
00:56Je ne sais pas comment ils peuvent faire. Nous, on ne pourrait pas.
00:58Ensuite, nous avons rencontré Sébastien, un autre agriculteur.
01:02Il était là depuis hier soir, il a dormi dans son tracteur cette nuit
01:05et il s'est confié à nous sur sa détresse.
01:08Trop de dettes, trop de paperasses et des inondations qui ont détruit ses récoltes.
01:12C'est un enchaînement qui fait que ça vous tourne tellement dessus,
01:16ça vous prend tellement au trip que vous vous dites c'est bon,
01:19on ne veut plus de moi, je n'ai plus rien à faire là.
01:22Et plus tard, le ton est monté entre les agriculteurs de la coordination rurale
01:26et les forces de l'ordre. Certains parviennent à passer en force
01:29malgré les barrages de police et les véhicules blindés installés.
01:33Mouvement de foule, tout le monde s'agite
01:35et un agriculteur se fait évacuer assez violemment.
01:38...
01:52Juste sur cette image madame la ministre, pourquoi ne pas les laisser passer ?
01:55Pourquoi ne pas les laisser aller jusqu'à Paris pour manifester ?
01:57Nous avons dit très clairement que manifester c'est un droit,
02:01exprimer sa détresse, sa colère, ses attentes, ses revendications,
02:05c'est quelque chose qu'il faut entendre.
02:07C'est ce que je fais depuis 4 mois, en permanence.
02:10J'ai délivré un certain nombre de mesures, les aides de soutien à la trésorerie,
02:14le fonds d'urgence pour l'indemnisation des animaux malades
02:18et j'ai mis en place des mesures de simplification.
02:23C'est presque un demi milliard d'allègements de charges sociales et fiscales.
02:28Mais là ils vous disent symboliquement laissez-nous aller à Paris.
02:30Alors, ils avaient dit nous voulons bloquer Paris.
02:33Non, on ne bloque pas Paris.
02:35Le mouvement de la coordination rurale, c'est le seul syndicat qui est aujourd'hui présent,
02:42à la fois en Ile-de-France et sur l'agglomération lyonnaise.
02:46Nous avons en France 400 000 agriculteurs.
02:49200 agriculteurs sont aujourd'hui mobilisés.
02:52Nous leur avons toujours dit pas de violence, pas de blocage,
02:57ne pas s'en prendre ni au bien ni aux personnes.
03:00Mais en revanche, nous vous écoutons, nous vous entendons, nous vous recevons
03:04et c'est ce que fera le Premier ministre la semaine prochaine.
03:07La présidente de la coordination rurale, je l'avais au téléphone aujourd'hui,
03:12elle m'a soumis le cas particulier d'un agriculteur qui était particulièrement dans la détresse
03:17auquel nous avons apporté une réponse.
03:20C'est apporter des réponses concrètes, c'est être à leur écoute.
03:24Mais pas de blocage, pas de violence, pas s'en prendre au bien aux personnes et pas bloquer.
03:29Aujourd'hui, c'est jour de rentrée scolaire.
03:31Vous ne l'étiez pas aujourd'hui ?
03:33Vous ne l'étiez pas aujourd'hui ? Pas de blocage aujourd'hui ?
03:35Pas de blocage aujourd'hui, pas de blocage.
03:38Je ne suis pas certaine que les agriculteurs se rendent plus populaires auprès des Français
03:43s'ils les empêchent d'aller travailler ou s'ils les empêchent de circuler librement.
03:47Rébecca, on a Orvo avec vous.
03:49Pour terminer et revenir sur cette interpellation,
03:52cet homme a ensuite été arrêté et menotté pour s'être positionné devant le camion des gendarmes
03:57qui lui était en pleine action et fait partie des sept agriculteurs
04:01qui ont aussi été interpellés dans la foulée aujourd'hui à Orvo.
04:0524 heures de mobilisation pour la coordination rurale
04:08et un slogan qui a retenu notre attention, qui nous a suivis tout au long de ces rencontres aujourd'hui.
04:13Agriculteurs, petits on en rêve et grands on en crève.
04:16Petits on en rêve, grands on en crève. Cette interpellation, vous le disiez.

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