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Nicolas Sarkozy et 12 autres personnes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

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Transcription
00:00Bah non, rien n'est joué dans ce procès parce que précisément on est face à des infractions à l'approvité,
00:04nous c'est notre spécialité à Anticor et c'est des infractions qui sont dissimulées, qui sont compliquées à démontrer.
00:11Compliquées pour trouver des preuves ?
00:12Voilà, on n'est pas sur un crime, là on a des valises de billets, des virements bancaires,
00:18il n'y a pas d'empreintes digitales qui ont été trouvées sur les valises de billets.
00:23Donc oui c'est compliqué, après là dans ce dossier il y a un faisceau d'indices quand même très très important
00:28et l'accusation considère que Nicolas Sarkozy et un certain nombre d'anciens ministres auraient commis des infractions très très graves.
00:35Et vous, chez Anticor, votre conviction est faite ?
00:37Non, nous notre conviction n'est pas faite, nous c'était très important à Anticor qu'on soit présent à l'audience,
00:43que les trois associations d'anticorruption soient présentes à l'audience,
00:46ce qui est historique, qui ne s'est jamais produit.
00:48Là on a Anticor, Sherpa, Transparency International France qui sont conjointement participées dans ce procès.
00:54Et pourquoi ?
00:55Parce qu'on considère qu'on est face à des faits présumés qui pourraient être d'une gravité sans précédent.
01:00Si Nicolas Sarkozy a véritablement corrompu Kadhafi, qui est un dictateur qui était au banc des nations, pour le remettre en fait...
01:11Il commençait déjà à revenir, pour être honnête, Jacques Chirac avait été en Libye,
01:15il commençait déjà à être introduit dans le jeu des nations.
01:18Si le pacte de corruption il y a, ce qu'on explique c'est qu'il y aurait eu des contreparties économiques, diplomatiques et judiciaires.
01:23En fait il y a trois contreparties, je ne sais pas si vous en avez déjà parlé parce que je suis arrivée un petit peu tardivement,
01:28mais ces trois contreparties présumées, elles sont hyper importantes.
01:31On a d'abord cette contrepartie diplomatique, le retour sur la scène internationale de Kadhafi avec évidemment...
01:36La fameuse tente dans le Jardin de l'Élysée.
01:38On a aussi des contreparties économiques qui sont importantes et qu'il ne faut pas négliger.
01:42Ces contreparties présumées, c'est notamment des contrats nucléaires qui auraient été conclus avec la Libye,
01:46alors qu'Areva était contre la conclusion de ces contrats, donc c'est hyper important.
01:51On a des contrats de surveillance, des contrats pétroliers qui feraient partie de ces contreparties
01:55et on a aussi une contrepartie juridique qui est en fait à la fois extrêmement grave et extrêmement triste
02:00qui est la promesse de la levée du mandat d'arrêt d'un terroriste qui aurait été responsable
02:06d'un attentat terroriste qui a touché plusieurs dizaines de Français qui sont décédés.
02:10C'est le beau frère de Muhammad Kadhafi.
02:12Et en même temps c'est Nicolas Sarkozy qui a fait chuter Kadhafi avec les Anglais.
02:16Plus tard, bien plus tard.
02:18Ils ont dit qu'il n'aurait pas été reconnaissant l'argument de Nicolas Sarkozy
02:22c'est que je ne peux pas avoir fait de pacte de corruption puisque je l'ai participé à sa destitution
02:28donc je n'aurais pas été reconnaissant s'il m'avait donné des billets.
02:30Il dit que les ex-dirigeants se vengent en fait.
02:32Ou alors il a essayé de se débarrasser des gênants.
02:36En fait Sarkozy dans ce dossier il a dit beaucoup de choses.
02:38Il a dit d'abord que c'était une...
02:40Et Akeddin aussi a dit beaucoup de choses.
02:4217, oui.
02:44Il faut l'écouter dans les deux sens, c'était Akeddin, pas seulement quand il l'accuse.
02:48Ce qui est intéressant c'est que le dossier ne repose pas du tout sur le témoignage d'Akeddin.
02:52Je crois que c'est important de le dire aussi.

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