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00:00Bienvenue au Cœur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:08Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la gendarmerie nationale ?
00:18Je m'appelle Jan Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:27Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:42L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:57Je suis un homme très organisé, surtout lorsque quelque fait m'a touché personnellement.
01:07Je suis très organisé et très rancunier.
01:12Chacun doit payer, n'est-ce pas ?
01:15Oeil pour oeil, dent pour dent.
01:19Raison pour laquelle la peine de mort tant controversée n'a pas plus fervent supporteur que moi.
01:27C'est la raison pour laquelle je ne quitte pas cet excellent Jack Hall d'une semelle.
01:33Cette expression pourrait presque être prise dans le sens du mot, croyez-moi.
01:38Il y a un peu plus d'un an, Jack Hall a tué ma femme.
01:45L'ennui, c'est que personne ne peut le prouver, pas même le meilleur juge du monde et encore moins moi, puisqu'il n'y a aucune preuve.
01:54Cet assassin de Hall est également un type organisé et forcément prévoyant.
02:00N'a-t-il pas veillé à se construire un alibi en platine avant de tuer ma femme ?
02:05Pauvre Béatrice.
02:08Sans doute devenait-elle trop enthousiaste et menaçait-elle de prévenir l'épouse de Jack Hall.
02:14Sans doute, je ne vois pas d'autre raison au meurtre.
02:19D'autant que la femme de Hall est à la tête d'une fortune considérable et que Jack Hall aime son confort.
02:30Il s'y est pris avec le plus grand soin pour étrangler Béatrice.
02:35Et n'a-t-il pas cité des témoins qui jurèrent qu'ils jouaient au poker avec lui à mille kilomètres de là ?
02:42Je sais que c'est faux, moi.
02:44Je sais que c'est faux parce que j'ai suivi Béatrice cette nuit-là et je l'ai vue monter dans la voiture de Hall.
02:50Allez dire ça devant un jury quand il y a toute une équipe de citoyens respectables pour jurer le contraire.
02:59Jack Hall l'a tué.
03:02Et je veille à ce qu'il règle l'addition.
03:05Je suppose que vous connaissez le tarif dans ces cas-là, n'est-ce pas ?
03:10La fameuse loi du talion.
03:13D'accord, d'accord, Béatrice avait une liaison avec lui, mais elle était ma femme après tout.
03:20Elle était ma femme et un homme se doit d'aimer sa femme.
03:27Là, alors que je vous parle, je suis en train de suivre Hall de très près, à Denver, Colorado.
03:33Il voyage un peu partout dans le pays pour son travail.
03:36Moi, je le suis un peu partout dans le pays grâce aux économies que Béatrice et moi avions péniblement rassemblées en quinze ans de mariage.
03:45Au moins, cet argent servira-t-il à quelque chose ?
03:50Vous n'imaginez pas combien il est facile de coller au train de Jack Hall.
03:55Il fréquente toujours les mêmes villes et descend toujours dans les mêmes endroits.
03:59Tenez, par exemple, je sais que nos pas vont nous mener dans ce grand bar là-bas
04:04parce qu'il aime le clinquant et les marques apparentes de fausses richesses.
04:08L'imbécile.
04:13J'entre derrière lui et choisis une table d'où je peux l'observer tout à mon aise, assis au bar.
04:20Jack aime les hauts tabourets de bar.
04:23Chacun ses goûts, n'est-ce pas ?
04:26Personnellement, je veille toujours à ce qu'il me voit.
04:29Son beau visage grassouillet devient tout rouge lorsqu'il m'aperçoit dans une glace et il commande un autre verre.
04:37Sacré Jack.
04:39Il va m'aborder bientôt, une fois de plus, pour essayer de discuter, de savoir pourquoi je le poursuis ainsi,
04:46pourquoi je le harcèle, lui, Jack Hall.
04:51Je garde mon sang-froid, de sorte que nos conversations n'enlèvent rien de la pression sous laquelle il se trouve.
04:58Au contraire même, ça l'inquiète terriblement.
05:04Il a raison d'avoir peur.
05:07Et voilà, ça y est, je vous l'avais dit.
05:10Jack Hall quitte son tabouret et vient à ma table, verre en main.
05:14Un homme costaud dans un pantalon sombre et une veste de bon faiseur.
05:19Un vrai galant.
05:21Quand allez-vous abandonner, Brewster ?
05:24Vous devriez le savoir, Jack.
05:26Je ne vous abandonnerai jamais.
05:28Jamais, cher Jack.
05:31Je l'appelle par son prénom et ça l'embête.
05:34C'est que je suis un perfectionniste, moi.
05:38Mais j'y comprends rien.
05:39Qu'est-ce que ça peut vous rapporter de me suivre dans le pays ?
05:42Ça ne me rendra pas...
05:44Ça ne me rendra pas...
05:46Qui ?
05:47Jack ?
05:49Il hausse les épaules, confus.
05:52C'est vrai, ça ne me rendra peut-être pas bien triste, Jack.
05:55Mais vous allez payer pour l'avoir tué.
05:58Si, si, si, si, je vous le promets.
06:00Vous allez payer.
06:01Mais j'ai pas tué votre femme.
06:04Il me regarde en colère, perplexe,
06:07essayant de se convaincre que je ne suis qu'un loufoque inoffensif.
06:12De toute façon, la police considère la question close.
06:15J'ai été soupçonné, j'ai été innocenté.
06:18La police peut-être, Jack, mais pas moi.
06:23Pas moi, Jack.
06:26Il rit jaune.
06:28C'est la police qui compte, mon vieux.
06:30Vous n'y pouvez rien.
06:32Il lève son verre et boit une grande gorgée.
06:36De vous à moi, mon petit bonhomme.
06:38Béatrice était décidée à vous quitter quand elle est morte.
06:41Pourquoi perdre votre temps à vous ronger pour une femme qu'allait vous plaquer ?
06:48Vous ne comprendriez pas, Jack.
06:51Ouais.
06:52Eh bien, ce que vous ne comprenez pas, c'est que l'affaire est classée.
06:56J'en ai assez.
06:57Si vous ne faites que me nasser, je vous ferai arrêter.
07:00Vous passerez sur la chaise électrique.
07:03Je sais, Jack, je sais.
07:05À cause de la lettre, n'est-ce pas ?
07:08En effet, Al m'a informé qu'il a laissé une lettre chez son avocat,
07:13avec pour instruction de ne l'ouvrir qu'après sa mort.
07:16La lettre explique que je le harcèle partout
07:20et que s'il est assassiné, etc., etc., vous comprenez.
07:24D'autre part, j'ai un bon mobile, n'est-ce pas,
07:27parce que ça n'est un secret pour personne que je le crois.
07:30Meurtrier de Béatrice.
07:34Je bois mon cocktail à petite Ganger et je lui souris.
07:41Malgré ces précautions, cher Jack,
07:44je pense que vous devez mourir sur la chaise électrique.
07:48Vous méritez de passer de longs mois dans le couloir de la mort
07:52en vous demandant chaque soir si ça n'est pas pour demain,
07:55tandis que tous vos appels à la clémence seront refusés les uns après les autres.
08:01Vous passerez vos derniers mois à attendre, Jack, attendre,
08:06en comptant les heures, les minutes,
08:09en comptant même les pas qui vous mèneront à la salle d'exécution.
08:13Je pense que vous méritez de vivre les dernières secondes qui vous restent
08:18alors qu'on sanglera le casque métallique à votre crâne préalablement rasé.
08:26Il sue à grosses gouttes et les articulations sont blanches.
08:31Sur sa main, serrant le verre, je hausse les épaules.
08:36Mais comme vous dites, cher Jack, je n'ai pas de preuves.
08:42Alors pourquoi continuer à me suivre ?
08:45Il arrive que nos chemins soient les mêmes, Jack.
08:49Il me fout droit du regard.
08:52Et ça, bien entendu, il a raison.
08:57Je n'ai pas de preuves.
08:59Mais je connais un moyen de le faire payer.
09:04La justice exige qu'un meurtrier paie pour son crime, n'est-ce pas ?
09:09Comme vous le verrez dans quelques instants.
09:16Nous avons chacun nos défauts.
09:19Et il est des défauts qui s'accordent très très mal.
09:23Personnellement, voyez-vous, je suis très rancunier.
09:26Et Jack Hall, lui, est un assassin qui a le tort d'avoir tué ma femme Béatrice
09:32et d'avoir été acquitté faute de preuves.
09:36C'est pourquoi je le suis partout, partout.
09:42C'est pourquoi je le suis partout, pas à pas, depuis des mois.
09:47Car figurez-vous que je compte me venger.
09:54Je suis descendu au même hôtel que Jack Hall.
09:57Je le suis partout afin de mieux avoir l'œil sur lui.
10:02Bien que maintenant ce ne soit plus nécessaire, n'est-ce pas ?
10:05Il n'essaie même plus de me semer.
10:07Il semble s'être résigné à cette inconfortable filature.
10:12Il sait que si je le perds, par exemple, ici à Denver, je le retrouverai à la prochaine étape.
10:18En effet, pour des raisons professionnelles, il est tenu de suivre le même itinéraire.
10:24Au puis-aller, je suppose que je pourrais très bien attendre près de chez lui qu'il revienne,
10:28et je recommencerai à le suivre, mais je n'ai jamais été réduit à cela.
10:34Alors que je suis Hall vers l'hôtel, je pense à la lettre qu'il a laissée chez son avocat.
10:40Lettre à n'ouvrir qu'en cas de décès.
10:44Il croit qu'elle le protège, cette lettre.
10:48Et d'un certain point de vue, il n'a pas tort.
10:55Je souris en entrant à l'hôtel immédiatement après lui.
10:59De toute façon, je n'aurais pas le courage de le tuer.
11:02Et puis, je n'aimerais pas enfreindre la loi.
11:08Ce mois-ci, nous nous rendons à Saint-Louis, à Indianapolis et à Chicago.
11:13Après quoi, nous irons à Détroit.
11:17Ne serait-ce la haine profonde que je nourris à son endroit et les projets que j'ai pour lui,
11:24cette filature ne serait pas désagréable.
11:27C'est vrai, j'ai toujours aimé voyager,
11:29et du vivant de ma pauvre Béatrice, je n'en avais guère le loisir.
11:34Je connais si bien l'itinéraire de Jack que je n'aurais même pas besoin de l'attendre
11:38pour prendre l'avion vers la prochaine ville.
11:41Mais ce serait contraire à mes intentions.
11:46Je reste toujours près de lui, de préférence dans son champ visuel.
11:50J'attends patiemment qu'il abandonne la partie, et il n'est pas loin de le faire.
12:00Tenez, par exemple, à Indianapolis, il s'est approché de moi dans le bar de l'hôtel
12:05et a voulu me flanquer son poing à la figure.
12:08Ça m'a surpris. J'ignorais qu'il fût mûr à ce poing.
12:13J'ai conseillé au barman d'appeler la police, et ce cher Jack Hall s'est calmé.
12:21Et il n'empêche que je continue à rester très près de lui.
12:25J'imagine par moments qu'il a l'impression de sentir mon souffle lui chatouiller la nuque.
12:32Ça me fait sourire. Je suis resté très, très enfant.
12:37Tenez, aujourd'hui, nous avons presque déjeuné en vis-à-vis.
12:40Je me suis amusé à commander exactement le même menu que le sien,
12:44et j'ai poussé la gaminerie jusqu'à prendre un cognac au Pouce Café, comme lui,
12:48alors que je vous avoue que je préfère une eau de vitre-fruits.
12:52C'est dire, hein ?
12:54Tandis qu'il réglait ses différentes affaires,
12:57je l'attendais bien sagement sur un banc à une terrasse en lisant les informations.
13:04Est-il nécessaire de préciser que chaque fois qu'il quittait un rendez-vous,
13:08son regard tombait immanquablement sur moi ?
13:13Il faut reconnaître qu'il sait faire preuve d'un self-control certain, ce cher Jack.
13:21Mais jusqu'à quand ?
13:24En rentrant à notre hôtel, je le suis jusqu'au bas.
13:28À peine est-il installé qu'il se lève et se rend aux cabines téléphoniques.
13:32Non pas de ces cabines hermétiquement encloses,
13:35mais, vous savez, ces coquilles en plastique ouvertes à tous les vents.
13:39Aussi n'ai-je aucune difficulté à l'entendre demander une réservation pour Miami dans l'avion de dix-neuf heures.
13:47Mon cœur bondit dans ma poitrine, bien que je ne sois pas facilement ému.
13:51Miami n'est pas sur l'itinéraire sacro-saint de Hall.
13:56J'attends qu'il ait terminé, alors que la plupart des autres cabines sont vacantes,
14:01et téléphone à la compagnie pour retenir une place sur le même vol que le sien.
14:06C'est ce que je fais habituellement.
14:10J'aime m'asseoir devant lui dans l'avion, oui.
14:13Ainsi a-t-il tout le loisir de contempler mon crâne, n'est-ce pas ?
14:19Nous savons l'un et l'autre qu'il est difficile de se fausser compagnie dans un avion.
14:26Arrivé à Miami, Hall loue une voiture sans chauffeur
14:30et se dirige vers un grand motel des faubourgs de la ville dans un endroit très retiré.
14:36Cette fois, je ne descends pas dans le même établissement que lui, non.
14:41Je prends une chambre dans le plus grand hôtel que je puisse trouver,
14:44avec un parc et une plage privées.
14:47Il y a un monde fou.
14:49Je choisis une chambre centrale avec fenêtres sur rue.
14:53C'est une petite chambre, mais bien meublée, tranquille et entourée d'activités.
14:59Elle est parfaite.
15:02Après avoir téléphoné à Jack Hall pour le tourmenter un brin et lui faire savoir où je suis,
15:08je me prépare à l'attendre.
15:11J'achète un slip de bain et je vais faire quelques longueurs dans la piscine,
15:15et je m'octroie un excellent dîner, avec cette fois une mirabelle
15:19plutôt qu'un cognac en guise de pousse-café.
15:22Je dois avouer qu'il m'est très agréable de dîner seul,
15:26enfin sans Jack Hall dans mon champ de vision.
15:31Je m'attarde au bar le temps de quelques verres et repousse courtoisement,
15:37et à mon plus grand regret, je dois l'avouer,
15:40les avances sympathiques d'une jeune femme un peu ivre.
15:45Vers onze heures trente, je regagne ma chambre.
15:50Jack Hall arrive une heure plus tard.
15:53C'est plus ou moins ce que j'avais prévu.
15:56Il n'a pas de temps à perdre, semble-t-il.
16:00Lorsque j'ouvre la porte, il semble sur le point de la défoncer.
16:04Il est surpris que je lui sourie et que je l'invite à entrer.
16:09— Comme vaut cet honneur, cher Jack ?
16:12— Vous le saurez assez tôt, dit-il en me bousculant presque pour entrer dans ma chambre.
16:17Il jette un regard général comme pour vérifier que tout est en ordre.
16:22Mais que cherche-t-il, le pauvre bougre ?
16:25Les stores sont baissés,
16:27seules les appliques de chevet sont allumées,
16:30et la radio diffuse une musique d'ambiance aussi insipide
16:34que celle qu'on entend dans les grandes surfaces.
16:38— Vous aviez une insomnie ?
16:40— Vous vouliez faire un brin de causette, cher Jack ?
16:45Il me sourit comme le ferait un chat entrant dans une volière
16:50et sort un revolver d'une poche de son costume de bonfaiseur.
16:56— Je suppose que vous êtes venu me tuer, n'est-ce pas, cher Jack ?
17:01— Vous l'avez deviné, répond-il, les yeux coléreux malgré son sourire.
17:08— Vous l'avez cherché, hein ?
17:10J'ai beau avoir retourné le problème dans tous les sens,
17:12c'est le seul moyen de me débarrasser de votre détestable présence.
17:15— Bien sûr, bien sûr, Jack,
17:17mais juste un petit détail auquel vous n'auriez peut-être pas songé.
17:22— Ah oui, lequel ?
17:23— N'avez-vous pas peur d'être arrêté ?
17:26Vous savez, il y a du monde ici et on m'a vu partout à l'hôtel ce soir.
17:30D'autre part, j'imagine que vous vous êtes adressé à la réception
17:34pour connaître le numéro de ma chambre.
17:36Je suppose que vous avez eu l'intelligence de ne pas le faire muni d'un masque.
17:42— Très drôle, mais je crains fort que tous ces arguments ne vous sauvent pas, mon cher,
17:47dit-il en continuant à sourire.
17:51J'ai voyagé ici sous un faux nom et je ferai de même cette nuit pour partir.
17:55Personne ne saura que j'étais à Miami.
17:57D'ailleurs, même si je suis soupçonné, figurez-vous que je me suis acheté un alibi à Détroit.
18:03Moi qui vous parle, je joue en ce moment au poker avec quelques amis,
18:07là-bas, dans une chambre d'hôtel.
18:10— Ah oui.
18:12N'étiez-vous pas déjà en train de jouer au poker
18:16quand vous avez tué ma femme, Béatrice ?
18:20— Cher Jack ?
18:21— Oui, effectivement.
18:24— Le poker semble vous porter chance, Jack,
18:27dis-je avec une certaine pointe d'admiration.
18:31C'est très malin.
18:33— Oui, trop malin pour vous, mon petit vieux.
18:35Cette fois, vous vous êtes comporté comme un imbécile, comme une vraie poire,
18:39en prenant l'avion pour venir ici avec tant de rapidité
18:42que vous n'aviez même pas le temps de faire savoir où vous alliez,
18:44et pour quelle raison.
18:46Quand on retrouvera votre cadavre, je serai à Détroit, et le plus beau.
18:51— Le plus beau, Jack ?
18:53— dis-je véritablement intéressé.
18:56— Le plus beau, c'est qu'autant que je sache,
18:59la police ne verra chez moi aucun mobile de vous tuer.
19:04— Bien raisonné, Jack.
19:06Mais il reste une possibilité.
19:10Supposons que je vous ai entraîné ici pour vous supprimer.
19:15Malgré lui, le visage sanguin de Hal devient subitement pâle.
19:21Il se ressaisit vite.
19:23— Vous ne toucherez pas un seul de mes cheveux, mon petit vieux.
19:26Souvenez-vous de la lettre.
19:28J'avale ma salive et je hoche la tête.
19:31En effet, cher Jack, la lettre qui est chez votre avocat.
19:36— Reculez-vous, m'ordonne-t-il.
19:39Sa voix est plus forte et ils sont hardis, prêts à me tuer.
19:46— Vous finirez sur la chaise électrique, Jack,
19:50lui dis-je alors qu'il enfonce le canon de son arme dans ma poitrine pour m'obliger à reculer.
19:57— Vous finirez sur la chaise électrique.
20:00Vous allez pouvoir compter vos dernières secondes, Jack.
20:04— Comptez-les vous-mêmes, mon petit vieux.
20:07Il prend un oreiller, en enveloppe le revolver.
20:11Je n'entends pas le bruit, mais je sens les balles déchirer ma poitrine
20:17et je tombe en arrière sur le lit.
20:21Je suis certain qu'il se demande pourquoi je meurs avec le sourire.
20:27Je suis certain que ça va l'inquiéter.
20:31Il ne sait rien de l'appareil enregistreur que j'ai placé dans ma poche.
20:39Et il ne sait pas que moi aussi j'ai déposé une lettre chez mon avocat.
21:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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