Des agriculteurs ont parcouru 800 km pour alerter sur la crise agricole. Ils demandent des mesures urgentes pour sauver leurs exploitations menacées de faillite, mais se heurtent à une forte présence policière à Paris.
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00:00— Eh oui, tout à fait. Ils sont une petite dizaine d'agriculteurs à être venus tout droit du Gers. Ils ont fait 800 km pour venir aujourd'hui
00:06et espérer être reçus par quelqu'un à l'Élysée ou à Matignon parce qu'on est avec Jérôme. Jérôme, il veut alerter sur sa situation.
00:14Jérôme, vous êtes éleveur de chèvres. Vous êtes venu, d'ailleurs, avec votre petite chèvre Sophie. Expliquez-nous un petit peu
00:19pourquoi vous êtes ici aujourd'hui. Vous nous disiez que vous risquiez de devoir fermer votre exploitation. C'est ça ?
00:24— Oui, tout à fait. On risque de devoir fermer l'exploitation au mois de février, fin février, car on est en redressement judiciaire.
00:33Et vient le moment où il y a l'échéance à payer et on n'a pas les sous pour payer.
00:38— Là, concrètement, il faut que vous trouviez combien d'ici la fin du mois ? — Là, concrètement, d'ici la fin du mois, il faut 41 000 €. Voilà.
00:45— Qu'est-ce que vous demandez aujourd'hui ? Quelles sont les actions que vous menez pour espérer sauver votre exploitation ?
00:50— Aujourd'hui, on est venu taper à la porte de l'Elysée avec notre chèvre, non pas pour casser, mais pour se faire entendre,
00:57pour essayer de rencontrer quelqu'un. On est là en toute paisiblement. Et on nous reçoit, voilà, une armée de gendarmes, des amandes qui pleuvent. Voilà.
01:10— On est avec votre président de la coordination rurale du GERS Lionel. L'histoire de Jérôme alerte aussi sur les faillites,
01:18les exploitations agricoles qui font faillite. Qu'est-ce que vous demandez concrètement aujourd'hui sur ce point-là ?
01:23— Nous, sur les redressements judiciaires, on demande une année blanche. Ça fait 6 mois qu'on l'a demandé chez nous, dans le GERS.
01:28Et on n'a jamais eu de réponse au niveau national. Ça a été fait pour le Covid. Ça peut être très bien fait cette année.
01:34Cette année, c'est une année particulière. On sort de plusieurs années de crise. L'année 2024, il n'y a aucun revenu dans les filières.
01:40Et aujourd'hui, on demande des mesures urgentes. Mais on les avait déjà demandées en janvier 2024, au moment où on paralysait la France entière.
01:47Et ça fait 365 jours qu'il n'y a rien eu, absolument rien, alors qu'en quelques jours-là, en 2 jours, on est capables de sortir
01:53en arrêté préfectoral sur la préfecture de Paris pour verbaliser tous les agriculteurs qui seraient présents avec des bonnets jaunes.
01:58À un moment donné, il faut remettre les choses à l'église, au centre du village. Ils peuvent prendre des décisions demain, en urgence,
02:06pour des cas comme Jérôme, pour sauver nos exploitations. Il ne nous reste plus que 400 000 exploitations en France aujourd'hui.
02:11Il faut pas qu'on les perde. — Merci beaucoup, Lionel. Voilà, Lionel, qui est avec Jérôme et les autres membres
02:16de la coordination urale du GERS, qui sont venus pour soutenir Jérôme avec sa petite chèvre qui essaie de sauver son exploitation.
02:22Mais vous le voyez, ces agriculteurs ont essayé de s'approcher de l'Élysée tout à l'heure. Et ils ont été arrêtés par les gens d'Inde
02:28parce que les manifestations d'agriculteurs sont interdites aujourd'hui à Paris. Mais ces agriculteurs nous disaient qu'ils ont l'impression
02:35que c'est uniquement quand ils viennent ici, dans la capitale, qu'ils espèrent qu'ils peuvent se faire entendre. Et c'est pour ça qu'ils sont là aujourd'hui.