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00:00Tout cela arrive au moment où l'on s'apprête à commémorer, le mot est mal choisi, c'est ainsi les 10 ans du massacre, de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'hypercachère, n'oublions pas, Montrouge, on pense aux familles de toutes ces victimes.
00:13Est-ce qu'on a intériorisé aujourd'hui le fait qu'en France, quand on publie des caricatures de Mahomet, on risque la peine de mort ?
00:19Je crois que malheureusement, on a reculé, c'est-à-dire que 10 ans après, on est moins libre dans son expression en France, c'est-à-dire les professeurs, les journalistes, les autorités publiques, les fonctionnaires ont compris que publier, nous-mêmes publier, mais nous, on ne publie pas de caricature.
00:36Est-ce que vous pourriez en parler ?
00:38On en parle d'ailleurs, mais nous savons qu'il y a un risque manifeste, un risque pour nos vies, et comment accepter que dans un pays comme la France de liberté, dans lequel le droit au blasphème, à la caricature, je suis attaché à tout ça, existe depuis longtemps, on puisse se dire qu'aujourd'hui, ne serait-ce que dire « Je suis Charlie » est devenu iconoclaste.
00:58Mais qu'est-ce que ça veut dire ce slogan ? Beaucoup de personnalités, des responsables politiques, j'imagine la plupart des ministres vont se proclamer « Je suis Charlie », que représente encore ce slogan aujourd'hui ?
01:07Oui, il y a quand même une belle bande d'hypocrites là-dedans, parce que souvent, dans le « Je suis Charlie » qui voulait dire « la liberté d'expression doit primer sur le reste », on a des gens qui ne sont « Charlie » que lorsqu'on est d'accord avec eux.
01:17Vous savez, en général, à gauche, ils sont « Charlie » si on est d'accord avec eux, c'est-à-dire qu'ils acceptent la liberté d'expression des autres si elle va dans leur sens.
01:25Non, derrière ce slogan, ce beau slogan, en réalité, c'est une des valeurs fondatrices de notre pays, qui est la liberté, liberté d'expression en particulier.
01:35Mais dans l'éducation nationale, quand j'entends Mme Borne, ministre de l'éducation nationale, j'ai envie de dire « mais il faut vous secouer, Mme Borne, les enseignants qui sont les premiers au-devant de toutes les faillites de notre système, ils ont besoin d'être protégés, elles devraient dire « je serai intraitable, je les soutiendrai, la moindre atteinte à la laïcité qui sont en augmentation dans une fac, dans une école, sera immédiatement sanctionnée ». Non, elle ne dit rien.