• la semaine dernière
Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, invité du "8h30 franceinfo" le 2 janvier 2025.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vous voudrez parler de la droite, désormais, avec vous. En fait, on a un peu du mal à comprendre la stratégie politique de votre parti.
00:06Vous allez nous décrypter tout ça. D'un côté, on a Laurent Wauquiez, le patron des députés LR à l'Assemblée nationale,
00:13qui souhaite, en fait, mettre en place une forme de soutien sans participation, comme on dit dans le jargon.
00:18Et de l'autre côté, il y a des ministres LR qui sont au sein du gouvernement, comme Bruno Rotailleau, François-Anuel Buffet et d'autres.
00:25— Expliquez-nous, si les 47 députés LR font réellement du texte par texte, les ministres LR, membres du gouvernement, vont devoir le quitter, ce gouvernement ?
00:34— Depuis le début, nous avions dit que nous ne censurerions pas le gouvernement de François Bayrou par esprit de responsabilité,
00:42parce que nous sommes attachés plus que tout à la stabilité institutionnelle. Après, l'objectif, c'est d'éviter de faire perdre du temps à la France dans les prochains mois.
00:52— C'est pas de même nature de ne pas censurer et de participer à un gouvernement ?
00:54— Exactement. Nous avons accepté... Mais je vous donne l'étape de nos réflexions. La seconde étape, c'est la question de la participation.
01:02Nous avons accepté le fait que certains de nos collègues LR intègrent le gouvernement, mais nous avons un esprit de responsabilité,
01:13nous avons la volonté de ne pas censurer, nous avons la volonté que ce gouvernement réussisse. Donc il y a une bonne volonté de principe de la part des Républicains.
01:24Mais tout cela exige de ne pas non plus tout cautionner. Nous n'allions pas non plus renier nos convictions si, par exemple,
01:31le gouvernement de François Bayrou décidait de suspendre, voire d'abroger la réforme des retraites.
01:35— Mais il se passe quoi, alors ? Ça n'est pas forcément l'hypothèse la plus probable. Mais s'il devait y arriver un désaccord, vos ministres démissionnent.
01:42Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que nous allons, de manière pragmatique, observer texte par texte et voir si chacun de ces textes nous permet de ne pas renier nos convictions, voire de les faire avancer.
01:58Lorsque ce sera conforme à ce que nous avons toujours défendu...
02:01— Pour les Français qui nous écoutent, c'est pas que nous, là, même ce que vous dites. — Si, bien sûr.
02:03— Non, parce que si un texte est rejeté par la droite, par les LR, par vos députés, comment Bruno Retailleau pourrait rester ministre de l'Intérieur ? La question, elle est aussi simple que ça.
02:11— Ce sera son choix personnel. Et deuxièmement, ça dépendra sur quoi le texte porte. Et troisièmement, moi, j'appelle la droite à ne pas oublier et à ne pas renier ses convictions, notamment les ministres qui ont intégré le gouvernement.
02:25Si effectivement, c'est participer à un gouvernement qui renierait... Attendez, je l'ai au bout de ma démonstration.
02:31Qui renierait l'un des éléments structurants de nos convictions et de notre réflexion, là, ce sera difficile pour les LR de rester au gouvernement.
02:40Si, en revanche, ce gouvernement nous permet de faire avancer les idées de droite – je pense évidemment à Bruno Retailleau, je pense à Annie Gennevard, je pense à Philippe Tabarro sur les transports – et de faire avancer nos convictions, saisissons cette chance que François Bayrou nous offre.

Recommandations