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00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Stéphanie Demuru.
00:05C'est l'heure d'accueillir nos débatteurs de la deuxième heure, j'ai nommé Georges Fenech, ancien magistrat.
00:10Bonjour Georges.
00:11Bonsoir.
00:12Bonsoir, oui c'est vrai.
00:13Alexandre Malafaille, fondateur du think-tank Sinopia.
00:17Bonjour Stéphanie Demuru.
00:18On abordera plusieurs sujets avec vous et on va commencer par parler de l'écrivain.
00:23On va être avec Arnaud Benedetti, pour cela, rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire,
00:30membre du comité de soutien, tout comme vous d'ailleurs, Georges Fenech,
00:34pour soutenir cet écrivain qui est détenu en Algérie.
00:39Bonjour Arnaud Benedetti.
00:40Bonjour à vous.
00:41Bonjour, vous avez fait un appel assez remarqué sur Twitter,
00:44aujourd'hui on a senti un petit peu de colère.
00:47Aujourd'hui, vous avez le sentiment qu'on n'en fait pas assez à l'endroit de cet écrivain qui est détenu en Algérie.
00:55On rappelle quand même les propos du président algérien qui a qualifié Boilem Sansal d'imposteur,
01:03qui ne connaît pas son identité, qui ne connaît pas son père et qui vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État.
01:09Vous vous appelez Emmanuel Macron à réagir, Arnaud Benedetti.
01:13Si vous voulez, on a vécu ces 24 dernières heures avec un climat psychologique autour de Boilem Sansal très particulier.
01:21Vous savez que le président Téboun a décidé une grâce,
01:26une grâce qui devrait toucher 2400 à peu près prisonniers, dont des prisonniers d'opinion.
01:33Et on peut considérer bien évidemment que Boilem Sansal est d'abord et essentiellement et uniquement un prisonnier d'opinion.
01:39Il est aujourd'hui incarcéré en Algérie tout simplement parce qu'il est, j'allais dire, victime à la fois de sa liberté de parole,
01:46mais aussi de la dégradation évidente des relations entre la France et l'Algérie.
01:51Et on avait un certain nombre de rumeurs qui circulaient, même si on les prenait avec une extrême prudence,
01:57comme quoi peut-être Boilem Sansal pourrait bénéficier de cette grâce.
02:01Or, dans le discours qu'il fait sur l'état de la nation, le président Téboun s'en est pris nommément dans des termes extrêmement violents,
02:08à l'encontre de notre compatriote, parce qu'il faut toujours rappeler que Boilem Sansal a la double nationalité, il est franco-algérien.
02:17Et que même si, si vous voulez, cette tonalité, ce registre est une tonalité, un registre assez habituel chez les autorités algériennes,
02:26dès qu'il s'agit de s'en prendre à la France ou à un intellectuel français en l'occurrence,
02:33on était quand même assez, pour le moins, désappointé de la violence des propos du président Téboun.
02:40Alors ce qui pose aujourd'hui en effet problème, c'est qu'il y a différents aspects.
02:44Il y a l'aspect bien évidemment politique, encore une fois, il y a l'aspect diplomatique,
02:48et on sait qu'aujourd'hui les relations entre la France et l'Algérie sont particulièrement compliquées et particulièrement dégradées.
02:55Et puis il y a l'aspect, j'allais dire, humanitaire et sanitaire.
02:59M. Sansal est un homme âgé qui a 80 ans, dont on sait aujourd'hui qu'il souffre d'une tumeur cancéreuse.
03:07Et il est évident qu'à nos yeux et aux yeux de tous ceux qui, je veux dire, ont une vision humaniste des relations et des relations internationales,
03:16on pourrait penser que le pouvoir algérien, évidemment, opérait une mesure d'élargissement.
03:23Ce n'est pas le cas.
03:25Ce pose le problème en effet aujourd'hui quand même de la position de la France.
03:28Il faut dire que clairement depuis plusieurs semaines, la France fait le dos rond,
03:33considérant vraisemblablement et non sans raison qu'il ne faut pas en rajouter dans un certain nombre de provocations
03:41qui viennent parfois de l'autre côté de la Méditerranée.
03:43Mais aujourd'hui, si vous voulez, on arrive d'une certaine manière aux limites de cet exercice,
03:47sachant que la France a évidemment à sa disposition des moyens de pression sur l'Algérie si nécessaire.
03:53Mais nous, véritablement, ce qu'on espère, c'est vraisemblablement aussi, disons,
03:59le fait que des tierces parties puissent jouer un rôle dans ce que l'on souhaite tous,
04:06c'est-à-dire la libération de Boilem-Sensal.
04:08Georges Fenech, vous faites également partie de ce comité de soutien de Boilem-Sensal.
04:13Pour vous, la France, justement, n'en fait pas assez, n'utilise pas ces moyens de pression qu'évoquait Arnaud Benedetti, pas suffisamment ?
04:21Écoutez, moi, je ne sais pas ce que fait la France actuellement.
04:24Je n'entends pas parler d'action.
04:26Alors, je sais qu'en matière diplomatique, quelquefois, la discrétion est de mise.
04:30Mais je ne sais pas.
04:32Il y a des initiatives privées, comme celle d'Arnaud Benedetti, à laquelle j'ai souscrit immédiatement.
04:37Je connais personnellement, comme beaucoup ici, à Europe 1 et CNews connaissent Boilem-Sensal,
04:43pour l'avoir aussi croisé souvent dans des salons du livre, c'est un homme tout ce qu'il y a de plus doux, inoffensif.
04:50Maintenant, nous le savons, depuis la déclaration du Président Tebboune, nous savons que c'est un prisonnier politique.
04:56Nous le savons très clairement, puisqu'il nous dit que c'est un usurpateur, c'est ça le terme qu'il employait ?
05:00Oui, un imposteur.
05:01Un imposteur, pardon. Un imposteur envoyé par la France.
05:04Donc, on voit bien que c'est un prisonnier politique, ce qui ne présente aucun danger pour la sécurité algérienne.
05:12Il a son âge, alors il a des idées qui heurtent le régime algérien.
05:17Mais un écrivain, c'est un penseur, c'est un homme libre.
05:21D'ailleurs, il retournait chez lui en Algérie en toute confiance.
05:25Il a son domicile, il ne se sentait pas menacé, et on lui met la main dessus comme une lettre de cachette.
05:32Elle est atteinte à l'intégrité de l'État.
05:33Oui, on s'imaginait le danger que représente cet homme qui est très très apprécié par le milieu intellectuel français en tout cas,
05:41qui a été primé ses livres, qui est un très grand écrivain.
05:44Pas toujours par la gauche, qui a eu des moments relativement difficiles.
05:49On n'accable pas un homme qui est actuellement au cachot, on peut dire, puisque personne ne peut le voir peut-être à part son avocat,
05:55qui est gravement malade, l'épouse est gravement malade.
05:58Il y a un problème humanitaire qui se pose.
06:00Il faut vraiment que la France, qui a été insultée aujourd'hui par le président algérien,
06:05elle a été insultée en parlant d'imposteurs envoyés par la France.
06:09Il faut que notre réseau diplomatique agisse, y compris le président de la République, rapidement.
06:16Arnaud Benedetti, ça vous a choqué justement qu'une partie de la gauche n'ait pas pris sa défense et ait même eu des mots relativement durs à son encontre ?
06:26Ça les regarde.
06:28À un moment donné, ils seront confrontés à leur conscience.
06:31C'est leur problème.
06:33En l'occurrence, et je rejoins bien évidemment ce que dit Georges Fenech,
06:36voilà un homme qui est emprisonné, qui est incarcéré pour sa liberté d'expression.
06:42Alors, on a le droit de ne pas apprécier sa liberté d'expression,
06:46mais on devrait tous se lever, quelle que soit notre trajectoire, quelle que soit notre pensée,
06:52quelles que soient nos convictions, pour défendre cette liberté d'expression qu'incarne Wolem Sansel.
06:58Après, chacun est libre évidemment de se positionner comme il l'entend.
07:02Je voudrais insister sur un point, parce que les autorités algériennes veulent nous enfermer dans une stratégie judiciaire qui n'a absolument aucun sens,
07:09parce que les motifs d'inculpation, comme l'a dit Georges Fenech, qui pèse aujourd'hui sur Wolem Sansel,
07:15ne résistent pas un centième de seconde au bon sens et au sens du discernement.
07:20Il est un prisonnier politique.
07:22Wolem Sansel est un otage aujourd'hui d'un régime qui est un régime policier,
07:26un régime policier qui est d'ailleurs très fléchifé, qui n'est pas, c'est le moins qu'on puisse dire, apprécié la plupart du temps de son peuple,
07:34mais il est un prisonnier politique.
07:36Mais dans cette stratégie judiciaire, il faut savoir que les autorités judiciaires algériennes mettent des bâtons dans les roues en permanence à la défense.
07:45Je rappelle que son avocat français, Maître Zimré, aujourd'hui ne dispose pas d'un visa pour se rendre sur place et rencontrer son client.
07:55C'est dire que les droits de la défense et les droits les plus élémentaires de la défense sont bafoués par les autorités algériennes.
08:03Donc, on devrait légitimement s'attendre maintenant à ce qu'il y ait une réaction qui soit une réaction pour le moins vive de la France.
08:11Parce qu'en effet, nous avons un de nos compatriotes qui est tenu en otage.
08:16Nous avons un de nos compatriotes qui est malade.
08:18Nous avons un de nos compatriotes dont les droits les plus élémentaires en matière de défense sont bafoués.
08:23Je crois qu'en l'occurrence, il faut maintenant peut-être siffler la fin de la récréation dans notre relation avec l'Algérie.
08:28Alexandre Malafaille, oui, siffler la fin de la récréation.
08:32Comme vous dites, dans les relations, ça veut dire quoi ?
08:34Ça veut dire dénoncer l'accord de 1968, de plus en plus de voix le demandent.
08:40Mais enfin, c'est vrai que c'est délicat.
08:42Quels sont les moyens de pression qu'a la France, Alexandre Malafaille ?
08:45D'abord, bravo pour ce comité de soutien dont j'ai découvert l'existence aujourd'hui.
08:48Bravo Arnaud.
08:50J'aurais pu en faire partie, et si ce n'est pas trop tard, bien volontiers pour soutenir la dynamique.
08:55Moi, je trouve que le mot otage est un bon mot.
08:58Et je crois qu'effectivement, il nous interroge sur les rapports que l'on a à géométrie variable en fonction des situations.
09:05Ce qui n'était pas le cas à une certaine époque.
09:07Quand on avait des otages, qui étaient effectivement retenus au Liban ou ailleurs,
09:12il y avait une mobilisation extraordinaire de toute la classe politique française.
09:16Il y avait souvent l'affichage des portraits de ces otages sur un certain nombre d'édifices publics, comme la mairie de Paris par exemple.
09:23Dans un registre différent, je fais un petit clin d'œil à la région Hauts-de-France.
09:26Il suffit d'aller à la région de France pour voir qu'au siège de la région,
09:29il y a toujours l'affichage des otages israéliens détenus à Gaza sur la façade du bâtiment.
09:34Ce qui n'est pas le cas de toutes les régions de France non plus.
09:36Et là, il y a deux points de mesure que je trouve très intéressants.
09:38Il y a une ambiguïté qui s'est installée, pour ne pas dire davantage,
09:42sur toutes ces questions qui relient effectivement la France et l'Algérie.
09:45Et dont on a beaucoup de mal à se défaire.
09:47Parce qu'on voit bien que derrière tout ça, il y a des sous-entendus,
09:49il y a une politisation des valeurs.
09:52On se dit que les valeurs sont universelles.
09:54En fait non, elles sont moins universelles selon qu'on est dans un camp ou dans un autre camp politique,
09:58selon qu'on dit des choses ou qu'on dit autre chose.
10:00On a plus ou moins le droit d'être défendu.
10:02Ça, c'est vraiment pour le coup quelque chose de très gênant.
10:04Et j'espère que la classe politique va se ressaisir.
10:07Après, pour répondre à votre question, on est sur des enjeux diplomatiques qui sont extrêmement compliqués.
10:12D'autant plus qu'il n'a échappé à personne en matière de politique internationale,
10:16qu'on a souvent besoin d'avoir un ennemi.
10:18Et aujourd'hui, le meilleur ennemi de l'Algérie, c'est la France.
10:21Ça lui est utile pour construire et pour solidifier son régime.
10:24Elle a besoin d'avoir une adversité.
10:26Et ça lui est également utile pour construire son influence au sein de notre pays.
10:30Il y a plein de cas dans le monde où vous avez plein de pays qui ont besoin d'un adversaire.
10:34Les Iraniens ont besoin d'Israël.
10:37C'est de la géopolitique de base, mais elle est essentielle.
10:39Et là, on est vraiment face à un problème qui est dur.
10:42C'est compliqué pour le Président de la République de choisir une option à échéance courte.
10:49Parce que tout ça se construit dans un ensemble qui est très sophistiqué.
10:52Par contre, rester inerte et faire le gros dos comme ça semble être pour l'instant,
10:57me paraît effectivement très critiquable.
11:01Pour les accords de 1968, la question était posée bien avant que se produise cette malheureuse arrestation arbitraire.
11:11Par Edouard Philippe et par beaucoup d'autres.
11:13Aujourd'hui, la question se pose véritablement de ce statut très privilégié accordé à l'Algérie,
11:19en termes de visa, notamment, de travail, de séjour,
11:23compte tenu des problèmes liés à l'immigration de notre pays aujourd'hui.
11:29Donc, il ne faut pas non plus que le peuple algérien auquel je pense,
11:33le peuple algérien ait le sentiment de mesure de rétorsion à son égard,
11:39alors que la faute en incombe à un régime.
11:42Il faut être prudent là-dessus.
11:44Donc, je pense que nous avons des liens très forts avec l'Algérie,
11:48des liens ancestraux, on peut dire,
11:51des liens physiques, des liens charnels, des liens historiques,
11:54qu'il ne faut pas rompre,
11:56sous prétexte qu'il y a un régime qui vit effectivement sur une rente mémorielle
12:00et qui accuse la France à tort et à travers.
12:02Mais, pour autant, il va falloir revoir calmement ces accords de 68,
12:09de façon à ce qu'il n'y ait plus de disparité, notamment,
12:12avec d'autres pays, y compris le Maghreb.
12:15Ça pèse aussi dans la politique d'immigration.
12:17C'est là d'ailleurs que le débat est né.
12:19Il ne faut pas que ça paraisse comme si vous voulez vraiment
12:21la mesure de rétorsion immédiatement,
12:23ce qui ne va faire qu'envenimer des rapports,
12:25et on a besoin d'entretenir des rapports avec l'Algérie.
12:28Arnaud Benedetti, qu'est-ce que vous en pensez justement
12:31de ces moyens de pression dont il s'en avance ?
12:33Il y a des moyens de pression.
12:34La question des visas est évidemment une question qui est essentielle,
12:36mais il y a aussi les accords entre l'Union Européenne et l'Algérie.
12:40Vous savez qu'actuellement, l'Union Européenne et l'Algérie
12:43sont en train de renégocier un accord, un accord économique,
12:47avec un certain nombre de facilités sur le plan économique
12:49qui seraient accordées à l'Algérie.
12:52Mais pour que ces facilités économiques soient accordées à l'Algérie,
12:55faut-il encore que l'Algérie respecte un certain nombre de principes
12:58qui sont les principes fondamentaux de l'Union Européenne,
13:01notamment ceux, par exemple, des droits de la défense,
13:04qui ne sont pas du tout respectés aujourd'hui dans le cas de Boilem-Sensal,
13:07ceux de la liberté d'expression,
13:09qui ne sont pas du tout respectés dans le cas de Boilem-Sensal.
13:13Donc on peut, si vous voulez, au-delà de la France,
13:15trouver d'autres leviers pour faire pression aujourd'hui sur l'Algérie,
13:19parce que c'est vrai que la situation française,
13:21compte tenu des rapports historiques de la France avec l'Algérie,
13:24est extrêmement compliquée,
13:25et qu'on n'est pas forcément les mieux placés aujourd'hui
13:27pour, disons, avoir des solutions qui nous permettent
13:30d'aller très vite dans la libération de Boilem-Sensal.
13:33Justement, est-ce qu'on doit passer au niveau européen ?
13:35Peut-être, l'Union Européenne peut-elle jouer un rôle dans cette affaire ?
13:40C'est-à-dire que nous, ce qu'on va initier prochainement,
13:43c'est évidemment, ce qu'on souhaiterait,
13:45c'est que lors de la prochaine séance au Parlement de Strasbourg,
13:48une proposition de résolution soit votée par le Parlement européen,
13:52demandant évidemment la libération immédiate
13:56et sans condition de Boilem-Sensal,
13:59mais aussi, ce qu'on voudrait, c'est faire, j'allais dire,
14:02pression sur les institutions européennes,
14:05au moment où elles sont en train de renégocier,
14:07notamment la Commission,
14:08au moment où on est en train de renégocier
14:10cet accord de partenariat avec l'Algérie.
14:13Parce que là, en effet, on a un moyen,
14:15qui est un moyen et un levier qui est important,
14:17et qui a toute sa légitimité au regard
14:20de ce que constitue la philosophie de l'Union Européenne,
14:23et au regard de la façon dont l'Algérie pratique
14:27un certain nombre de principes,
14:29qui sont nos principes, j'allais dire, constitutionnels,
14:33au niveau européen.
14:34Rapidement, puisqu'on ne nous reste qu'il y a quelques secondes.
14:37Vous êtes sceptique.
14:38Je n'y crois pas à l'instant.
14:39Il faudrait qu'il y ait une volonté politique
14:42au niveau déjà des chefs d'État et de gouvernement,
14:44pour que ça puisse poser,
14:45parce que la Commission ne décidera rien sur un terrain politique
14:48s'il n'y a pas une impulsion au niveau des leaders politiques en Europe.
14:51Et sur cette question-là, à mon avis,
14:52il y a tellement d'enjeux économiques par ailleurs,
14:54qu'on est très loin, à mon avis, d'une mobilisation.
14:56Par contre, que notre propre Assemblée nationale se bouge,
14:58ce ne serait pas mal.
14:59Merci Alexandre Malafaille et Georges Fenech.
15:02Vous restez avec moi.
15:03Arnaud Benedetti, merci d'avoir été avec nous
15:05pour évoquer le cas à Wollem-Sensal,
15:07et à très bientôt.
15:08Restez avec nous,
15:09on va évoquer la visite de François Bayrou à Mayotte
15:12et différentes annonces cet après-midi.
15:14A tout de suite.

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