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00:0011h, 13h, Jacques Serret sur Europe 1, 018203921 pour Réagir avec Jacques Serret de 11h à 13h et direction la Dordogne, Jacques, puisqu'une crèche a été incendiée.
00:13Oui, une crèche incendiée dans la nuit de vendredi à samedi. L'incendie a totalement détruit la crèche installée sous la halle du village de la Roque-Gajac.
00:22Il ne reste plus rien de l'oeuvre dont un artisan, un artiste local avait fait don à la commune. Cette crèche que des bénévoles ont constituée, ça constitue un repère traditionnel en cette période de l'année.
00:34Et donc Stéphane Plass, le correspondant d'Europe 1 dans le sud-ouest, s'est rendu sur place. Bonjour Stéphane.
00:41Bonjour Jacques, bonjour à tous.
00:42Merci d'être avec nous ce matin. Stéphane, visiblement, tout laisse à penser que la destruction, l'incendie de cette crèche était un acte volontaire.
00:54En tout cas, c'est l'hypothèse que privilégie le maire de la commune de la Roque-Gajac, Jérôme Perrin. Il penche sérieusement, effectivement, vers l'acte volontaire parce qu'il dit, en fait,
01:07ça se situait dans un endroit sous la hale qui était humide, il faisait moins 2°C, il n'y avait pas d'installation électrique, il n'y avait pas de bougie.
01:14Enfin bref, on ne voit pas bien comment le feu a pu prendre. Et donc, lui, aujourd'hui, pense que c'est un acte délibéré.
01:22Mais il faut quand même attendre les conclusions de l'enquête qui, vous l'imaginez bien, a d'ores et déjà commencé, menée par les gendarmes.
01:29Il s'agit de réaliser quelques expertises quand même. Et on verra bien quel sera le fin mot de l'histoire.
01:35Ce qui est certain, c'est que le maire Jérôme Perrin, lui, a exprimé sa tristesse de voir cette installation, cette œuvre offerte, vous l'aviez dit, par un artiste de la commune,
01:47partir comme ça en fumée.
01:49Est-ce que vous pouvez nous parler de cette œuvre ? C'est une crèche, mais ce n'était pas une toute petite crèche. Comment était-elle ?
01:54Ce sont en fait des panneaux de bois successifs qui sont peints en trompe-l'œil et qui représentent l'enfant Jésus, Joseph, la Vierge Marie.
02:05C'était installé sur des palettes de bois et tout ça dans un décor de paille, donc sous cette halle.
02:11Cela fait une vingtaine d'années, d'après ce que m'a dit le maire, que cette installation se faisait là,
02:16attirant, bien entendu, des familles, faisant partie du décor. C'est vraiment la tradition.
02:21Compte tenu, évidemment, de l'endroit où s'étaient situées les matières utilisées que je viens d'évoquer, vous imaginez bien que le feu a pris très vite et a dévasté rapidement cette installation.
02:32Vous vous êtes rendu à La Roque-Gajac, c'est un petit village sans histoire ?
02:37La Roque-Gajac, c'est un village absolument très joli, au pied de la falaise, au bord de la Dordogne.
02:42Je dirais qu'il y a environ 500 habitants, je pense que ça doit être de cet ordre-là.
02:47C'est très paisible et j'allais dire que c'est très typique de ces beautés que l'on trouve en Dordogne, dans un certain nombre de villages, et en particulier dans ce coin-là, non loin de Sarlat.
02:58Mais qu'est-ce que vous disent les habitants ?
03:00Alors, moi, je n'ai pas eu d'habitants, Jacques, il faut être clair. J'en ai discuté avec le maire, j'en ai ensuite parlé avec l'artisan artiste qui est à l'origine de cette oeuvre-là.
03:11Le maire dit que, durant tout le week-end, finalement, des administrés sont venus constater les dégâts, ce tas de cendres, avec un sentiment à la fois d'indignation, de colère et de tristesse,
03:25parce que, voilà, ça faisait partie des traditions et qu'on ne comprend pas bien, localement, ce qui a pu motiver, si, encore une fois, c'est bien un acte volontaire.
03:35Ce que devra dire, confirmer ou infirmer l'enquête qui est en cours. Mais, bon, voilà, il y a un truc de l'ordre de... Pourquoi, enfin, c'est bête ? Il y a cette tristesse-là, oui, qui a été exprimée et relayée par le maire.
03:48Mais il n'y avait pas d'installation électrique, à côté, dessus ? Ce n'est pas une guirlande qui aurait pu s'enflammer ? Ça, on n'est pas dans ce genre de choses ?
03:54En tout cas, d'après ce que dit Jérôme Perrin, le maire de Larocque-Gajac, non, il n'y avait pas ce type d'installation.
04:02Écoutez, je vous remercie beaucoup, Stéphane. Stéphane Place, correspondant d'Europe 1, dans le sud-ouest, et Julien. Julien est en ligne avec nous, notre auditeur.
04:10Julien, cette histoire de crèche-incendie, ça vous fait réagir ? Bonjour, Julien.
04:15Oui, bonjour, bonjour à vous, bonjour à tous les auditeurs. Oui, effectivement, ça ne peut que faire réagir, puisque, d'un point de vue tournant pratique, on a employé, tout à l'heure, justement, la présidente Personne qui a parlé, à parler, justement, de tradition.
04:29Stéphane Place. Oui, Stéphane Place, tout à fait. Je suis désolé de ne pas m'être rappelé de son nom.
04:35Mais, techniquement, ce sont des traditions. Donc, en fait, il faut vraiment que l'on conserve tout cela. Cela fait partie de l'identité de la France.
04:42Quel que soit, on va dire, ce que l'on veut faire au présent et ce que l'on va faire au futur, il ne faut pas que l'on oublie nos racines et nos origines.
04:49Alors, pour l'instant, nous ne sommes absolument pas en mesure de savoir si ce qui s'est passé est d'origine criminelle ou pas.
04:55Mais, si c'est d'origine criminelle, effectivement, il va falloir poursuivre les gens qui ont commis ce méfait.
05:00Il faudrait le faire de manière particulièrement sévère, afin de pouvoir, effectivement, tissuader les éventuels copicats qui seraient en mesure de vouloir faire la même chose,
05:10histoire d'avoir leur petit moment de gloire à la télévision et à la radio.
05:13Mais, surtout, je pense que le plus important, ce serait de reconstruire, de le refaire, le plus rapidement possible,
05:19histoire de montrer, quelque part, aussi, à ceux qui auraient l'intention de le faire dans l'avenir,
05:24de montrer, simplement, que ça ne nous atteint pas.
05:27Ça fait partie de notre patrimoine.
05:30On le brûle, on ne brûlera, effectivement, que le messager, mais on ne brûlera pas le message.
05:35Et, je pense que le plus important que l'on ait à faire, aujourd'hui, c'est de conserver ce message de patrimoine qui fait partie de l'identité de la France
05:42et que l'on doit, techniquement, conserver à tout prix.
05:45Et, tant qu'on arrivera à faire survivre le message, on pourra brûler toutes les crèches que l'on veut.
05:50On n'arrivera pas à détruire ce que fait, justement, l'identité de la France, aujourd'hui.
05:55Entre autres, ces fameuses crèches.
05:57Mais, en même temps, Noël est passé, là.
06:01Vous, ce que vous dites, c'est qu'il faut, quand même, symboliquement, reconstruire cette crèche, là, dans ce village.
06:07Oui, c'est plus un but symbolique, parce qu'effectivement, nous avons passé, nous avons fini les fêtes de Noël.
06:15Mais, je pense qu'il est important, quand même, de lancer un message, assez important, en tant que citoyen, en disant, il faut qu'on le refasse.
06:22Ne serait-ce que pour l'exemple.
06:26Merci beaucoup, Julien, d'avoir contacté Europe 1 et de réagir à cette crèche incendiée dans ce village de La Roque-Gajac.
06:38Francis était en ligne avec nous, souhaitez réagir également.
06:42Bonjour, Francis.
06:44Oui, bonjour.
06:46Cette crèche incendie, ce symbole de la crèche incendie, ça ne vous laisse pas insensible ?
06:52Pas du tout. Bon, déjà, je voulais un petit peu revenir sur le thème d'avant, par rapport aux mineurs.
06:57Déjà, il y a une chose qui est très facile à faire, c'est d'inverser les rôles, c'est-à-dire que les lois soient plus sévères, aussi sévères, même plus sévères que celles des majeurs.
07:06Parce que les mineurs sont juste des majeurs. Ce sont des gens qui peuvent tuer, qui peuvent harceler, qui peuvent escroquer les gens, qui peuvent les kidnapper.
07:16Et pour revenir à la crèche, c'est à ce moment-là d'y aller.
07:19Vous réagissiez par rapport au propos du syndicaliste policier qui était en ligne tout à l'heure avec nous et qui nous parlait de cette soirée du 31 avril, de cette soirée de l'Assemblée Silvestre, c'est ça ?
07:27Oui, bien sûr.
07:28Vous avez le sentiment que ce sont les mineurs qui causent le plus de temps cette soirée-là ?
07:33Non seulement les mineurs, mais les jeunes de 9, 10 et 11 ans. C'est pas seulement uniquement les mineurs, c'est pire que ça.
07:41Mais ils sont mineurs, mais ils sont des enfants à cet âge-là.
07:44Ce sont des enfants, mais qui sont déjà bien rodés pour faire du mal à la population française, puisque ce sont tous les mêmes, de toute manière.
07:51Mais vous, vous habitez où, Francis ?
07:53Je suis en région parisienne, donc je sais de quoi je parle, et je peux vous dire que c'est toujours les mêmes qui foutent un peu le bordel.
08:01Excusez-moi un petit peu l'expression, mais il me fait bien le dire. Dans ce pays, on ne réagit pas.
08:06Les lois, il faut les faire plus fortes pour les mineurs que pour les majeurs.
08:11Mais il ne faut pas attendre. C'est dès maintenant.
08:14Et pour revenir à la crèche, ça ne peut pas être un accident.
08:19Le problème qu'il y a dans les médias, c'est que toujours, on fait allusion, vous parlez toujours de savoir si c'est accidentel ou non.
08:28Mais on sait très bien que ce n'est pas accidentel, on le sait très bien.
08:31Donc voilà, il faut dire les choses telles qu'elles sont.
08:34Il ne faut pas avoir la langue de bois, il faut bien dire les choses comme elles sont.
08:37Ça ne peut pas être accidentel. C'est impossible.
08:40Il n'y a pas de langue de bois sur Europe 1, je vous rassure, Francis.
08:44En tout cas, merci beaucoup d'avoir contacté Europe 1. Il est 11h58, c'est bientôt l'heure de faire un point sur les informations.
08:50Un grand merci, Francis, d'avoir appelé Europe 1. Géraldine, on peut redonner le numéro pour la suite de l'émission ?
08:55Bien sûr ! Faites comme Francis, 01 80 20 39 21, pour notamment poser vos questions à nos invités qui sont là entre midi et midi et demi.
09:03Nelson Monfort et Philippe Candeloro pour leur spectacle, ça patine à Tokyo.
09:08Et oui, absolument. Dans un instant, les informations avec Maud Tambelidi.
09:11A tout de suite avec Jacques Serret. Il est 11h58 sur Europe 1.
09:1511h13 sur Europe 1, Jacques Serret et vous.

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