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00:00Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pros, jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 11h sur CNews.
00:09A la une ce matin, François Bayrou est arrivé à Mayotte.
00:12Ici sur le perron de Matignon, il expliquait devoir faire face à un Himalaya de difficultés, la crise mahoraise et son Everest.
00:19Mayotte debout, tel est le nom du plan qu'il annoncera en fin d'après-midi pour répondre à l'urgence d'une population en opération survie depuis le passage du cyclone.
00:27Sur l'archipel, on manque de tout et la colère gagne les populations.
00:31Parmi les problématiques, la question migratoire est centrale.
00:35L'interdiction des bidonvilles sera-t-elle inscrite dans la loi d'urgence comme le souhaite le maire de Mamoudzou ?
00:41Va-t-on faire une croix sur le droit du sol afin que la maternité de la ville ne soit plus la plus grande de France ?
00:47Les Mahorais n'ont pas la mémoire courte.
00:49Ils savent quels sont et qui sont les politiques d'extrême-gauche, pour ne pas les citer, qui ont freiné les opérations Wambushu.
00:57Allez leur dire que l'immigration est une chance pour Mayotte, que le lien entre une partie de l'immigration et l'insécurité n'existe pas, que Mayotte doit être une terre d'accueil.
01:07Les tabous et les leçons de morale du microcosme parisien en matière d'immigration sont à des années-lumière de ce que vivent les Français.
01:15Nous sommes sur place et on en parlera évidemment. Notre émission, c'est le fil rouge de l'heure des pros ce matin, ce déplacement de François Bayrou à Mayotte.
01:25Le point sur l'information, c'est avec Sandra Tchiombo. Sandra, bonjour.
01:289h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:32Mayotte, bonjour à tous.
01:41À la lune de l'actualité, Dominique Pellicot ne fait pas appel. Son avocate l'a annoncé ce matin.
01:47Il est temps pour son client, âgé de 72 ans, d'en finir judiciairement, elle a déclaré.
01:52Pour rappel, Dominique Pellicot a été condamnée à 20 ans de réclusion pour avoir drogué sa femme Gisèle afin de la violer, de la livrer à des dizaines d'inconnues.
02:00Et puis, il était sans doute l'un des présidents emblématiques des États-Unis. Jimmy Carter est décédé hier à l'âge de 100 ans.
02:07Joe Biden a décrété une journée de deuil national le 9 janvier prochain.
02:10De nombreuses personnalités comme Emmanuel Macron ou Donald Trump ont rendu hommage à l'ancien président démocrate.
02:15Son unique mandat était notamment marqué par une foi chrétienne inébranlable.
02:19Merci beaucoup, Sandra, pour le point sur l'information. On est avec Jules Torres ce matin. Bonjour, Jules.
02:25Bonjour, Eliott Deval.
02:26Tout va bien ?
02:27Très bien.
02:29On attend de vers Véronique Jacquier. Bonjour à tous les deux.
02:32Georges Fenech, ravi de vous retrouver, Georges.
02:34Bonjour.
02:35On parlera du ministre de la Justice qui semble aller sur votre ligne.
02:39Depuis des mois, vous dites, par exemple, sur le narcotrafic.
02:42Sur le narcotrafic, vous dites qu'il faut gérer le narcotrafic comme on a géré la lutte contre le terrorisme,
02:47avec aussi faire un peu comme aux États-Unis, une sorte de TEA.
02:50Ça prouve qu'on nous écoute, alors.
02:52Ça prouve que vous êtes encendu. Ça prouve que vous êtes indispensable, Georges Fenech.
02:57Indispensable. Donc, vous devez être satisfait de ce qu'a proposé Gérald Darmanin.
03:01Il doit réussir. Ça ne va pas être simple.
03:04Personne n'imagine ça. Effectivement, ça ne sera pas une partie de plaisir.
03:08Thomas Bonnet est présent ce matin, cher Thomas.
03:11Bonjour.
03:12Mayotte, bien évidemment, c'est notre fil rouge ce matin dans l'heure des pros.
03:17On va aller tout de suite sur le terrain rejoindre notre envoyé spécial, Régine Delfour.
03:20Bonjour, Régine Delfour.
03:22Vous êtes accompagnée de Thibaut Marcheteau.
03:24Vous connaissez Mayotte, vous étiez présente il y a une semaine déjà sur place.
03:30François Bayrou qui a visité cette école qui a été en partie ravagée,
03:36et par le cyclone, mais également par des pillages.
03:40On en parlera dans un instant.
03:42Qu'est-ce qu'il s'est passé ce matin ?
03:43Est-ce qu'il a pu échanger avec une partie de la population, chère Régine ?
03:50Oui, bonjour, Eliott.
03:51Oui, il a pu échanger avec une partie de la population.
03:53Vous avez vu cette séquence où un professeur de sport l'interpelle dans ce collège de Kauany.
03:58Nous résidions à côté avec Thibaut Marcheteau la semaine dernière,
04:01et oui, ce collège a été partiellement détruit.
04:04On a vu des gens venir récupérer des bouts de bois pour construire leur habitat qui avait été détruit.
04:10Ce sont donc les bidonvilles, puisque à Kauany, tout autour, il y a des bidonvilles.
04:15Après cette visite au collège, il s'est rendu sur l'hôpital de campagne à Cavani,
04:20où là, il a pu rencontrer des patients, s'entretenir avec des soignants,
04:24et puis aussi des pompiers, qui accueillent quand même énormément de personnes, à peu près 300 par jour.
04:30C'est assez colossal.
04:31Là, pendant plusieurs heures, il va y avoir des réunions entre différents acteurs,
04:35que ce soit au niveau du rectorat ou de la santé,
04:38puisque je vous rappelle que François Bayrou est accompagné de cinq ministres.
04:43Ils vont rester ici au rectorat et aux alentours de 13h locales, donc 11h à Paris.
04:51Il y aura cette minute de silence pour Florian Monnier, qui est décédé le 20 décembre dernier,
04:57alors qu'il tentait de réparer un système de communication.
05:01Merci beaucoup, Aginelle Fourre.
05:03Évidemment, on revient vers vous dès que vous avez de nouvelles informations,
05:07et qu'on peut tendre le micro au Mahoré.
05:11Dans cette séquence dont vous parliez, c'est-à-dire que lors de son déplacement au collège de Kaouini,
05:15à côté de Mamoudzou, il y a un professeur qui va interpeller François Bayrou.
05:20Alors certes, évidemment, il y a le cyclone qui a ravagé une partie de l'archipel,
05:26quasiment la totalité des bâtiments de la ville,
05:31non pas les bâtiments en dur, je parle de tout ce qui était construit de manière assez sommaire.
05:36Et il ne parle pas que du cyclone, il parle aussi des pillages et des dégradations,
05:41parce qu'en plus de la catastrophe naturelle, il y a aussi cette insécurité grandissante.
05:46Ici, on est vraiment chamboulé, on ne comprend pas ce qui se passe.
05:50Hier encore, je suis retourné dans notre local EPS, tout a été vandalisé.
05:58Depuis le jour J, notre chef d'établissement disait que 90% étaient encore en bon état.
06:06Aujourd'hui, je pense qu'il n'y a même pas la moitié parce que tout a été vandalisé.
06:09Les établissements qui auraient pu peut-être imaginer avoir des rentrées le 13,
06:13ce ne sera plus possible, ce ne sera concrètement plus possible.
06:15Il n'y a plus de CDI, plus de salle d'épreuve.
06:18L'entrée scolaire, ça va être très compliqué.
06:20Et là, on en vient sur la question qui est une question de tabou,
06:23qui va peut-être, ou en tous les cas très certainement ces derniers jours,
06:26qui a été peu traitée, à savoir la question sécuritaire.
06:29On a des actes de vandalisme et de pillage sur Mayotte.
06:33Et c'est Estelle Youssoupha, la députée de Mahorais,
06:35qui en parlait régulièrement, Georges Fenech.
06:37C'est un sujet qui est mis sur le côté.
06:40On fait attention de ne pas trop en parler.
06:42Écoutez, il n'y a aucun sujet qu'il faut mettre sur le côté,
06:45surtout quand il s'agit de la sécurité des Mahorais.
06:47Je pense notamment et essentiellement d'abord à la sécurité sanitaire.
06:51N'oublions pas, la première des crises urgentes aujourd'hui,
06:54c'est de protéger la population.
06:57La question de la sécurité, bien sûr qu'elle va se poser
06:59comme elle s'est posée dans d'autres départements,
07:01comme elle s'est posée en Nouvelle-Calédonie.
07:03Donc il va falloir effectivement que le ministre de l'Intérieur
07:05déploie les moyens nécessaires pour assurer non seulement
07:08la sécurité de ceux qui sont sur place,
07:10mais également empêcher les flux migratoires
07:12qui continuent depuis le cyclone.
07:15On le sait, ça continue, mais ça s'est accentué, semble-t-il.
07:18Vous dites la sécurité sanitaire, bien évidemment qu'il y a une urgence sanitaire
07:22et les services de l'État sont sur le pied de guerre,
07:28ils sont très présents pour régler cette situation d'urgence.
07:33Mais pardonnez-moi, c'est aussi intimement lié à la situation sécuritaire,
07:37puisque ce professeur nous dit quoi ?
07:39Il dit qu'il y a eu le passage du cyclone.
07:41L'établissement, à l'époque, a été touché,
07:45mais 80% de l'établissement était encore en l'état.
07:50Mais post-cyclone, qu'est-ce qui s'est passé ?
07:53Vous avez eu du vandalisme et du pillage,
07:55et maintenant il reste seulement la moitié de l'établissement
07:58et donc il n'y aura pas de rentrée le 13 janvier prochain.
08:02Brigitte ?
08:03Véronique, pardonnez-moi.
08:05Véronique !
08:06Brigitte, pourquoi je m'appelle Brigitte ?
08:07Non, mais le climat sur l'île de Mayotte
08:10était déjà invivable avant le passage du cyclone.
08:13Donc on se doute bien maintenant que c'est quelque chose d'apocalyptique
08:16que vivent les habitants.
08:18On sait très bien en plus qu'il y a une population extrêmement jeune,
08:22la moyenne d'âge sur l'île, je crois qu'elle est de 23 ans,
08:25avec donc une jeunesse qui est en plus grandement déscolarisée,
08:30qui est donc en proie à la violence,
08:33c'est des règlements de comptes à coups de machette.
08:35Donc on s'imagine bien maintenant que cette situation ne va pas s'améliorer
08:39vu les conditions de vie qui sont en train de se déployer sur l'île.
08:42Donc on a une population qui veut des réponses immédiates.
08:45On a des politiques qui, évidemment, leur disent
08:47que nous sommes là pour répondre et pour que l'État joue son rôle,
08:51pour qu'il y ait une continuité de l'État sur cette île.
08:54Mais franchement, c'est une gageure,
08:56parce que là, on sait que pendant quelques mois,
08:58on va être dans le temps de l'humanitaire,
09:00et qu'ensuite seulement, va venir le temps de la véritable reconstruction,
09:03avec là encore une population clandestine
09:05qui se met déjà à reconstruire des bidonvilles.
09:07Donc en fait, la vraie question qui se pose sur Mayotte,
09:10c'est quel projet de société pour cet archipel ?
09:13Sur le temps long, évidemment.
09:15Et sur le temps long, il y a la question.
09:17En mettant les moyens pour lutter contre l'immigration incontrôlée.
09:20Sinon, de toute façon, on a déjà une nouvelle Calédonie
09:23qui est livrée à elle-même.
09:24On va avoir Mayotte qui va franchement s'effondrer.
09:27On revient sur la question migratoire dans un instant.
09:29Je voudrais juste qu'on écoute une nouvelle fois François Bayrou
09:31qui ce matin persistait et signait en disant
09:34« Oui, on peut reconstruire en deux ans Mayotte. »
09:38Je pense que c'est un objectif.
09:40Si nous savons prendre toutes les décisions nécessaires,
09:44c'est un objectif qu'il faut se fixer.
09:47Alors vous dites qu'il y a des tas de gens qui disent
09:49« ça ne sera pas possible ».
09:51Ils ont peut-être raison.
09:53Mais je connais bien cette catégorie.
09:56C'est ceux qui disent « il faut baisser les bras ».
09:58C'est ceux qui disaient que c'est pas la même chose que Notre-Dame,
10:02c'était pas possible.
10:03Et Dieu sait qu'il y en a eu.
10:06Et nous croyons, je crois et nous croyons,
10:11qu'on est là précisément pour faire mentir la fatalité.
10:17On est là précisément pour qu'on ne s'arrête pas
10:20à ce qui paraît possible.
10:22Mayotte debout.
10:23Jules Torres, c'est le grand projet, le grand plan
10:25qui sera présenté en fin d'après-midi par le Premier ministre.
10:29La question c'est de savoir
10:30est-ce que ce qu'il promet à l'instant est possible ?
10:33C'est un projet fou que de reconstruire en deux ans Mayotte.
10:36Mais bon, on disait la même chose,
10:38même si évidemment c'est pas la même chose.
10:39Mais il prend l'exemple de Notre-Dame.
10:41Il dit qu'on avait promis de reconstruire Notre-Dame en cinq ans,
10:43on l'a fait.
10:44Je sais que cette comparaison est beaucoup faite
10:46depuis maintenant deux semaines,
10:47mais elle est quand même inexacte.
10:48Parce qu'à Mayotte, ce n'est pas seulement une reconstruction matérielle
10:52qui va devoir avoir lieu,
10:53c'est une reconstruction humaine.
10:54Il y a 320 000 habitants,
10:56dont la grande majorité a été touchée par ce cyclone-là.
11:00François Bayrou arrive aujourd'hui en nous disant
11:02qu'il va arriver avec des solutions concrètes.
11:04Pour l'instant, elles ne sont pas là.
11:06Il a pour l'instant porté, vous savez, le projet de loi
11:08qui sera présenté le 3 janvier en Conseil des ministres.
11:11Et là, pour le coup, c'est plutôt sur la question
11:12de l'assouplissement des normes.
11:14Et là, c'est là où la comparaison avec Mayotte est assez juste.
11:16En revanche, les Mahorais,
11:18si à la colère on ne veut pas ajouter de l'exaspération,
11:21il va falloir des réponses très concrètes
11:23sur le court, le moyen et le long terme.
11:25Deux ans, c'est plutôt le moyen terme,
11:27ce n'est pas le long terme ni le court terme.
11:29En revanche, il y a ce sujet, le sujet de l'eau.
11:31On sait que dans le Airbus gouvernemental
11:34qui accompagnait François Bayrou,
11:36il y avait beaucoup d'aides humanitaires.
11:38Ça, c'est sur le court terme, mais ce n'est pas suffisant.
11:40On sait, par exemple, que pour les besoins,
11:42les Mahorais ont besoin d'eau.
11:43Ce n'est pas seulement pour subvenir à leurs besoins.
11:46On sait que, par exemple, les policiers demandent des bouteilles d'eau.
11:49Par exemple, on avait un syndicaliste l'autre jour
11:51qui nous disait qu'un policier avait le droit à une bouteille d'eau par jour.
11:53Donc, on voit très bien que la situation,
11:55elle est cataclysmique, catastrophique
11:57et que la réponse de l'État, certes,
11:59a été plutôt à la mesure de l'urgence,
12:01mais qu'il faut encore une fois accélérer
12:03pour répondre au sinistré.
12:05Thomas Bonnet.
12:06Je salue l'optimisme ambitieux de François Bayrou.
12:08Deux ans, c'est un délai qui paraît très court,
12:10mais la question, c'est reconstruire.
12:12Mais reconstruire quoi ?
12:13Si c'est pour reconstruire la même façon que c'était avant,
12:15je pense que personne ne sera satisfait à Mayotte.
12:18Concernant le parallèle avec Notre-Dame,
12:20il y a quand même là aussi une énorme différence.
12:22Je rappelle que pour Notre-Dame,
12:23vous aviez plus de 800 millions d'euros de dons privés.
12:25Je n'ai pas vu à ce jour de dons privés pour Mayotte.
12:28Ça fait quand même une énorme différence,
12:29parce que reconstruire rapidement,
12:30c'est toujours plus facile
12:31quand vous avez beaucoup d'argent à disposition.
12:33La dernière fois que l'État a mis beaucoup d'argent
12:35des plans d'investissement pour, là aussi,
12:37du moyen, voire du long terme,
12:39on a un exemple assez récent.
12:40Alors, c'était très différent,
12:41mais un plan d'investissement de l'État,
12:43c'est par exemple Marseille-en-Grand.
12:45Marseille-en-Grand, ça n'a pas du tout fonctionné.
12:46L'argent n'est jamais arrivé là où il devait arriver.
12:48Je me méfie toujours des plans d'investissement
12:50menés par l'État,
12:51parce qu'on s'est rendu compte à très nombreuses reprises
12:53que c'était mal fléché,
12:55qu'il n'y avait aucun suivi des investissements.
12:57Donc, je me méfie quand même des effets d'annonce
13:00de François Bayrou.
13:02Et puis, effectivement, la question centrale,
13:04c'est si vous reconstruisez,
13:05il va falloir gérer le sujet de l'immigration,
13:07parce que sinon, vous n'allez rien régler.
13:09Et sur cette question des dons, pour l'instant,
13:11la Fondation Ultor a dit
13:12qu'on est à un petit peu plus de 20 millions de dons.
13:14Donc, c'est évidemment beaucoup d'argent,
13:16mais ce n'est rien par rapport
13:17à ce qui avait été le cas pour Notre-Dame.
13:18On en vient donc à la question centrale,
13:20la question sur le temps long,
13:21parce que vous l'avez dit, Véronique,
13:23il y a effectivement une urgence sanitaire
13:26qu'il faut traiter.
13:27J'en parlais, Jules, également.
13:29Mais la question centrale,
13:30l'une des questions centrales,
13:31c'est la question migratoire.
13:32Et comment vous allez, par exemple, le reconstruire ?
13:34Le maire de Mamoudzou, qu'est-ce qu'il dit ?
13:36Il dit que dans la loi d'urgence, la loi spéciale,
13:39il faut impérativement que soit inscrit
13:41l'interdiction de reconstruire des bidonvilles.
13:44Si vous répétez les mêmes erreurs,
13:46vous allez avoir les mêmes drames.
13:48C'est une question humanitaire,
13:49et puis c'est une question aussi sociétale,
13:53la question migratoire.
13:55Écoutons François Bayrou sur l'immigration illégale.
14:00Quiconque prétendrait qu'il n'y a pas de problème
14:04d'immigration brûlant à Mayotte
14:07serait irresponsable.
14:09La population est profondément bouleversée
14:14pour beaucoup d'entre eux en révolte.
14:16Et qui ne le serait pas quand vous voyez
14:20ce qui nous entoure ?
14:22Et donc notre devoir à nous,
14:24c'est de poser la question
14:26et de tenter d'apporter des réponses.
14:29Et ça se fera, je l'ai indiqué,
14:32au Parlement, au Sénat, à l'Assemblée nationale,
14:35par des propositions de loi
14:37qui isoleront des sujets
14:39qui sont des sujets de blocage.
14:41Et on aura des débats.
14:42Mais si c'est une question brûlante,
14:44il faut agir le plus vite possible
14:46pour circonscrire cet incendie.
14:49Mayotte nous fait découvrir tout à coup
14:52le niveau de nos Outre-mer.
14:56Moi, je me réjouis d'ailleurs
14:58qu'on ait créé un ministère d'État des Outre-mer.
15:00Quand vous allez en Guadeloupe,
15:02vous allez dans le quartier Carénage,
15:04c'est quoi ? C'est une ville
15:06avec une immigration sauvage
15:07qui arrive de l'Île-de-la-Dominique.
15:09Quand vous allez en Guyane,
15:10quand vous allez dans tous nos départements d'Outre-mer,
15:13vous trouvez ces bidonvilles,
15:14vous trouvez cette misère,
15:16vous trouvez ce seuil de pauvreté
15:18qui est bien en dessous
15:19de celui de la métropole, voyez-vous.
15:21Donc là, tout à coup,
15:22on a un éclairage grandeur nature
15:23après un drame.
15:24Mais il est deux ans.
15:25Moi, je pense que c'est étonnant.
15:27Je pense que c'est étonnant.
15:28Regardez ce qui s'est passé à Saint-Martin.
15:30On l'a reconstruit.
15:31En Guadeloupe, après le cyclone Hugo,
15:33on a reconstruit.
15:34C'est faisable.
15:35Encore faut-il y avoir la volonté.
15:37Mais est-ce que,
15:38sur la question de l'immigration,
15:40vous la mettez au cœur
15:41de ce prochain projet de loi ?
15:43Vous dites bien sûr.
15:44Mais en entendant François Bayrou,
15:46il explique qu'il y aura des débats,
15:48des échanges au Sénat, au Parlement.
15:51C'est obligé de passer par l'Assemblée,
15:52par le Parlement,
15:53pour adopter une loi, par exemple,
15:54qui durcirait les conditions d'accès
15:56au droit du sol à Mayotte,
15:57qui est déjà particulier par rapport à la métropole.
15:59C'est obligé de passer par la loi pour ça.
16:01Mais il y a d'autres choses à faire aussi.
16:03Nathan Devers.
16:04Le paradoxe, en fait,
16:05qui est impensable,
16:07c'est que Mayotte,
16:08malgré l'effondrement,
16:10malgré le taux de pauvreté qui est immense,
16:12malgré les conditions de vie
16:14qui sont terribles,
16:15notamment pour les migrants,
16:17reste un lieu
16:19où les habitants d'écomort
16:21ont quand même envie d'aller,
16:23parce que Mayotte,
16:24c'est la porte de la France,
16:25et à travers ça,
16:26c'est la perspective, entre guillemets,
16:27de, sinon d'une vie meilleure,
16:28du moins de fuir.
16:29Le paradoxe,
16:30c'est donc que,
16:31juste à côté de Mayotte,
16:32vous avez un régime
16:34qui est un régime corrompu,
16:36autoritaire,
16:37qui s'accapare toutes les richesses
16:39de son territoire,
16:41qui en prive les citoyens,
16:43et qui reçoit de la France
16:44une aide au développement,
16:46alors qu'il est évidemment,
16:47non seulement complice de la situation,
16:49mais qui se moque largement de nous,
16:50et qui l'encourage,
16:52même pour faire pression sur la France,
16:54le départ massif de...
16:55Je pense que, là encore,
16:57comme souvent,
16:58quand on parlait récemment
16:59des relations entre la France et l'Algérie,
17:00quand on a un pays autoritaire
17:02et corrompu
17:03qui se moque de nous,
17:04on peut durcir la relation diplomatique,
17:07et on peut envisager,
17:08par exemple,
17:09de dire,
17:10si vous voulez continuer
17:11de toucher une aide au développement,
17:12il va falloir qu'elle soit conditionnée.
17:14Les aides conditionnées,
17:15c'est le principe même,
17:16normalement,
17:17d'une aide qui est constructive.
17:18Donc, contre notre aide,
17:19il faut que vous vous engagez
17:20à ceci, à cela, etc.
17:22On parle beaucoup, par exemple,
17:23de droit du sol,
17:24mais le vrai sujet aujourd'hui,
17:25c'est que la moitié
17:26de la population de Mayotte,
17:27elle est clandestine,
17:28et elle est essentiellement
17:29clandestine de Comoriens.
17:31Donc, qu'est-ce qu'on fait, là ?
17:32Pour l'instant,
17:33ce n'est pas le temps des expulsions,
17:34mais on sait très bien
17:35que les Comores,
17:36ils ne veulent pas travailler
17:37avec la France
17:38pendant l'opération Wambushu.
17:39Les Comoriens ne voulaient pas
17:41accueillir, par exemple,
17:42les bateaux où ils refusaient,
17:43que les bateaux français
17:44accostent aux Comores.
17:45Donc, le sujet,
17:46c'est comment on fait
17:47sur une population
17:48de 300 000 habitants
17:49quand il y a
17:50150 000 clandestins ?
17:51Parce que la question
17:52du droit du sol
17:53ne réglera pas
17:54ceux qui sont déjà
17:55sur le sol.
17:56Et donc, il y aura
17:57ce sujet-là
17:58qui sera prégnant.
17:59Et d'ailleurs,
18:00Emmanuel Macron
18:01a concentré l'ensemble
18:02de son déplacement
18:03il y a maintenant 10 jours,
18:04c'était le 20 décembre,
18:05sur cette question
18:06de l'immigration clandestine.
18:07C'est lui qui a commencé
18:08à appuyer sur cette question-là.
18:09Donc, peut-être que c'est
18:10en effet regrettable
18:11que dans la loi spéciale,
18:12il ne figure rien
18:13sur l'immigration.
18:14Véronique Jaquet.
18:15Précisément que Bruno Rotaillot,
18:16quand il s'est déplacé
18:17à Mayotte,
18:18a soulevé la question
18:19justement de l'aide
18:20aux Comores
18:21en disant
18:22qu'il fallait se montrer ferme
18:23et réfléchir sérieusement
18:24à cette question.
18:25Et au fait de leur donner
18:26de l'argent
18:27pour le développement,
18:28ce qui paraît quand même
18:29le minimum.
18:30Moi, je ne comprends pas
18:31que cette question
18:32n'ait pas été soulevée avant.
18:33Quant à la fin du droit du sol,
18:34il y a eu une proposition
18:35de loi constitutionnelle
18:36qui avait été déposée
18:37en septembre dernier
18:38par la députée de Mayotte.
18:39C'était Youssoupha ?
18:40C'était Youssoupha,
18:41tout à fait.
18:42Voilà.
18:43Et cette question,
18:44là encore,
18:45est restée en suspens.
18:46Donc, les questions
18:47pour régler le sort de Mayotte,
18:48même si ça ne va pas se régler
18:49en trois semaines
18:50ou en trois mois,
18:51sont sur la table.
18:52Et quand on entend
18:53François Bayrou,
18:54on comprend bien
18:55qu'il n'a pas envie
18:56de s'en emparer.
18:57Laissons-lui le temps
18:58de présenter le plan
18:59cet après-midi.
19:00C'est-à-dire que c'est
19:01plutôt habile, d'ailleurs,
19:02de sa part.
19:03C'est de dire
19:04qu'il y a un plan
19:05qui est pensé,
19:06imaginé.
19:07Il n'est pas intouchable,
19:08bien au contraire.
19:09Au fil des échanges
19:10que nous allons avoir
19:11dans l'après-midi,
19:12ça peut bouger.
19:13Mais ce qui va être intéressant,
19:14c'est de savoir
19:15si, évidemment,
19:16il prend cette question
19:17de la question migratoire,
19:18il la prend à bras-le-corps,
19:19Jules Thorel.
19:20Oui, en tout cas,
19:21quand il nous dit
19:22qu'il n'a pas envie
19:23de s'en emparer,
19:27que ceux qui ne considèrent pas
19:28qu'il y a un sujet migratoire
19:29à Mayotte,
19:30ce sont des irresponsables.
19:31C'est des mots
19:32qui sont assez forts,
19:33on peut le dire.
19:34D'autant qu'Emmanuel Macron,
19:35on l'a dit par exemple,
19:36avait été beaucoup critiqué
19:37à gauche
19:38quand il s'est déplacé.
19:39Bruno Rotailleau
19:40de la même manière.
19:41C'est le premier qui a dit
19:42qu'on ne réglera pas
19:43la question de Mayotte
19:44tant qu'on n'aura pas tranché
19:45le noeud gordien
19:46de la question migratoire.
19:47Il s'était fait attaquer
19:48en disant
19:49que ce n'était pas le moment,
19:50que le timing n'était pas le bon.
19:51Évidemment, si.
19:53Ce n'est pas Bruno Rotailleau
19:54qui a décidé de mettre
19:55la question migratoire
19:56au centre des débats,
19:57c'est les Mahorais eux-mêmes.
19:58C'est des demandes des Mahorais.
19:59Quand Mansour Kamardine,
20:00ancien député de Mayotte,
20:01vice-président des Républicains,
20:03nous dit
20:04qu'il ne peut pas y avoir
20:05de reconstruction de Mayotte
20:06sans traiter cette difficulté-là,
20:08la première,
20:09l'immigration clandestine massive.
20:10Mansour Kamardine,
20:11il est Mahorais,
20:12il connaît par cœur
20:13ce sujet-là
20:14et il a raison.
20:15C'est pour ça
20:16que les leçons de morale
20:17qui nous viennent
20:18et les procès, justement,
20:19qui nous viennent,
20:20et les procès, justement,
20:21en extrémisme
20:22qui nous viennent
20:23du boulevard Saint-Germain,
20:24ils sont ridicules
20:25comparés à la situation
20:26et aux témoignages
20:27qu'on peut avoir,
20:28aux nombreux témoignages
20:29sur place
20:30de Français,
20:31de Mahorais,
20:32qui disent
20:33qu'en fait,
20:34on est une submersion migratoire.
20:35Vous ne vous rendez même pas compte
20:36de ce qui est en train
20:37de se passer.
20:38Lorsqu'on a eu
20:39les opérations Wombuchu,
20:40vous aviez l'extrême-gauche
20:41qui faisait tout
20:42pour que c'est...
20:43Et pas que,
20:44même le Parti socialiste.
20:45Le Parti socialiste
20:46qui aujourd'hui
20:47vient mettre la pression
20:48sur le président
20:49François Bayrou
20:50en disant
20:51qu'on attend
20:52des réponses claires,
20:53un cap pour Mayotte.
20:54Ce sont les mêmes
20:55qui, dans un communiqué
20:56au moment de l'opération
20:57Wombuchu,
20:58parlaient du tout répressif,
20:59de décisions brutales
21:00quant au fait
21:01de raser
21:02les bidonvilles.
21:03Donc c'est possible
21:04d'avoir un double discours.
21:05On est avec Safina Sula
21:06en direct.
21:07Merci d'être avec nous.
21:08Vous êtes habitante
21:09de Mayotte.
21:10Est-ce que vous m'entendez,
21:11Safina ?
21:12Bonjour.
21:13Bonjour.
21:14Désolée
21:15de la qualité de l'image
21:16parce que vous comprenez bien
21:17qu'on n'a pas encore
21:18tout rétabli.
21:19On se bat pour ça.
21:20D'ailleurs,
21:21je vous entends très bien.
21:22Parfaitement bien,
21:23d'ailleurs.
21:24Écoutez,
21:25qu'importe l'image,
21:26on vous entend également
21:27parfaitement bien.
21:28Safina Sula,
21:29le Premier ministre
21:30est arrivé ce matin.
21:31Il présentera
21:32un grand plan
21:33Mayotte debout
21:34en fin d'après-midi.
21:35Selon vous,
21:36quelles sont
21:37les questions centrales
21:38qui doivent être traitées
21:39à travers ce plan
21:40pour sauver Mayotte ?
21:41D'abord,
21:42je vous ai bien écouté.
21:43Je vous ai bien écouté.
21:44Je vous ai bien écouté.
21:45Je vous ai bien écouté.
21:46Je vous ai bien écouté.
21:47Je vous ai bien écouté.
21:48Je suis attentive
21:49à ce que vous avez voulu dire,
21:50mais vous avez tous raison.
21:51Vous savez que Mayotte,
21:52les Mahorais sont en conflit
21:53depuis de longues dates
21:54avec nos voisins comoriens.
21:55Et c'est un problème
21:56qui aurait dû être réglé
21:57depuis déjà de longues années.
21:58Malheureusement,
21:59on souffre
22:00puisque nous sommes en guerre.
22:01Vous ne le savez peut-être pas,
22:02mais on se bat tous les jours
22:03en demandant de l'aide.
22:04Aidez-nous justement
22:05à empêcher
22:06cette immigration massive
22:07qui pollue,
22:08qui tue
22:09et qui détruise notre île.
22:10Aujourd'hui,
22:11rien ne pourra se faire
22:12tant qu'on n'a pas
22:13rien à faire.
22:14Donc,
22:15aujourd'hui,
22:16rien ne pourra se faire
22:17tant qu'on n'a pas
22:18à régler cette problématique.
22:19La délégation ministérielle
22:20arrive par d'autres,
22:21excusez-moi.
22:22L'urgence,
22:23effectivement,
22:24tout le monde le sait,
22:25c'est la rentrée scolaire
22:26sur nos enfants,
22:27mais aussi
22:28tant qu'on n'aura pas
22:29à régler l'insécurité.
22:30Et l'insécurité,
22:31comme tout le monde l'a dit,
22:32est liée à l'immigration
22:33puisque nous nous faisons
22:34piller nos écoles
22:35qui se sont détruites
22:36parce que Chino est passé.
22:37Mais maintenant,
22:38ce qui s'est passé,
22:39en fait,
22:40les écoles ont été détruites
22:41parce qu'ils n'ont pas
22:43En fait,
22:44les écoles ont été
22:45démolies,
22:46détruites par les humains,
22:47par les gens
22:48qui récupèrent du matériel
22:49pour reconstruire leurs banques.
22:50Donc là,
22:51l'urgence,
22:52c'est effectivement
22:53qu'il faut un message
22:54fort de l'État.
22:55S'il n'y a pas
22:56ce message fort
22:57pour interdire
22:58la bidonvisation
22:59comme c'est un terme
23:00qui a été étudié
23:01par le maire de Mamoudou,
23:02il faut y mettre fin
23:03aux bidonvilles.
23:04Tant qu'il n'y a pas
23:05ce message-là,
23:06je pense que
23:07la délégation passera.
23:08À mon avis,
23:09ce sera très difficile
23:10de reconstruire
23:11à nouveau
23:12leur cœur.
23:13Safina Soula,
23:14votre témoignage,
23:15il est essentiel
23:16parce que vous parlez,
23:17vous êtes sur le terrain,
23:18vous savez ce que vous vivez
23:19au quotidien,
23:20ce qui est en train
23:21de se passer.
23:22Donc vous êtes loin
23:23des idéologues,
23:24loin des petits débats
23:25parisiens
23:26où on pourrait
23:27vous faire des procès
23:28en extrémistes
23:29parce que vous dites
23:30il y a une question
23:31évidemment
23:32qui est centrale,
23:33c'est la question sécuritaire.
23:34Cette question sécuritaire
23:35à Mayotte,
23:36elle est intimement liée
23:37à une partie
23:38de l'immigration
23:39illégale.
23:40Concrètement,
23:41parce que vous me parlez
23:42des pillages
23:43et des dégradations,
23:45que s'est-il passé
23:46ces derniers jours
23:47sur Mayotte ?
23:48Ces derniers jours,
23:49les caméras
23:50étaient braquées
23:51sur justement
23:52les victimes
23:53du cyclone,
23:54mais on oubliait
23:55qu'il y a aussi
23:56d'autres victimes
23:57dont on parle peu.
23:59C'est-à-dire que là,
24:00l'urgence,
24:01il faut de l'eau,
24:02il faut aider,
24:03mais vous avez
24:04les mauraises,
24:05les mauraises
24:06comme moi,
24:07ma mère,
24:08elle a 84 ans
24:09et figurez-vous
24:10que pour qu'elle puisse
24:11avoir de l'eau,
24:12il faut que ce soit moi
24:13qui lui amène de l'eau.
24:14Elle a eu de l'eau
24:15qu'une seule fois
24:16et que trois bouteilles
24:17seulement.
24:18Les aides qui arrivent,
24:19ce n'est pas forcément
24:20aux ministres
24:21de gérer
24:22les distributions,
24:23la gestion de la crise,
24:24ça c'est la compétence
24:25du préfet
24:26avec bien évidemment
24:27les élus,
24:28mais il y a un constat
24:29qui est alarmant,
24:30les gens,
24:31les parents,
24:32les gens qui ont
24:33l'âge de ma mère
24:34ont du mal
24:35à être aidés
24:36et toute cette diplomatie
24:37qui se déploie
24:38se concentre
24:39sur les bidonvilles,
24:40sur les plus précaires
24:41comme on parle souvent
24:42de cette immigration
24:43et moi,
24:44j'ai envie de vous dire
24:45effectivement,
24:46c'est extrêmement difficile
24:47quand on parle avec vous
24:48sans qu'on ait l'impression
24:49d'être xénophobe,
24:50raciste.
24:51Non,
24:52c'est une réalité.
24:53La réalité,
24:54elle est là
24:55mais il faut la vivre
24:56pour la comprendre.
24:57Nous souffrons,
24:58bien évidemment,
24:59depuis des années
25:00et c'est pour cela
25:01que nous avons soutenu
25:02l'opération
25:03de l'immigration
25:04et c'est pour cela
25:05que nous avons soutenu
25:06l'opération
25:07qui a été déployée,
25:08lancée par M. Darmanin
25:09et cette fois-ci,
25:10ce n'est pas
25:11un bouchoukouma,
25:12c'est un super
25:13bouchouk divin.
25:14C'est comme si
25:15on voulait éclairer,
25:16on voulait vous envoyer
25:17comme sort de livre
25:18pour faire le constat
25:19par vous-même.
25:20Combien de prix
25:21est-il pris
25:22pour avoir
25:23l'immigration
25:24avec ces bidonvilles ?
25:25Eh bien,
25:26écoutez,
25:27merci beaucoup
25:28Safina pour votre témoignage.
25:29On doit faire
25:30ce qu'on appelle
25:31une passation
25:32d'antenne
25:33avec Europe 1.
25:34On va avoir
25:35la petite sonnerie
25:36dans un instant.
25:37Vous restez avec nous
25:38parce que
25:39vraiment,
25:40votre témoignage
25:41est essentiel.
25:42Safina,
25:43merci d'être présente
25:44dans l'heure des pros.