François Bayrou est arrivé lundi à Mayotte à la tête d'une imposante délégation ministérielle avec la promesse d'un plan d'aide à la reconstruction de l'archipel nommé «Mayotte debout» après le passage dévastateur de l'ouragan Chido, qui précédera d'autres mesures à plus long terme. En revanche, l’écrivain Nathan Devers estime que lorsqu’un «pays autoritaire comme les Comores se moque de nous, on peut durcir la relation diplomatique».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Le paradoxe en fait, qui est impensable,
00:02mais c'est que Mayotte, malgré l'effondrement,
00:06malgré le taux de pauvreté qui est immense,
00:08malgré les conditions de vie qui sont terribles notamment pour les migrants,
00:13reste un lieu où les habitants d'écomort ont quand même envie d'aller
00:18parce que Mayotte c'est la porte de la France
00:21et à travers ça c'est la perspective entre guillemets de
00:23sinon d'une vie meilleure, du moins de fuir.
00:25Le paradoxe c'est donc que juste à côté de Mayotte
00:28vous avez un régime qui est un régime corrompu,
00:31autoritaire, qui s'accapare toutes les richesses de son territoire,
00:36qui en prive les citoyens et qui reçoit de la France
00:39une aide au développement,
00:41alors qu'il est évidemment non seulement complice de la situation
00:44mais qui se moque largement de nous et qui l'encourage
00:47même pour faire pression sur la France.
00:50Donc je pense que là encore, comme souvent quand on parlait récemment
00:54des relations entre la France et l'Algérie,
00:56quand on a un pays autoritaire et corrompu qui se moque de nous,
00:59on peut durcir la relation diplomatique
01:02et on peut envisager par exemple de dire
01:04si vous voulez continuer de toucher une aide au développement,
01:07il va falloir qu'elle soit conditionnée.
01:09Les aides conditionnées c'est le principe même normalement
01:12d'une aide qui est constructive.
01:13Donc contre notre aide, il faut que vous vous engagez à ceci, à cela, etc.