François Bayrou, déterminé à reconstruire Mayotte en deux ans, est arrivé lundi sur l'archipel dévasté par le cyclone Chido à la tête d'une imposante délégation ministérielle, avec la promesse d'un plan d'aide baptisé «Mayotte debout», qui précédera d'autres mesures de long terme. Mais pour l’avocate Sarah Saldmann, «les Mahorais ont l’impression d’être des sous-citoyens».
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00:00Ça contrecarre avec l'attitude assez, on va dire, condescendante d'Emmanuel Macron et pour François Bayrou, les enjeux sont doubles.
00:08C'est-à-dire qu'il y avait eu une petite polémique où il avait dit indirectement que Mayotte, ce n'était pas la France.
00:13Et chez BFM TV, il avait dit qu'on ne sait pas encore exactement combien il y a de personnes décédées, donc il partait quand même pas très très bien avec Mayotte.
00:22Donc là, il est humble, ça détonne avec l'attitude du président de la République, mais finalement, j'ai l'impression que c'est plus de la communication.
00:27Mayotte debout, ils ne sont pas allés chercher le slogan très très loin. Donc maintenant, c'est que fait-on ?
00:32Ils veulent l'eau courante des infrastructures. Et lui, il arrive en disant on va réformer le droit du sol.
00:39Mais la priorité, c'est quand même l'eau courante, la nourriture, l'école. C'est ça, la priorité.
00:44Ils ont l'impression toujours d'être un peu mis à part.
00:48Parce que imaginez si ça se passait, je ne sais pas, à Marseille, à Nice, à Lille.
00:52Vous croyez que ça se passerait comme ça ? Absolument pas. Ils ont l'impression d'être des sous-citoyens.
00:56C'est ça, le problème de Mayotte. Alors qu'ils sont des citoyens à part entière et ce serait bien qu'ils n'aient plus ce sentiment.