Un an après le lancement des premières opérations anti-trafic de drogue, place au bilan. Nos confrères d'Europe 1 ont pu accéder au premier bilan global de ces opérations, en date de dimanche dernier. Un bilan plombé par une stratégie peu efficace pour de nombreux effectifs mobilisés. Mais pour Sébastien Greneron, secrétaire départemental Alliance Bouches-du-Rhône, «on est bien loin d’avoir éradiqué le trafic de stupéfiants».
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00:00Le bilan, il est très mitigé.
00:02Effectivement, dans certaines communes,
00:03ces opérations place-neft ont permis de redonner du sens
00:07à la police dans certains quartiers,
00:09dans des communes de petite et moyenne envergure,
00:12notamment où les gens qui souffrent,
00:14les riverains qui souffrent du narcotrafic,
00:16ont vu beaucoup plus de présence policière en masse
00:19avec des opérations dites coups de poing assez régulières.
00:23Ça, c'est le côté positif.
00:25Pour autant, en termes de bilan,
00:26moi-même en étant responsable sur la commune de Marseille,
00:30on est bien loin d'avoir éradiqué le trafic de stups.
00:33Comme vous le disiez précédemment dans le reportage,
00:35ça génère tellement d'argent
00:37qu'il ne s'agit pas d'investir une cité et de faire des saisies,
00:41c'est une goutte d'eau dans le vase.
00:44Pourquoi ? Parce qu'ils vont giler à côté.
00:45Comme le disait mon collègue dans notre reportage,
00:48les gros trafiquants se sont réorganisés,
00:51soit avec de la livraison, soit en déplaçant le trafic
00:54d'une cité, voire d'un bloc d'immeubles à un autre,
00:58de manière à poursuivre leur activité criminelle et délinquante.