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Le 20 décembre, une trentaine d’avocates et d’avocats azuréens étaient devant la gendarmerie de Saint-Isidore, à Nice, pour soutenir leur collègue Me Kada Sadouni.

Il devait être auditionné dans le cadre d’une enquête pour "outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique". Les avocats ont demandé à rentrer avec lui. Refusé. L’audition a été reportée.

Mais pourquoi ?

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00:00Le 20 décembre, une trentaine d'avocates et d'avocats suriens
00:03étaient devant la gendarmerie de Saint-Isidore, à Nice,
00:05pour soutenir leur collègue, maître Kadda Sadouni.
00:08Il devait être auditionné dans le cadre d'une enquête
00:10pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique.
00:13Les avocats ont demandé à rentrer avec lui, refusé.
00:15L'audition a été reportée.
00:17Mais pourquoi ?
00:17L'affaire remonte au 21 juillet dernier.
00:19Avocat de permanence, maître Kadda Sadouni
00:22intervient aux intérêts d'un gardé à vue à la gendarmerie de la Trinité.
00:25Une première pour ce tout jeune avocat au barou de Nice.
00:28Il raconte que le gendarme en charge de l'affaire est très courtois
00:31et l'accompagne à la salle d'entretien.
00:33Lorsqu'il ferme la clé, il précise qu'il faudra juste toquer pour qu'on lui ouvre.
00:36Plus d'un quart d'heure après, l'avocat niçois veut sortir et toque à plusieurs reprises.
00:40Il est ignoré.
00:41Il toque alors plus fort et un gendarme aurait hurlé à l'heure d'attendre.
00:44Il toque et toque encore.
00:45La porte s'ouvre enfin.
00:46Les gendarmes sont agressifs.
00:48Je suis mécontent, alors je le montre.
00:49Ils me menacent de me placer en garde à vue pour outrage.
00:52Le ton monte.
00:53L'un des gendarmes commence à filmer la scène.
00:54C'est là que ça dérape davantage, assure Cadas Adoni.
00:57L'un des gendarmes me dit que nous sommes en France et que je ne suis pas chez moi.
01:00Je lui demande de préciser sa pensée.
01:02Il rectifie.
01:03Je ne suis pas chez moi au sein de la gendarmerie.
01:05Le calme revient lorsque l'un des gendarmes finit par s'excuser.
01:08Ils me disent qu'ils m'ont pris pour un gardé à vue, s'oupirent-ils.
01:10Le jeune avocat accepte les excuses
01:12mais précise qu'il annexera au dossier des observations écrites sur l'incident.
01:16Il informe toutefois le bâtonnier de l'ordre des avocats de Nice.
01:19Fin de l'histoire ?
01:20Non.
01:20L'avocat apprend quelques jours plus tard
01:22qu'il est convoqué fin juillet à la gendarmerie de Nice
01:24dans le cadre d'une enquête pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique.
01:28Maître Paul Solacaro, avocat de Maître Sadouni,
01:31a demandé à ce que les gendarmes soient désaisis de l'enquête.
01:34Refus du parquet.
01:35Mais c'est la brigade de Puget-Aigné qui prend la suite du dossier.
01:38Et en attendant, rien sur les faits dont a été victime Maître Sadouni,
01:41s'agace Maître Solacaro.
01:42Qui se résout ?
01:43Le 2 décembre, a déposé plainte auprès du procureur
01:46pour violence aggravée, séquestration,
01:48injure à caractère raciste et discrimination raciale.
01:50Dans cette affaire, Kadas Sadouni a reçu le soutien
01:52du Conseil de l'Ordre des avocats au barreau de Nice,
01:55du Syndicat des avocats de France,
01:56de l'Union des jeunes avocats de Nice
01:58et de l'Association des avocats intéressés par le droit pénal.

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