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00:00Et on se retrouve pour reparler de cette année de l'immobilisme, je regardais la couverture de la Une, pardon,
00:07de nos confrères de l'opinion ce matin, la fin de l'année, qui pointe le bout de son nez,
00:13et elle apparaît en termes de record, en termes de médiocrité institutionnelle, ce sont des complisions bien amères.
00:21Alexandre Malafey, c'est vrai qu'on n'arrête pas de changer de gouvernement,
00:26comment agir quand on voit que la vacance du pouvoir atteint 176 jours, soit 49% de l'année ?
00:34Assez vertigineux, mais ce qui est surtout plus vertigineux, en fait, c'est que quand on regarde depuis 2017 sur à peu près tous les postes ministériels,
00:41on a des scores incroyables, on est soit 5, 6 ou 7 changements de ministre en l'espace de 7 ans et un peu plus.
00:47Donc, il y a l'éducation nationale, c'est le 6e ministre, c'est extrêmement difficile de construire une stratégie,
00:53de gérer des projets, d'engager une transformation dans une orientation,
00:59et d'avoir des contre-pieds très réguliers, parce que chaque fois qu'un ministre arrive, il veut donner son impulsion.
01:04Le seul qui a réussi à faire un peu le job, c'était Jean-Michel Blanquer, il a eu un peu le temps de déséclusion, mais on est sur des sujets de temps longs.
01:11Vous parlez de l'éducation, alors là, c'est justement l'exemple, l'anti-exemple.
01:16Il y a eu 5 ministres de l'éducation, 6, en plus à chaque fois avec des stratégies absolument différentes.
01:23Oui, c'est qu'à la limite, si on prenait des ministres de l'éducation, on prend l'éducation nationale,
01:27les ministres de l'éducation nationale qui avaient sensiblement les mêmes idées, je ne dis pas,
01:36mais là, on prend des personnes qui n'ont absolument rien à voir et qui nous disent que ce n'est pas leur sujet.
01:40C'est-à-dire qu'Elisabeth Borne nous dit, franchement, ce n'était pas mon domaine.
01:44Elle avait l'air surprise d'être là, clairement, Elisabeth Borne.
01:47Peut-être qu'elle l'était, j'ai vu qu'il y avait un ministre qui l'avait appris à la télévision qu'il était nommé ministre.
01:51Le ministre des Transports.
01:52Oui, c'est ça, je comprends que ça peut surprendre quand on se lève le matin et qu'on vous dit
01:55tu vas devenir ministre des Transports ou tu vas devenir ministre de l'éducation nationale.
01:58Mais ce n'est pas le grand mal, justement, ça, de notre pays.
02:01Déjà que le niveau scolaire est quand même très bas, on a des professeurs qui sont en grande souffrance.
02:05On l'a vu depuis l'affaire Paty, il y en a de plus en plus qui demandent la protection fonctionnelle.
02:08Mais en plus de cela, on prend des ministres de l'éducation nationale qui n'ont rien en commun.
02:13Ça veut dire qu'on a d'un côté Gabriel Attal qui avait fait du bon travail, on peut le dire,
02:17et ensuite on enchaîne avec Mme Belloubet qui détricote ce que fait M. Attal globalement.
02:21Donc, en fait, il n'y a aucune continuité, aucune ligne directrice.
02:24Donc, je ne sais pas, mais le grand responsable c'est Emmanuel Macron, ils ne sont pas nommés tout seuls.
02:28Oui, Emmanuel Macron et puis peut-être nos institutions, c'est vrai que ça a l'air de choquer personne.
02:33Moi, je suis toujours assez frappée par ces gouvernements.
02:36On est habitués maintenant à voir Alexis Colère sur le perron de l'Elysée aigrainer son gouvernement.
02:43Mais c'est vrai que ça n'a pas l'air de frapper plus que ça.
02:46Voilà les commentateurs en général, j'imagine les Français certainement.
02:49On est un peu blasés au bout d'un moment.
02:51Oui, mais ce qui est fascinant, c'est que tout passe.
02:52L'été dernier, quand on proposait Lucie Clastred pour aller à Matignon, ça ne choquait personne.
02:56Moi, je me souviens sur des plateaux télé, on avait dit, mais ça n'interroge personne.
03:01De dire que quelqu'un qui n'a jamais d'expérience politique
03:04et qui tout d'un coup n'a aucune connaissance de l'état de l'intérieur à part l'Amérique de Paris...
03:08Qui a creusé les déficits à l'Amérique de Paris.
03:09Oui, elle a accessoirement...
03:10Bon, à la limite, elle était dans l'administration de l'Amérique de Paris,
03:13donc ce n'est pas elle qui prend la décision politique,
03:14mais elle n'a absolument pas qualifié pour exercer l'un des métiers les plus compliqués au monde.
03:18Et ça passait.
03:18Et donc, on a ce type de problème-là depuis, entre autres, le milieu de 2017.
03:21Emmanuel Macron, quand il est arrivé avec sa start-up nation, avec le Nouveau Monde,
03:24a installé un peu partout.
03:25Y compris à l'Assemblée, dans toute une série d'initiaires,
03:27des gens qui ne venaient entre guillemets de nulle part par rapport aux fonctions.
03:30C'est vrai que l'ancien monde n'a pas fait suffisamment le job et il a été remplacé.
03:33Mais le nouveau n'est pas venu avec des compétences.
03:35Alors là, le gouvernement actuel, on va chercher des gens qui ont de l'expérience.
03:38Mais sauf que les choses, quand même, sont très tard.
03:41Après, c'est vrai que sur ce point-là, Emmanuel Macron, selon les entreprises,
03:45n'a pas démérité.
03:46Vous écoutez les entrepreneurs, ils vous disent que jusqu'à la dissolution,
03:51c'était plutôt satisfait de la politique.
03:53C'est à peu près le seul domaine sur lequel on peut lui reconnaître une forme de constance.
03:55C'est-à-dire qu'il a toujours eu une attention extrêmement importante portée
03:59sur l'économie et l'attractivité de la France.
04:02Ça, on peut le lui reconnaître.
04:03Et ça a donné des indicateurs plutôt, on va dire...
04:05Jusqu'à la dissolution, parce que là, les entreprises sont très inquiètes.
04:09Pour le reste, on a une asymétrie de fonctionnement par rapport à l'ampleur des problématiques.
04:12C'est-à-dire que tous les problèmes dont on parle, c'est des problèmes de temps long.
04:14Et on les gère avec du temps court, et des changements, et des alternances.
04:18Et puis en plus, des changements de pied.
04:19Je te fais un coup, je te pars.
04:20Dans tel domaine, dans l'éducation, ou autrement, dans tel autre domaine.
04:23Et puis, vous avez le reste de l'Europe et le reste du monde qui n'est pas sur le même rythme.
04:26Là, en plus, ce qui est fascinant, c'est que le 20 janvier arrive Donald Trump,
04:30qui a globalement tous les leviers entre les mains pour faire à peu près la politique qu'il veut mener.
04:34Et nous, on est enlisé dans le sable.
04:36Les Allemands sont la même chose enlisés dans le sable.
04:38Ça augure pas d'un 2025 favorable.
04:41T'es timide aussi.
04:42Non, mais quand vous dites le Mozart de la finance qui a satisfait tout le monde sur l'économie,
04:46on parlait tout à l'heure des problématiques économiques.
04:48J'ai pas dit ça, mais ça a été plutôt accueilli favorablement par les entreprises, c'est vrai.
04:52Oui, alors là, c'est vrai qu'il y a beaucoup de plans sociaux qui s'annoncent.
04:56Non, c'est plus le cas aujourd'hui.
04:57Même sur la finance, il a lâché la rampe.
05:00En fait, on a fait beaucoup de communications.
05:03La difficulté, c'est que là encore, on se satisfait,
05:06ces fameux arbres qui cachent la forêt, on se satisfait de lui dire qu'on a un taux de chômage de 7%
05:10et on a l'impression qu'on a réglé le problème.
05:12Alors, on l'a réglé dans certains domaines, on l'a réglé dans certaines filières,
05:14on l'a réglé dans certains territoires,
05:16mais on a oublié que dans d'autres territoires, c'est 15, 20, 25, 30, 40, 50%.
05:19On a oublié que c'est pas parce que vous avez 7% que vous avez pas un chômage massif des jeunes.
05:23Donc, à un moment donné, on se satisfait, on fait de la communication politique.
05:26Ils sont tous très forts pour ça, certains mieux que d'autres.
05:28C'est vrai que les chiffres sont têtus,
05:30il y a des plans sociaux qui s'annoncent,
05:32une désindustrialisation qui n'a toujours pas été réservée.
05:36Pour les agriculteurs, il n'a rien fait.
05:38Pour l'hôpital, les services publics non plus.
05:40Pour la justice, n'en parlons pas.
05:42Ils font des plans secs.
05:44L'agriculture, justement, on parlait d'immobilisme.
05:48L'agriculture, c'est l'immobilisme.
05:51Ils nous avaient dit de sortir au salon de l'agriculture en disant
05:54cette fois on va vraiment faire quelque chose.
05:56On l'a vu que tout se décide à Bruxelles et qu'on était quand même assez limités.
05:59Résultat, on a des agriculteurs,
06:01on en a eu un, je crois que c'était il y a deux jours,
06:03sur cette chaîne,
06:05cette antenne, qui nous disait qu'il était prêt à se passer la corde aux couves.
06:08Malheureusement, il y a un suicide par genre d'agriculteur.
06:11Ce sont l'un des chantiers en souffrance de cette année d'immobilisme.
06:17Tous les chantiers sont en souffrance et tous les dossiers sont prioritaires.
06:20Rien n'est prioritaire, on n'avance pas.
06:22Plus on change de gouvernement, moins on avance.
06:24Pour le coup, il faudrait arrêter de faire de la politique au sens politicien.
06:27Tous les chantiers sont prioritaires parce qu'on a laissé aller un certain nombre de dérapages,
06:32de dérives, on n'a pas traité en profondeur.
06:34On a dit qu'on avait traité, mais on n'a pas traité.
06:36On attend la crise d'après.
06:38Dans le monde agricole, c'est très frappant.
06:40On a vu tous les indicateurs se dégrader.
06:42Là encore, il faut être nuancé.
06:44Quand on est comme ça, à parler à la radio ou à la télé,
06:46on a des formules un peu rapides
06:49On a l'impression qu'avec une phrase, on a tout résumé.
06:51C'est beaucoup plus compliqué.
06:53Le monde de l'agriculture en France, il y a des secteurs qui vont pas trop mal,
06:55il y a des secteurs qui vont bien, il y en a qui sont sinistrés,
06:57il y en a qui sont vraiment en péril.
06:59La disparité mérite d'être appréhendée.
07:01Et on s'en sort comment aujourd'hui justement ?
07:03Parce que quand vous entendez les forces d'opposition menacer la motion de censure,
07:07on se dit alors qu'on est pour ou contre.
07:09On s'en sort pas.
07:11On a tous intérêt à ce qu'ils réussissent.
07:13Vous avez un décalage phénoménal entre la vie politique et la vie réelle.
07:15Ils font de la politique.
07:17Ils sont en dehors des réalités.
07:19Et en plus, moi je leur dénie cette espèce de forme de représentation nationale.
07:21Ils sont pas représentatifs.
07:23Ils ont été élus dans des conditions très particulières.
07:25Il n'y a qu'une partie des députés pour lesquels on a vraiment voté.
07:27Les autres ont été élus dans des conditions
07:29ou de combinaison
07:31ou de par défaut parce que c'était mieux qu'eux.
07:33Mais il n'y a pas d'hésion profonde.
07:35On vient de publier un sondage avec CODOXA
07:37la semaine dernière.
07:39On a posé la question aux Français pour dire est-ce que vous vous sentez respecté,
07:41écouté, protégé ?
07:43Est-ce que vous y voyez clair ?
07:45Est-ce que vous pensez que les dirigeants qui sont aux affaires aujourd'hui
07:47œuvrent pour unir la France
07:49et nous emmener quelque part ?
07:51Les réponses sont cinglantes.
07:53À plus de 90%, c'est non.
07:55Et ça, ça peut nous emmener où ?
07:57À une nouvelle crise des gilets jaunes ?
07:59Parce qu'on sent que la cocotte minute,
08:01la pression est en train de monter.
08:03C'est le risque.
08:05Je pense qu'au bout d'un moment, les Français vont complètement saturés.
08:07Je serais pas surprise.
08:09J'ai trouvé étonnamment qu'ils en trouvent extrêmement calme.
08:11Moi aussi.
08:14C'est pas un bon signe non plus.
08:16Franchement, je pensais que ça arriverait bien avant.
08:18Là, peut-être qu'on a eu la trêve avec les Jeux Olympiques.
08:20Ensuite, on a Noël.
08:22Peut-être que c'est un tout.
08:24Je serais pas du tout étonnée si on avait une nouvelle crise des gilets jaunes.
08:26Au même titre que les agriculteurs, quand ils descendent dans la rue,
08:28je dis pas que c'est bien ou pas bien,
08:30mais je peux le comprendre.
08:32Et les agriculteurs, pourquoi ils ne peuvent pas descendre davantage dans la rue ?
08:34Parce qu'il faut qu'ils travaillent
08:36et qu'ils ne peuvent pas laisser leur entreprise sans personne, en réalité.
08:38Alexandre Manafa, vous qui menez
08:40des sondages dans votre think tank,
08:42comment vous expliquez
08:44ce silence relatif
08:46des Français ?
08:48Il y a une forme de résignation ?
08:50Je pense
08:52qu'en fait, si vous voulez,
08:54souvent les problèmes partent de quelque part.
08:56Les risques de feu sont
08:58très nombreux. Mais pour autant,
09:00tout le monde est très en responsabilité sur le terrain.
09:02Personne n'a envie, je crois pas,
09:04d'agiter de manière trop forte
09:06les choses pour mettre le feu.
09:08Mais le risque que ça prenne à un moment ou à un autre
09:10est réel. Il suffit ce qui s'est passé
09:12avec les gilets jaunes. C'est quelque chose qu'on n'a pas du tout
09:14vu venir, pas du tout anticipé. Même si
09:16on avait des indicateurs, il faut une étincelle.
09:18Ça peut partir d'un phénomène,
09:20ça peut partir d'un accident,
09:22ça peut partir d'un quartier, ça peut partir d'une situation
09:24donnée x ou y. Ça peut aussi partir
09:26d'un moment donné, d'une manifestation
09:28qui sera organisée peut-être dans quelques semaines
09:30en fonction de ce qui sera décidé par le gouvernement
09:32sur telle disposition, si tout d'un coup il y a une mobilisation
09:34sur les retraites. Bon, je crois que les syndicats sont
09:36très responsables, pour le coup. Je crois qu'en fait
09:38les organisations ne veulent pas jouer avec le feu.
09:40Mais il y a un tel niveau de détresse
09:42en France. Vous savez, les révolutions
09:44elles sont faites par... C'est une question de masse critique.
09:46Quand la masse critique des gens qui ne sont
09:48plus en situation de s'y retrouver
09:50pèse trop, elle finit par entraîner le système
09:52avec lui. Avec les gilets jaunes, on est vraiment passé
09:54à ça. Ça peut se reproduire, malheureusement.
09:56Je pensais à une chose, vous savez
09:58il y a eu un accident à la SNCF
10:00d'un conducteur qui s'est jeté
10:02le 24 décembre.
10:04Ça illustre encore une fois
10:06la détresse des gens. C'est-à-dire que
10:08les taux de suicide semblent augmenter.
10:10Tentatives de suicide, des suicides. Et ça nous montre aussi
10:12que les gens sont dans une grande détresse.
10:14Très clairement. Alexandre Manafé,
10:16pourtant, on voit que François
10:18Bayrou essaye. En tout cas, c'est ce qu'il dit.
10:20Là, je me fais l'avocat
10:22de François Bayrou, puisque personne
10:24ne le défend forcément. Mais
10:26par exemple, ce duo
10:28d'Armana Retailleau, il dit
10:30moi, c'est pas maligne, mais j'écoute les Français.
10:32Je leur demande de sécurité.
10:34Il essaie peut-être
10:36justement de se coller dans
10:38ce que souhaitent nos compatriotes.
10:40Il aurait mieux valu qu'il mette Xavier Bertrand
10:42place Beauvau, s'il voulait vraiment envoyer
10:44un signal au magistrat
10:46et trouver un meilleur équilibre.
10:48Si on est aussi dans une logique d'équilibre.
10:50Mais le choix de Gérald Darmanin, en tout cas, est intéressant
10:52parce qu'on en voit... Ça n'aurait pas pu
10:54au RN, je vous rappelle. Parce que c'est le RN qui décide.
10:56Si, effectivement, c'est le RN qui décide,
10:58eh bien écoutez, on a ce qu'on mérite et on aura ce qu'on mérite.
11:00À un moment donné, il faut s'en prendre ses responsabilités.
11:02Gérald Darmanin, c'est plutôt un cadeau qu'un échec.
11:04C'est un cadeau, en tout cas,
11:06pour la droite et pour le RN, très bien.
11:08On verra si ça fonctionne.
11:10Là encore, on verra si ça fonctionne. Les mots, c'est les mots.
11:12Les actes, c'est mieux. On verra comment
11:14réagissent les magistrats. Les problématiques sont extrêmement
11:16complexes de toute façon. À court terme,
11:18faire changer les choses, ce sera bien sûr très difficile.
11:20Ce qu'il faut, c'est recréer un climat de confiance,
11:22créer des synergies et essayer de faire en sorte
11:24que les gens se parlent. Parce que la difficulté, bien souvent,
11:26c'est que les gens ne se parlent pas.
11:28Je vais vous faire écouter Henri Guénaud qui était d'accord, apparemment,
11:30avec vous. Pour lui, Gérald Darmanin
11:32n'aurait pas dû être nommé au ministère de la Justice.
11:34Ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy
11:36qui a été l'invité
11:38de Thomas Bonnet ce matin. Écoutez.
11:40Je ne suis pas certain que c'était
11:42le meilleur endroit où le
11:44nommer. Pourquoi ? Parce qu'il y a
11:46quand même un problème symbolique,
11:48je trouve, à nommer l'ancien ministre de l'Intérieur
11:50avec toutes les tensions
11:52que celui-ci a pu avoir
11:54avec la Justice,
11:56avec à la fois le garde des Sceaux,
11:58les magistrats, etc.
12:00On se souvient des manifestations
12:02qu'il participait,
12:04de la police contre la Justice.
12:06Il faisait son travail de ministre de l'Intérieur.
12:08Défendre les policiers était son rôle.
12:10Mais le nommer au ministère de la Justice,
12:12ce n'est pas forcément un message
12:14de conciliation
12:16et d'apaisement envoyé aux magistrats.
12:18La meilleure façon d'y arriver,
12:20c'est plus
12:22dans la réflexion apaisée que
12:24dans la provocation.
12:26Et vous qui les connaissez, ces magistrats,
12:28en tant qu'avocats, qu'est-ce que vous leur répondez ?
12:30Ils ne sont jamais contents.
12:32Quand il y avait Éric Dupond-Moretti,
12:34qui est quand même plutôt à gauche,
12:36qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils n'étaient pas contents.
12:38Il y avait le syndicat de la magistrature
12:40qui disait que c'était une honte, que c'était scandaleux,
12:42qui a multiplié les communiqués
12:44pour dire que ça n'allait pas. J'ai envie de vous dire
12:46qu'ils aillent à la fête de l'humanité, peut-être qu'ils seront plus à leur place.
12:48Je trouve qu'ils n'ont pas une attitude
12:50responsable.
12:52Quand on voit le communiqué qu'ils ont fait,
12:54que Gérald Darmanin a été nommé à savoir,
12:56je ne sais plus l'intituler du propos exact,
12:58mais on ne le reconnaît pas,
13:00ce n'est pas digne du syndicat de la magistrature
13:02qui est gangréné par l'extrême-gauche,
13:04qui est un syndicat idéologique.
13:06Que Gérald Darmanin
13:08ne soit pas dans la conciliation en attendant,
13:10il n'a pas attendu le 3 janvier comme les autres.
13:12Il était sur le terrain hier, il a visité
13:14une maison d'arrêt, il a été voir,
13:16je crois que c'était le tribunal judiciaire d'Amiens,
13:18donc il a été au contact des magistrats.
13:20Après, si les magistrats par idéologie
13:22n'ont pas avancé, on ne peut rien
13:24pour eux, et tant pis pour eux.
13:26On va poursuivre ces débats
13:28dans quelques instants.