Généralement perdu au cœur de ce palais auquel n’accèdent généralement qu’un nombre limité de ses collaborateurs et parties prenantes, et réputé être devenu plus méditatif à mesure que lui file le temps sous les pieds, il est certain que le Président de la République Paul BIYA n’a aucune idée de quelque sorte sur la façon dont vivent et souffrent les populations qu’il dirige, au quotidien. Cas ici, à Touroua, une commune perdue du Département de la Bénoué, sur le chemin d’une centaine de kilomètres qui porte de Garoua, vers la frontière du Nigéria voisin.
Une vie d’épreuves et d’acrobaties, qui enlace les personnes qui y naissent, toute leur vie, les condamnant à des privations étouffantes et une pauvreté sans fin.
Dans ces prairies oubliées où la République semble avoir tourné le dos à ses natifs, se déroule pourtant une vie paisible faite d’élevage et de beaucoup d’agriculture, dont une partie prospère sur de grands marchés saisonniers, comme on peut le voir ici dans la localité de NGONG.
Un espace de rencontres dont la croissance est toutefois limitée par les énormes difficultés qu’éprouvent marchands et populations, à se mouvoir sur des routes qui ne valent d’être appelée ainsi que par abus de langage.
Comme on peut le voir, durant la saison des pluies, ce n’est surtout pas dans cette région qu’il faut venir rechercher une promenade.
Partout, des routes malmenées, des ponts brisés, des crevasses remplies d’eau boueuse et des véhicules qui parviennent toujours de façon chanceuse, à se tirer d’affaire.
Une vie d’épreuves et d’acrobaties, qui enlace les personnes qui y naissent, toute leur vie, les condamnant à des privations étouffantes et une pauvreté sans fin.
Dans ces prairies oubliées où la République semble avoir tourné le dos à ses natifs, se déroule pourtant une vie paisible faite d’élevage et de beaucoup d’agriculture, dont une partie prospère sur de grands marchés saisonniers, comme on peut le voir ici dans la localité de NGONG.
Un espace de rencontres dont la croissance est toutefois limitée par les énormes difficultés qu’éprouvent marchands et populations, à se mouvoir sur des routes qui ne valent d’être appelée ainsi que par abus de langage.
Comme on peut le voir, durant la saison des pluies, ce n’est surtout pas dans cette région qu’il faut venir rechercher une promenade.
Partout, des routes malmenées, des ponts brisés, des crevasses remplies d’eau boueuse et des véhicules qui parviennent toujours de façon chanceuse, à se tirer d’affaire.
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00:00Généralement perdu au cœur de ce palais auquel n'accède qu'un nombre limité de ses collaborateurs et parties prenantes,
00:15et réputé être devenu le plus méditatif à mesure que lui file le temps sous les pieds,
00:20il est certain que le président de la République, Paul Biya, n'a aucune idée de quelque sorte sur la façon dont vivent et souffrent les populations qu'il dirige au quotidien.
00:29Caïssia Touroua, une commune perdue du département de l'Aveliné, sur le chemin d'une centaine de kilomètres qui porte de Garoua vers la frontière du Nigeria voisin.
01:00Caïssia Touroua, une commune perdue du département de l'Aveliné, sur le chemin d'une centaine de kilomètres qui porte de Garoua vers la frontière du Nigeria voisin.
01:14Une vie d'épreuve et d'acrobatie qui enlacent les personnes qui y naissent toute leur vie, les condamnant à des privations étouffantes et une pauvreté sans fin.
01:24Dans ces prairies oubliées où la République semble avoir tourné le dos à ses natifs, se déroule pourtant une vie paisible, faite d'élevage et de beaucoup d'agriculture,
01:33dont une partie prospère sur de grands marchés saisonniers, comme on peut le voir ici dans la localité de Ngong.
01:40La particularité du marché de Ngong, c'est que c'est le point de convergence par excellence de tous les bassins de production.
01:47Donc, le marché assez réel de Ngong, c'est le grenier de l'Afrique centrale.
01:54En réalité, je ne parle pas seulement du Cameroun, mais de tous les pays limitrophes du Cameroun.
02:01Donc, je crois qu'avec ce marché assez réel, nous sommes en mesure d'assurer la sécurité de tous les bassins de production.
02:10Donc, je crois qu'avec ce marché assez réel, nous sommes en mesure d'assurer la suffisance de l'alimentation des personnes.
02:40L'alimentation des bassins du Cameroun
02:45L'alimentation des bassins du Cameroun
02:50L'alimentation des bassins du Cameroun
02:55L'alimentation des bassins du Cameroun
03:00L'alimentation des bassins du Cameroun
03:05Un gare..!
03:11Un espace de rencontre dont la croissance est toutefois limitée par les énormes difficultés
03:16qu'éprouvent marchands et populations à se mouvoir sur des routes qui ne valent d'être appelées ainsi que par abus de langage.
03:24Comme on peut le voir, durant la saison des pluies, ce n'est surtout pas dans cette région qu'il faut venir rechercher une promenade.
04:05La route de Ngoongpourwa
04:16La route c'est pratiquant, ça ne donne pas.
04:19Pour la route de Ngoongpourwa c'est gâté.
04:21Mais il y a beaucoup de contrôle.
04:23Il est en train d'arranger le problème de roue là.
04:27Là le problème ça ne donne pas, c'est pratiquant.
04:31La route de Ngoongpourwa n'est pas bonne.
04:34Tous les jours on est en panselement.
04:37La route c'est gâté.
04:38Notre voiture elle souffre.
04:40On souffre pour quitter Ngoongpourwa.
04:43On fait 4 heures de temps, 5 heures de temps.
04:46Parfois on dort au champ.
04:48N'importe le lieu où on dort.
04:51Notre route n'est pas bonne.
04:57Partout, des routes malmenées, des ponts brisés,
05:01des crevasses remplies d'eau boueuse
05:03et des véhicules qui parviennent toujours de façon chanceuse
05:06à se tirer d'affaires.
05:08Et l'on se demande alors comment il a pu être donné,
05:11de plus en plus régulièrement donné,
05:13au ministre des travaux publics,
05:15de multiplier des réunions de toutes sortes dans son cabinet,
05:19avec ses collaborateurs,
05:20sans accorder une place plus sérieuse
05:22à la problématique pourtant centrale
05:24de l'entretien des routes en terre.
05:27La situation s'est en effet dégradée
05:29au cours des dernières années,
05:31à un point tel que plus personne ne sait avec exactitude
05:34ce qui se passe dans la filière et comment le résorber.
05:38Nous avons pratiquement 80 milliards de francs CFA
05:42annuellement débloqués pour l'entretien des routes au Cameroun.
05:46Et cet argent, 80 milliards de routes au Cameroun,
05:52pour 124 000 kilomètres de route,
05:55encore faut-il savoir comment cet argent est débloqué,
05:58comment cet argent est dépensé.
06:00Et c'est là où on revient au problème structurel.
06:06Se pose alors la question de savoir dans quelle direction agir
06:09pour s'assurer de réduire l'inconfort
06:11qui frappe tant de populations partout.
06:14Et dont le coût pourtant exorbitant aux acteurs
06:16et activités économiques n'a jamais été chiffré.
06:20Tu as vu les souffrances qu'on a de souffrir la route.
06:23La route n'est pas bonne.
06:25C'est la saison de polluer tout le temps comme ça.
06:28Depuis trois semaines, on a sorti de Touroua
06:32pour arriver à Angon.
06:34Même pas 15 kilomètres, on a bloqué ici.
06:40Tu as vu, à cause de la route là,
06:43on a cassé le pont de la voiture qui est devant là.
06:47C'est la route là, même maintenant,
06:49même les petits voitures ne peuvent pas aller à Angon.
06:52C'est huit tirs de temps qu'il n'y a pas de polluier.
06:55Si il y a de la polluier, la route ne passe pas.
06:59Entre autres pistes, pour rapidement accélérer
07:02le mouvement de transfert des ressources en direction
07:05des collectivités territoriales décentralisées
07:08qui ont reçu, selon Emmanuel Gano,
07:10une enveloppe globale approchant les 40 milliards de francs
07:13pour l'entretien d'un linéaire avoisinant les 2500 kilomètres de route en terre.
07:20Le problème des routes au Cameroun devient un problème de sécurité nationale.
07:24Ça devient un problème stratégique
07:27qui impacte l'ensemble du développement du Cameroun.
07:30Si on ne fait pas attention,
07:32si on continue à maintenir,
07:35à faire préserver le dogmatisme
07:39qu'il y a autour de la dépense,
07:41notamment pour ce qui concerne la question des routes,
07:43nous n'irons pas très loin.
07:45Et nous continuerons à vivre les cas pratiques
07:48que vous connaissez ces dernières années.
07:51Devant un tel gap,
07:53la question de savoir quel agencement institutionnel,
07:56quel financement et quelle technologie seront en mesure
07:59sur les prochaines années,
08:01de combler le gap qu'il y a entre le discours public
08:04et les réalisations sur le terrain.