Les témoignages continuent de parvenir à "La Provence". Installé à Marseille, Haladi Ali Assani a pu entrer en contact avec des proches sur place. Ces derniers décrivent une situation apocalyptique.
Avoir peur sans rien savoir, ni voir. Ce terrifiant sentiment a habité Haladi Ali Assani, 53 ans, durant de longues heures. D’infernales heures sans avoir des nouvelles de sa mère, de frères, de sœurs, mais aussi de tantes et d’oncles paternels et maternels, là-bas, si loin, à Mayotte, archipel balayé par le cyclone Chido. Mais le contact a heureusement été établi avec l’une de ses cousines équipée d’un opérateur téléphonique (SFR) préservé du fracas.
"Sur place, c’est le chaos total, a pu recueillir auprès de cette cousine, Haladi qui, grâce à ce précieux relais à Mayotte, a pu informer le reste de la famille, installée comme lui à Marseille, sur la situation de tous ces proches en proie, eux, à la colère de ce cyclone titanesque. Je suis né à Mayotte et j’y ai vécu deux cyclones, en 1984 et 1985, mais ils n’avaient absolument pas la même ampleur que celui-ci. J’ai pu voir des images. Tout est couché au sol. Mon beau-père vit là-bas, lui aussi. Il a 70 ans et il a fait savoir qu’il n’avait jamais vu ça de son vivant."
Avoir peur sans rien savoir, ni voir. Ce terrifiant sentiment a habité Haladi Ali Assani, 53 ans, durant de longues heures. D’infernales heures sans avoir des nouvelles de sa mère, de frères, de sœurs, mais aussi de tantes et d’oncles paternels et maternels, là-bas, si loin, à Mayotte, archipel balayé par le cyclone Chido. Mais le contact a heureusement été établi avec l’une de ses cousines équipée d’un opérateur téléphonique (SFR) préservé du fracas.
"Sur place, c’est le chaos total, a pu recueillir auprès de cette cousine, Haladi qui, grâce à ce précieux relais à Mayotte, a pu informer le reste de la famille, installée comme lui à Marseille, sur la situation de tous ces proches en proie, eux, à la colère de ce cyclone titanesque. Je suis né à Mayotte et j’y ai vécu deux cyclones, en 1984 et 1985, mais ils n’avaient absolument pas la même ampleur que celui-ci. J’ai pu voir des images. Tout est couché au sol. Mon beau-père vit là-bas, lui aussi. Il a 70 ans et il a fait savoir qu’il n’avait jamais vu ça de son vivant."
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00:00En fait, il n'y a pas de mots pour décrire, parce que c'était le chaos total.
00:03Donc, il n'y avait aucun moyen pour contacter qui que ce soit.
00:06Le premier jour, ça a été.
00:08Mais une fois que le cyclone a fait tous ces dégâts,
00:12donc impossible de joindre les gens là-bas.
00:25On voyait l'évolution du cyclone qui est arrivé.
00:28On voyait aussi l'oeil du cyclone, franchement, qui prenait toute l'île.
00:33Et là, on s'attendait quand même au pire,
00:35puisque par rapport à mon oncle, qui travaille à la météo,
00:40il nous avait expliqué que ça allait être quelque chose de très lourd à supporter,
00:46puisque à ce niveau-là, je pense qu'il n'y avait pas de surprise.
00:50Les nouvelles sont dures, puisque au niveau communication,
00:54ça a été le néant total, puisqu'il n'y avait pas de réseau.
00:58Donc, coupure de courant.
01:01Et pour avoir quelqu'un, franchement,
01:04déjà, là, on arrive à compte-goutte pour avoir des infos régulièrement.
01:13Mais c'est très difficile, en fait.
01:15C'est angoissant, c'est angoissant, c'est frustrant.
01:19Donc, c'était tellement difficile,
01:21puisqu'en sachant qu'eux ne pouvaient pas nous appeler,
01:25et l'inverse, ils ne pouvaient pas se faire non plus.
01:27C'était très compliqué.
01:30C'était très compliqué dans le sens où aucun réseau téléphonique ne fonctionnait.
01:34J'aurais aimé être à leur côté,
01:36parce que je sens que la population a besoin de tout l'effectif nécessaire
01:41pour surmonter ce désastre.
01:43On est de tout cœur avec eux,
01:45donc on partage leurs angoisses, leurs craintes et leurs désarrois.
01:49Parce que là, quand on voit les débris, les décombres,
01:56les infrastructures où tout est cassé,
02:00c'est difficile à rester insensible à cette situation.