L’entrepreneur et essayiste Fabrice Haccoun a dévoilé les coulisses de l’entretien entre Emmanuel Macron et François Bayrou ce vendredi matin. Il a synthétisé les différends qui opposent les deux hommes alors qu’ils sont amenés à travailler main dans la main dans les prochaines semaines.
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00:00— Ça a commencé par une engueulade avec le président de la République, puisqu'il y avait un désaccord. À 8h30, quand il est arrivé à liser, j'ai quelques oreilles qui traînent.
00:08En fait, ce qui s'est produit, c'est que le choix d'Emmanuel Macron à la base, c'était l'Escure. Et donc il a proposé à Beyrouth de devenir le n°2 de l'Escure.
00:18Beyrouth a refusé. Il a dit « Moi, je veux bien être n°2, mais de Cazeneuve ». Or, le président de la République a refusé Cazeneuve. On se demande pourquoi.
00:24Et donc il lui a dit « Mais si tu veux, ça peut être le cor-nu. Tu peux être le n°2 de le cor-nu », ce à quoi Beyrouth a dit non.
00:30Et on a fini par tomber sur son nom, probablement parce que ce monsieur que j'ai eu l'occasion de connaître, puisque je suis un ancien centriste,
00:40est quand même un manœuvrier de la première heure. C'est-à-dire qu'il a toujours été ultra minoritaire partout où il a été. Il a toujours réussi à attirer son épingle du jeu.
00:47Oui, mais là, en plus, il y a un lien quand même très très fort entre les deux hommes depuis 2017. On se souvient de l'époque où il prenait du café rue Claire pour fomenter la campagne, quoi.
00:55Mais ce qui est quand même très curieux, c'est qu'en fait, je pense que le choix lui était plus judicieux si le président Macron avait choisi quelqu'un de plutôt inconnu.
01:03Parce que là, il y a un tel historique avec la plupart des membres de l'Assemblée nationale et la plupart des partis politiques que ça va être extrêmement compliqué.
01:08Il peut y avoir que des idyllitiers. On pense à Nicolas Sarkozy, hein.
01:11Oui, et puis la politique française aujourd'hui, c'est une centrifugeuse. C'est le principe centrifugeuse. Elle tourne très vite. Et c'est la vacuité au centre et tout va vers les extrêmes.
01:19Et là, le président de la République nous dit « on va exclure les extrêmes et puis on va essayer de chercher une majorité au centre ».