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Jean-Christophe Gallien, docteur en sciences politiques, évoque la nomination du Premier ministre. «Si Bayrou n’est pas nommé, cela serait une humiliation», selon lui.

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Transcription
00:00Soit vous prenez la version de Laurence Saillet et c'est un épisode, une saison, un début de saison de Baron Noir,
00:05soit vous prenez celle d'André Bercoff et là on est chez les tuches, numéro 5 ou numéro 6, vous voyez ce que je veux dire.
00:10Donc on est, c'est certainement entre les deux, mais aujourd'hui on est face à quelque chose qui tourne finalement au ridicule.
00:18C'est le danger finalement de la séquence. La séquence elle est en danger parce que pour François Béroud, si jamais par exemple c'est pas lui aujourd'hui,
00:26c'est plus qu'un échec, c'est une sorte d'humiliation parce que malgré tout le feuilleton a duré depuis la dernière fois avec Barnier,
00:35puis cette fois-ci c'est quand même le recours, il y a eu toute une scénarisation.
00:38Aujourd'hui si ça se termine, comme ça se termine là en l'occurrence potentiellement par un non, un no-go,
00:44il va peut-être négocier des ministres, vous êtes peut-être d'accord, mais pour combien de temps ça c'est sûr.
00:47Deuxième point, vous avez qui qui vient derrière ? Evidemment les lignes rouges, j'en avais parlé,
00:51parce que vous parlez d'autres lignes rouges, parce que vous avez parlé de M. Ford, de M. Wauquiez,
00:55mais il y a Marine Tondelier qui a des lignes rouges, M. Glucksmann qui a des lignes rouges,
00:58Mme Le Pen on ne l'entend pas trop, mais d'autres en ont plein, donc c'est un jeu de lignes rouges.
01:03Le président de la République là-dedans, on sent bien qu'il a envie de faire ce qu'il a envie de faire lui,
01:07lui il a quelque part cette fois-ci, c'est d'engager davantage dans la conversation qu'il ne l'avait fait dernièrement,
01:13et donc là on sent bien que c'est un choix qui va être personnel, avec quelque chose qui doit lui permettre d'avoir une certitude,
01:19c'est qu'à Matignon, il y a quelqu'un avec qui il s'entend mieux, et en tout cas mieux qu'avec Michel Barnier,
01:25rappelons-nous d'un épisode qui a, à mon avis, scellé le sort de Michel Barnier, qui en dit long de la séquence.
01:29Michel Barnier, un conseil des ministres, quelques jours après le cessez-le-feu au Liban,
01:35en plein conseil des ministres, félicite le président de la République, comme si c'était un de ses ministres,
01:40pour lui dire que vous avez très bien travaillé sur le Liban.
01:42Quand les gens rapportent ce qui s'est passé, il s'est fermé, il est devenu très noir, puis blanc, puis jaune, puis vert,
01:48et donc à mon avis, si vous voulez, on est dans ce genre aussi de situation, on n'est pas simplement dans une architecture politique,
01:53il y a quelque chose de très intime et très personnel dans une séquence de ce type, et ce qui est normal,
01:57et là aujourd'hui, tout ça mêlé, ça veut dire que oui, il n'y a que le président de la République qui sait quand est-ce qu'il va appuyer sur le bouton,
02:03ce qu'il va choisir, et qui va choisir, et moins le budget, et moins la réalité politique.

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