Jordan Bardella, président du RN, réagit à la nomination de François Bayrou: "Ce nouveau Premier ministre doit prendre en considération la nouvelle donne politique" - Regardez
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00:00Discussion budgétaire. Moi j'appelle surtout le nouveau Premier ministre à ne pas être le prêtenant du macronisme,
00:07parce que les Français se sont exprimés très nombreux dans les urnes l'été dernier pour aspirer au changement,
00:15à une rupture raisonnable mais ferme avec la politique du Président de la République.
00:20Et dans l'état actuel des choses, dans l'état actuel du Parlement, la continuité de la politique du pays ne peut plus être celle d'Emmanuel Macron.
00:28Qu'est-ce que François Bayrou peut mieux faire ? Qu'est-ce qu'il peut mieux nous convaincre ?
00:34En tout cas, il a entre ses mains, à partir de maintenant, la stabilité à la fois de nos institutions, de la vie économique du pays et de la vie démocratique.
00:43François Bayrou a fait de la proportionnelle aux élections législatives l'un des combats de sa vie.
00:49Et je pense que la proportionnelle est l'une des clés pour sortir de ce tripartisme et permettre de dégager des majorités dans le cadre d'une révision du fonctionnement des élections.
01:02Nous avons été très clairs. Il n'y aura pas de censure a priori.
01:12Notre censure a priori aura été engagée à l'encontre d'une personnalité issue de la gauche et issue de l'extrême gauche.
01:20Et nous avions parfaitement indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui serait issu de la droite et du centre,
01:27si tant est qu'ils entendent le message des urnes et le message des électeurs.
01:33Je représente avec Marine Le Pen une formation politique qui a recueilli 11 millions de voix, qui a le premier groupe à l'Assemblée nationale.
01:38Et donc, nous nous souhaitons pouvoir faire connaître très rapidement à la fois nos lignes rouges et les inquiétudes qui sont celles des millions d'électeurs qui ont voté pour nous
01:49sur le pouvoir d'achat, les difficultés à boucler les fins de mois et, évidemment, le rétablissement de l'ordre.
01:58C'est encore une fois dans notre pays. Et la politique qui va être menée ne peut plus être celle d'Emmanuel Macron.
02:04Or, c'est précisément la voie sur laquelle était engagé Michel Barnier. Donc la balle est désormais entre les mains de François Bayrou.
02:11Nos lignes rouges, elles demeurent. Elles n'ont pas varié. Dans le contexte que vit le pays, on ne pourrait pas assumer et faire prêter à l'économie française une augmentation d'impôts
02:23à la fois pour les classes moyennes, les classes populaires, à la fois pour nos entreprises, qui sont aujourd'hui dans un climat d'incertitude,
02:31de développement de médicaments, de ne pas fragiliser la situation économique et sociale de nos retraités.
02:39Nos lignes rouges, elles demeurent. Mais ce n'est pas nos lignes rouges, ce n'est pas les lignes rouges du parti.
02:43Ce sont les lignes rouges et les aspirations de millions d'électeurs. Emmanuel Macron est un président bonkerisé qui a fait le choix d'un nouveau Premier ministre.
02:54Ce nouveau Premier ministre doit prendre en considération la nouvelle donne politique et il doit entendre qu'il n'a pas de légitimité démocratique
03:01ni de majorité à l'Assemblée nationale, ce qui suppose donc un dialogue nécessaire avec l'ensemble des forces représentées au Parlement,
03:07c'est-à-dire un respect à l'égard de tous les Français, y compris les Français qui n'ont pas voté pour Emmanuel Macron lors des dernières élections européennes et législatives.