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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 11 décembre 2024.

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00:007h17 sur RTL, l'édito de RTL Matin avec vous, Etienne Gernel.
00:07Etienne, lâché par tout le monde, sauf par Moscou, le tyran syrien Bachar el-Assad
00:11avait pourtant quelques amis ici en France, des politiques qui, comme par hasard j'ai
00:17envie de dire, sont très très discrets depuis ce week-end sur le sujet.
00:20Oui, voici le temps des contorsions.
00:22La tragédie syrienne a été ces dernières années le réceptacle d'un certain nombre
00:25de névroses politiques françaises, aujourd'hui un peu embarrassantes, notamment au RN et
00:31à l'AFI, mais pas seulement.
00:32Un spectre qui va de l'indulgence à la franche complaisance, avec au milieu des scènes
00:37surréalistes, on pense notamment à ce eurodéputé, RN-Mariani, qui posait en 2019 avec une bouteille
00:44de Coduro Nacednaya tout près de l'horrible prison de Bachar el-Assad.
00:49Alors l'intéressé aujourd'hui dit qu'il ne savait pas où il était, mais c'est vrai
00:53que c'est atroce.
00:54On a une petite idée de ce qu'était la Syrie de Bachar el-Assad quand même.
00:57Quels sont selon vous les ressorts de cette indulgence pour Assad, cette longue indulgence ?
01:01Écoutez, il y a un épisode récent qui est très éclairant.
01:05On l'a vu sur X, le réseau X, un député LFI, Andréa Cotarac, conseillère de Marine
01:11Le Pen, pour une photo avec Assad.
01:13Et Cotarac a répondu que lors de son premier voyage en Syrie en 2018, il était élu régional
01:21de LFI.
01:23Marine Le Pen elle-même trouve ce moment savoureux, et savoureux il est ce moment,
01:28et déprimant en tant qu'il est révélateur de cette arc Le Peno-Mélenchoniste qui, sur
01:32certains sujets, existe bel et bien, notamment sur l'anti-américanisme, l'hostilité à
01:38l'OTAN et la complaisance avec, à l'égard de Vladimir Poutine, le sponsor de Bachar
01:44el-Assad.
01:45Mais aujourd'hui, tous ceux qui ont soutenu, ou en tout cas, plus ou moins approuvé, Bachar
01:50el-Assad se défendent de toute complaisance.
01:52Ici, dans un style différent, Marine Le Pen minimise, avance le fait qu'elle a vu
01:56avant tout dans le régime d'Assad, un rempart contre les djihadistes du côté de LFI.
02:00C'est le grand saut périlleux exécuté par Jean-Luc Mélenchon, qui ose se déclarer
02:04réjoui à 100%, ce sont ses mots, par la chute d'Assad, Assad qu'il défendait pourtant
02:10avec faveur, réclamant même du respect pour lui, il fallait qu'on l'appelle monsieur
02:14Assad et non pas Bachar.
02:15Et puis, plus récemment, il y a quand même eu, et ça c'est quand même embêtant, les
02:19ambiguïtés de la star de LFI, le leader de fait des insoumis aux européennes, Rima
02:24Hassan.
02:25En quoi est-elle ambiguë ?
02:26Vous savez, Rima Hassan, qui a grandi ses premières années dans un camp en Syrie,
02:30a attendu la chute d'Assad pour faire son premier poste sur X, dénonçant le régime,
02:36ce régime qui a pourtant massacré de nombreux réfugiés palestiniens, elle en a produit
02:41en revanche des tweets, des postes, des centaines pour dénoncer Israël, elle en fait tous
02:46les jours, c'est même la majorité de ses postes.
02:49En clair, les victimes palestiniennes ne l'intéressent que lorsqu'elle peut en accuser Israël.
02:54Cette tartufferie est grossière.
02:57Alors, elle s'en est défendue en disant que c'était un sujet qui la touchait personnellement,
03:00que sa famille était sur place, mais cela n'explique en rien la facilité avec laquelle
03:05elle s'est rendue en Syrie en mars dernier, à grand renfort de photos idylliques postées
03:10sur les réseaux sociaux.
03:11A ce niveau d'acrobatie, il faut qu'elle y aille aux Jeux Olympiques, Rima Hassan, mais
03:16comment dire, on n'a même plus envie d'en rire.

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