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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle avec Etienne Gernelle du 04 novembre 2024.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:03A 7h18, l'édito de RTL Matin avec vous, Etienne Gernet, le directeur du Point.
00:07Alors Etienne, on ne va pas tourner autour du pot.
00:09Aux Etats-Unis, il y a deux options pour la Maison-Blanche, l'option Trump ou l'option Harris.
00:14Option 1 ce matin pour commencer, la victoire de Donald Trump, la grande revanche du battu d'il y a 4 ans.
00:20Alors, avantages et inconvénients, Etienne, pour nous, Européens ou Français ?
00:24Oui, Thomas, très franchement, j'ai beau chercher, je ne vois pas beaucoup d'avantages pour nous.
00:28En revanche, je vois bien les risques, ils sont énormes et nous, pour l'instant, en Europe, on fait l'autruche.
00:33C'est d'autant plus irresponsable, vous savez, que ce n'est pas le Trump de la première fois.
00:37Il est radicalisé et aussi curieux que ça puisse paraître, il est encore plus désinhibé.
00:43Surtout, cette fois-ci, il s'est vraiment préparé.
00:45Alors, il est imprévisible, par nature, Trump.
00:47Mais s'il est élu, selon toute vraisemblance, attention à la grande secousse.
00:52Bon, à quoi est-ce qu'il faut s'attendre ?
00:54Par exemple, un protectionnisme à outrance qui pourrait déclencher une guerre commerciale avec l'Europe.
00:59Et ça, ça ferait mal.
01:00Mais le premier danger, c'est évidemment la remise en cause historique de la sécurité de l'Europe,
01:05notamment à propos de l'Ukraine.
01:07Vous savez, Trump, il a promis de régler le problème en 24 heures.
01:10Ce qui veut dire, en clair, un deal vide-fait, mal fait, qui amputerait l'Ukraine de territoires énormes.
01:16Mais pour nous, Européens, ce serait une humiliation.
01:19Ce serait surtout une incitation à aller plus loin pour Poutine,
01:23qui n'est pas tellement du genre à s'arrêter, surtout quand il gagne.
01:26Alors, avis aux Pays-Baltes, par exemple ?
01:28Mais tiens, il y a quand même l'OTAN !
01:29Ben justement, l'OTAN, ça ne pèse pas si lourd que cela, si l'Amérique se désengage.
01:34Or, on l'a oublié, mais il y a eu un avertissement.
01:37C'était le 10 janvier dernier, lors d'un meeting en Caroline du Sud.
01:40Trump a expliqué, en substance, qu'il ne viendrait pas en aide à un pays de l'OTAN
01:45qu'il serait attaqué par la Russie, tout simplement parce qu'il ne paye pas assez pour sa défense.
01:50Alors, tout le monde a été sidéré, vous vous souvenez, par la brutalité du propos.
01:54Même si, sur le fond, c'est vrai.
01:56Les États-Unis, dans l'OTAN, financent la dépense des autres.
02:00Et l'Europe ne respecte toujours pas la règle, vous savez, la règle interne de l'OTAN
02:04qui dit qu'on doit consacrer 2% du PIB à sa défense.
02:08Le réveil, il risque d'être brutal.
02:10Mais justement, est-ce que l'élection de Trump, si on ne veut pas être trop pessimiste,
02:13ne pourrait pas réveiller l'Europe ?
02:15C'est ce qu'on a pensé, oui, la première fois que Trump a été élu, en 2016.
02:19Mais les faits étaient très limités.
02:21La réalité, observée, c'est que beaucoup d'États européens sont allés à Washington en solo
02:26pour obtenir des avantages pour eux, par exemple l'Allemagne sur l'automobile.
02:30Surtout, on ne peut pas dire que l'Europe de la défense a fait des progrès considérables à ce moment-là.
02:36Bref, Trump, s'il gagne, il risque bien d'être le révélateur de nos renoncements,
02:40c'est-à-dire de notre autruchisme.
02:42L'autruchisme d'Étienne Gernel, directeur du Point.
02:44Alors c'était l'option 1 de Trump aujourd'hui, demain matin vous nous ferez l'option 2.

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