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La fin d’un règne de 50 ans sans partage, celui de la dynastie des Assad en Syrie, un clan qui a tenu le pays dans une main de fer. Son dernier héritier Bachar al-Assad, surnommé le "boucher de Damas", est maintenu au pouvoir au prix d’une répression sanglante qui a causé la mort de centaines de milliers de Syriens.

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Transcription
00:00Jean Didier Revoy, le correspondant de BFM TV à Moscou, avec le Kremlin qui refuse ce matin de confirmer la présence ou pas de la famille Assad à Moscou.
00:10Oui, effectivement, par rapport à ce qu'on dit depuis hier soir, c'est un gros changement.
00:15La question qu'on peut se poser, c'est est-ce que c'est une décision qui a été prise depuis longtemps où la Russie s'est opposée à l'accueil de Bachar el-Assad,
00:24ou si, simplement, c'est sous une question de marketing et sous la pression de l'opinion publique, elle a décidé de refuser son asile à Bachar el-Assad.
00:32C'est évident que c'est quand même assez difficile de comprendre que l'agence TASS, une agence officielle d'État qui citait des sources proches du Kremlin,
00:43ait pu se livrer à une telle erreur. Mais malheureusement, si le Kremlin refuse de le confirmer aujourd'hui, le poids du Kremlin est quand même plus important que celui de son agence de presse d'État.
00:52Est-ce que c'est une erreur, vraiment ? En tout cas, si on avait un doute, clairement, Moscou lâche cet allié historique de 50 ans.
01:00Alors oui, effectivement, si Bachar el-Assad ne se trouve pas en Russie, alors peut-être que les Russes seront capables en mesure de lui fournir une autre forme de soutien qui ne sera pas de l'accueillir ici en Russie.
01:16C'est la question qu'on peut se poser, mais il est difficile de se livrer à d'autres spéculations, d'aller plus avant, parce qu'effectivement, les six informations de TASS hier soir n'ont pas été confirmées.
01:28Il est extrêmement difficile de savoir où se trouve aujourd'hui Bachar el-Assad.
01:32Cette chute si rapide, si brutale de Bachar el-Assad, c'est un coup dur, pas ricoché, j'allais dire, pour Vladimir Poutine ?
01:39Alors écoutez, oui, c'est un coup dur. C'est une difficulté. Ça sème le trouble dans la politique qu'il voulait mener au Moyen-Orient.
01:48On sait qu'il était entré en conflit contre les terroristes en soutien de Bachar el-Assad dès 2015, qu'il avait profité de cette occasion pour afficher les nouvelles ambitions internationales de la Russie,
02:03pour montrer que la Russie était un pays sur lequel ses alliés pouvaient compter.
02:08Ça lui a permis aussi de faire la promotion de la Russie par rapport aux autres puissances de la région, et d'ailleurs, qu'il y avait un peu des critiques ou des défiances par rapport à la façon dont l'Occident gérait le système international.
02:22Et donc, effectivement, il perd un point d'appui dans la région au Moyen-Orient, où il y a une base navale, plusieurs bases militaires.
02:31C'est toute la façon que la Russie pouvait projeter sa puissance dans la région qui va être modifiée, sachant que, d'après les informations de l'Epartas hier soir, mais on ne sait pas si celles-ci sont fiables ou pas,
02:43le Kremlin, les autorités russes auraient obtenu des garanties de la part des rebelles syriens armés, comme quoi ils ne s'attaqueraient pas aux ports de Tartus et aux différentes bases militaires que les Russes peuvent avoir en Syrie.

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