Après près de trois années de disette, Emilien Jacquelin a renoué avec le succés en Coupe du monde en s'imposant sur le sprint de Kontiolahti. Le Français estime avoir tout mis en oeuvre cette saison pour que ce résultat ne soit pas sans lendemain.
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00:00Mix, bravo ! Emilien, on disait que vous êtes double champion du monde, mais seulement trois victoires en Coupe du Monde.
00:06Aujourd'hui, c'est peut-être votre plus belle course sur la Coupe du Monde.
00:10En tout cas, c'est une belle référence, plus rapide sur le temps de tir, avec un 10 sur 10 et très rapide sur la piste.
00:16C'est vrai que c'est ma quatrième victoire et les quatre, on va dire, elles sont faites avec ma manière à moi.
00:23C'est une course pleine et je ne vais pas dire que j'avais coché ce sprint,
00:27mais ça faisait deux jours où j'étais frustré de ce que j'avais fait sur l'individuel,
00:31où vraiment c'est de la paresse mentale au niveau du pas de tir.
00:34Il y avait tout pour faire et il suffit de laisser passer des petites erreurs un peu bêtement.
00:40Et aujourd'hui, je me suis dit qu'on parlera à ça en fait.
00:43Mon standing, il faut qu'il soit plus élevé que ça.
00:46Donc voilà, c'est ce que j'ai voulu faire aujourd'hui en faisant une course de A à Z propre,
00:52en lâchant aucun segment sur la piste, donc je suis content.
00:56Cette course, vous avez commencé à la construire dès les réglages.
00:59Votre coach Jean-Pierre Hamat, à la fin des réglages, me dit qu'il avait vraiment le regard noir.
01:03Je n'ai jamais vu aucun athlète sur les réglages comme ça depuis Raphaël Poiré.
01:07Ça fait bien longtemps que je ne l'ai plus coaché.
01:10Tu sais, je pense que depuis l'année 2020-2021, j'avais perdu un peu de rage.
01:16Ça revenait, ça repartait, mais comme je le dis, c'est sur cette prépa et depuis le début, j'ai faim.
01:22J'ai envie de faire ce que je suis capable de faire.
01:25Je n'ai pas envie de me mettre de barrière et c'est des courses comme ça que j'ai envie de mettre en place.
01:29Dès les réglages, je savais pourquoi j'étais là.
01:33J'ai réglé, je suis allé m'échauffer.
01:36Tant que la course n'était pas terminée, je n'allais pas redescendre de cet état d'esprit de la France.
01:40Cette course-là est forcément exceptionnelle parce que c'est la première fois que vous gagnez en sprint,
01:44mais j'ai l'impression que vous n'avez pas envie de rendre ça exceptionnel et de faire de cette course vos nouveaux standards.
01:51Je pense que c'est les standards que je dois avoir et que l'équipe de France en doit avoir cet hiver.
01:56Les deux mots que j'ai eus après la course, c'est premièrement Hectarier qui me dit « amazing ».
02:01Je lui dis « non, non, ce n'est pas amazing, c'est que le début ».
02:04C'est normal, on s'entraîne pour ça, on s'entraîne pour faire des courses pleines.
02:07Je me suis entraîné fort, j'ai mis beaucoup de choses en place.
02:10C'est pour aller chercher ce genre de course au-delà de parler de résultats.
02:13Il n'y a rien d'exceptionnel, c'est du travail, de l'envie.
02:16Les deuxièmes mots que j'ai eus, c'est pour Quentin.
02:19Je lui ai dit que si j'étais capable de faire ce genre de course, ils sont capables aussi.
02:23C'est une vérité. On s'entraîne toute l'année ensemble.
02:26Il n'y a que des gars avec beaucoup de talent et qui travaillent énormément.
02:30On est quand même un gros groupe de bosseurs.
02:32Je pense que ça va servir aussi d'exemple.
02:36Il n'y a zéro limite et on ne doit pas avoir peur de n'importe qui.
02:41Quel grand écart collectif entre vos résultats sur la tablette il y a un an et ceux qu'on voit aujourd'hui ?
02:47Je ne sais pas ce que ça donne aujourd'hui pour les autres.
02:51Je pense qu'on s'est très bien entraîné en toute humilité.
02:56On a mis le travail avant les objectifs, avant les envies.
03:00On a mis le travail en avant avec Simon, avec Jean-Pierre, avec tout le staff.
03:05On a été poussé aussi par un collectif féminin qui a mis la barre haute
03:12et qui nous a redonné aussi de repousser nos barrières, nos limites.
03:17On n'est que le premier week-end de la saison.
03:20Deux podiums en relais pour nous, une victoire individuelle, deux fleurs.
03:26C'est sûr que ce n'est pas comme les deux dernières années,
03:28mais je pense sincèrement que c'est que le début.
03:30Je le souhaite à l'équipe en tout cas.
03:31On vous le souhaite. Merci Emilien.