Jacquelin : «Je me suis accroché, j'ai tout mis» - Biathlon - CM (H)

  • il y a 6 mois
Troisième de la poursuite, Emilien Jacquelin a longtemps entrevu la victoire avant de manquer complètement son premier tir debout. Le Français a finalement arraché une place sur le podium au sprint.

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00:00 Le premier sentiment c'est de la fatigue.
00:02 J'avoue que à tour 1, 2, 3, même 4, seul, j'ai mis pas mal d'énergie.
00:09 J'ai essayé un peu à l'image d'hier de bien gérer mon effort, le lisser au mieux.
00:14 J'ai pas fait d'à coup.
00:16 Enfin là quand même petit à petit avec l'altitude, je sens les réserves qui se vident.
00:21 Mais chaud, très satisfait de ceur podium quand même.
00:24 Sans parler de l'analyse des tirs, l'analyse de la sortie du pas de tir numéro 3,
00:29 on vous sent un peu dépité, presque à se dire "c'est pas chier pour aujourd'hui".
00:35 Et finalement, c'est du biathlon jusqu'au bout.
00:38 Jusqu'au bout ça joue.
00:39 Oui et non, alors je crois que j'ai dû me dire un truc, vu qu'on est aux Etats-Unis,
00:43 je me suis dit "ah, 5 semaines, quelque chose comme ça".
00:45 C'est un peu l'état d'esprit, c'est "putain, non, vas-y, pourquoi tu fais des choses comme ça".
00:49 C'était un peu à l'image du relais, un peu trop, pas dire trop à l'attaque,
00:54 mais manquer un petit détail de détermination et de concentration.
00:59 Et c'est la petite chose, dès la note pénalité, je me suis dit "bon, qu'est-ce que je peux faire de mieux là ?".
01:04 Parce que je sais que je suis capable, et ça ne me ressemble pas,
01:07 et je suis content d'avoir rectifié pour le dernier tir.
01:09 Parce qu'on a l'impression sur ce tir finalement, que vous voyez le mur, vous vous rapprochez,
01:12 mais que vous attendez de prendre le mur pour sortir la tête de la carabine.
01:17 Oui, c'est encore une fois un peu à l'image du relais,
01:21 2, 1, 2, bonne, je pense que c'est des bonnes balles.
01:25 3, 4, ça continue sur le rythme, sans mettre le petit degré en plus de concentration.
01:30 Et là je me suis dit "putain, mais je suis teubé", comme dirait Romain de Frassiné.
01:35 "Putain, il est vraiment teubé".
01:37 Là où vous l'avez été un peu moins, c'est dans le dernier tour,
01:39 vous aviez moins d'énergie que vos adversaires,
01:41 vous avez su mettre le bon coup de canne dans la descente pour vous accrocher à Tarier.
01:46 C'est là que c'était peut-être le plus dur.
01:48 Sur le début de course, je me suis dit "bon, je sais que c'est Yoannes derrière,
01:51 je vais prendre mon rythme, je sais qu'il va revenir, je vais essayer de m'accrocher,
01:55 si je ne m'accroche pas, je vais garder mon rythme, c'est ce que j'ai fait dans la dernière longue bosse.
02:00 J'ai essayé de bien la monter, mais en gardant un petit peu d'énergie.
02:05 J'avais en tête le sprint en me disant "bon, s'ils me reviennent dessus,
02:10 l'objectif c'est d'en taper au moins un au sprint".
02:13 Et puis Tarier me passe, finalement j'étais dans la bonne position pour respirer sur le podium.
02:19 Il y avait eu trop de 4ème place jusqu'ici pour vous faire avoir encore une fois.
02:23 Oui, j'y avoue que j'y ai pensé, je me suis dit "non, pas encore,
02:25 le Norvégien derrière moi, un devant, s'il vous plaît, pas 4ème comme ça".
02:29 Donc oui, je me suis accroché, j'ai tout mis.

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