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"On ne peut pas, si on est responsable, dire qu'on est simplement pour l'abrogation, sans dire parallèlement comment est-ce qu'on finance", expose le patron du PS.

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Transcription
00:00On dit lignes rouges, les vôtres, c'est quoi ?
00:02Moi je souhaite, et ce n'est pas nouveau non plus,
00:06je partirais de ce que sont nos chantiers prioritaires avec le Front Populaire.
00:10Donc ça passe par les retraites, ça passe par l'accession...
00:13Donc l'abolition de la réforme des retraites ?
00:14Mais je suis prêt à discuter, j'ai dit l'autre soir...
00:17C'est-à-dire Olivier Pompon, c'est important.
00:18Vous avez dit conférence de financement.
00:19Je suis conscient du fait qu'il y a de l'argent à trouver,
00:23que ce n'est pas simplement dire abrogation, abrogation, abrogation,
00:27et puis après on verra bien ce qui se passe.
00:28Donc j'ai dit que j'étais prêt à ce que, avant d'abroger,
00:32nous commencions par rechercher les financements.
00:34Donc une conférence de financement avec les partenariats sociaux.
00:37Pendant ce temps-là, un gel de cette réforme
00:39pour que les gens qui sont censés partir maintenant,
00:42enfin qui sont censés ne pas partir maintenant au contraire,
00:44puissent partir.
00:45On gèle cette réforme, on fait une conférence de financement,
00:49et à l'issue, quand on a trouvé le mode de financement
00:52et la réforme qui permet de financer,
00:54eh bien là on abroge.
00:56Ça permet de tenir tous les bouts de la chaîne.
00:58C'est un exemple de ce que nous pourrions faire dans une négociation
01:01qui permettrait de se dire que pendant les prochains mois,
01:04puisque nous ne sommes pas d'accord sur l'ensemble...
01:06Mais pardon, votre négociation jusqu'ici, Olivier Faure,
01:08de ce que j'entends, c'est un peu pile, je gagne, face, tu perds.
01:11C'est vous qui avez le Premier ministre,
01:14c'est vous, enfin plutôt c'est les macronistes qui ne vous censurent pas,
01:18et la réforme des retraites, on la suspend.
01:21Alors je sais que c'est sans doute une base de négociation,
01:23mais c'est quand même beaucoup.
01:25Vous ne croyez quand même pas que je vais venir dans une discussion
01:28en expliquant que je vais faire le programme
01:31et je vais assurer la continuité du macronisme ?
01:33Ce n'est pas le mandat que j'ai reçu des Français qui m'ont élu.
01:37Je rappelle quand même qu'il y a quand même des vérités qu'il faut rappeler.
01:44Il y a eu une coalition qui est arrivée en tête le 7 juillet.
01:48Ça n'était pas les macronistes et Ensemble pour la République.
01:51C'était le Front Populaire.
01:53Il y a une logique au fait que j'ai une légitimité pour ce que je viens vous dire ce matin.
01:58J'aurais pu, si j'avais été un parti à 3% ou à 5% comme M. Barnier,
02:04et que je venais vous dire ce matin, voilà ce que je veux faire,
02:06vous me diriez quand même, c'est un peu culotté.
02:08Mais vous ne l'avez pas dit Michel Barnier.
02:10En revanche, à moi vous le dites, alors que moi je suis en fait
02:12issu d'une coalition qui est celle qui a gagné.
02:14– On l'a beaucoup dit.
02:15– Mais Olivier Faure, pour être bien sûr d'avoir bien entendu,
02:17parce qu'il y a plusieurs façons d'entendre ce que vous dites là,
02:19puisqu'on est entre deux eaux.
02:21Vous parlez de conférences de financement sur les retraites,
02:23ça veut dire que les 64 ans ce n'est plus le premier sujet.
02:27Vous êtes OK pour discuter différemment, et pas forcément des 64 ans tout de suite.
02:31– Mais pour moi le sujet ça reste les 64 ans.
02:33Simplement, ce que je viens de dire c'est qu'on ne peut pas, si on est responsable,
02:38dire qu'on est simplement pour l'abrogation,
02:40sans dire parallèlement comment est-ce qu'on finance.
02:43Donc moi j'ai des propositions, celles qui ont été faites par le Front Populaire.
02:47Mais j'admets le fait qu'il faille remettre l'ouvrage sur le métier,
02:52et que les partenaires sociaux, donc les syndicats et le patronat,
02:55soient associés à la discussion, qu'on trouve quels sont les financements
02:58qui permettent de valider le fait que nous abrogions.
03:01Et donc à ce moment-là, une fois que les financements alternatifs sont trouvés,
03:05on abroge, et on abroge notamment cet âge pivot de 64 ans,
03:08qui est finalement l'élément central de cette réforme,
03:14qui la rend totalement injuste, puisqu'il y a des gens qui vont travailler
03:18au-delà de ce qu'ils auraient dû travailler, au-delà de la 43 annuité,
03:21et qui vont financer la tête de ceux pour qui ça n'a rien changé.
03:25Pour vous, pour moi, ça n'a rien changé cette réforme.
03:27Par contre, pour ceux qui ont commencé à travailler tôt,
03:29pour ceux qui ont des métiers pénibles, pour eux ça a tout changé,
03:32parce qu'ils vont devoir travailler plus longtemps.

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