Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face sur BFMTV et RMC.
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00:00Je pense que nous pouvons conclure, mais je suis comme Charlie Dalin, moi je ne vends pas l'Apollos avant de l'avoir tué,
00:06et j'attends que la ligne d'arrivée soit franchie pour dire victoire.
00:09Mais au moment où on se parle, on le sent bien, vous êtes quand même relativement confiant.
00:12Je suis serein parce que d'abord nous avons fait ce que nous devions faire,
00:16nous avons cherché tout au long de ces semaines un compromis et faire en sorte que le pays puisse avancer,
00:23que nous ne bloquions pas les institutions, tout en étant chacun dans son rôle, nous sommes dans l'opposition, nous y restons,
00:28mais nous sommes dans une opposition qui est utile, utile au pays, utile aux Français.
00:32Moi ce que je voudrais comprendre aussi, c'est si vous n'êtes pas en train quand même un peu de jouer les uns avec les autres,
00:36c'est-à-dire que vous l'avez dit, je ne veux pas me faire enfumer, c'est votre mot,
00:39est-ce qu'à l'inverse vous n'êtes pas en train vous aussi de tenter de les enfumer,
00:42c'est-à-dire quand même on sent bien que derrière les mots, vous écoutez chacun ce que vous avez envie d'entendre.
00:47Quand eux, ils diront suspension, peut-être qu'ils voudront simplement dire pause,
00:52et que vous, vous entendrez suppression. Est-ce qu'il n'y a pas ce risque-là ?
00:55Non, il y a, moi je veux une vraie discussion, une vraie négociation là aussi sur les retraites.
01:01J'entends bien qu'il y a aujourd'hui de forts enjeux.
01:05Il ne s'agit pas de dégrader les comptes publics, on voit bien la dette qui est aujourd'hui abyssale,
01:10et d'ailleurs au passage qui est d'abord du fait de ces gouvernements précédents,
01:15et qui sont tous issus de la même famille politique.
01:18Mais donc nous sommes bien conscients de l'enjeu et du risque qu'il y aurait à simplement dire qu'on abroge,
01:25sans avoir de solution de remplacement.
01:27Donc l'idée est bien de remplacer, et pas simplement d'abroger.
01:30Si votre solution de remplacement c'est d'aller chercher de l'argent dans le fonds de réserve des retraites,
01:33ce n'est pas vraiment une solution de long terme.
01:35Ça c'est une blague, ça c'est effectivement...
01:37D'accord, ce n'est pas la solution que vous proposez.
01:39Bien sûr que non, nous avons toujours dit...
01:41Amélie de... Non, Astrid Panossian, ministre du Travail, a chiffré le prix d'une suspension sur l'année 2025 à 500 millions d'euros.
01:51Et c'est là que nous avons dit que ce soit entre 500 millions et même 3 milliards...
01:55D'autres estimations portent plutôt sur 3 milliards effectivement sur la première année.
01:59Mais donc peu importe, il y a 20 milliards dans le fonds de réserve des retraites.
02:03Et donc nous disions simplement que sur l'année 2025, la question ne s'oppose pas.
02:07Mais au-delà de 2025, évidemment que la question s'oppose.
02:10On ne va pas piocher pendant toute notre existence sur ces petits 20 milliards qui de toute façon s'épuiseront très vite.