Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était l'invité ce lundi de Face à Face sur RMC et BFMTV.
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00:00Et dans 15 minutes, Bernard Cazeneuve sera reçu par Emmanuel Macron.
00:03Ce sera d'ailleurs à vivre en direct son arrivée à l'Élysée.
00:06Si Bernard Cazeneuve est nommé Premier ministre, est-ce que vous le soutiendrez ?
00:10Mais appellez nos malherbes, comprenons-nous bien.
00:13La question n'est pas une question de casting.
00:15La question, c'est pourquoi faire ?
00:17Les Français n'ont pas voté simplement pour voir une espèce de balle
00:21avec des gens qui, chaque jour, se présentent pour dire
00:23qu'ils seraient effectivement meilleurs que le voisin.
00:26La réalité, c'est qu'ils ont demandé du changement,
00:29des ruptures avec la politique qui était conduite pendant 7 ans
00:32par Emmanuel Macron et son équipe.
00:33Et donc, nous censurerons toute forme de continuité avec le macronisme.
00:37Vous censurerez toute forme de continuité avec le macronisme ?
00:40Bernard Cazeneuve est socialiste, vous censureriez Bernard Cazeneuve ?
00:43Il a été. Il est aujourd'hui à la tête d'un mouvement qui s'appelle la Convention.
00:48Moi, je ne sais pas au nom de quoi Bernard Cazeneuve
00:50va aller parler avec le chef de l'État.
00:52Nous verrons bien.
00:53Mais la réalité, c'est qu'il y a une coalition,
00:56celle du Front populaire, qui est arrivée en tête de l'élection
00:59et que la logique institutionnelle, la logique démocratique,
01:01la logique républicaine, comme dans toutes les démocraties européennes,
01:05c'est en réalité de nommer la force qui est arrivée en tête.
01:09Après, c'est à elle de faire la démonstration qu'elle est capable de gouverner,
01:13soit de trouver une majorité élargie, soit...
01:15Et est-ce que cette démonstration, vous n'auriez pas dû la faire avant ?
01:16Vous dites toutes les démocraties.
01:18Quand on regarde en Espagne, par exemple,
01:19le parti qui est arrivé en tête n'a finalement pas gouverné
01:21parce qu'il n'a pas été capable de se créer une coalition.
01:24Le problème, c'est...
01:25Oui, parce que quand vous avez un parti qui renonce en Espagne,
01:28vous avez raison de dire qu'au départ, c'était le Parti populaire,
01:32le parti de la droite espagnole qui était arrivé en tête.
01:35Il n'a pas réussi à trouver une majorité.
01:37Et donc, c'est Pedro Sánchez, le socialiste, qui est arrivé derrière
01:40et qui a mené une coalition avec la gauche radicale et avec les régionalistes.
01:44Et donc, il y a un exemple là qui est évident,
01:46c'est que c'est non pas le roi d'Espagne qui a choisi le premier ministre,
01:52c'est en fait le roi qui s'est plié au suffrage universel,
01:55qui a dit c'est le PPE qui est appelé en premier.
01:58S'il n'y arrive pas, ensuite c'est les autres.