Présidente du groupe du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a abordé un potentiel changement de mode de scrutin : «Tous les Français doivent être représentés».
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00:00Vous savez, dès la fin des élections, nous avons constaté, analysé la situation de la vie politique française et nous nous sommes dit qu'il faut changer le mode de scrutin.
00:12Parce que la réalité, c'est que le risque, c'est que si le président de la République opère une nouvelle dissolution à partir du mois de juillet ou en septembre ou en octobre de l'année prochaine,
00:24on se retrouve peu ou prou dans une même situation. C'est-à-dire qu'il y ait trois blocs, peut-être un bloc très proche de la majorité, mais possiblement pas suffisamment pour avoir une majorité absolue.
00:38Et donc, il m'est apparu que le pays ne pouvait pas vivre pendant des années avec une telle instabilité, difficulté, et que quelque majorité qu'il soit, il en vaut une.
00:51Et donc, nous avons parlé à M. Barnier de la proportionnelle. Nous avons dit qu'il faut d'urgence que l'on réfléchisse à ce mode de scrutin pour tenir compte de cette tripolarisation de la vie politique
01:03et permettre, à mon avis, deux choses. D'abord, un mode de scrutin fondé sur la proportionnelle, parce qu'il m'apparaît que tous les Français doivent pouvoir être représentés.
01:15Et qu'en réalité, la proportionnelle est un moyen de cicatriser la plaie béante qui existe aujourd'hui entre les élus et les électeurs.
01:28Et puis, la deuxième chose, c'est que ce mode de scrutin permette d'avoir une majorité absolue, parce que le pays a besoin d'avoir une direction.
01:35On peut la trouver bonne, on peut la trouver moins bonne, mais il faut qu'il y ait une direction, il faut qu'il y ait une cohérence dans l'action publique.
01:44Parce que sinon, évidemment, les choses vont être rendues très compliquées et l'instabilité, au moins ressentie, au moins perçue, risque de s'aggraver.